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Mes sincères condoléances tome 1 sur 3
EAN : 9782360753277
315 pages
Editions de l'Opportun (09/10/2014)
3.62/5   198 notes
Résumé :
Un moment unique, fort, solennel, émotionnel... Le dernier hommage à un proche pousse au recueillement et à la retenue... Parfois cependant, les choses se déroulent différemment. Fort de sa longue expérience de "croque-mort", Guillaume Bailly livre un ouvrage iconoclaste sur les petits dérapages de certains enterrements. Bourdes familiales, lapsus macabres, incidents techniques, demandes surprenantes et gaffes en tous genres sont légion ! Cet ouvrage "100 % vécu" pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 198 notes
Emouvant et tordant à la fois, voilà comment je résumerais ce témoignage.
L'auteur travaille dans les pompes funèbres depuis une vingtaine d'années et il raconte son quotidien dans ces petites chroniques aussi touchantes qu'hilarantes.

Parce qu'on ressent le profond respect que l'auteur a pour les défunts et les familles de ceux-ci, j'ai pu rire de certaines situations grotesques, absurdes, à la limite du surréalisme parfois.
Il raconte des anecdotes concernant des échanges de cercueils, des personnes qui meurent de façon stupides, les réactions parfois étranges des proches, les bagarres qui ont lieu au dessus d'un cercueil mais aussi des petites histoires qui donnent envie de croire qu'il y en encore de la bonté autour de nous.

Guillaume Bailly entrecoupe son récit par des explications sur le sens premier de certains mots, comme le deuil, le corbillard ou la mise en bière etc...
Il nous raconte aussi avec beaucoup de talent et de dérision la réaction qu'il provoque généralement autour de lui lorsqu'il mentionne sa profession.
Que vous soyez fan de "Six feet under" ou qu'au contraire vous trouviez cet univers morbide, chacun pourra trouver dans ces chroniques matière à rire ou à verser une petite larme.
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Bon, si il y a bien un sujet sensible, qui à priori ne prête pas à rire c'est bien la mort.
Et plus particulièrement celle d'un proche.
Nous avons tous, je pense, connu des deuils, et avons eu affaire aux services des pompes funèbres.
Je me suis parfois demandé comment faisaient ces gens pour ne pas sombrer quand ils sont au quotidien confrontés à la douleur et au désarroi des familles.
Guillaume Bailly, répond, tout du moins en partie à cette question.
Prendre du recul, de la distance, sans pour autant perdre un minimum d'empathie, ce n'est pas simple.
Heureusement, il y a l'humour qui peut être d'une grande aide dans les moments difficiles de l'existence.
C'est donc une sélection d'anecdotes et de perles que nous propose l'auteur.
Comme toujours avec ce type d'ouvrage compilant des sources différentes tout n'est pas drôle, mais l'auteur, peut-être par déformation professionnelle, parvient dans l'ensemble à garder un ton respectueux.
Car si pour paraphraser Desproges "on peut rire de tout mais pas avec tout le monde", il y a la manière de rire de tout.
Guillaume Bailly, a , je trouve, trouvé la bonne manière.
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Voila un recueil de souvenirs d'un croque-mort . Oui oui vous avez bien lu, on parle bien ici de cette profession si décriée, un peu tabou, qu'on suppose pince sans rire.... Et qui a pour quotidien, la mort, les familles en deuil et des événements qui sortent de l'ordinaire pour nous.

Difficile de dire d'ailleurs sa profession lorsqu'on se retrouve en société, soit il jette un froid soit il se retrouve bombardé de question ( car le côté morbide attire voyons! D'ailleurs,j'ai lu le livre ! ) ...

"La prochaine fois, il faudra vous inventer une profession un peu plus rasoir. Mais quoi? Même caissier au supermarché, ça ne fonctionne plus, il y en a qui écrivent des best-sellers là-dessus. Tiens, libraire, ça, c'est bien : vu l'engouement actuel pour la lecture, on vous fichera la paix. "
Donc voila notre croque-mort qui nous relate des anecdotes vécues ou racontées par certains de ses collègues. Faits plus ou moins drôles . Plus ou moins choquant (et oui l'être humain n'est pas toujours beau).

Ce roman se laisse lire. L'écriture de l'auteur est plus que correct mais, j'avoue, certaines des petites histoires ne m'ont tout simplement pas fait réagir. Hormis, les petits encarts qui sont assez instructifs, je ne vois pas l'intérêt de ce recueil car il ne suscite même pas de l'empathie pour cette profession.

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Dès les premières pages de « Mes sincères condoléances », on ne peut s'empêcher de penser à la caustique série « Six feet under ». Avec son véritable florilège d'anecdotes, cocasses, terribles, tristes ou étonnantes d'enterrements, de mise en bière, de transports ou soins de corps, on savoure cet ouvrage avec intérêt. Guillaume Bailly est un homme consciencieux, convaincu par sa mission, et cette « passion » du métier se ressent de pages en pages. Il ajoute également d'intéressantes informations sémantiques ou historiques sur certains termes ou expression de la profession (mise en bière, corbillard…), dénonce quelques préjugés qui ont la vie dure, ou encore, relate certains ressentis désopilants de l'entourage sur les croque-morts. Cet inventaire pourrait à force, sembler fastidieux, il n'en est rien. Ce qui domine avant tout avec « Mes sincères condoléances », c'est l'humour, et surtout le plus profond respect. On peut quand même lui reprocher quelques réflexions franchouillardes qui viennent atténuer le plaisir. Mais dans l'ensemble, malgré un titre et un contenu pour le moins sombre, « Mes sincères condoléances » est des plus plaisant à lire, jamais malsain et souvent très amusant.
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Comme son nom l'indique, ce livre est une compilation de situations vécues par l'auteur ainsi que le rapport d'événements vécus par ses collègues - tous croque-morts.

J'ai personnellement appris énormément de choses sur cette profession frappée par le tabou qui entoure la mort dans notre société. Par exemple je ne savais pas l'origine des expressions "croque-mort", "mise en bière", ou bien que les croque-morts avaient des jours d'astreinte, ni qu'ils s'occupaient de récupérer les corps dès qu'il y avait un décès. Ce qui veut dire absolument tous les corps, même après un suicide ou bien des drames comme durant la Grande Canicule il y a de cela quelques années.

Comme toutes les professions exigeant de gérer la misère humaine (médecine, infirmerie, police, gendarmerie, pompiers, etc), ils voient de terribles choses et assistent à des drames très éprouvants. Guillaume Bailly consacre ainsi un chapitre à Eric, un homme de 45 ans dont la vie a été très solitaire et qui est mort seul, sans personne pour se souvenir de lui... ses dernières volontés d'être enterré avec son père n'ont même pas pu être respectées en raison d'un problème administratif idiot. Grâce à Mr Bailly Eric n'est plus tout à fait oublié.

Heureusement le quotidien des croque-morts est régulièrement parsemé de moments drôles, stupéfiants voire carrément surréalistes. Tel cet homme appelant durant l'autopsie d'un proche afin de demander si cette opération permet de vérifier la façon dont on est mort, si par exemple on s'est vraiment suicidé... cet homme oublié dans son cercueil au milieu de son salon pendant de longues semaines et retrouvé "grâce" aux voisins, ou bien encore cette dame déclarant avant de rentrer dans l'église où est célébrée la messe d'une personne qu'elle ne connaît qu'elle "y va quand même car elle adore les enterrements".

J'ai vraiment beaucoup aimé la lecture de ce livre qui m'a fait beaucoup rire tout en m'émouvant profondément aussi, certaines situations pouvant être tout à fait dramatiques. J'ai également gagné un respect énorme pour cette profession, malheureusement souvent considérée comme un groupe de charognards qui se font de l'argent sur la douleur des autres. Ils nous sont pourtant autant nécessaires que les médecins, les pompiers, la police, ...

Pour finir, j'ai un gros point négatif à signaler : les incohérences et autres fautes. le livre est truffé de phrases dans lesquelles manquent un mot, ou bien l'inverse, on retrouve deux-trois mots en trop. On rencontre tout autant de fautes d'orthographe, de conjugaison, ou bien d'accord.
Il est même cocasse de remarquer que le correcteur/ la correctrice n'a pas semblé avoir d'avis définitif sur certains points : par exemple met-on une majuscule en définissant la nationalité d'une personne ? Etre français ou être Suédois ? Grande question à laquelle la solution semble être "si vous êtes français vous n'avez pas besoin de majuscule, par contre si vous venez d'un autre pays il faut en mettre une". Au sein de la même phrase cela fait quand même désordre. ;)

En conclusion, si vous aimez l'humour noir, que vous n'êtes pas d'humeur à broyer du noir et que vous avez l'estomac bien accroché, vous devriez apprécier "Mes Sincères Condoléances". Sinon, il vaut mieux éviter de le lire.
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critiques presse (1)
LeFigaro
19 novembre 2014
L'auteur de Mes sincères condoléances a brisé un tabou en livrant des anecdotes cocasses issues de ses vingt années d'expérience d'agent funéraire. Un phénomène littéraire, avec plus de 20.000 d'exemplaires vendus et quatre réimpressions en cinq semaines.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Idée reçues:
On nous reproche souvent, à nous les croque-morts, de gagner notre vie sur le malheur des gens. Ma réponse est simple: oui, c’est vrai, et je l’assume sans complexe.
Je gagne ma vie grâce au malheur des gens, comme les pompiers gagnent leur vie grâce au malheur des pauvres gens prisonniers des immeubles en feu, comme les policiers gagnent leur vie grâce au malheur des faibles qu’il faut protéger contre les agressions, des victimes à qui il faut rendre justice, comme les médecins, les infirmières, les aides-soignantes gagnent leur vie grâce à la maladie et au vieillissement, qui nous frappent tous un jour ou l’autre.
Simplement, les gens dont je m’occupe sont morts, et les endeuillés cherchent toujours un responsable. On nous reproche parfois juste d’être là, mais que se passerait-il si, justement, nous n’étions pas là ?...
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- Il y avait ce type... , commença l'un d'eux.
Et je me réjouis : une histoire ! Voilà du concret, voilà qui est bien.
L'homme en question, donc, regardait le match chez lui, avec des amis. La soirée était arrosée , et plus Zidane marquait de buts, plus il se lâchait. Lorsque Petit crucifia le Brésil, il poussa des hurlements déchirants de joie primale, et se mit à courir autour du canapé. Lorsque retentit le coup de sifflet final, il sauta de joie, voulut tenter un triple salto arrière, tout en faisant la ola, et passa par la fenêtre.
Il habitait au septième étage.
Il fut le premier à mourir, et le seul de façon aussi bête.
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La prochaine fois, il faudra vous inventer une profession un peu plus rasoir. Mais quoi? Même caissier au supermarché, ça ne fonctionne plus, il y en a qui écrivent des best-sellers là-dessus. Tiens, libraire, ça, c'est bien : vu l'engouement actuel pour la lecture, on vous fichera la paix.
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A méditer

Un ami m'a offert un briquet, qu'il a rapporté d'un voyage aux Etats-Unis. D'un côté, il est écrit, en anglais "Merci de fumer". De l'autre, l'adresse des pompes funèbres qui offrent ce petit objet à titre de promotion. J'ai arrêté, et vous devriez y songer aussi.
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Chacun de son côté du cercueil, face à face, le frère et la sœur. L’on aurait dit un de ces miroirs amusants qui déforment, et qui aurait eu le pouvoir de renvoyer à qui s’y mirait un portrait du sexe opposé. Même couleur de cheveux, d’yeux, mêmes conformations du visage, même air de haine brute, même yeux assassins dans un regard blême.
Honnêtement, nul ne pourrait jurer aujourd’hui qui insulta l’autre le premier. Qui cracha sur l’autre en premier. Quelle gifle fut la première, et laquelle fut une réponse. Les traits déformés par l’abjection, ils se cramponnaient chacun fermement au col de l’autre, tentant une forme de strangulation menaçante. Plus personne n’existait pour eux, pas plus que le cercueil au-dessus duquel ils s’empoignaient, et qui contenait le cadavre de leur père.
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