Parfois on tombe

Sarah est une âme en peine, une âme abîmée par la vie. Son mari et sa petite fille sont partis, elle erre dans un monde que tout ramène à eux. On ignore au départ ce qui est arrivé à ce père et cette fillette. Sont-ils morts, sont-ils juste ailleurs ? On découvre par contre les remous d'une femme écorchée, au bord du gouffre, seule, en proie à une réalité qui la fait vomir, cette réalité qui oblige chacun à vivre sans vivre, cette réalité du métro-boulot-dodo. Les souvenirs reviennent comme une pluie battante. Sa lassitude dans son travail en tant qu'institutrice pour des enfants qui lui mangent tout son temps, sa patience et ses rêves. Sarah est à bout dans ce quotidien où il faut tenir le fouet dans la cuisine, raconter une histoire à sa fille de l'autre, finir ses leçons pour le lendemain et stresser encore et toujours de ne pas avoir son cota d'heures de sommeil.

Au hasard du métro, elle entend une chinoise au téléphone et tout lui revient, ses deux années en Chine, son sentiment de sérénité ressenti là-bas. Sarah quitte Paris du jour au lendemain, direction la Chine.

Je pensais que Solene Bakowski, grande amie d'Amelie Antoine (que j'affectionne) écrivait des thrillers psychologiques mais ici, pas du tout. C'est davantage un drame sous des relents de développements spirituels, personnels. Si la plupart des lecteurs ont préféré la première partie axée sur la dépression de Sarah, j'ai davantage été séduite par la deuxième partie teintée d'espoir et de lumière. Solene Bakowski décrit avec grande humilité et humanité les ressources qui tarissent dans la nature, les paysages magnifiques de la Chine, le réconfort de sortir de son mutisme à travers les échanges humains. Elle donne aussi une belle leçon chamanique à travers les ondes qui nous parcourent et viennent à se refléter sur notre environnement. Sourions, nous récolterons le soleil. Effaçons-nous dans la peine et le ressentiment et les volets se fermeront à notre passage.

Enfin, même si la fin est facile et expéditive, choisir de rester par terre ou de se relever n'appartient qu'à nous (même si je donne aussi raison à Jacques Mathis « parfois on veut mais on ne peut pas »), cette histoire est finalement malgré un avis mitigé, un bien agréable hymne aux possibles. Car bien évidemment, comme l'écrivait si bien Mark Twain, ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait...

Un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire et qui tombe au bon moment. Car en effet, in y a des moment plus propice que d'autres pour appréhender une lecture. Il s'agit de ces romans dont on sort grandit, où l'on apprend quelque chose et c'est ce que j'adore dans mes lectures. On découvre une très belle philosophie à travers ces lignes.

La citation à retenir selon moi :
« La graine doit accepter de tomber et de s'enfoncer si elle veut un jour espérer donner naissance à un arbre » p. 183

C'est le second roman que je lis de l'auteure, après « Un sac » (Thriller) qui a une très belle écriture. Wendall Utroi (écrivain auto-édité) m'a recommandé cette auteure et je la recommande à mon tour.
Elle manie la langue avec beaucoup de finesse, sans fioriture. La psychologie des personnages est d'une belle justesse. La description de l'environnement (La chine), nous permet de voyager en même temps que Sarah.

Celle-ci, institutrice, marié et ayant une petite fille, est peu épanouie dans sa vie. Elle fatigue, devient aigris, s'enlise...jusqu'au jour où elle commet l'irréparable... Elle a perdu pied, tout perdu, son être entier est en souffrance. Elle décide de retourner en Chine pour se retrouver en laissant tout (ou rien) derrière elle. Un pays qui l'avait marqué durant sa jeunesse. L'auteure nous embarque donc à travers ce voyage, ses différentes rencontres humaines, une autre culture que la notre. On sent l'exotisme qui se dégage entre les lignes. On s'attache aux différents personnages.

Une belle lecture, idéale pour se redonner un peu de baume au coeur, s'accepter en tant qu'être humain « faillible »

L'histoire est racontée par Sarah, le personnage principal. On découvre assez vite qu'elle vient de perdre son mari et sa fille de 5 ans. Son appartement est vide et leur absence est douloureuse. Mais on ignore encore de quelle manière Sarah a perdu son mari Lucas et sa fille Louise. J'ai pensé à un double décès or ce n'est pas le cas… La perte est différente et pourtant très triste, j'en ai d'ailleurs été très surprise et très émue.

Sarah est enseignante et dépressive… elle décide de tout quitter pour s'enfuir en Chine, seule. Un pays qu'elle avait visité quand elle était étudiante. Nostalgique, ce dépaysement lui paraît être une bouffée d'oxygène. Un voyage pour mieux se relever après l'épreuve qu'elle a vécue et se rappeler le sens qu'elle veut donner à sa vie.

La plume de l'auteure est très bonne. Des phrases courtes, directes et fluides, ainsi que de belles descriptions. Toutefois, j'ai trouvé ces dernières un peu longues à mon goût. Certains passages m'ont beaucoup émue car je me sentais proche de Sarah. On peut facilement s'identifier à cette femme détruite à petit feu par sa vie professionnelle et qui ne trouve plus le temps de profiter de sa famille.

Et puis la fin… un peu trop rapide mais très émouvante.

Bref, un bon roman à lire, émouvant, avec une belle morale. Dommage qu'il comporte quelques longueurs mais peut-être que d'autres sauront les apprécier.
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Eh oui, parfois on tombe. Parfois, on se fait mal. Souvent, on se relève.
Cet ouvrage nous parle, nous touche, nous atteint, parce qu'il est aussi nous.
Dans un rythme soutenu, sans relâche, Solène Bakowski nous entraine avec elle et accomplit une belle réussite. Je n'ai éprouvé aucun ennui, me suis laissée posséder par cette histoire, et ai vécu le moindre des sentiments de Sarah. Impossible de ne pas s'identifier.
J'ai aimé la sensibilité de l'écriture, le ton juste, le rendu clair des perceptions.
Chez cette auteure, il me semble que l'écriture exutoire rend la création fertile, jusqu'à l'expression de fantasmes à vivre par procuration, parfois agréables, voire salvateurs, ou inversement. En tout cas, le cheminement ne laisse pas indifférent.

C'est un roman qui ne laissera certainement pas indifférent les lectrices qui, pour beaucoup d'entre elles, s'y retrouveront. Genre Burn-out, le personnage principal finit par péter un câble et c'est le KO, elle commet l'irréparable et perd mari et enfant, se retrouve seule face à elle-même...
Comment y survivra-t-elle, la Chine sera-t-elle sa planche de salut ?

Solène Bakowski touche un sujet sensible, la femme compromise entre sa vie familiale et sa vie professionnelle. Après sa journée de travail, épuisée, elle entame sa deuxième vie, sa vie de mère, d'épouse de maîtresse de maison, sans oublier sa journée d'institutrice pas totalement terminée, il y a des cours à travailler... Comment ne pas perdre pied ? L'autrice mène bien son sujet, avec une dose de poésie, sans doute liée à l'Asie. Elle maintient également le suspense sur le sort de son mari et de sa progéniture, ce qui donne encore plus de sensibilité au récit.
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Lecture déroutante, écriture puissante, l'auteur malmène toujours nos émotions, creuse profondément avec une plume remarquable dans la noirceur humaine ! Décidément, une belle découverte que Solène Bakowski !

Ce récit est très émouvant, un peu brutal, les mots sont des armes maniées à la perfection par l'auteur qui nous plonge dans la déchéance humaine, celle de Sarah, jeune maman, épouse et maîtresse d'école qui est dévorée par ce quotidien dans lequel elle ne se retrouve pas.
On découvre une femme brisée, petit à petit, sans vraiment savoir ce qu'il s'est réellement passé, on soupçonne le pire évidemment puis, la vérité nous est dévoilé comme si soudain Sarah était prête à s'ouvrir à nous, lecteur. Je dois avouer que je m'attendais à bien pire.

Suite à événement qui aurait pu être dramatique, toute sa vie semble s'effondrer, elle est perdue et va devoir puiser dans ses dernières forces pour accomplir un voyage au bout du monde, comme un voyage au bout d'elle-même, pour affronter sa vérité, comprendre ce qui est important et surtout, se pardonner parce que oui, parfois on tombe. L'important c'est de se relever, non ?

C'est un livre d'espoir, avec des passages difficiles, une quête d'identité, d'acception, de retour aux sources. J'ai du mal à imaginer que l'on puisse rester insensible à cette lecture.

Un joli livre qui passe du noir à l'arc-en-ciel.
La chronique d'une résurrection ordinaire.
L'auteure a un talent de chirurgienne pour disséquer les vexations quotidiennes qui nous agacent ou nous abattent.
Je doute qu'il s'agisse d'une oeuvre auto-biographique ce qui me fait particulièrement apprécier les qualités de projection.
Bravo ;)

Dès les premières lignes, ce livre nous prend aux tripes : on comprend que Sarah vient de vivre un drame, qu'elle vient de perdre les deux êtres qui lui sont le plus cher : son mari, Lucas et sa fille, Louise mais on ne sait pas comment ni pourquoi. Quel drame s'est joué ? Pourquoi la jeune femme est dans cet état désespérée ?

Petit à petit, la lumière se fait. On comprend ce qu'il s'est passé et pourquoi Sarah a besoin de prendre de la distance avec sa vie, de partir à l'autre bout du monde se ressourcer, de se retrouver et de laisser les siens derrière elle.

Et la voilà en Chine, pays qu'elle a déjà visité lorsqu'elle était adolescente, pays qui l'attire et dont elle pense ne jamais repartir.
Là-bas elle va faire la rencontre de cette adorable petite chinoise de 9 ans et de cet homme qui semble tout aussi perdu qu'elle si ce n'est plus.C'est ensemble qu'ils vont s'aider à se relever et à avancer.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure, ses mots qui touchent et sa morale pleine de bon sens : "Parfois on tombe. Et puis on se relève, un peu plus fort".
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Pas un thriller, ni un polar, ça change :)
Un livre saisissant, émouvant mais surtout pércutant. Une histoire de rien du tout qui au final est l'histoire de tout le monde. L'histoire de l'essentiel. de ce qui compte ou plutôt de ce qui devrait compter. L'histoire de quelqu'un qui perd pied et qui touche le fond. L'histoire de quelqu'un qui se relève.
La plume de Solène est incroyable. Envoutante... Superbe ! En tout cas, moi je suis fan !!
Des mots qui s'enroulent et se déroulent. Des phrases courtes qui s'enchainent, si fluides qu'elles s'écoulent comme une rivière et nous emportent dans un véritable tourbillon.
Une belle pointe d'humour et des descriptifs saisissants.
Un livre qui m'a touchée, émue. Ce reflet de nos vies stressées ou l'essentiel devient secondaire.
Un véritable message qui m'a donné à réfléchir...vraiment...
Cette désagréable impression de pouvoir être ou d'avoir failli être, à maintes reprises, Sarah.
Ce petit côté "Falling down" avec Michael Douglas.
Et puis il y a la Chine... Des descriptifs comme si on y était au point qu'on en sent presque les odeurs. Des paysages à couper le souffle. Un voyage dans cette culture sans billet d'avion et sans quitter votre canapé.
Un livre à lire absolument...Comme tous les autres de cette auteur d'ailleurs !
Sa plume est addictive je vous promets !!!
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