Une écriture pas toujours facile d'accès, très descriptive, et un univers souvent très hard-science. J'avoue être tombé sur des mots ou des notions qui m'étaient totalement inconnus - dans "science-fiction" il y a "science", et c'est clairement mon point faible.
Au delà de cette difficulté, une histoire passionnante, une fin du monde sous la chaleur et les eaux, où, par un processus biologique que je n'ai pas entièrement compris, les souvenirs immémoriaux remontent, comme une mémoire des cellules. Une théorie que j'ai trouvé palpitante, et qui m'a beaucoup fait réfléchir. J'ai d'ailleurs lu une critique disant que le monsieur, plutôt bien calé, écrivait des situations scientifiquement plausibles. Voilà qui donne encore plus de matière à cette histoire ! Je lirai avec plaisir les 3 autres apocalypses de ce cher Monsieur Ballard.
A lire en plein soleil, pour être encore plus immergé dans l'histoire...
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Cela faisait tellement de temps qu'il était dans ma PAL que je n'ai pas hésité lorsqu'il m'a été proposé de le lire dans le cadre d'un cours. 🙈
Mon avis est assez mitigé... le sujet est très prometteur ; l'auteur a vraiment réussi à retranscrire le décor. En effet, par moments, on a vraiment l'impression de se trouver au bord des lagunes, entouré de cette végétation qui reprend sa place, de ces nouvelles espèces etc. Les iguanes qui se sont emparés de la cité engloutie. Toutes ces descriptions sont certes une force, mais constituent, selon moi, également la faiblesse du roman. En effet, je me suis retrouvée, et ce à plusieurs reprises, perdue dans le récit, dans l'amas de descriptions. J'en éprouvais même des difficultés à lire plusieurs chapitres par jour car sinon, je me perdais (alors que je lis régulièrement des livres de cette taille d'une traite).
De plus, l'écriture est très métaphorique ; il faut être accroché pour comprendre le sens de certaines phrases. J'ai apprécié le personnage de Kerans, biologiste qui fait des analyses sur les lagunes dans une station d'études biologiques. Comme beaucoup de lecteurs certainement, j'ai détesté le personnage de Strangman, le pilleur de lagunes, qui est vraiment détestable. L‘auteur aurait peut-être pu travailler un peu plus la psychologie des personnages.
Je le recommanderais donc vivement à toute personne friande de cette littérature, qui saisit les métaphores et qui supporte les longueurs dans un récit.
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