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Maud Godoc (Traducteur)
EAN : 9782290369616
320 pages
J'ai lu (02/02/2022)
3.71/5   63 notes
Résumé :
Devant les membres ahuris de son club, le duc d'Eversleigh annonce qu'il renoncera bientôt au célibat.
- Une épouse est un mal nécessaire. La première débutante venue fera l'affaire. Dans un mois, l'affaire sera bouclée.
- Un mois ? Impossible ! assurent ses amis.
- Pari tenu, réplique le duc, très sûr de lui.
Il ignore que, pour faire taire les mauvaises langues qui la traitent de garçon manqué, Mlle Henrietta Tallant a parié qu'elle déc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime beaucoup la collection Regency aux éditions J'ai lu qui m'a permis de faire de superbes découvertes dont Panique chez les Montgomery et le très drôle, Les caprices de Lady Violet. Je regrette néanmoins que la maison d'édition réédite certains titres, notamment de Mary Balogh, qui ne présentent pas forcément de grand intérêt… J'avais d'ailleurs déjà été déçue par l'autrice, mais je voulais lui donner une ultime chance ce dont j'aurais pu me passer, ce roman ne m'ayant pas vraiment convaincue.

On est dans une romance, mais les deux héros n'ont quasiment aucune interaction significative pour leur relation ! Si on occulte deux scènes sensuelles, on a l'impression d'être devant un grand frère qui s'occupe de son écervelée de petite soeur. J'ai l'outrecuidance de lire une romance pour ressentir des émotions et, soyons fous, quelques papillons dans le ventre. Mais vu les interactions entre le duc d'Eversleigh et son épouse, il ne faut rien attendre à ce niveau, d'autant qu'on ne perçoit pas vraiment d'alchimie entre les deux personnages. Il m'a aussi manqué ce piquant que j'apprécie tellement dans les échanges, mais là, c'est quelque chose de très personnel.

Pourtant, l'idée d'un double pari ayant conduit à leur mariage express était intéressante. Ainsi, Henrietta a parié avec un ami qu'elle arriverait à obtenir rapidement une demande en mariage de l'inaccessible et hautain duc d'Eversleigh. Et ce dernier a parié avec un membre de son club de célibataires endurcis et fiers de l'être, qu'il se marierait avec la première venue (qui n'a pas de bouton, il ne faut pas exagérer non plus). Sauf que l'idée de départ, qui aurait pu donner des situations extrêmement drôles et des scènes emplies de tension, est mal amenée et jamais vraiment exploitée. La question des conséquences de ces deux paris complètement fous est d'ailleurs vite expédiée dans un happy end à l'image des deux héros, terne.

Mais ce qui m'a le plus dérangée, en plus d'une romance qui n'en porte que le nom, ce sont toutes les incohérences, petites ou grandes, entourant les personnages. À titre d'exemple, le duc d'Eversleigh est censé être hautain et vouloir à tout prix un héritier comme tout bon noble qui se respecte. Or, il se révèle inexpressif, certes, mais adorable dans la manière discrète dont il prend soin d'une épouse qui se comporte comme une petite fille, voire une véritable sotte. Quant à son désir d'assurer sa descendance, il semble l'oublier très devant l'inexpérience de sa femme qui n'a pas vraiment compris les implications concrètes de son mariage. Bref, le duc se comporte comme un parfait gentleman !

Je suis évidemment ravie que l'autrice mette en avant la notion de consentement, les romances historiques n'étant pas le meilleur exemple dans ce domaine, mais le comportement du duc semble trop beau pour être vrai… On pourrait à la rigueur opposer l'idée que l'image qu'il donne en société est différente de l'homme qu'il est vraiment, mais rien ne laisse penser que c'est là l'objectif de l'autrice. J'ai également trouvé le duc d'Eversleigh d'une patience d'ange devant la naïveté, qui tend vers l'idiotie, de son épouse. Il la met en garde contre son cousin, dont n'importe quelle âme sensée se méfierait, mais elle, elle fonce tête baissée se lier d'amitié avec lui. Alors oui, elle le trouve parfois un peu excessif dans ses déclarations, et c'est un euphémisme, le monsieur frisant l'obséquiosité, mais elle passe tout suite à autre chose, avant de faire comme si de rien n'était.

J'aurais pu développer une certaine tendresse pour cette jeune femme parachutée dans un monde dont elle ne connaît pas les codes, mais Henrietta m'a surtout agacée. L'autrice, en voulant proposer une héroïne libre d'esprit et brute de décoffrage qui n'a pas besoin d'homme dans sa vie, tombe dans les stéréotypes à outrance. Bien que je ne pense pas que ce soit volontaire, elle laisse sous-entendre qu'une héroïne forte doit être masculine, renier son propre prénom pour un diminutif qui sonne très masculin, ne pas demander l'aide d'autrui, ne pas aimer les robes ni le rose…

Si les stéréotypes n'étaient pas suffisants, notre héroïne est l'inverse de ce qu'on nous annonce. Elle se révèle ainsi incapable de s'en sortir sans l'aide d'un homme, que ce soit un horrible personnage qui profite de sa crédulité, ou son mari qui doit rattraper ses erreurs. N'oublions pas non plus les facilités et autres incohérences qui ont fini par me faire lever les yeux au ciel. Ainsi, alors qu'elle ne maîtrise pas les règles de la haute société, qu'elle est sensée choquée par son langage fleuri et être quelconque, Henrietta devient en un instant la chouchoute de la noblesse, et a même sa propre petite cour. Incohérence qui ne sert en plus à rien dans le roman. Je ne demande pas forcément que tout soit crédible dans une romance, mais diantre, un petit effort sur ce point aurait été quand même appréciable.

Malgré tous ces bémols qui ont rendu ma lecture fastidieuse, je reconnais que l'écriture de Mary Balogh devrait convenir à une majorité de lecteurs et lectrices. J'ai, en outre, apprécié de découvrir la famille haute en couleur de l'héroïne, et la manière dont elle va apporter un peu de vie dans l'existence d'un duc finalement assez seul avant son mariage. Pas assez toutefois pour me faire passer cette impression désagréable d'avoir lu une romance prometteuse gâchée par de nombreuses maladresses, des facilités, des incohérences rendant certains comportements incompréhensibles, et une héroïne plus proche d'un personnage de farce que de la femme libre d'esprit et inspirante que l'on était en droit d'espérer.
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C'est toujours un plaisir un peu coupable cette collection regency. La romance est toujours très stéréotypée, le féminisme présentée prend des détours un peu compliqués. Pour autant, c'est une romance facile à lire, sans prise de tête, agréable à condition qu'on ne lui en demande pas plus.

Dans ce décor victorien, nous retrouvons nos deux protagonistes, à savoir Marius, duc de son état, désireux d'avoir un héritier et qui prend le pari de trouver une épouse en moins de deux semaines (autant dire la 1ere venue), et Henry, fille d'un gentleman de la campagne, décidée à remporter elle aussi un pari, à savoir séduire le célibataire le plus endurci de la capitale, Marius lui-même. Autant dire que si cette dernière s'attelait à une tâche colossale, le pari du premier l'aide un peu. Encore que, c'est méconnaître l'attrait que peut représenter une jeune femme qui méprise les convenances et le quand dira-t-on au profit de franchise et de parlers sans détours.



Le personnage d'Henrietta est rafraichissant, même si un peu naïve par moment. Quant à celui du duc, je l'aime beaucoup. Désopilant avec flegme, c'est très bien dosé. D'autant plus que l'autrice nous ajoute des scènes le montrant dans ce seul but. But qui ne serait pas atteint sans la brigade des personnages secondaires qui rendent ces équipées drôles et vivaces. On s'y voit.

C'est donc une nouvelle réussite à mes yeux pour cette collection et cette autrice.
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Le double pari du titre n'est presque qu'un détail du roman, l'élément déclencheur en quelque sorte, mais tout est réglé au premier tiers du livre et les paris sont à peine évoqués ensuite. le véritable enjeu du roman, c'est la façon dont deux personnes qui se connaissent à peine et n'ont a priori rien en commun vont réussir à être heureux dans un mariage décidé sur un coup de tête.

D'une part, il y a Marcus, le héros, qui transpire le dédain mais qui se révèle un époux attentionné, aux petits soins pour son épouse et sa famille.
D'autre part, nous avons l'héroïne, une toute jeune fille aux allures de garçon manqué qui ne supporte pas l'idée d'être une "faible femme", jusqu'à se faire appeler Henry plutôt qu'Henrietta. Son caractère emporté lui fera d'ailleurs frôler la catastrophe alors que son mari l'avait mise en garde contre son cousin héritier mal intentionné.

Cependant, j'ai eu du mal à croire à la relation ente Marcus et Henry. Ils passent très peu de temps ensemble (du moins en tête à tête).

Même si la lecture de cette romance est plaisante, le Double Pari ne restera pas parmi mes titres favoris de Mary Balogh...
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J'ai adoré :-)

Un duc qui tient à son célibat, un garçon manqué qui méprise l'état féminin ; un héritier, cousin éloigné, pour le moins imbuvable, des copains de son frangin pour le moins moqueurs et voilà, le tour est joué, un double pari est lancé et la fête va commencer à Londres avec un bal des débutantes aux conséquences inattendues ;-)

J'ai adoré :-)

Une plume toujours aussi magique et truculente pour nous dépeindre une société pour le moins rigide qui a du mal à gérer les phénomènes qui sortent du commun. Et dans ce roman, l'auteure nous gâte. Outre nos héros, il y a un chien très affectueux de la taille d'un poney, un perroquet attachant au vocabulaire assez coloré, un pauvre chat perdu tombé d'un arbre, des jumeaux audacieux et perspicaces et une nounou un peu perdue mais toujours partante pour les coups un peu foireux.

J'ai adoré ! Faut dire que l'auteure est une valeur sûre et que l'idée de sortir ses inédits dans cette nouvelle collection ‘Regency' aux couvertures géniales est un vrai coup de maître ;-)
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J'ai adoré cette petite lecture d'une romance historique . C'est léger, rapide à lire et divertissant ! L'histoire se met très vite en place er les évènements s'enchainent . Moi qui pensais que l'histoire du double pari prendrait tout le roman, c'est en fait réglé dans le premier tiers.... Henry ( Henrietta) est plutôt bien tombée avec le Duc, qui est plus que compréhensif alors qu'elle l'écoute peu, lui ment et enchaine les mauvaises décisions. On a du coup envie de savoir comment elle va s'en sortir ! Il y a quelques facilités certes mais ce n'est pas gênant. J'ai passé un bon moment, merci @phoenicia pour le prêt.
Challenge Coeur d'artichaud 2023
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'oublie toujours que, dans votre esprit, il n'y a pas de pire insulte que d'être traitée de fille.
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