Les Petites Misères sont une critique féroce des convenances et de l'hypocrisie conjugale
Balzac, presque en vacances, se promène en observateur amusé dans l'intimité des couples.
Quand
Balzac décrit un tapis, il se contente d'un coup de plume :
« le fond est en velours bleu, noir ou rouge, la couleur est, comme vous le verrez, parfaitement indifférente. »
L'essentiel est de saisir sur le vif quelque chose de pittoresque, qui montre les petites mesquineries et les grandes déceptions du mariage bourgeois – tout en gardant toujours un rire généreux.
C'est ainsi que
Balzac met en scène deux types humains : d'un côté, Adolphe, l'homme bourgeois, se signale par une aridité mentale désespérante ; de l'autre, la femme (Caroline) est réduite à être l'un des « plus jolis joujoux que l'industrie sociale ait inventés ».
Ensemble, les jeunes époux vont suivre pas à pas le chemin qui mène de la promesse de bonheur… aux « misères » du mariage.
Car entre eux, les époux ne cessent jamais de faire l'expérience de l'incompréhension.