Un petit ouvrage d'érudition sur la religion manichéenne aujourd'hui disparue. Pratique, dans le style de la collection Que sais-je? et tout aussi compact et peu digeste.
A le mérite de détruire les idées reçues contemporaines sur ce courant spirituel, et révèle une proximité étonnante avec le christianisme (saint-Augustin a été manichéen, qui l'eût cru?).
La comparaison avec le catharisme et d'obscurs courants chrétiens bulgares me paraissent moyennement pertinents, mais cela reste intéressant dans l'ensemble.
Pas de regret pour ma part quant à la disparition de cette religion dont certains fondamentaux m'apparaissent tout simplement morbides.
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Etudier cette religion oubliée et si fascinante suppose de se pencher sur des textes chinois, latins, proto-turcs, arabes, coptes, pehlevis, sogdiens, et grecs. C'est dire que le manichéisme, avant de sombrer corps et biens, a connu une expansion extraordinaire, de l'Afrique romaine à la Chine en passant par le Turkestan et toute l'Asie Centrale. L'auteur retrace l'histoire de son fondateur, le Parthe Mani, sa doctrine, et cite de nombreux textes liturgiques d'une grande beauté. Son livre nous conduit à la découverte d'un continent poétique et religieux totalement englouti et donc nouveau pour le lecteur.
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Ouvrage de référence très facile à lire sur un versant oublié du Christianisme dualiste, qui alla de la Chine à L'Afrique du nord, et qui eut son pendant chez nous : les Cathares. Livre hautement recommandable.
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Les chants et les antiennes entraînaient le choeur de l'assemblée à la suite du soliste, ainsi que le traduit ce verset d'un psaume copte :
"Celui qui chante est semblable à un tresseur de guirlande;
ceux qui répondent après lui, à celui qui dans ses mains met des roses."
p. 115