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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Notre commissaire Dupin n'a guère le pied marin, mais pas le choix, trois cadavres ont été retrouvés aux Glénan, cet archipel de rêve pour les amateurs de voile et de plongée sous marine. Trois hommes d'une cinquantaine d'années, tous connus - tout le monde se connaît aux Glénan - mais pas forcément appréciés. L'un d'entre eux, Lucas Lefort voulait en effet transformer l'archipel en usine à touristes...

Mais les femmes veillent. Solenn Nuz qui tient l'unique restaurant de l'île principale avec ses filles, Muriel Lefort propriétaire avec son frère défunt du club de voile, Angela Barrault du club de plongée. Toutes veulent conserver la beauté et l'authenticité des lieux dans l'esprit de leurs fondateurs.

L'occasion de partir à la découverte de la région, ses particularités climatiques qui peuvent vous faire vivre plusieurs saisons en une journée, vous clouer sur place et responsables de bien des accidents ; ses légendes, ses spécialités culinaires. On y apprend au passage que même la bouillabaisse est une recette bretonne... S'y croisent des scientifiques, le centre de recherches océanographiques de Concarneau n'est pas loin, des pêcheurs, des chercheurs de trésors dans les épaves enfouies parfois depuis des centaines d'années dans l'océan...

Mais derrière les apparences paisibles de ces îles peu habitées, se trament de sombres conflits d'intérêts qui ont pu conduire à une cruelle vengeance...Le commissaire et son équipe sont sur tous les fronts, par tous les temps, presque jour et nuit pour défaire les noeuds de cette étrange affaire. Et on les suit avec plaisir dans ce décors paradisiaque qu'on voudrait voir préservé de la folie humaine.
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Si vous cherchez un roman court, entraînant et rassurant à la fois, bref idéal pour commencer vos vacances, vous l'avez peut-être trouvé. La deuxième enquête du commissaire Dupin nous amène dans l'archipel des Glénan, au large du Finistère.

Bannalec, alias Jörg Bong, parvient magnifiquement à décrire ce chapelet d'îles situées "au milieu de l'Océan". Ici, le temps s'écoule plus lentement que sur le continent et les mentalités y sont forcément un peu différentes, même si...

J'ai beaucoup apprécié la compagnie de cet écrivain allemand dont je n'avais encore jamais entendu parler. Ce n'est que par hasard, en cherchant des informations sur Bannalec que j'ai découvert qu'il s'agissait en fait d'un pseudonyme.

L'auteur parvient avec beaucoup de grâce à nous transporter dans cet univers pur, évanescent et sublime (par beau temps!) Ses personnages sont dépeints avec bienveillance et chaleur, comme s'il les avait vraiment connus et aimés.

L'intrigue est fort bien échafaudée avec d'innombrables fausses pistes, les unes plus crédibles que les autres. Un vrai régal et en plus facile à digérer!

Bien sûr, les principaux protagonistes n'ont pas une épaisseur psychologique impressionnante, mais qu'à cela ne tienne: on passe un sacré bon moment à lire ce polar (presque) sans aspérité qui nous fait oublier durant quelques heures les inégalités, les conflits et les doutes qui sont parties intégrantes de notre monde.

Incontestablement, une belle parenthèse en suspension dans l'air marin.
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Je lis la série quasiment à l'envers, puisque ce tome est le tome 2 – j'ai déjà lu les tomes 3, 4 et 5, au gré des disponibilités à la bibliothèque. le moins que je puisse dire est que ces romans sont faciles et agréables à lire, tout en parlant de sujets graves.

Ce n'est pas que le commissaire Dupin n'aime pas enquêter, c'est plutôt qu'il n'aime pas devoir rendre des comptes au préfet matin, midi et soir du bon déroulement de l'enquête. En effet, trois cadavres ont été retrouvés et l'un d'entre eux était un ami du préfet. Au fur et à mesure de l'enquête, au fur et à mesure des découvertes du commissaire et de son équipe, le préfet deviendra bizarrement nettement moins ami avec cet homme, en une inimitié posthume due aux secrets, aux magouilles, et pire encore si affinités que le commissaire exhume patiemment. Trois cadavres, et trois jours d'enquête qui plonge le lecteur dans le passé de cette archipel, que ce soit un passé relativement récent ou un passé plus éloigné – les trésors que cherchent certains datent des siècles derniers, alors que d'autres veulent à tout prix faire entrer l'archipel dans le domaine du tourisme de masse. Ils trouvent tous leur place, au coeur de cette intrigue qui charrie pas mal d'ordures.

Il n'est pas facile de se rendre aux Glénan – pas facile pour quelqu'un comme le commissaire ou comme moi qui apprécie modérément le bateau (l'option hélico me séduirait bien plus). Pourtant, ceux qui y vivent n'ont pas du tout envie de quitter ce cadre, tous se connaissent, et la majorité d'entre eux n'ont pas envie que ce site exceptionnel soit dégradé pour de bas motifs économiques. Je me plais à espérer qu'il en sera toujours ainsi et que l'intérêt du plus grand nombre sera préféré aux profits d'une pincée d'industriels. Il n'est pas facile de communiquer aux Glénan – il n'est pas de lignes fixes, simplement des portables, qui peuvent ne pas fonctionner en cas de tempête. La fin de l'enquête tourne alors quasiment en huis clos, dans ces îles où tout le monde connaît les habitudes de tout le monde, où les femmes ont l'habitude de faire face, seules, où les accidents sont fréquents, même pour les marins, plongeurs, nageurs les plus expérimentés, où les secrets finissent par être découverts. Justice finit par être rendue, pas forcément de la manière dont on pouvait le penser.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Agréable petit polar qui sent bon l'été, l'iode et la Bretagne. On sent l'écriture d'un passionné qui respecte le point de vue de quelqu'un qui n'est pas breton mais qui en est tombé amoureux. Une petite déclaration d'amour aux îles des Glénan et aux bretons très jolie.
Avec une petite playlist iodé de violon celtique. On ferme les yeux et on s'y croit.
L'histoire et l'enquête tiennent bien la route malgré quelques passages un peu brouillons qui auraient demandé un peu plus de clarté et moins d'actions. C'est peut être cela qui manque à ce récit. Un peu plus de lenteur.
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Nouvelle enquête pour le "commissaire de Paris" comme les gens de Concarneau continuent à appeler ce parisien muté en Bretagne quatre ans plus tôt. Nouveau prétexte pour l'auteur allemand qui se cache sous un pseudo français pour nous brosser un magnifique tableau de cette région dont il est tombé manifestement amoureux. Magnifique découverte de l'archipel des Glénan. Une grosse envie d'aller visiter sur place ce petit coin de France. Par ailleurs, une enquête moins ennuyeuse que dans "Un été à Pont-Aven". En revanche, j'ai trouvé ce Georges Dupin bien peu sympathique dans ce récit. Un peu imbu de lui-même ce monsieur et je n'aime pas du tout la façon irrespectueuse et hautaine avec laquelle il se comporte envers ses collaborateurs même si ceux-ci peuvent être agaçants.
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Avec cette enquête bretonne du commissaire "de Paris" on s'immerge totalement et rapidement dans l'univers particulier des îliens ou tout se sait mais rien ne se dit. On ressent et comprend l'attachement de ces habitants de la mer pour leur territoire ou plutôt celui qu'ils partagent avec beaucoup d'autres êtres vivants qu'ils respectent avec humilité et simplicité. Un très bon roman et une belle enquête qui nous transporte et nous fait aussi réfléchir à l'essentiel.
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Deuxième aventure pour le commissaire Georges Dupin après Un été à Pont-Aven. Je rappelle, pour ceux qui ne me lisent pas attentivement, d'abord que ce n'est pas bien et ensuite que Jean-Luc Bannalec est le pseudonyme d'un écrivain allemand amoureux de la Bretagne, d'où la traduction d'Amélie de Maupeou. Georges Dupin -j'imagine un hommage aux écrivains, Simenon, George Sand née Dupin- est un commissaire parisien arrivé à Concarneau quatre années auparavant et qui se plaît tellement en Bretagne qu'il en adopte rapidement les coutumes. Bougon, il mène son enquête comme il le veut, cherche absolument dans tous les coins, toutes les idées sont creusées, abandonnées si elles ne donnent rien, mais d'autres surgissent. "Il n'était pas rare qu'une enquête révèle plusieurs pistes sérieuses, mais la plupart du temps, l'une des deux refroidissait au fil des investigations, petit à petit ou d'un coup, selon l'affaire. Dans ce cas, c'était le contraire : les pistes se démultipliaient sans cesse." (p.320)

L'intrigue est bien menée, et l'on hésite longtemps entre la piste politico-magouilles (dans laquelle plusieurs hypothèses sont évoquées, comme quoi l'imagination des escrocs déborde) ou celle d'une jalousie, d'un simple règlement de compte sur fond de recherche de trésors (beaucoup d'épaves sont échouées au large de l'archipel). Mon seul bémol est sur l'omniprésence du portable : pendant les trois jours, le commissaire l'a vissé à son oreille et l'on n'échappe pas aux conversations, qui apportent des indices certes, mais qui peuvent être parfois fatigantes. On m'objectera que la situation sur des îles, loin de tout contact l'exigeait. Sans doute, mais pourquoi désormais les enquêtes nécessitent-elles toutes une surabondance des dernières technologies ? Voilà, moi aussi, quand je veux, je peux être bougon, comme Georges Dupin, qui, malgré mon ronchonnement m'a fait passer un excellent moment. Dupin, il s'installe dans un lieu, il y reste pour bien comprendre les us et coutumes, pour bien cerner les habitants -d'où cet éloignement et l'usage immodéré du portable, sûrement. Son truc, c'est de regarder, écouter, comprendre tout et tous : "J'aimerais que nous interrogions une nouvelle fois tous les gens d'ici. Quelles relations les liaient aux trois victimes ? J'ai besoin de comprendre précisément le fonctionnement de cette communauté. Je veux avoir une image très précise de ce petit monde." (p. 274) C'est formidable parce que le roman devient une belle galerie de personnages tous plus crédibles les uns que les autres, tant les suspects que les collègues de Dupin, Nolwenn sa secrétaire en tête, car si on ne la "voit" jamais, elle est la clef de voute de l'édifice qui passe son temps au téléphone à donner des informations, à calmer le préfet, à distiller moult détails sur la Bretagne et à glaner tous les renseignement voulus par son patron. Mais ce roman est aussi une magnifique vitrine pour la Bretagne. Vous voulez visiter la région ? Pas de souci, prenez un des deux -ou les deux- romans de JL Bannalec, ils valent largement un guide touristique. Je suis même persuadé qu'il est plus complet et qu'il peut en apprendre aux Bretons de Bretagne, qui,comme chacun de nous près de chez lui, à force de vivre dans ces endroits, ne les voient plus avec l'oeil du découvreur.

Gros succès en Allemagne où les deux romans ont été adaptés pour une série télévisée in situ ; rien que pour voir Concarneau et les Glénan, je veux bien les regarder -j'espère que les polars allemands ont évolué depuis Derrick !-, même si le mieux est d'y aller en vrai.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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JEAN LUC BANNALEC vit dans le Finistère Sud. Ses romans se déroulent tous en Bretagne. Beaucoup de descriptions.
Un commissaire DUPIN surprenant mais sympathique.
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Je viens de revenir de l'archipel des Glénan, ou j'étais partie en compagnie du commissaire Dupin. Car, c'est ainsi que j'ai envie de parler de ce livre de Jean Luc Bannalec, comme d'un véritable voyage vers cette langue de terre Bretonne, aux plages de sable blanc et à la mer bleu lagon.
Après «un été à Pont-Aven», c'est avec un grand plaisir que j'ai suivi cette nouvelle enquête iodée de notre commissaire Parisien, et Breton d'adoption. Malgré la découverte macabre de trois cadavres, et d'une intrigue qui déroule son fil dans la vie de personnages plus ou moins recommandables, ce roman ce lit tel un guide touristique. Page après page, le commissaire Dupin nous entraine à la découverte de cette terre Bretonne, de ses coutumes, de ses pêcheurs, de son climat, et de ses plaisirs culinaires. Ce printemps aux Glénan est une ballade rafraichissante pour le lecteur, mais pas pour le commissaire Dupin, un flic ronchon et épicurien, qui communique difficilement avec son équipe et qui navigue et c'est peu dire au coeur d'une affaire compliquée. Malgré tous ses défauts et son aversion pour les traversées en bateaux, Dupin est un excellent flic, et il résoudra cette enquête compliquée d'une main de maître.
Ce livre de Jean Luc Bannalec, qui est en réalité le pseudonyme d'un écrivain Allemand, tombé amoureux de la Bretagne est une pure bouffée d'air marin sur fond de paysage à couper le souffle et une excellente lecture pour les vacances.
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J'ai beaucoup aimé ce livre même si en général je ne suis pas fan des romans policiers. D'ailleurs ce n'est sans doute pas l'enquête qui m'a le plus marquée, mais plutôt la peinture de la Bretagne et les rencontres avec des personnages pittoresques que nous propose Jean-Luc Bannalec.L'enquête s'étale sur seulement trois jours au cours desquels on suit pas à pas le personnage principal, un commissaire parisien muté en Bretagne depuis quelques années et pas encore tout à fait intégré par la population locale. Au fil des heures et des interrogatoires, on parcourt l'archipel des Glénan, on découvre ses paysages changeants et spectaculaires et ses habitants hauts en couleur.J'ai été assez amusée par la vision qu'un étranger, en l'occurrence l'auteur, peut avoir de la Bretagne et des Bretons. L'image, bien que flatteuse, est stéréotypée et tient plus du folklore qu'autre chose, généralisant à l'extrême des détails pittoresques... Même à mes yeux de bretonne très chauvine, le trait paraît vraiment trop forcé. Ce roman aura donc été pour moi avant tout une jolie carte postale de la Bretagne et des Glénan qui laisse rêveur...
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