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2,71

sur 341 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En lisant ce livre j'avais parfois des visions de tableau ancien et parfois j'avais l'impression de voir un film d'animation.
C'est poétique, fantastique, on se laisse bercer par les mots et leur poésie.
Je me suis vraiment attachée à ces deux petites filles, Maria et Clara.
Dire que j'ai tout compris à l'histoire serait mentir.
Beaucoup de choses m'ont échappé.
Mais peu importe, je me suis laissée porter par les phrases, par l'ambiance, par le mystère.
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J'étais très curieuse de lire ce nouveau roman de l'auteure de « l'élégance du hérisson ».


On rencontre deux fillettes d'une dizaine d'années, Clara et Maria, qui ne se connaissent pas mais ont été abandonnées dans deux villages différents, respectivement italien et français. Chacune a trouvé une famille qui prend soin d'elle, et développe des dons hors du commun : Maria communique avec la nature, parle avec les animaux et écoute les arbres chanter. Elle grandit aux côté d'une vieille herboriste du village et a un sens inné de l'esthétique. Les habitants se rendent bien compte que, depuis son arrivée au village, la vie est plus belle, plus prospère, plus puissante… Comme si la fillette était protégée, mais par qui ? Tout le monde étant très croyant, chacun fait de son mieux pour ignorer le mot « magie » qui effleure leurs esprits. Jusqu'au jour où les éléments se déchainent sur le village.


Pour Clara, tout bascule lorsqu'un piano est installé dans l'Eglise de son village… Elle ne peut résister à l'envie de faire courir ses doigts sur les touches noires et blanches : Alors l'imprévisible se produit, elle joue immédiatement des mélodies incroyables comme jamais personne ; Par son jeu, elle touche au plus profond le coeur des êtres qui l'écoutent et leur délivre des messages, fait revivre des images de leur vie qu'elle peut à son tour percevoir elle-même. le mystérieux Conseil des Elfes décide alors qu'elle est prête à les rejoindre et à combattre à leur côté. Combattre qui ? Comment ? Et pourquoi ? Nous l'apprendrons au compte-gouttes en même temps que Clara. Tout ce que nous savons pour l'instant, c'est qu'une grande bataille se prépare et qu'elle doit s'aider de la musique pour ouvrir une brèche en Maria et communiquer avec elle…


*****

Le titre nous annonce un roman fantastique éloigné de mes lectures habituelles, et il est en plus annoncé comme le premier tome d'une série, ce qui veut dire prendre le risque que le livre n'ait pas de vraie fin, ou m'obliger à lire le suivant, ce dont je ne raffole pas... C'est pourtant portée par la curiosité, puis par la plume de l'auteure, que j'ai achevé ce premier tome sans trop de mal. L'écriture est incroyable : onirique et poétique, composée de longues phrases qui s'enroulent autour des images et pensées des protagonistes.


Le monde créé par l'auteure oscille entre l'univers de Corag d' « un bûcher sous la neige », pour sa magie en filigrane basée sur l'amplification de petits pouvoirs quotidiens (celui des plantes, de l'empathie, de l'amour, etc…) et l'univers de Tolkien dans le seigneur des anneaux pour la sensation qu'une grande bataille finale se prépare entre deux forces très puissantes… Mais si on la sent se profiler, ce premier opus est plutôt consacré à la découverte et à l'acceptation d'un monde fantastique, et à la mise en place de ses jalons. C'est pourquoi mon intérêt a connu un coup de mou vers le milieu du roman, le rythme étant assez lent mais heureusement porté par de jolies phrases.


Surtout, on voit se profiler sous l'ensemble des propos et images un récit métaphorique sur les pouvoirs de l'amour entre les peuples, sur l'importance de la communication, de créer des passerelles entre les gens qui permettent de se rejoindre, un point commun dans nos histoires ou une façon de se comprendre : En cela, « La vie des Elfes » a également son petit côté Harry Potter… Ici, l'art est cette passerelle un peu magique permettant aux peuples de communiquer (peinture, musique, récits…) et, point commun entre les mondes elfique et humain, il est un beau fil conducteur du roman.


Je précise que, pour l'instant, les pouvoirs de Maria et Clara ne sont pas extraordinairement surnaturels : Ils sont comme l'amplification de leurs sens ou sensibilités, l'exacerbation de leurs sensations : en regardant un personnage, elles voient des flashes de leurs vies comme lorsque vous regardez quelqu'un et que vous percevez des impressions sur lui : son passé, son caractère, ses failles, si vous le ressentez bien ou mal, etc…


« N'eut-il jamais été effleuré de caresses, il y a en chaque être la conscience native de l'amour, et dût-il n'aimer personne encore, il le connaît d'une mémoire qui traverse les corps et les âges. »


Au total, c'est donc un roman qui n'est pas débordant de magie de spectacle, mais il paraît foisonnant tant l'écriture est riche : Cela peut attirer les lecteurs qui ne sont pas fans de fantasy. Cela dit, selon moi cette écriture est la force principale du roman, car ce n'est pas l'action qui vous tiendra véritablement en haleine. Une grande fresque en perspective… Mais à laquelle tout le monde ne sera pas forcément sensible : A lire si vous cherchez une belle plume, mais pas si vous voulez de l'action tout de suite dans le premier tome… Affaire à suivre dans les prochains tomes !


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Nées le même jour dans deux points du monde très éloignés, Maria et Clara sont liées. Elles grandissent sans se connaître, l'une dans le Morvan, l'autre dans les montagnes d'Italie, puis à Rome. Choyées et aimées, elles enchantent leurs entourages autant qu'elles suscitent d'interrogations. « On protégeait une petite qui parlait comme on chante et savait causer aux esprits des rochers et des combes. » (p. 17) Maria et Clara sont précieuses, traversées de visions et douées de talents qui se révèlent au hasard des jours, lors de la livraison d'un piano ou de la maladie d'un homme. « La petite est bénie et nous découvrirons comment. » (p. 36) Ces deux enfants particulières sont en fait sur terre pour sauver les hommes et les elfes dont le monde de brumes s'estompe inexorablement. « Nous n'avons aucune idée de ce que nous faisons, [...], et pourtant nous transformons nos filles en soldats. » (p. 50) Pour accomplir leur destin, Maria et Clara devront se rencontrer et unir leurs forces.

L'histoire est traversée d'un lièvre, d'un sanglier et d'un cheval d'argent. Les deux fillettes sont des orphelines. Une bataille épique ravage un petit village français. le Conseil elfique se réunit en grand secret. Nous sommes dans un monde poétique et merveilleux. le est tout en arabesques et fioritures : c'est très beau, mais à dose raisonnable. Avec ce troisième roman, j'ai le sentiment que l'autrice a privilégié la forme au fond, d'autant plus que l'histoire semble s'achever là où elle devrait commencer. le texte tout entier semble un long prologue : il est passionnant et pose un univers fascinant. de fait, la frustration est immense de devoir le quitter alors que la lecture a à peine permis de l'explorer et que tout reste à venir. Évidemment, ce roman n'est pas une démonstration, c'est une question ouverte sur le monde. « Voyez-vous, c'est un conte, bien sûr, mais c'est la vérité aussi. Qui peut démêler ces choses ? » (p. 23) Mais cette oeuvre me laisse un puissant sentiment d'inachevé.
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Je remercie chaleureusement, l'écrivaine Muriel Barbery, merci également aux éditions Folio-Gallimard ainsi qu'à la Masse critique privilégiée et Babelio pour leur confiance !
La forme est-elle plus importante que le fond ? ou plus communément, le style d'écriture doit-il prendre le pas sur ce que l'on raconte, l'histoire en quelque sorte ? C'est cette interrogation très byzantine qui s'est incarné dans mon esprit après avoir achevé « La vie des elfes » de Muriel Barbery. Parlons tout d'abord de l'histoire. Maria et Clara naissent le même jour. L'une est déposée sur le perron d'une ferme bourguignonne et l'autre sur les marches d'une église des Abruzzes. Elles sont dotées de pouvoirs étonnants. Bientôt, à l'horizon, une menace plane, la guerre va faire irruption dans ce monde pétri de valeurs séculaires, ce monde de la terre, du travail harassant, ce monde où les mots se font rares, où les silences valent bien plus que des discours.. Muriel Barbery rend un vibrant hommage au monde rural, à ces travailleurs, à ces femmes, à leur courage, leur abnégation, leur simplicité, leur goût de l'effort.. Les deux premiers tiers du livre voient se mettre en place cet univers. Muriel Barbery prend son temps. Les phrases sont longues, le style d'écriture très travaillé. Mais c'est le dernier tiers du livre qui nous sort de notre torpeur et d'un certain ennui qui pointait, avec dans l'esprit cette idée du « mais où veut-elle en venir ? « , que Muriel Barbery installe un climat surnaturel avec l'irruption du monde des Elfes et des descriptions qui sonnent très Fantasy. Malheureusement, la magie n'opère pas vraiment et je suis, pour ma part, resté assez en retrait dans cette histoire qui a du mal à s'incarner, à prendre chair. C'est dommage, car le style est d'une élégance folle. La suite « Un étrange pays » vient de sortir. Gageons qu'elle soit moins avare en péripéties et autres rebondissements. Trop linéaire, « La vie des elfes » peine à trouver le bon ton et il manque, il faut bien le dire, du souffle à cette histoire qui ne m'a pas vraiment convaincu. Dommage.

Lien : https://thedude524.com/2019/..
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Ce roman est un conte onirique où les elfes côtoient les humains. de superbes descriptions, des paysages chimériques qui ne m'ont pas complètement transportés. Sûrement mattendais-je à une histoire qui se rapproche de celle de "l'élégance du hérisson" que j'avais adoré.
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Critique particulièrement difficile à faire pour ce livre de Muriel Barbery dont j'avais beaucoup aimé « L'élégance du hérisson ». Un vrai gros coup de coeur pour moi qui m'a longtemps habité. Alors évidemment quand j'ai su qu'elle sortait enfin un nouveau livre après de longues années d'attente, j'étais très excitée et impatiente de le lire.
Une amie qui savait mon coup de coeur pour l'élégance du hérisson et mon goût pour les elfes et autres créatures oniriques m'a offert en toute confiance « La vie des elfes ». J'étais ravie comme vous pouvez vous en douter.
La déception a été à la hauteur de l'attente. le début du livre, bien que bien écrit, a été assez ardu à lire. L'auteure voulant sans doute bien faire, a abusé de phrases longues, si longues et alambiquées qu'elles en devenaient laborieuses à lire. Je comprends bien qu'elle voulait sans doute installer l'ambiance, le décor mais trop c'est trop… D'autant que cette tendance a duré tout au long du livre… Moins vers la fin ou alors je m'y suis habituée ou peut-être dû au fait qu'il y avait plus d'actions… Je ne sais pas.
Mais je vous avoue que si cela n'avait pas été le cadeau d'une amie, je ne l'aurais pas terminé. Je l'ai néanmoins abandonné quelques temps et puis finalement repris.
Malgré cette écriture, je me suis attachée à ces deux petites filles « extraordinaires » qui semblent être l'unique espoir pour la survie des elfes et peut-être aussi des humains. Surtout de Maria, la petite Espagnole finalement recueillie en France, en Bourgogne. Son entourage aussi est très attachant et plein de tendresse. J'ai aimé les mémères, ces « vieilles » femmes pleines de malice, de courage, de vigueur et d'amour pour cette petiote qui est apparue un jour dans leurs vies, dans ce village qui au-delà de Rose et d'André (les parents adoptifs), l'a adopté. Elle et ses étranges « pouvoirs ».
Il y a donc aussi Clara née le même jour et à la même heure que Maria, mais recueillie en Italie. Musicienne extraordinaire, elle part à Rome où l'attend le Maestro et tout un monde qu'elle va apprendre à découvrir.
Toutes deux vont devoir apprivoiser leurs savoirs et pouvoirs pour les mettre en oeuvre, ensembles, pour faire front aux grandes batailles qui se profilent.
Je pensais avoir le fin mot de l'histoire à la fin du roman, mais non…. Suite au prochain tome ! aïe
Conclusion ? Difficile à dire…. Tout de même une déception tout en ayant apprécié finalement l'histoire et certains personnages. Une belle écriture française mais trop recherchée justement, trop compliquée avec des phrases à rallonge qui perdent le lecteur et alourdissent considérablement la lecture. Mais néanmoins des points positifs dans ce roman étrange à la frontière des deux mondes.
La suite ? Je ne sais pas encore si je la lirai… tentant tout de même pour connaître la fin.
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style très agréable, histoire ésotérique et poétique mais du mal à le terminer.
trop de fantastique peut être...
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J'ai parfois la désagréable impression de passer à côté de quelque chose quand je sens qu'une lecture m'échappe. Et c'est ce qui s'est produit au début du 3e roman de Muriel Barbery, La vie des elfes. (Jusqu'à la p 76 pour être exacte)
Mais ouf ! La situation commence à se décanter par la suite, on saisit le lien entre les différents personnages (et avec le titre).
Deux fillettes. Maris, originaire d'Espagne, vit avec ses parents adoptifs en Bourgogne, Clara vient des Apennins. Dans le village de la première, la nature est clémente depuis qu'elle a été recueillie. La seconde est un prodige du piano.
Qu'est ce qui les unit ? Pourquoi semblent-elles à la fois dans et hors du monde des hommes ? Quelles sont ces forces que l'on sent en oeuvre, et qui menace le monde des hommes ?
La vie des elfes est un roman déroutant, lent, long à se mettre en place. C'est un pari risqué pour cette auteure par rapport à ces deux romans précédents. Celui-ci tranche fortement avec le style d'Une Gourmandise et de L'élégance du hérisson. Ce récit est essentiellement narratif, très descriptif, peu rythmé. Finalement, il faut prendre le temps de se laisser porter, comme dans un conte qui s'égrènerait soir après soir, quand se mettent doucement en place, au fil des chapitres, les noeuds de l'intrigue. Il faut être un lecteur patient, attentif aux petites révélations au détour d'une phrase, qui vont peu à peu former un tout, pour comprendre le rôle de Maria et Clara dans la vie des hommes.


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C'est évidemment une écriture que je goûte parce Muriel Barbery est une des plus belles plûmes françaises. le problème c'est que j'ai pas tout compris. A force d'étirer son texte avec une lenteur à la limite du supportable, de le parsemer d'indices tellement cryptés qu'ils nous laissent indifférents, d'osciller entre l'onirisme et le réel, elle nous perd en cours de route. Ces scènes merveilleuses sont décevantes, déjà lues dans les contes, et ne mènent jamais à grand-chose.
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Que c'est long, bon sang, mais loooong !
205 pages avant qu'enfin il se passe un peu d'action.
D'ordinaire, j'aurais abandonné. Seules la poésie des mots et la perfection des descriptions m'ont retenue. (moment de grâce lorsque l'auteur m'a propulsée dans cette campagne en hiver et a su, par la magie du détail, me faire toucher du doigt le paysage).
J'ai préféré caressé le hérisson à la douceur elfique.
Quel dommage !
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