AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,71

sur 341 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Superbe texte à tous niveaux :
L'originalité de l'histoire elle-même, bien sûr ;
Le style recherché, élégant mais jamais maniéré, conservant une fluidité encore sage et presque simple, agréable en tous cas.
Le vocabulaire inhabituel mais pas forcément complexe, provoquant souvent un léger décalage que j'avais déjà apprécié dans « l'élégance du hérisson » et qui sied à ravir à cette histoire merveilleuse. Ces mots, ces phrases, voyageant dans un espace-temps proche du notre mais comme dans une légère brume, appuient les descriptions, les situations, les évènements de ce monde étrange que nous ne savons pas encore identifier. Lisant Muriel Barbery il me semble d'un coup écouter et entendre le langage des elfes.
Nous sommes à la limite entre roman et poésie.
Et puis il y a toujours chez Barbery des phrases magnifiques, mais magnifiques !

Soudain, la divulgation, surprenante, comme inutile et, comment dire, triste…
Ça recale soudainement et, pour moi, d'un coup, le texte a perdu un peu de sa magie.
Le doute, le brouillard, lui allait si bien…
Mais cela ne me laissera qu'un léger trouble et je placerai ce roman, dans ma bibliothèque, sur l'étagère des trésors.

Encore un mot pour dire comme il m'apparaît que ce style Barbery est en parfaite adéquation avec le monde féérique, le monde de la fantasy. J'avoue aimer cette nouvelle orientation de l'auteur. Ce virage pris ne me surprend pas, tant il me paraît adapté, finalement logique.
Et même, Si j'étais un elfe, je soufflerais sur sa plume pour qu'à l'avenir, elle nous fasse plonger dans le monde de l'onirisme.
Ah, un Murakami, femme et francophone…..
Commenter  J’apprécie          426
Muriel BARBERY revient avec une histoire différente de son précédent roman, « L'élégance du hérisson », que j'avais adoré à l'époque. Avec brio, elle se lance dans un tout autre registre qui est celui de la féérie. Un monde qu'elle crée de toute pièce.

Depuis une semaine maintenant, ma vie est faite d'un songe, un songe permanent qui me suit et poursuit tout au long des journées, mon esprit vagabonde, ne peut rester un instant sans penser à cette féerique histoire que m'a contée Muriel BARBERY avec son roman « La vie des Elfes ».

Je suis rentrée dedans et suis triste de l'avoir terminée…. Vous allez me dire, ne désespère pas, la suite de ce roman est sortie. Il s'agit d'« Un étrange pays ». Ben oui, mais non, je viens de le terminer aussi, d'où mon ressenti.

Je suis orpheline, abandonnée, seule, malheureuse… Heu ! c'est un peu exagéré me direz-vous. Mais voilà, quand on aime, on ne compte pas. Un roman que l'on a aimé, une fois fini, c'est comme un Amour qui se termine.

J'ai aimé me laisser porter par la merveilleuse histoire contée par Muriel BARBERY, j'ai aimé découvrir sa poésie, son lyrisme, son amour de la nature, des arts, de la littérature, de la peinture, de la bonne cuisine et du bon vin, qui sans cela, nous ferait paraître la vie bien fade. Je me suis attachée à Clara et Maria, à Petrus et tous les autres. J'ai frémis devant le devenir des Brumes, et les guerres à venir, j'ai espéré un monde d'amour et de joie, de beauté, un paradis quoi. Mais voilà…

Tant d'imagination ! Que je donnerais cher pour en avoir, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Au vu des critiques sur Babelio, peut-être faut-il avoir gardé l'âme d'un enfant à qui l'on contait des histoires et qui en lisait, pour apprécier plonger dans celles de Muriel BARBERY. C'est ce que j'ai fait, je me suis laissée porter, j'ai traversé le pont qui relie le monde des Elfes et des Humains, je me suis enfoncée dans les Brumes et peut-être ai-je bu le thé des Elfes qui vous met en liaison avec le monde pour être entré dans l'univers de Murielle BARBERY ? Qui sait ?

Voici deux extraits en fin du 2ème livre de Muriel BARBERY, qui vous donnera peut-être envie de retrouver votre âme d'enfant et de la lire :

1er extrait :

Quand il n'est pas songe, le roman est mensonge, écrira un écrivain que Petrus rencontrera peut-être un jour.
 
Les esprits du monde ne sont pas différents de ceux du roman – par conséquent, celle ou celui qui tient la plume tient, sous cette encre, la totalité de ce qui a été et sera. Si le premier elfe à avoir traversé le pont des brumes s'était rendu à Yepes, c'est qu'il avait voulu aller à la limite du réel, au coeur du fief étrange où s'abolissent les frontières des terres et de l'esprit. Et si le premier elfe à avoir opté pour une vie humaine s'était lui aussi rendu sur la terre poétique de l'Estrémadure, c'est que ma plume l'avait décidé, et mon songe, et la totalité de l'univers auquel ceux de ma sorte donnent sa voix.
 
En dernière instance, j'y ai mis aussi des fantômes et du vin, parce que tout homme est l'héritier d'une histoire qu'il doit faire sienne à son tour, ce qui, on le sait, ne saurait souffrir de la magnanimité d'un bon cru de garde.

2ème extrait

L'idiot, par sa cécité, est celui qui voit loin en avant ; par le coeur connaît les espaces et les temps, par l'esprit les strates et les alluvions du réel ; c'est par lui que tous sont assemblés ici, parce qu'il est le servant des récits et que je l'ai décidé ainsi.
 
Petrus connaissait la puissance de l'espoir et l'inexorabilité de la chute, la grandeur de la résistance et l'éternité de la guerre, la force du songe et la pérennité des batailles – bref, il savait que la vie n'est que ce qui a lieu dans les interstices du désastre. Il n'est meilleurs amis que les désespérés, plus vaillants soldats que les tenants du rêve, plus valeureux chevaliers du merveilleux que les incroyants et buveurs devant l'apocalypse.
 
En témoignent les mots qu'il dit à la fin, au moment où tous se tenaient devant les eaux noires et que mouraient dans les bras de ceux qu'ils aimaient les hommes et les elfes qui n'avaient pas connu le thé de mille ans.
 
Nous avons perdu la bataille mais le temps ne s'arrête pas à cette défaite – aussi suis-je voué à continuer le roman de cet étrange pays de guerre et de songe que nous appelons la vie des humains et des elfes.
Commenter  J’apprécie          193
Je referme « La vie des Elfes » enchantée, dans tous les sens du terme !
Je gardais déjà un très bon souvenir de « L élégance du hérisson » et là sincèrement je ne m attendais pas à être, aussi enthousiasmée par cette lecture.
C est un style complètement nouveau que nous propose Muriel Barbery, autant dans le genre littéraire que dans l écriture. Un « risque » qu elle a osé quand tant d autres auteurs, après un grand succès, restent prudents et continue toujours droit dans leur chemin littéraire ... Et bien, je vous tire mon chapeau, chère Muriel, car vous avez osé, vous avez pris un chemin de détour et c est une véritable réussite !!!!
L écriture est riche, d un lyrisme époustouflant : de belles envolées poétiques et un ton mélodieux.
Ainsi, nous est livré une belle histoire ou plutôt un conte mêlant, avec subtilité, le réel et le fantastique.
L atmosphère, de même, tout au long du roman est captivante, le lecteur oscille doucement entre le « monde réel » , très terre à terre, dans la vie quotidienne et paysanne, au « monde surnaturel », empreint de rêves et de féeries. Ce dernier est représenté par l arrivée de 2 petites filles mystérieuses dotées de dons, Maria et Clara : l une en France, en symbiose complète avec la. Nature et l autre en Italie, virtuose de l Art ...
Ainsi, de chapitre en chapitre, s alternent les histoires de Maria et Clara, qui petit à petit, se rapprochent (pourtant à distance) l une de l autre et ensemble découvrent ainsi les singularités de chacune et l origine de leurs dons ... Elles sont secondées et aidées dans leurs quêtes par d étranges personnages ... peut être qui sait des elfes .... Mais je préfère vous laissez découvrir et ne pas dévoiler leurs noms qui étrangement sonnent tous très romain !
En bref ... j ai ADORÉ ce roman qui m a transporté et même enveloppé dans son univers fantastique et en toile de fond interroge sur la nécessité pour l homme à revenir au source, à la connexion à la Nature.

Commenter  J’apprécie          181
Vie des elfes
Muriel Barbery
Edition Gallimard
Trois ans après l'élégance du Hérisson au succès certain, Muriel Barbery était attendue sur le devant de la scène avec un nouveau roman, le voici. Aucune comparaison avec ses oeuvres passées ne sera faite. Laisser le chemin libre pour le lecteur potentiel.
Muriel Barbery est une linguiste. Les mots sont pesés, choisis, mailles à construire un décor de perfection littéraire. On ressent dans cette lecture ésotérique les mêmes directions de Miléna Agus voire Tolkien et son célèbre « Seigneur des Anneaux ». Comment décrire cette puissance lyrique ? L'incipit est troublant de beauté, fragile et on aime à savoir que ce roman d'un autre monde sera jusqu'au point final ainsi.
« La petite passait l'essentiel de ses heures de loisir dans les branches. » Clara et Maria …
Page 245 : « Et là-haut, à la clairière se jouait enfin le premier des actes du destin, alors que les années se solidifiaient en un tourbillon de révélations accouchées des hurlements inhospitaliers du vent. »
La lecture, de « La Vie des elfes » est une osmose avec la poésie à l'état pur. On revient en arrière pour se délecter des mots de l'entre-monde. Muriel Barbery a écrit cette histoire avec l'intelligence verbale et sa haute capacité d'écriture. le plan est né de son coeur. Les mots ont suivi.
Page 249 : «- La clé est dans les récits … Chacun doit savoir. Qu'est- ce qu'une prophétie si elle est révélée ?
-Une prophétie toujours, dit Pétrus. Et peut-être aussi une lumière. »
C'est une histoire si belle qu'elle ressemble au linge qui claque au vent. La magie opère la délivrance du silence. le style vient d'un autre âge. Celui de la naissance lié à l'impalpable.
Ne pas se risquer de comparer « L'Elégance du hérisson et La Vie des elfes ils sont de deux mondes différents. Seule Muriel Barbery sait la rive entre les deux. Cette symbolique fusion entre Muriel Barbery et ce récit, conte philosophique voire fantastique, est le poids d'un colibri. Ce qui donne à voir dans ce roman de plénitude est l'urgence d'écriture et le chant doux de la trame. le reste n'est plus important. La beauté gagne en puissance.
« Quant à moi je ferai ce que je dois. Je maintiendrai. » C'est cela cette majesté d'écriture, maintenir la pureté des elfes, et le souffle de leurs protecteurs humains.
A lire en pleine nature ou par temps de brume.

-

Commenter  J’apprécie          140
Après le succès retentissant de L'Elégance du Hérisson, l'auteur invite le lecteur à découvrir une toute autre facette de son talent.

Nous faisons la connaissance de Maria et Clara, chacune enfant adoptée, élevée au milieu d'adultes. L'une dans un village perdu au fin fond de la Bourgogne, l'autre qui a grandi dans les Abruzzes et part ensuite pour Rome développer son don pour le piano.
Rien a priori ne permet de relier les fillettes, si ce n'est qu'elles sont en contact avec le monde des elfes. Un lien ténu et subtil qui passe de prime abord par l'amplification de leurs dons naturels. Ainsi Maria possède l'oeil de l'artiste, capable de déceler et de révéler le beau en chaque chose, et d'un simple déplacement d'objet peut transformer un environnement banal en oeuvre d'art.
Clara, pour sa part, joue merveilleusement du piano. Elle est capable de transmettre des images dans les morceaux qu'elle interprète. Quiconque l'entend ne peut qu'être touché par tant de justesse et de subtilité dans le jeu, et submergé d'émotions par les visions provoquées.

Délaissant la loge de la concierge, Muriel Barbery s'invite en terre de fantasy pour y exercer sa plume avec talent. Elle propose une histoire balbutiante, dont nous découvrons à peine les mystères et les acteurs. Elle peint par petites touches un monde fantastique se superposant au nôtre de manière subtile et délicate, invisible pour l'oeil non averti. Pourtant, malgré la poésie et la douceur dont est empreint le roman, la guerre couve et les deux fillettes vont évidemment se retrouver au coeur des événement à venir.

La Vie des Elfes est un roman lent et tendre qui parle de la vie des hommes avant tout. Un ouvrage qui s'attache à décrire les liens qui unissent les êtres vivants en un tout complexe et indispensable.
Un roman à découvrir absolument, pour la poésie, la force des mots, l'ambiance du conte et le charme du merveilleux.
Commenter  J’apprécie          90
Quel ouvrage surprenant. A la frontière de deux mondes, reliés ensemble grâce à des passerelles, grâce à Maria et Clara. Qui sont elles? Deux petites filles surprenantes, musicienne et amie de la terre.

Ce roman n'est pas fait pour tout le monde, c'est un roman fantastique mais porté par la plume magique de Muriel Barbery, nous sommes dans un état second, c'est lyrique, poétique, fantasmagorique. On se perd dans les mots et les phrases, on rêve éveillée, on a froid et nous sommes bercés de lumière. Vous ne comprenez rien à ce que je dis, peu importe, si vous y êtes sensible, vous pouvez vous plonger dans ce roman, si vous pensez que j'ai craqué, il ne vaut mieux pas vous appesantir sur ce titre. En effet, la plume enchanteresse de l'auteure nous fait entrer dans un monde de brume et d'amour, de douceur et de légèreté mais aussi de batailles irréelles où tourbillonne la neige venue du ciel.

J'ai adoré l'histoire (en tout cas le début puisque je n'ai pas la suite encore…) de ces deux petites orphelines, lointaines et si proches pourtant. C'est l'histoire de deux mondes dont elles représentent les clés, deux êtres nées en novembre, des miracles.
Lien : https://loeildesauron1900819..
Commenter  J’apprécie          80
Dans sa langue riche et poétique, Muriel Barbery se frotte au merveilleux, et cela donne une sorte de conte intemporel né des campagnes du temps ancien, dans le rythme des saisons et des gestes ancestraux, entre religion et tradition. Un début de conte puisque ce livre s'arrête à la 1ère bataille et laisse sur notre faim...
Un début de conte qui à travers la magie des Elfes parle de l'humanité et de ses pouvoirs, de la richesse de la poésie et de l'art caché dans les petites choses, les petites gens. C'est peut-être là que se trouve le point commun avec L'élégance du hérisson.
Commenter  J’apprécie          50
Bonsoir,

Ce n'est pas un ouvrage que je qualifierai de simple. Pour moi, c'est un chef-d'oeuvre.

Avec un tourbillon de mots parfaitement maîtrisé et sans qu'aucun ne soit jamais superflu pour évoquer une réalité, un concept, une image, Muriel BARBERY nous raconte l'histoire devenue probable d'elfes venues parmi les hommes et élevées, le mot convient, sous leur protection et bienveillance.

Parlant d'un monde idéalisé et aujourd'hui disparu, le monde rural du dernier quart du XIXème siècle à l'avant 2ème guerre mondiale (en gros la France et l'Italie rurales de la 3ème république et du tout nouveau royaume d'Italie), le mystère ne se dévoile que peu à peu sur l'origine de deux petites filles trouvées et recueillies par de braves villageois qui consacrent leur vie à aimer en tout leur Etre.

Vient un jour, peu avant la fin de l'enfance, où les humains -dont on ne sait pas encore qu'ils sont des elfes, qui les ont cachées, placées là, viennent les reprendre pour les initier aux tâches qui les attendent. Pouvoirs magiques et dons de fées s'épanouissent dans les Arts, qu'il s'agisse de musique, de peinture ou de soins.

C'est que les elfes se sont divisés en deux camps. Ceux qui, fascinés par le goût qu'ont les hommes pour les Arts, s'y sont eux aussi adonnés, les ont rejoints et aimés. Ils doivent au côté des hommes désormais combattre leurs congénères qui ont décidé l'extinction de la race humaine.

Quelle poésie dans ce texte : c'est magnifique.

C'est autre chose qu'HARRY POTTER : de la chiure de poule à côté, et c'est encore un compliment, car la chiure de poule est un excellent engrais pour faire lever les plants sur couche chaude. Ainsi HARRY POTTER qui peut avoir pour seul mérite d'éveiller des jeunes à la lecture.
Commenter  J’apprécie          40
Lisez ce livre, rien que pour le plaisir de la lecture. Les mots sont choisis avec soin, les phrases s'enroulent avec délicatesse pour déployer un univers tout en rêve. L'histoire reste digne d'intérêt même si d'autres ont déjà fait plus fantastique, plus surprenant, plus passionnant même. Mais personne n'a su le faire avec autant de grâce et de poésie. Bravo l'auteur !
Commenter  J’apprécie          30
Vous avez lu L'élégance du hérisson ? Eh bien ce nouveau roman de Muriel Barbery n'a rien à voir avec le précédent !
Je ne savais rien de la vie des elfes et la 4e de couverture était étonnamment peu loquace. C'est mon grand coup de coeur de ce début 2015 ! On n'avait pas lu un tel récit depuis longtemps. Certes, il est question d'elfes mais rien à voir avec Tolkien. On n'est pas dans la fantasy ; on baigne dans le fantastique, le vrai, le brut, celui qui vous plonge dans l'étrange et le doute tout au long de votre lecture. A 20 pages de la fin, on ne sait toujours pas comment ça va se terminer. le style est riche, l'histoire de ces deux fillettes est prenante et, en toile de fond, une métaphore se tisse : le clivage s'installe entre ceux qui veulent appartenir à la terre et ceux qui veulent que la terre leur appartienne... A découvrir !
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (895) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous Muriel Barbery ?

Où Muriel Barbery est-elle née ?

A Alger
A Casablanca
Au Caire
A Marseille

10 questions
53 lecteurs ont répondu
Thème : Muriel BarberyCréer un quiz sur ce livre

{* *}