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2,71

sur 341 notes
Quel Drôle de livre !
J'ai appris le langage des elfes, figurez-vous ! Un langage tout en ondes qui traverse les forêts, les fleuves, les cités et les montagnes ; un langage qui magnifie les récits légendaires ancrés dans la mémoire des hommes ; un langage qui fait vivre nos songes les plus intimes.
J'ai vu à travers les regards de Clara et Maria, deux adorables fillettes capables d'établir des ponts entre le monde des elfes et celui des hommes. Deux gamines intrépides qui, de leurs menottes pales et dans « l'éclat fiévreux de leurs pupilles noires », dispensent autour d'elles la plus douce et la plus chatoyante des magies. Clara survole les touches d'un piano tandis qu'une sonate russe éveille en elle des « images de plaines sèches et de rivières d'argent ». Maria parle aux arbres, aux lièvres et aux renards. Sans crainte, elle accompagne le cheval de mercure et le sanglier fantastique, et tout autour d'elle, les hommes et la nature sont flamboyants et généreux.
J'ai vu des elfes livrer leur bataille ultime avec le sourire triste et blasé de ceux qui ont plusieurs vies derrière eux.
Je dois vous l'avouer : je n'ai pas compris toute l'histoire de ce livre, tant les pensées et les motivations des elfes m'ont paru si complexes, si vertigineuses ; tant l'excès d'onirisme et de flamboyance du style, m'ont parfois fait décrocher, m'ont souvent égaré. Et pourtant, à de multiples reprises, j'ai été touché par la grâce. J'étais dans la main de l'ange.
Comme j'aurais aimé monter dans les arbres avec la petite Maria, écouter une sonate russe joué par la douce Clara, boire un verre de vin avec Petro, et saluer la lumineuse et troublante Léonora avant qu'elle ne rejoigne le pays des songes… Comme j'aurais aimé manger la compote d'Eugénie, et accompagner dans ses longs silences le taiseux André…
Un drôle de livre, assurément !
Un grand merci en langage elfique à Babélio et à la collection folio pour m'avoir dans le cadre de l'opération Masse Critique offert cet étrange ouvrage.
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Il était une fois… Clara et Maria, deux petites filles recueillies pour la première à Rome, chez un maestro car douée pour la musique, pour la deuxième dans un village de la campagne bourguignonne et capable de parler aux animaux. La guerre gronde au loin.
Mal grès le texte poétique au vocabulaire finement ciselé comme une dentelle, je ne pense pas avoir tout saisi de cette histoire. Mais peut-être est-elle écrite en langage elfique ? Quoiqu'il en soit saluons le travail admirable « d'écrits vains » de l'auteure.
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Avec un tel titre: La vie des elfes, je ne peux pas arguer du fait que je ne m'attendais pas au contenu , mais pour ma défense je dirais que dans L'élégance du hérisson, est-il question de la vie au grand air du charmant compagnon de nos campagnes ?

Et c'est vrai que la mise en place de l'intrigue avec la découverte du cadre de vie simple et champêtre de Maria dans un petit village bourguignon et de Clara dans les Abruzzes ne m'a pas mis la puce à l'oreille, naïve que je suis ... mais j'ai bien vite déchanté car je n'aime pas du tout le roman fantastique, j'ai tout de même persisté jusqu'à la fin de l'ouvrage qui n'est par ailleurs que le premier tome .

Quelle idée bizarre de changer totalement de registre pour s'engouffrer dans un genre qui ne manque pas d'auteurs !

L'écriture de Muriel Barbery est très savante, voire assez souvent alambiquée ce qui rend la lecture parfois laborieuse d'autant plus quand le sujet ne passionne pas .

Autant vous dire que je lirai pas la suite et que je m'y reprendrai à deux fois en regardant les titres d'un roman ...
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Superbe texte à tous niveaux :
L'originalité de l'histoire elle-même, bien sûr ;
Le style recherché, élégant mais jamais maniéré, conservant une fluidité encore sage et presque simple, agréable en tous cas.
Le vocabulaire inhabituel mais pas forcément complexe, provoquant souvent un léger décalage que j'avais déjà apprécié dans « l'élégance du hérisson » et qui sied à ravir à cette histoire merveilleuse. Ces mots, ces phrases, voyageant dans un espace-temps proche du notre mais comme dans une légère brume, appuient les descriptions, les situations, les évènements de ce monde étrange que nous ne savons pas encore identifier. Lisant Muriel Barbery il me semble d'un coup écouter et entendre le langage des elfes.
Nous sommes à la limite entre roman et poésie.
Et puis il y a toujours chez Barbery des phrases magnifiques, mais magnifiques !

Soudain, la divulgation, surprenante, comme inutile et, comment dire, triste…
Ça recale soudainement et, pour moi, d'un coup, le texte a perdu un peu de sa magie.
Le doute, le brouillard, lui allait si bien…
Mais cela ne me laissera qu'un léger trouble et je placerai ce roman, dans ma bibliothèque, sur l'étagère des trésors.

Encore un mot pour dire comme il m'apparaît que ce style Barbery est en parfaite adéquation avec le monde féérique, le monde de la fantasy. J'avoue aimer cette nouvelle orientation de l'auteur. Ce virage pris ne me surprend pas, tant il me paraît adapté, finalement logique.
Et même, Si j'étais un elfe, je soufflerais sur sa plume pour qu'à l'avenir, elle nous fasse plonger dans le monde de l'onirisme.
Ah, un Murakami, femme et francophone…..
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J'ai rarement fait l'expérience d'une lecture aussi partagée...partagée entre éblouissement et incompréhension.
Ce conte fantastique , narré de manière flamboyante par Muriel Barbery que je ne connaissais pas jusqu'à présent, aurait pu m'enchanter s'il ne s'était agi du style.
Parlons-en de ce style...vibrant, complexe, vertigineux, alambiqué...
J'aime la poésie quand elle parle vrai, qu'elle utilise comme vecteur la langue du quotidien, celle qui utilise les mots familiers auxquels nous pouvons nous identifier.
La poésie de Muriel Barbery, aussi splendide soit-elle, ne me parle pas.
Elle plâne trop haut...
A force de vouloir rejoindre ce monde fantastique qu'elle nous dépeint, elle en devient presqu'inaccessible et pourtant....
Il y en a de belles choses dans ce récit !
Ces deux fillettes, ayant vécu à des kilomètres l'une de l'autre et qui, de par leur nature, sont soeurs et destinées à sauver leurs semblables.
Tout ce qui touche aux savoirs ancestraux, à la réalité paysanne dans son attachement à la terre ou à la sensibilité artistique est profondément dépeint.
L'amplification surnaturelle des sens des deux fillettes nous interpelle sur notre façon d'être au monde.
Les messages sont beaux mais empêtrés dans un excès d'onirisme, de poésie compliquée dans lesquels je ne me suis pas retrouvée.
Conclusion, je me suis lassée, je suis revenue en arrière dans mon obstination, j'ai essayé de suivre.
J'ai admiré, certes ! Mais j'ai trouvé ça long...

Suite du récit dans Un étrange pays.
C'est ainsi que se termine La vie des elfes...mais, non, je ne lirai pas la suite.

Un livre prêté de bon coeur et dont je ne regrette pas la découverte même mitigée !
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En lisant ce livre j'avais parfois des visions de tableau ancien et parfois j'avais l'impression de voir un film d'animation.
C'est poétique, fantastique, on se laisse bercer par les mots et leur poésie.
Je me suis vraiment attachée à ces deux petites filles, Maria et Clara.
Dire que j'ai tout compris à l'histoire serait mentir.
Beaucoup de choses m'ont échappé.
Mais peu importe, je me suis laissée porter par les phrases, par l'ambiance, par le mystère.
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J'étais très curieuse de lire ce nouveau roman de l'auteure de « l'élégance du hérisson ».


On rencontre deux fillettes d'une dizaine d'années, Clara et Maria, qui ne se connaissent pas mais ont été abandonnées dans deux villages différents, respectivement italien et français. Chacune a trouvé une famille qui prend soin d'elle, et développe des dons hors du commun : Maria communique avec la nature, parle avec les animaux et écoute les arbres chanter. Elle grandit aux côté d'une vieille herboriste du village et a un sens inné de l'esthétique. Les habitants se rendent bien compte que, depuis son arrivée au village, la vie est plus belle, plus prospère, plus puissante… Comme si la fillette était protégée, mais par qui ? Tout le monde étant très croyant, chacun fait de son mieux pour ignorer le mot « magie » qui effleure leurs esprits. Jusqu'au jour où les éléments se déchainent sur le village.


Pour Clara, tout bascule lorsqu'un piano est installé dans l'Eglise de son village… Elle ne peut résister à l'envie de faire courir ses doigts sur les touches noires et blanches : Alors l'imprévisible se produit, elle joue immédiatement des mélodies incroyables comme jamais personne ; Par son jeu, elle touche au plus profond le coeur des êtres qui l'écoutent et leur délivre des messages, fait revivre des images de leur vie qu'elle peut à son tour percevoir elle-même. le mystérieux Conseil des Elfes décide alors qu'elle est prête à les rejoindre et à combattre à leur côté. Combattre qui ? Comment ? Et pourquoi ? Nous l'apprendrons au compte-gouttes en même temps que Clara. Tout ce que nous savons pour l'instant, c'est qu'une grande bataille se prépare et qu'elle doit s'aider de la musique pour ouvrir une brèche en Maria et communiquer avec elle…


*****

Le titre nous annonce un roman fantastique éloigné de mes lectures habituelles, et il est en plus annoncé comme le premier tome d'une série, ce qui veut dire prendre le risque que le livre n'ait pas de vraie fin, ou m'obliger à lire le suivant, ce dont je ne raffole pas... C'est pourtant portée par la curiosité, puis par la plume de l'auteure, que j'ai achevé ce premier tome sans trop de mal. L'écriture est incroyable : onirique et poétique, composée de longues phrases qui s'enroulent autour des images et pensées des protagonistes.


Le monde créé par l'auteure oscille entre l'univers de Corag d' « un bûcher sous la neige », pour sa magie en filigrane basée sur l'amplification de petits pouvoirs quotidiens (celui des plantes, de l'empathie, de l'amour, etc…) et l'univers de Tolkien dans le seigneur des anneaux pour la sensation qu'une grande bataille finale se prépare entre deux forces très puissantes… Mais si on la sent se profiler, ce premier opus est plutôt consacré à la découverte et à l'acceptation d'un monde fantastique, et à la mise en place de ses jalons. C'est pourquoi mon intérêt a connu un coup de mou vers le milieu du roman, le rythme étant assez lent mais heureusement porté par de jolies phrases.


Surtout, on voit se profiler sous l'ensemble des propos et images un récit métaphorique sur les pouvoirs de l'amour entre les peuples, sur l'importance de la communication, de créer des passerelles entre les gens qui permettent de se rejoindre, un point commun dans nos histoires ou une façon de se comprendre : En cela, « La vie des Elfes » a également son petit côté Harry Potter… Ici, l'art est cette passerelle un peu magique permettant aux peuples de communiquer (peinture, musique, récits…) et, point commun entre les mondes elfique et humain, il est un beau fil conducteur du roman.


Je précise que, pour l'instant, les pouvoirs de Maria et Clara ne sont pas extraordinairement surnaturels : Ils sont comme l'amplification de leurs sens ou sensibilités, l'exacerbation de leurs sensations : en regardant un personnage, elles voient des flashes de leurs vies comme lorsque vous regardez quelqu'un et que vous percevez des impressions sur lui : son passé, son caractère, ses failles, si vous le ressentez bien ou mal, etc…


« N'eut-il jamais été effleuré de caresses, il y a en chaque être la conscience native de l'amour, et dût-il n'aimer personne encore, il le connaît d'une mémoire qui traverse les corps et les âges. »


Au total, c'est donc un roman qui n'est pas débordant de magie de spectacle, mais il paraît foisonnant tant l'écriture est riche : Cela peut attirer les lecteurs qui ne sont pas fans de fantasy. Cela dit, selon moi cette écriture est la force principale du roman, car ce n'est pas l'action qui vous tiendra véritablement en haleine. Une grande fresque en perspective… Mais à laquelle tout le monde ne sera pas forcément sensible : A lire si vous cherchez une belle plume, mais pas si vous voulez de l'action tout de suite dans le premier tome… Affaire à suivre dans les prochains tomes !


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Ce livre a beaucoup été présenté comme du fantastique, voire de la fantasy, notamment dans de « grands » journaux comme Télérama ou Le Figaro. Certains se sont même laisser aller jusqu'à le rattacher à J. K. Rowling ou même Tolkien. Bon. Les mecs, arrêtez d'essayer de parler des littératures de l'imaginaire, vous n'y arrivez pas. Je n'aurais pas l'audace de me présenter comme une spécialiste de ce vaste genre mais tout de même. Ce n'est pas parce que le mot « elfe » est écrit que nous sommes dans de la fantasy et encore moins dans un « Tolkien-like » et ce n'est certainement pas parce qu'une forme de magie est évoquée qu'on est dans Harry Potter. Vous n'iriez pas dire que le Horla de Maupassant est le petit neveu du Seigneur des anneaux ? Non ? Et pourtant c'est du fantastique. Comme quoi...
Cette mise au point étant faite, la dimension fantastique du récit est manifeste, même si pas omniprésente. D'ailleurs, les éléments « surnaturels » présents tendent plus vers le merveilleux. On comprend aussi que les elfes représentent les arts et la nature. Ils prennent des formes humaines ou animales lors de leurs interactions avec notre monde et sont musiciens, poètes…
Le merveilleux est présent à travers les descriptions de la vie à la campagne, lumineuses et bucoliques. Mais souvent à ces moments, Muriel Barbery en fait trop à mon goût et on arrive à se dire que trop de bucoliques tue le … vous avez saisi l'idée… C'est agréable mais parfois too much. Et cela devient pesant.
Que l'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Nous avons là une histoire très bien écrite. Trop peut-être. À force de vouloir en trop en faire, le récit est lent. Tellement lent. Et assez peu compréhensible pour le coup. Certaines phrases sont tellement longues et ampoulées qu'il m'a fallu les relire plusieurs fois pour en saisir le(s) sens. du coup j'ai eu du mal à le finir. Impossible pour moi de rentrer totalement dans l'histoire.
En ce qui concerne les personnages, il y a du bon et du moins bon. Les descriptions des deux fillettes sont bien faites et leurs caractères intéressants. Mais à part certains personnages comme Petrus ou le Maestro, le professeur de piano de Clara, ils sont tous plats et stéréotypés. Tout le monde est gentil, tout le monde aime ces petites filles trouvées pourtant parfois si étranges (ce qui, dans un village de dévots aurait pu suffire à ce qu'on leur jette des cailloux, dans d'autres récits). Tout le monde est gentil, sauf le traitre qui, lui, veut détruire les humains, on ne sait pas trop pourquoi. La seule profondeur arrive avec les histoires de Petrus, du Maestro et de la tantine Eugénie et cela arrive très tardivement dans le récit.

En bref, je saisi l'idée de l'auteur et on aurait pu avoir un magnifique récit aux accents oniriques et flirtant avec le merveilleux mais avec sa volonté de mettre à fond l'accent sur l'écriture, Muriel Barbery en a trop fait, jusqu'à l'écoeurement.

Lien : http://ambremc13.tumblr.com/..
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Amis de vocabulaire grandiloquent et de phrases alambiquées, "La vie des elfes" est fait pour vous. Pour peu que vous soyez friands d'une trame de fond nébuleuse, ça sera le pactole.
Par contre, pour le conte mystique, on repassera...
L'érudition en langue française ne fait pas d'un auteur un conteur.
Si vous recherchez un conte mystique je vous conseille d'aller voir du côté de Carole Martinez.
Voilà... Il fallait que je le dise...
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En fait, je crois bien mettre fait piéger par le titre, et par la bibliothécaire qui me l'a conseillé. Pourtant je me suis accroché, mais là les elfes, j'ai pas pu. Des phrases à rallonges et un récit trop lent ont eu raison de ma ténacité.
L'histoire en parallèle de deux jeunes filles adoptées, aux pouvoirs étranges : Maria et Clara. Maria l'a été par des paysans et a le pouvoir de communiquer avec la nature. Clara a été adoptée par un curé et montre d'énorme capacité à comprendre et à jouer de la musique.
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