L'élégance du hérisson

J'ai mis du temps pour terminer ce livre non pas parce qu'il ne me plaisait pas, mais parce que j'en lis toujours plusieurs à la fois. C'est dingue je sais, mais c'est ma façon de faire.
L'élégance du hérisson est un livre écrit d'une manière peu courante, l'auteure utilise un vocabulaire extrêmement riche et inattendu, au début de l'histoire, cela m'a un peu perturbée, mais au fil de l'histoire, j'ai apprécié cette façon d'écrire, le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle manie la langue française à la perfection.
L'histoire aussi est singulière, Renée la concierge érudite, qui ne correspond pas aux clichés que l'on se fait d'une concierge, mais pourquoi pas? Paloma, la petite fille au QI extraordinaire,en révolte contre le monde, Mr Kakuro, le japonais super bien éduqué, et tous les habitants du 7 Rue de Grenelle, plus ou moins imbus d'eux-mêmes, vont se croiser au fil des jours. Et sa seule vraiment toute grande amie, Mme Lopez femme d'ouvrage dans l'immeuble, au coeur tellement généreux.
Les trois personnages principaux, Renée la concierge, Paloma et Mr Kakuro vont se lier d'amitié, une amitié qui sera courte car Renée décède des suites d'un accident, mais qui changera la perception du monde de Paloma qui voulait se suicider et qui laissera Mr Kakuro, que je soupçonne d'être tombé amoureux d'elle, anéanti.

Finalement, j'ai bien aimé ce livre. Je dis "finalement" car durant son premier quart, je n'étais pas sûre d'avoir envie de poursuivre sa lecture. Mais j'ai persisté et je ne le regrette pas.
En effet, j'avoue que Renée, la concierge, m'a bien souvent barbée avec ses envolées littéraires et/ou philosophiques. Il faut savoir que rien que sur les sanitaires de son hôte, elle arrive quand même à nous pondre pas moins de quatre pages !
Je me suis, par contre, délectée des passages où la parole était donnée à Paloma, 12 ans, enfant surdouée. Son raisonnement, empreint de fraicheur et d'humour, était d'une grande intelligence.

Bilan plutôt positif en ce qui concerne ce roman. Il me tarde maintenant de visionner le film où, d'après les quelques extraits que j'en ai vus, Josiane Balasko était excellente dans le rôle de Renée.

Un livre lu il y a longtemps qui m'a laissé un doux souvenir.
Deux personnages blessés qui se reconnaissent par leurs fêlures.
La langue belle utilisée pour raconter cette rencontre. Belle lutte contre les clichés aussi, un concierge peut être érudit.
Joli roman, lisez le sans a priori, sans vous laissez démonter par ceux qui l'ont démolis ou trop encensé.
Un livre à lire tout simplement !

J'ai commencé avec deux étoiles, et terminé avec quatre.
Au début, le style pompeux de l'auteure m'a agacé, mais j'ai compris que c'était du second degré, même si elle étale sa culture comme dans les logorrhées de Victor Hugo.
En effet, elle écrit, dans le chapitre "Cet invisible", à propos de philosophie entre autres :
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"Je suis fascinée par l'abnégation avec laquelle nous autres humains, sommes capables de consacrer une grande énergie à la quête du rien et au brassage de pensées inutiles et absurdes."
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Renée Michel est concierge d'un immeuble de luxe. Autodidacte, elle aime la philosophie, la culture japonaise et l'Art sous toutes ses formes. Mais comme le hérisson, elle sort ses épines pour rester fidèle à l'image d'une concierge traditionnelle, et ne pas se faire remarquer.
Paloma Josse est une gamine, fille de riches qui habitent l'immeuble. Surdouée, elle comprend que les ados jouent aux adultes, alors que ceux-ci tournent en rond, comme dans un bocal. Elle a à peu près les mêmes centres d'intérêt que la mère Michel. Pour ne pas s'attirer d'ennuis, elle aussi se cache en jouant la fille ordinaire.
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On sent, malgré les infâmes logorrhées, que le rapprochement Renée / Paloma va se faire (ou non ) et c'est ça qui m'a passionné !
Arrive un riche Japonais qui s'installe dans l'immeuble, et là, tout change !
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J'ai drôlement aimé Josiane Balasko dans le rôle de la concierge acariâtre au coeur gros comme ça ! Il lui va comme un gant. Dans "C'est la vie", elle a un rôle similaire qu'elle assume vraiment bien !
Dans le rôle de la mère de Paloma, je vois une copine de ma femme, une vraie blonde !
Colombe, la grande soeur de Paloma pourrait être, à un iota près, Hortense, la fille de Joséphine dans "Les yeux jaunes des crocodiles", etc...
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Je me pose la question de la biographie de Muriel Barbery : comment quelqu'un peut-il être aussi pointu sur tant de domaines, mais aussi faire un roman qui se tient, et tient en haleine le lecteur, puisqu'on se demande jusqu'aux trois quarts du livre quand, vraiment quand Renée et Paloma vont-elles enfin se parler pour de vrai ??
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J'ai parcouru les critiques sans les lire, juste en regardant les étoiles mises par les Babeliotes : je vois que c'est très contrasté ; je vais maintenant lire celles de mes amis pour comprendre pourquoi certains ont aimé et d'autres pas.

J'ai faillit mettre deux étoiles à ce livre car je suis presque passée à côté. En effet, dans un premier temps j'a trouvé ce livre très bourgeois. Autant dans le style que dans la manière d'aborder l'ensemble des personnages. J'y ai trouvé un peu de condescendance dans le portrait des protagonistes, ce qui a gâché ma lecture.

C'est le premier livre que je lis de Muriel Barbery, je ne connais pas son style, sa marque. Sincèrement je n'étais pas particulièrement attirée pour m'atteler à un autre de ses écrits.Il me semblait que l'auteure voulant atteindre la perfection soit passée à côté de la fibre sensible. A ce stade je ne trouvais aucune crédibilité ni intérêt à cette histoire.

Et puis il y a la page 272. le livre prend à cet instant un autre tournant, l'écriture se fait plus simple, les personnages deviennent humains (tout en gardant leurs défauts). La plume de l'auteure se laisse aller et l'histoire commence à toucher et à intéresser le lecteur de prêt. le livre ne se lâche plus, la lecture sa lecture s'accélère (certains diront enfin). On se laisse emmener sur une fin qui fait tout le livre. L'émotion qu'à su communiquer l'auteure au lecteur est époustouflante. Je ne m'attendais pas à telle émotion après un livre si froid. Une fois qu'on a tourné la dernière page, il s'opère un compte à rebours qui permet de comprendre tout le cheminement que l'auteure a voulu nous faire parcourir.

Toutefois, je comprends aisément que ce roman a du en exaspérer plus d'un. le risque courut par l'auteure ayant été de faire décrocher irrémédiablement le lecteur avant la page 272 en raison d'une froideur accentuée d'un amoncellement de mots très empruntés.

Dans ce doux récit à deux voix, c'est Renée, concierge érudite, et Paloma, adolescente surdouée, qui nous guident à travers un moment de leurs vies et qui surtout nous entraînent dans leur sillage à la recherche des deux seules choses qui peut-être peuvent élever l'homme au-dessus de sa condition : l'amour et la culture.

Des théories de l'une aux engouements de l'autre, c'est dans un récit à la fois intelligent, drôle et touchant que nous entraînent ces deux êtres improbables, et j'ai personnellement pris bien du plaisir à suivre leurs cheminements intérieurs.

J'ai lu des critiques dithyrambiques et d'autres absolument négatives. Je dois dire que j'ai compris les deux et partagé certains avis de chacun des bords. Je me place au milieu car tout en ayant passé un agréable moment de lecture, ce roman, au fond, ne m'a fait ni trop chaud ni trop froid...
Bon, j'ai quand même souris à plusieurs reprises et noté quelques bons mots dans mon carnet et puis aussi, c'est vrai, j'ai versé une ou deux larmes... Alors à choisir, si il le fallait vraiment, je serais plutôt du coté des critiques positives et je vous recommande cette lecture; mais attention quand-même à ne pas attendre le chef d'oeuvre du siècle car vous risqueriez d'être peut-être déçu...

Des rencontres percutantes entre Renée, la concierge d'un immeuble parisien, Paloma, la petite adolescente, habitante de l'immeuble, d'une famille bourgeoise .
Arrive Monsieur Ozu, un japonais très cultivé, d'un âge plus que respectable.
Entre Renée et Paloma, ce sera la rencontre de deux sensibilités extrêmes.
Entre Monsieur Ozu et Renée, on va voir la rencontre de deux êtres qui se comprennent, qui partagent l'amour du cinéma japonais et surtout l'absence d'à priori de la part des deux personnages. C'est la rencontre agréable de deux humains avant tout.
Le personnage de Renée est fascinant, surtout quand elle se trouve dans sa pièce secrète avec tous ses livres. Sa lucidité sur sa situation est bouleversante.
J'ai adoré ce livre même si la fin est un peu brutale...

Beau texte, léché, érudit et philosophique sur la nature humaine.
Renée, 52 ans, lettrée, cultivée est concierge.
Paloma, 12 ans, intelligente, profondément sage et dépitée, souhaite se suicider.
Bien qu'adeptes de l'excellent principe du « pour vivre heureuses, vivons cachées », ces deux là vont se rencontrer et s'apporter tant.
Ainsi donc, pensent-elles qu'il faudrait cacher sa culture, cacher sa pertinence de même qu'il faut cacher son bonheur ; tout cela attisant la jalousie des médiocres qui n'ont que cette arme ? Kakuro, lui, pense différemment...

Succession d' « idées profondes » reliées entre elles par un fin fil romanesque l'élégance du hérisson m'apparaît comme un recueil philosophique, un journal intellectuel, un plaidoyer discret pour les idées salvatrices du bouddhisme : vacuité, impermanence, détachement, unicité de la nature transpirent de nombre des idées avancées. Mais Muriel Barbery sait le cacher – juste ce qu'il faut...

Challenge plumes féminines 2023 – n°3

Livre conseillé par ma mère qui ne fait pourtant pas parti du type de littérature vers lequel je me tourne souvent. L'ayant trouvé en audio, je comble mon inculture en ce domaine.

Dès le départ, j'ai accroché aux deux personnages, Renée la concierge et Paloma jeune ingénue de 12 ans. J'ai adoré tous les bons mots et constatations qu'elles font sur leur entourage sans concession aucune. J'ai ri plus d'une fois à leur vision et à leurs pérégrinations dans ce bel immeuble de Paris. Les préjugés ont la vie dure et ces deux énergumènes ne font rien pour la faire voler en éclats. C'est croustillant à souhait et assez révélateur d'une certaine strate de la société. C'est truculent et très bien écrit avec de belles tournures de phrases. Certains passages étaient vraiment très beaux de part les émotions qu'ils invoquaient chez nous. J'ai également beaucoup apprécié les différents intermèdes musicaux, ils étaient toujours en accord avec les chapitres précédents. Par contre, la fin m'a tellement sidérée que j'ai failli en pleurer. Je ne m'attendais absolument pas à celle-ci.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une superbe découverte. le style de l'auteure est très agréable et très vivant, je vais donc de ce pas fouiller sa bibliographie. du fait du titre, je ne m'attendais à rien de particulier et grâce aux 2 lectrices, j'ai passé un excellent moment de détente. Je n'ai pas vu le temps passé en leur compagnie et j'ai adoré ces 2 personnages. Même si je le voulais, je ne pourrais expliquer différemment mon ressenti pour cette histoire sans en dévoiler plus que de mesure. Pour les amateurs de feel-good différent, je vous conseille très fortement de découvrir cet opus et son auteure française.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Quel livre surprenant. Je l'ai commencé à la plage, parmi du brouhaha. Quelle erreur, c'est ce genre de lecture à lire au calme et à tête reposée pour bien l'apprécier.
Ma première raison d'aimer ce livre est le style recherché de l'auteure ainsi que ces envolées philosophiques et ses réflexions assez poussées sur moults sujets (même si je me sentais parfois assez peu instruite et/ou cultivée à la lecture de certains passages).
J'ai également trouvé les personnages très intéressants, notamment dans leur façon de vouloir coller aux stéréotypes liés à leur classe, et à tenter de se faire oublier par les autres. Elles sont d'une extrême intelligence mais veulent passer pour des personnes au QI moyen, voire même parfois simple d'esprit. Cette révolte que l'on peut ressentir chez Paloma, cette douleur qui point parfois chez Renée nous touchent. Elles font aussi parfois preuve d'un humour mordant qui est rafraîchissant !
Et pour terminer, ma troisième et dernière raison d'aimer ce livre : la fin ! Alors que je pensais avoir deviner ce qui aller se passer (et oui ce serait encore une "gentille histoire") patatra tout s'écroule ! J'en reste encore les bras ballants !