Données topographiques, nature des sols, contexte climatique régional, orientation de la maison par rapport au soleil et aux vents dominants, présence de végétation, sont autant de paramètres modifiant considérablement le problème de l’humidité dans la maison. Même si l’on recherchait autrefois une implantation servant au mieux les intérêts de l’exploitation et des habitants, on dut souvent aussi s’implanter dans des lieux où les conditions n’étaient pas idéales.
La grande spécificité des maisons anciennes est qu’elles sont faites non pas tant pour lutter contre l’eau que pour gérer les problèmes liés à l’eau. On se protège, certes, de la pluie, tout en sachant que l’on ne pourra jamais empêcher la pluie de toucher la maison. Par exemple, quand le climat local est très pluvieux, les maisons sont protégées par des bardages, mais elles sont, avant tout, faites pour être mouillées et pour sécher.
Une maison ancienne est une construction âgée de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’années, qui a fait la preuve de son efficacité en résistant à tous les aléas de la vie des hommes et aux intempéries. Avant de porter un jugement sévère sur elle, il faut se poser la question suivante : dans les mêmes conditions d’environnement, quel serait l’état d’une maison contemporaine du même âge ?