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3,71

sur 385 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Châteaux de la colère est le premier roman d'Alessandro Barrico, paru en 1995 et récompensé du Prix Médicis Etranger.
La petite ville de Quinnipak se résume à une rue toute droite, bordée de ses habitations, elles-mêmes peuplées de personnages un peu étranges. Ou est-ce l'écriture qui nous les rend étranges, tant elle est déjà imaginative.
Ayant déjà lu plusieurs livres de l'auteur, je m'attendais à être une fois de plus ensorcelée. La magie n'a opéré qu'à mi-chemin. Jusque là, je me suis accrochée pour, ensuite, retrouver la belle poésie familière à l'écrivain et des sujets qui prêtent aux rêves et aux arts, tels que la musique et la verrerie.

Les personnages ?
Mr Reihl, que l'on qualifierait d'inventeur fou, mais ne faut-il pas être un peu à côté pour concevoir des choses inexistantes et tout faire pour leur donner vie ?
La belle, la douce, la sensuelle Jun qui voit régulièrement partir son époux, sans savoir ni chercher à connaître le but, la durée et la destination de ces partances, et n'attendant ni lettre, ni appel, mais simplement son retour.
Le vieil Andersson, amoureux de la matière invisible qu'est le verre.
Pekisch, le rassembleur des âmes, avec sa musique, ses fanfares, que tous les habitants et même ceux des villages voisins viennent écouter religieusement.
Hector Horeau, un architecte novateur mais non reconnu, rêvant d'un palais de crystal.

Une palette de personnages que l'on a envie de rencontrer, des scènes que l'on visualise et qui offrent des émotions intenses. En définitive, une belle lecture malgré la difficulté à entrer dedans.


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Milieu du XIX °me siècle : dans une petite ville imaginaire de Quinnipak vit une population aux rêves étranges, aux talents multiples et, Alessandro Baricco dans un conte " fantasy " va nous raconter les destins farfelus de :
Monsieur Reihl, directeur d'une fabrique verre et grand voyageur qui rêve de trains, de voies ferrées droites, il y a sa femme : la belle Jun qui sait quand il va revenir de voyage car il lui envoie toujours auparavant un bijou jusqu'au jour ou il lui ramène un jeune métis : Mormy né d'une maîtresse !
Monsieur Reihl est aidé par le vieil Anderson, amoureux et spécialiste du verre.
Pekish est un musicien qui a inventé l'humanophone et a attribué à chaque habitant une note, il dirige aussi la fanfare locale et loge chez Madame Abegg, pseudo veuve d'un militaire qui a adopté le jeune Pehnt enveloppé dans une grande veste ! Pekish sert de père adoptif à l'orphelin et lui a transmis le gout des sons et de la musique .
Un jour, arrive Hector Horeau, architecte passionné par les édifices de verre et d'armature de fer : il veut construire le Palais de Crystal et a besoin de la verrerie de Monsieur Reihl, de l'habileté d'Anderson..
Sur ces entre-faits Monsieur Reihl a acheté une locomotive : Elizabeth, une machine merveilleuse qui, faute de financement pour la construction de rails restera dans un pré à faire l'admiration des habitants !
Premier roman du jeune Baricco ( Prix Médicis étranger 1995 ) : une allégorie surréaliste, poétique, décalée ou l'auteur alterne les dialogues, les lettres, les répétitions pour raconter la beauté du monde, les prodiges de la technique, les pouvoirs de l'imaginaire et l'espérance des hommes !
Certes, après "Novecento", "Soie", "Océan mer", le roman de cet écrivain, philosophe, musicologue et homme de théâtre est un peu décevant ! Mais il rete un mélange de jubilation narrative, de joie d'être au monde mais aussi l'expression de son pressentiment de la fatalité et du destin !
L.C thématique de Juin 2023 : l'auteur est un HOMME.
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Après Soie, voici le 2ême livre de Barricco que je lis. Ce roman m'a plu pour sa folle liberté et créativité, bien plus extravagant que Soie, mais une extravagance qui a un brin de sérieux adorable, comme le jeu d'un petit garçon concentré sur son monde imaginaire. D'ailleurs, le plaisir palpable que prend l'auteur à parler des trains, des inventions ou de toute autre chose sortie de son imagination , bref ce plaisir est définitivement celui d'un tit gars qui joue. L'imaginaire autour de la musique et du son m'a particulièrement séduite, l'humanophone est un concept délirant de chorale à ficelle (!!!) où chaque choriste joue une note et une seule = la sienne sur la commande d'une ficelle tirée sur son poignet :-))))
À mon tour de succomber à un brin d'excentricité et d'ajouter ici dans cette critique la vidéo de Bjork, a t elle lu Barricco ? qui m'est immédiatement revenue en mémoire à la lecture du passage sur l'humanophone = http://www.youtube.com/watch?v=igOWR_-BXJU, pour ceux qui veulent s'y risquer hihi !!!
PAr ailleurs, j'ai pu constater que le thème de la liberté dans le couple et l'amour inconditionnel , très présent dans Soie, est ici repris, sans forcément être le main topic de l'histoire, avec un immense et généreux talent par l'auteur, avec une grande liberté d'esprit et beaucoup beaucoup de délicatesse aussi...Laissez-vous envouter par les lèvres de la belle Jun, et la transparence du palais de verre ...Une lecture qui chatouille l'imaginaire tout en faisant réfléchir sur les relations humaines, le couple, le travail, la réalisation de soi.
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Premier ouvrage de cet auteur italien bourré de talent, j'ai été quelque peu déçu par le foisonnement de personnages, de détails, d'actions dans lesquels j'avoue m'être un peu perdu. Cet partition jouée à une multitude de mains a le pouvoir de nous embrouiller plus que de nous captiver. Néanmoins, on lui pardonnera volontiers puisque ses romans suivants sont, à mon avis, nettement plus aboutis (l'excellent "Novecento : pianiste", et le non moins excellent "Soie"). Par contre, indépendamment du contenu foisonnant, on bénéficie d'une écriture au style flamboyant, à une sorte de poésie presque musicale, qui reste malgré tout, un enchantement de lecteur.
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Dann Reihl, de la fabrique de verre Reihl qui a habillé le feu 'Crystal palace', ne construira jamais les 200km de voies ferrées permettant à sa locomotive 'Elisabeth' de relier Quinnipak à Morivar, petite ville mystérieuse du bord de mer ou est né Mormy, l'enfant naturel qu'il a ramené à Jun, sa très jolie femme.

J'ai aimé cette ambiance début 19ème, les premières locomotives, des inventions extraordinaires. J'ai moins aimé les variations de style, de magnifiques passages, beaucoup de poésie, alternant avec une cascade de mots (sans doute plus jolis en italien), comme si le narrateur était devenu un gamin émerveillé ou à moitié fou. Dans ces moments, je décrochais....
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Petites aventures et méandres des habitants de Quinnipak. Dont on finit par se rendre compte qu'ils ne sont que le fruit de l'imagination d'une jeune femme ayant un besoin fou de s'évader de la réalité trop grise.
Ce titre de Gary n'a pas été mon préféré lu en 2004 je lui ai préféré City, Soie et Novecento qui avait été pour moi des révélations et m'avaient fait découvrir l'auteur. Tous trois ont un style bien différent mais portent tout de même sa marque.
Ce que je reproche au "Chateaux de la colère" est l'abus de jeux de répétition. Pour certains passages cela colle parfaitement au contexte mais à d'autres moments le style en devient trop lourd. Le passage traitant du train et du chemin de fer et courant sur de nombreuses pages m'a vraiment déplu, au lieu de me faire ressentir l'allégresse et la vitesse comme je pense cela devait en être le but je n'ai ressenti que du stress et l'envie de passer à la suite.
En revanche j'ai beaucoup aimé sa façon de nous faire découvrir les personnages, par petits morceaux, petites anecdotes. Chaque chapitre à son style et c'est plutôt amusant de découvrir quelque chose de nouveau à chaque fois. Et puis bien entendu le retournement de situation final ! J'ai toujours eu un petit faible pour ce genre de chute !
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Comme pour Soie pas d'émotion particulière à la lecture de ce livre. La sensibilité de cet écrivain ne m'émeut pas
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Baricco fait parfois trop de baricco. Si le livre est évidemment poétique, plaisant, plein de belles images et de magnifiques formules, il l'était peut être trop pour le moment où je l'ai lu et j'en garde finalement un souvenir assez vague et peu marquant
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