Vous le voyez l'ethnologue débarquant sur son terrain. Il a besoin d'un informateur, il est heureux de rencontrer le premier venu qui accepte de lui servir de guide. Il découvrira qu'il s'est confié à des personnes peu fiables et qu'on le regarde en riant.
Nigel Barley va renverser la situation et se moquer de lui même, ce qui donne un ton humoristique à ce récit de voyage. Mais le lecteur va se lasser d'observer cette position de l'étranger qui conte avec complaisance ses aventures et considère avec condescendance les indigènes ; ce qui fait moins sourire. le Britannique se croit au bout du monde dans les terres lointaines d'Indonésie et découvre que l'on parle anglais et que d'autres Européens l'ont précédés. Il se met en scène dans une posture souvent ridicule, toutefois il occupe le rôle principal dans ces aventures enjolivées. Alors, ce récit ne jette-il pas un discrédit sur les touristes, voire les anthropologues du siècle dernier.