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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'anthropologie n'est pas un sport dangereux est le premier de la série de ses voyages asiatiques. Nigel Barley décide d'explorer l'île de Sulawesi, en Indonésie et se prépare au départ. Mais dès le début, c'est la croix et la bannière pour arriver à rejoindre l'Indonésie (et je ne parle pas encore de l'île de Sulawesi !). Enfin sur place, il découvre la culture et le mode de vie des Torajas
Ca fait longtemps que je lorgne sur ses aventures asiatiques et africaines et puis j'ai vu ma soeur lire ce livre. Je lui ai demandé comment elle trouvait et elle m'a dit : c'est génial ! Il n'en fallait pas plus pour emprunter ce livre et le lire.
Vraiment très intéressant ! Surtout avec l'humour de l'auteur qui arrive toujours à nous faire rire et sourire avec ses déboires et ses rencontres. La dernière partie, à Londres est tout aussi excellente ! Je me suis demandée si toutes ces aventures avaient été réellement vécues mais tout semble réaliste. Si vous voulez voyager, rire et découvrir, lisez Nigel Barley ! Pour ma part, je vais sagement attendre le retour de L'anthropologue mène l'enquête, prêté à ma soeur, pour poursuivre ses aventures…
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Avec ce récit de voyage, notre anthropologue préféré nous emmène au Sulawesi, anciennement Célèbes. Je croyais naïvement que tout anthropologue qui se respecte avait une marotte, une idée fixe et ne rêvait que d'étudier encore et toujours le même coin sauvage et inaccessible de la planète où vivent les derniers membres d'une tribu plutôt méconnue. Eh bien, il faut croire que non, puisqu'après avoir étudié les moeurs et coutumes des Dowayos au Cameroun, Nigel Barley décide - un peu au hasard - de changer de continent et de poursuivre ses pérégrinations en Indonésie pour s'intéresser à une nouvelle ethnie, celle des Torajas, qui se niche dans les montagnes de l'île de Célèbes.

Mais le Sulawesi, c'est vraiment loin et dans les années 80, ce n'était pas si évident d'y parvenir rapidement. Après un voyage assez spartiate dans un avion d'Aeroflot en compagnie de charmantes hôtesses russes et une escale à Singapour, Nigel Barley débarque à Jakarta. Mais il lui faudra encore de nombreuses étapes et les moyens de transport les plus variés afin d'atteindre Rantepao, la capitale du pays toraja. Arrivés à ce stade, nous ses lecteurs aurons compris comme lui que le voyage en soi fait déjà partie de l'expérience. Les fréquents quiproquos de langage avec les autochtones, les difficultés et mésaventures pour progresser sur le lent chemin vers la tribu des Torajas font tout le sel de ce récit plein d'humour et d'auto-dérision.

Enfin arrivé sur place, Nigel Barley découvre des villageois extrêmement sympathiques qui révèlent une inépuisable propension à la gentillesse sans contrepartie aucune et une contagieuse aptitude aux pleurs dès qu'ils leur arrivent un malheur. Chez les Torajas on s'enlace beaucoup, on dort en s'empilant les uns sur les autres, on verse des larmes tous ensemble et on ne manque jamais d'aider ce grand blanc étranger qui se cogne partout et qui accumule les impairs ou les contresens pour leur plus grande joie.

Le récit de Nigel Barley est atypique dans le sens où sa lecture ne donne pas l'impression qu'il a collecté avec application des matériaux pour des recherches ou une thèse. Mais sous une apparente désinvolture, Nigel Barley a quand même le projet très sérieux d'étudier leurs rites funéraires ancestraux ainsi que leur art de la sculpture qui s'exprime pour décorer les tombes avec des statues ou pour orner de coqs ou de têtes de buffles leurs maisons traditionnelles aux incroyables toitures en forme de coque de bateau.

L'anthropologue ira même jusqu'à organiser une exposition à Londres, en invitant Nenek le vieux prêtre sculpteur et trois autres Torajas à construire et décorer un grenier à riz, sous les yeux des visiteurs du musée. En Angleterre, les rôles s'inversent : les Torajas cherchent à comprendre la culture des Anglais, ne cessent de questionner l'anthropologue et sont parfois choqués en découvrant certains de leurs usages comme le manque de respect des Anglais envers leurs hommes politiques, ou l'utilisation du papier toilette, summum selon eux d'un dégoûtant manque d'hygiène !

Pour Nigel Barley et ses amis Torajas, l'histoire ne s'arrête pas là, l'anthropologue partageant désormais son temps entre le Royaume-Uni et l'Indonésie dont il est tombé amoureux.

Challenge Multi-défis 2023
Challenge Non fiction 2023
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Nigel Barley a réussi l'exploit, tout au long de ses livres, de nous faire voyager loin, très loin, pour nous faire découvrir des contrées, des peuples et tout simplement des personnages bien éloignés de ce que nous sommes, avec son regard pétillant d'anthropologue britannique sachant tout particulièrement bien pratiquer l'autodérision.
Se payer un livre de Nigel Barley, c'est donc s'offrir un grand voyage aventureux à la fois savant et hilarant, ceci pour quelques piécettes. Alors pas question de s'en priver par les temps qui courent ! Après l'Afrique de l'Ouest, notre universitaire nous emmène ici en Indonésie au coeur de l'île de Sulawesi avec son sac à dos vert iridescent. Certes, l'anthropologie n'est pas un sport dangereux, surtout quant on la pratique du fond de son canapé en savourant des mésaventures de ce bon vieux Nigel.
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Lorsque j'étais en mission en Afrique de l'Ouest, cet auteur m'a souvent été loué. L'un de mes collègues m'a donc prêté cet ouvrage. le premier constat est : je peux également vous le conseillez.
Ici nous sommes loin de certains discours d'anthropologues, qui disent avoir tout compris.
Je que nous narre l'auteur, ce n'est pas le résultat de son travail, bien que la construction du grenier dans le British Museum en fasse partie. Mais plutôt tous ces déboires qu'il a eu entre son départ d'Angleterre, ses problèmes et réussites sur le terrain, ses nouvelles amitiés.
À cela je trouve ce livre intéressant, cela montre au grand public les bons côtés et les quelques mauvais côtés que peut avoir une enquête ethnographique. Cela leur fait aussi comprendre qu'un ethnologue ne part pas en vacances, il travaille.
Je conseille vivement ce livre aux passionnés de voyage, aux curieux, mais aussi aux ethnographes et autres dérivés.
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