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sur 468 notes
Aurélien Barrau, c'est Otis dans le film Astérix : il a l'air sérieux, on lui pose une question simple et il part dans une monologue sans queue ni tête, teinté de philosophie un peu ringarde et un style de poète qui tombe à plat.

Dans Astérix, c'est drôle. Ici, face au "plus grande problème de l'histoire de l'humanité", ça ne (me) fait pas rire, c'est navrant et franchement grave.

Passez votre chemin si vous voulez agir pour réduire votre empreinte carbone et comprendre mieux les enjeux, vous n'apprendrez rien, pure perte de temps.

Les rares points positifs : 1) Discours franc et de vérité 2) Ton alarmiste juste et nécessaire. 3) Met très souvent le doigt sur les bons sujets qui fâchent.

Ce qui ne va pas du tout :
- Aucun plan, ou quasi incompréhensible, on passe du coq à l'âne.
- Enormément de répétitions : sans arrêt, 3-4 fois les mêmes arguments à plusieurs pages d'intervalle.
- Certains passages philosophico-bizarres (ex p 81-84), s'enfonce dans du charabia moralo-ésotérique (p.89-91, p.168). Des pages et des pages de blabla creux. Les p.193-199, listant des tonnes de "actes possibles d'un activisme fractal" sont illustratives de sa méthode loufoque au possible.
- Aucune solution concrète pratique pour nous-autres citoyens : il se déclare non-intéressé par le sujet p.101-102) sur les priorités. Mais il se montre très généreux en grands discours creux, donneurs de leçon (ex : la démocratie est en faillite, on aurait dû accueillir plus de Syriens, etc.).
- Totalement déconnecté d'une réalité économique ou sociale. Fausse dénonciation des injustices, de la violence et du niveau de précarité en France (aka le pays qui dépense le plus au monde pour rattraper les écarts de revenus, le régime social le + protecteur au monde). Une vision économique touchante de naïveté (ex p174, la dette publique est "virtuelle" (bien que contractualisée donc elle devrait moins nous préoccuper que la dette écologique - sauf qu'on vit dans un monde où les investissements et le travail ne sont pas "virtuels" pour agir). Ou encore, p208, la solution à tous nos problèmes est "le partage". Super, merci pour cette brillante idée.
- Approche extrémiste/radicale sur le combat "social et sociétal" , de la révolution --> inutile, trop radical pour convaincre, peu crédible et motivant : il faut trouver des compromis (cf. Livre de Adam Grant "Osez sortir du rang!" qui analyse pourquoi les combats sociaux ne fonctionnent pas quand ils sont trop radicaux).
- Langue volontairement alambiquée, plein de termes inutilement compliqués (ex : aléthique, praxeologie, axiologie, inchoatif) . Avec un jargon de mots-valises comme certains philosophes français ou allemand du XXe siècle : être -à-la-Terre, etc. Franchement ridicule.
- Plusieurs fautes de concordance des temps
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Je ne suis pas une lectrice régulière d'essais, mais pourtant J'ai eu envie de lire Aurélien Barrau suite à la critique très incitative de Doriane (yaena) sur un autre livre de l'auteur L'Hypothèse K: La science face à la catastrophe écologique. J'ai emprunté celui qui était disponible à la bibliothèque, sur le même sujet, mais un peu plus ancien (édition de 2020).
Il m'aura fallu du temps pour lire ce livre assez anxiogène, mais qui a le mérite de nous confronter à la dure réalité.

Le livre débute par un constat.
Les chiffres donnés sont terribles, et datent donc d'il y a quatre ans, et je n'ai pas l'impression que beaucoup de changements majeurs ont été faits depuis. J'ai bien peur qu'il ne soit trop tard, le désastre écologique est en cours et nous ne faisons pas grand-chose pour le prévenir. Bien sur quelques mesures ont été prises, mais vue l'ampleur du phénomène, elles paraissent bien dérisoires. Il ne s'agit pas ici que du réchauffement climatique, mais aussi de l'exploitation toujours plus importante des ressources de la planète, et encore de la disparition des espèces, Tout cela bien sûr est lié.
« Les humains représentent 0,01 % des créatures vivantes, mais ont causé 83 % des pertes animales depuis les débuts de la civilisation. Une situation génocidaire d'une ampleur sans précédent. Qui, de plus, commence à profondément nuire aux humains eux-mêmes. »
Et ces pertes s'accélèrent.

L'auteur donne dans un premier temps des pistes pour agir, chacun à son niveau. Beaucoup de choses connues, mais qu'il est toujours utile de rappeler.

Ce qui m'a particulièrement intéressée, c'est le chapitre où il nous parle de l'évolution plus globale nécessaire. Cette partie est moins pratique, mais elle m'a amenée à me questionner, à commencer à penser différemment. Revoir nos certitudes, notre manière d'envisager le monde, c'est ce défi dont il veut nous parler. Et enfin arrêter de croire que la croissance est nécessaire :
« le premier axe d'action, le plus essentiel, le plus simple, le plus impératif et le plus utile : diminuer la consommation. Une croissance exponentielle de l'utilisation des ressources n'est pas tenable éternellement dans un monde fini. »
« Penser en matière de " pouvoir de vie" plus que de " pouvoir d'achat". »

Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, de bien savoir comment cela va se réaliser, mais le plus important pour moi, est de m'être posé des questions, de réaliser que certaines de mes certitudes, de mes visions du monde, ne sont pas les plus adaptées.
Et c'est bien l'objectif de ce type de lecture, nous amener à réfléchir.

« Cet infime ouvrage s'inscrit dans un geste de "dernière chance", comme une supplique aux pouvoirs publics : ne pas considérer l'écologie comme la priorité majeure de ce temps relève du "crime contre l'avenir". Ne pas opérer une révolution dans notre manière d'être relève du "crime contre la vie".
Il est temps de regarder en face l'agonie de notre monde et d'être un peu sérieux. »


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Aurélien Barrau est astrophysicien et effectivement à lire son fascicule on sent bien qu'il n'a pas trop les pieds sur terre mais bien plus la tête dans les nuages et aussi un ego stratosphérique.
Alors on pourrait penser d'un premier abord qu'il s'agit d'un doux dingue, un utopiste humaniste qui rêve d'un monde meilleur. Mais le monde rêvé d'Aurélien Barrau ressemble à s'y méprendre à une dictature communiste dont le mot interdiction serai l'alpha et l'oméga de toute vie en société. A le lire on croirait que l'expression écolo pastèque (Vert à l'extérieur rouge à l'intérieur) à été inventée pour lui.
Exit la voiture individuelle, veganisme obligatoire pour tous, plus de villa avec piscine, plus de supermarché. Vous ne posséderez rien et vous serez heureux.
Avec un nom prédestiné Aurélien Barrau n'a qu'une envie, nous enfermer.
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L'ouvrage n'apporte pas d'information nouvelle sur le sujet, comme le reconnait l'auteur dans la préface. Il est par ailleurs assez confus, ressemble davantage à une ébauche qu'un manuscrit finalisé. Je ne vois pas bien l'intérêt. Les ouvrages de Jancovici, rapports du GIEC et autres sont beaucoup plus informatifs, factuels, et s'inscrivent dans une intelligence collective très large.
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Etat des lieux de la catastrophe naturelle globale en cours. Réchauffement climatique, extinction massive d'espèces mais aussi discriminations, violences...
Aurélien Barreau reprend les mots de l'ONU pour parler du "génocide environnemental", un crime contre la vie et la nature.
Puis il propose différentes solutions qui peuvent être mises en place mais par l'ensemble des êtres humains partout dans le monde, une coopération de tous les pays, au-delà des pays, par l'ensemble de l'humanité pour sauver le monde dont nous ne sommes qu'une petite partie.
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Aurélien Barrau nous expose ici son urgence à agir pour la planète, tant au niveau individuel qu'au niveau collectif.
Urgences à modifier nos comportements personnels, au niveau social, notre façon de vivre et notre façon de voir les choses, prioriser les urgences...
Texte édité en 2018.
Depuis il y a eu la pandémie de Covid... depuis, nos gouvernements priorisent ce qu'ils veulent prioriser !
Malheureusement, 5 ans après, les mentalités n'évoluent guère. La société de consommation est toujours d'actualité. La valeur de la croissance économique également.
Les gouvernements prennent les décisions dans ce sens, dans le sens des grands industriels et aucunement dans le sens du bien être de notre planète mère.
Tout le monde crie à la catastrophe, mais l'image de notre monde ressemble au tableau de Munch "Le cri". Point barre.
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Je l'ai écouté sur Audible. Lu par l'auteur. Et c'était exactement ce que j'attendais : un ouvrage clair, précis, une plume puissante (et belle !!) pour nous montrer dans quel mur on fonce et comment mettre de la joie et de l'amour dans le changement, voire la révolution. Son constat est sombre mais son optimisme rationnel donne envie de s'accompagner les uns et les autres dans une transition vers le respect de notre Nature, la fin du consumérisme, la fin du capitalisme. D'aller vers la convergence des luttes pour enfin s'éviter de crever et de faire vivre nos futures générations dans un monde détruit sur tous les plans.
J'aime beaucoup Aurélien Barrau. Il est capable d'aller voir le MEDEF et de les déglinguer avec une grandeur philosophique et une structure argumentative solide et scientifique. C'est quelqu'un de bien, parce qu'il pose toujours un regard respectueux, y compris sur ce qui fâche.
Cet ouvrage, assez court, est à offrir, prêter, donner, transmettre... Au moins pour tendre la main à ceux qui ne savent pas encore comment agir.
Souffrant d'anxiété et dépression à l'heure actuelle, ce livre a été un baume pour mes valeurs qui se sentent souvent bafouées.
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J'aime beaucoup Aurélien Barrau, sa connaissance et sa richesse littéraire, son engagement et son courage de dire la vérité. Sa position de physicien émérite lui donne une légitimité auprès des grands. Ce petit manifeste est une ode au bon sens et à réagir vite. Peu de gens l'ont compris, mais l'auteur l'explique très bien de façon simple et logique.
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Je n'ai vraiment pas aimé.
"continuer de douter et demeurer humbles", peut-on lire p.197: ça me fait doucement rigoler de la part de quelqu'un qui se présente comme étant scientifique mais qui fait à longueur de pages l'étalage de sa pédanterie. J'ai rarement vu un auteur utiliser autant de termes compliqués pour dire des choses simples.
Un véritable inventaire à la Prévert, avec de nombreuses redites inutiles, sans un plan cohérent ( ce qui est surprenant pour un scientifique qui a tendance "à se la péter") . Utiliser un style particulièrement rébarbatif ne peut qu'être néfaste à la vulgarisation quand , au contraire, on se doit de s'exprimer clairement et simplement si on veut rallier le plus grand nombre à une cause .
Bien sûr il y a quelques idées que l'on ne peut qu'approuver mais si peu quand , à côté de ça, ...... que de bla bla inutile et insupportable!
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Tout est dit...

C'est avec tristesse que j'ai lu ce livre, raison pour laquelle je l'ai repoussé depuis qu'on me l'a gentiment prêté.

Bien qu'étant sensible sur la question, je ne m'attendais pas à être autant interpellée et pourtant si.

Il est vraiment temps de prendre la question du climat à bras le corps et de ne plus feindre la question, ni individuellement ni politiquement.
Il n'y aura pas de seconde chance. Il n'y aura pas de refuge. Et nous savons ce qui nous attend. Nous en goûtons seulement le triste hors d'oeuvre...

Un lecture primordiale.
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