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Citations sur Le sang de l'hermine (39)

Un appel réveilla Quentin. On criait son nom. Il se releva à moitié, se frotta les yeux et vit une silhouette dévaler la pente herbeuse. Mathilde. Elle connaissait aussi bien que lui les meilleurs endroits où capturer les truites, et elle piqua sans hésitation vers la rive où Quentin, s’aplatissant dans l’herbe, espérait qu’elle ne le vît pas. Elle allait encore le supplier de vérifier les comptes des métairies. Alors que rien n’échappait à son œil aiguisé, ni une vente d’agnelle, ni la réparation d’un puits. À moins qu’elle ne veuille son avis sur les travaux à effectuer dans la tourelle du manoir ? Dont elle ne tiendrait pas compte, menant la maisonnée à la baguette et ne supportant guère la contradiction.
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— Tu ne vas pas repartir ? demanda-t-elle d’un ton alarmé. Tu viens tout juste d’arriver. François t’a gardé auprès de lui bien plus longtemps que ton service ne l’exigeait. — C’était la guerre, répondit laconiquement Quentin. — Tu n’es même pas encore allé à Louviers, reprit-elle. On pourrait y faire un tour ensemble. Et aller à Rouen voir nos cousins Saint-André. Alyne et Isabelle ne cessent de demander de tes nouvelles…
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— Vous avez un message pour moi. Je suis Quentin du Mesnil. Toujours mâchant, l’homme extirpa de son pourpoint une lettre fermée par le sceau du roi
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Prenons par exemple les nez : ils comportent huit types. Droit ou bulbeux, concave, proéminent, aquilin, régulier, camus, pointu.Vus de face, les nez sont de douze sortes : gros ou minces en leur milieu, le bout épais ou fin à la base et inversement, les narines larges ou étroites, hautes ou basses, à trous apparents ou cachés.

(paroles prêtées à Léonard de Vinci dans un dialogue)
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Préambule
1516. Un jeune homme de vingt-deux ans règne sur la France. Grand, beau, intelligent, cultivé, tout lui sourit. Pourtant, rien ne destinait François d’Angoulême, duc de Valois, à devenir roi. Il a fallu que Charles VIII et Louis XII meurent sans héritier mâle pour qu’il accède au trône. Adulé par sa mère, Louise de Savoie, sa sœur, Marguerite d’Alençon et sa discrète épouse, Claude de France, ce garçon impétueux et charmeur croit en son destin. Nourri de récits chevaleresques mais ouvert aux écrits des humanistes, féru de beauté mais jaloux de son pouvoir, il ne rêve que de gloire pour lui et son royaume.
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La haute silhouette poussa la porte et disparut dans la pénombre du palais.
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Cette mort annonçait la sienne, il le savait. La partie était finie. Ses yeux prirent la couleur froide de l’ardoise. Pourquoi ces lâches ne s’en prenaient-ils pas à lui ? Qu’ils viennent donc l’affronter face à face. Pourquoi faire souffrir un animal innocent ? Qu’ils viennent donc mugir leur haine en pleine lumière. La cruauté l’insupportait. Il l’avait tant vue à l’œuvre, détruisant les créatures de Dieu. Assassiner l’innocence le rendait fou. Ne pouvait-on le laisser en paix ? Lui qui était si las et n’avait plus rien à donner au monde. Partir ? Fuir ? Ne l’avait-il pas toujours fait ? Soit, il partirait. Rome n’était plus qu’un tombeau pour lui. On dit que l’hermine préfère toujours la mort à la souillure. Et lui ?
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Des filets de sang maculaient la fourrure de l’hermine. Léonard s’approcha. Avec douceur, il enleva les clous crucifiant le petit animal. Et les jeta au loin d’un geste rageur. Elle était morte, mais il la pressa contre lui. D’un doigt léger, il effleura les oreilles délicates, le pelage aussi fin que de la soie. Il caressa le corps encore tiède. Il revoyait l’hermine lovée dans le giron de Cécilia, immaculée, le museau frémissant, l’œil aux aguets, prête pour un nouveau jeu.
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Léonard était connu, trop peut être. Ses premières oeuvres avaient fait sensation. Trop peut être. Son saint Jerome, trop livide, trop écorché, trop criant de vérité avait été salué par des cris d'admiration, mais aussi d'horreur.
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A quoi bon parcourir les rues où il avait mené maints chahuts avec Sandro Botticelli et Filipino Lippi?
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