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Wok'n'wooooll !

Prêt le gars . Santiags enfilées , jean et blouson cuir clouté itou , banane à la Dick Rivers de folie , tatouages Malabar en veux-tu en voilà apposés , fais péter les basses Bruno !!
Heuu , il est branché ton ampli là ? Ah ouais , ça doit être mon sonotone alors...
Tout faux , circulez , y a rien à écouter ! Enfin rien , pour ceux qui ne jurent que par les riffs assourdissants de kalach' et les délicats solos de beretta , c'est par ci...

Un jeune africain déraciné avec des rêves de footchébôl plein la tête , un ancien taulard , Zizou - exact opposé de son amorphe mais néanmoins célèbre homonyme surnommé tiroir-caisse - qui décide de remettre le couvert dès sa sortie de zonzon en proposant un coup forcément génial à une bande de braqueurs qui , vue la moyenne d'âge , devrait plutôt privilégier les dominos aux casses et un récit qui part en sucette , un ! C'est Annie qui va être contente . Lorsqu'un jeune caïd foufou - imaginez Taz avec un flingue - et une bande de papys flingueurs roublards s'associent , l'embrouille n'est jamais bien loin !
De filatures à la discrétion toute relative en poursuites rocambolesques , d'arrosages d'automatique en pluie de pruneaux , l'argent a bel et bien une odeur , celle du sang que Zizou rêverait de faire couler histoire de venger son honneur bafoué et accessoirement refaire main basse sur le butin .

Grand prix du festival d'Angoulême 2010 avec cet album , il possède ce petit arrière goût de films de truands alors pléthoriques dans les années 60 / 70 . Opposant deux idéologies diamétralement contraires à savoir code d'honneur à l'ancienne vs gros bourrin des banlieues irréfléchi , Baru se régale et nous régale en scénarisant un récit qui se pose clairement en véritable hommage au cinéma de Lautner et d'Audiard . Des bras cassés dirigés par une pub vivante pour la caféine à très haute dose , une joyeuse bande de vieux enfants du bon dieu qu'il faut pas prendre pour des canards sauvages , un soupçon d'actualité traitant du footballeur africain prenant l'Europe pour un nouvel eldorado et n'y trouvant que petits boulots à gogo , le tout servi par des dialogues truculents , ce cru Baru est excellent et se déguste avec grand plaisir .

Fais péter les basses Bruno : y a du gros larsen dans l'air !
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Lecture très ancienne, dans un hôtel où des vacanciers probablement déçus troquaient leurs livres contre ceux abandonnés par d'autres et ainsi de suite. J'ai admiré la lucidité et l'humour dénonciateur d'une société violente qui fait miroiter des rêves de réussite (par le foot en l'occurrence) à des jeunes venus d'ailleurs.
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Et dire que ma route n'avait jamais croisé celle de Baru !
Et pourtant, je voue la même adoration à celui que je considère aussi comme LE maître de l'humour noir, ce Reiser bien trop tôt disparu !
Cet album témoigne à la fois
de l'affection pour les truands d'hier et leur code de l'honneur ( simple nostalgie !),
de l'arrivisme des nouvelles bandes jouant avec la bêtise de leur main d'oeuvre se prenant pour des petits génies,
du pillage de l'Afrique pour servir des intérêts économiques et footballeux plus que douteux en exploitant une main d'oeuvre clandestine taillable et corvéable à merci.
Cet album nous dépeint notre quotidien à travers un dessin au service d'une histoire, un dessin vivant dont les couleurs nous renvoient à l'atmosphère du moment.
Merci Baru pour ce roman photo en direct de nos banlieues.
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Bof...j'ai lu ce livre à l'occasion de sa parution dans l'excellente collection Folio BD, car vu que cette BD avait eu un grand prix à Angoulème en 2010, j'esperais être séduit par ma lecture... mais belle déception à l'arrivée : l'hommage à Lautner et à Audiard est sympathique, mais ne fonctionne pas terriblement à l'arrivée tant l'intrigue n'est pas passionnante et vient se greffer une histoire de sans papier footballeur qui rend encore plus confus le récit...quelques sourires de ci de là, mais rien de bien mémorable à l'arrivée...dommage!!
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Je dois admettre que je n'ai pas été emballée, pourtant je ne dénie pas à cette BD beaucoup de qualités.

Sujet traité : le monde du football, l'immigration, la petite pègre à deux balles qui traînent dans nos rues, l'intégrité.

Une façon d'amener l'histoire peu commune c'est ce qui m'a fait ‘accrocher'.

La qualité du dessin, de la colorisation et des dialogues y sont.

J'ai cependant plus d'intérêt pour des reportages qu'à ce genre de narration pour le thème de l'immigration. Je réitérerai néanmoins l'expérience avec cet auteur si possible, je suis devenue curieuse de son travail grâce à cet ouvrage. Et bien que je n'ai mis que 3 étoiles pour goût personnel, je le recommande. Une expérience à tenter.

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C'est sympa comme lecture mais sans le véritable plus qui pousserait à l'achat. On retrouve une bande de vieux malfrats sexagénaires reconvertis qui montent leur dernier coup pour un gros magot. Il est encore question d'argent et d'une certaine amitié entre hommes du métier au milieu d'un club de foot local.

C'est une autre idée de la France à savoir celle qui déteste éperdument les forces de l'ordre et dont la moralité serait d'amasser le plus d'argent possible en n'hésitant pas à trahir son comparse par exemple. Oui, encore une fois et mine de rien, il faut adhérer à ces valeurs ...

J'aurais aimé que le récit se concentre sur l'histoire du jeune africain qui rêve de jouer au football en France et qui quitte son pays pour réaliser son rêve. Au lieu de cela, il se retrouve mêlé à une sombre histoire qui prend des allures de franche rigolade au bruit des douilles de révolver qui crépitent sur le sol.

Une nouvelle chronique social sur fond de vrai polar d'action à l'ancienne. Pour ceux qui aiment les malfrats sympathiques genre Tontons flingueurs.
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A peine ouvre-t-on l'album, avant même d'en commencer la lecture, le ton est donné. D'entrée de jeu , dès la page de garde, Baru dédicace son livre au réalisateur Georges Lautner, au scénariste Michel Audiard, aux bonshommes d'acteurs qu'étaient les Lino Ventura, Bertrand Blier, Francis Blanche… et à bien d'autres artistes du même acabit.
On l'aura compris, Fais péter les Basses, Bruno sera donc une sorte d'hommage au cinéma de genre des années '60, à ses bons vieux films en noir et blanc où les truands avaient des bonnes gueules taillées à la serpe, et où les dialogues faisaient la part belle à la gouaille fleurie et à l'argot parigot !

Et ici, du truand, on en a une belle brochette !
D'un côté, du bon vieux truand de la grande époque. du qui braque du fourgon blindé à l'ancienne, s'il vous plait, sans lance-roquette ni ninjas volants à la Besson.
Amateurs du travail bien fait, nos trois vieux grigous ne se lanceront pas dans un casse sans avoir au préalable monté un plan millimétré au poil de cul ni recruté une équipe carrée : une place pour chacun et chacun à sa place ! Chez ces gars-là, on laisse rien au hasard et on apprécie la beauté du geste… A la rigueur, on ferait plus ça pour le sport que pour l'argent !
De l'autre côté, une poignée de lascars bien d'aujourd'hui, élevés au Scarface. Des sales gars obnubilés par le culte de l'argent, de c'qui brille, de c'qui claque, et prêts à tout pour devenir le boss. Pour eux, les maîtres mots sont violence, flingues, et meurtre. Pas de scrupules, pas de valeurs, pas d'amis.

On assistera donc à un clash des générations : les gangsters de papa face aux gangsta' west coast. Une sorte de Tontons Flingueurs versus La Haine !

Mais si Baru va piocher dans le cinéma d'hier et d'aujourd'hui, il n'en reste pas moins fidèle à ses thèmes de prédilections, et mâtinera son polar d'une touche de social. Ainsi, via le personnage d'un Africain clandestin croisant la route de nos briscards, l'auteur pourra traiter du thème des sans-papiers, de la façon dont il sont traités, traqués, parqués, exploités… et tout ça sans donner de leçon de morale, mais plutôt en se foutant gentiment de la gueule de notre société !

Un bien bel album que nous livre là monsieur le président (Angoulème 2011), drôle et divertissant, caustique et grinçant, mais aussi diablement moderne tout en rendant un savoureux hommage aux bon vieux polars d'autrefois. Une réussite !

Lien : http://www.anglesdevue.com/r..
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Quand Lautner défie le neuf-trois

Deux bandes de truands séparées par près de deux générations vont s'affronter pour la possession d'un gros magot. Au coeur de la dispute, un jeune immigré clandestin tout droit descendu de son train d'atterrissage va jouer le témoin incongru… et plus si affinité.

Gangsters philosophes et pruneaux à gogos, j'adore !
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Le titre fait penser au cinéma français de Georges Lautner et surtout aux dialogues de Michel Audiard. Après l'adaptation du polar très noir, Pauvres Zhéros chez Rivages/Casterman/Noir, Baru grand Prix Angoulême 2010 poursuit dans le polar chez Futuropolis. le ton est résolument plus humoristique mais c'est bien un vrai polar avec des personnages atypiques à commencer par un jeune footballer Slimane recruté en Afrique par Ousmane Traoré, mais surtout une équipe de gangsters composés de Zinedine, alias Zizou, Fabio d'Alloro, alias Einstein, et Gaby, alias le Picasso des explosifs. Un nouvel album décoiffant ! Évidemment l'auteur ne s'empêche pas quelques messages sociaux sur l'immigration notamment. Un vrai plaisir !
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Enfin... Enfin j'adhère à un album de Baru. Après l'Autoroute du soleil et Noir (chronique pas encore publiée), que je n'avais pas aimé, et qui me rendaient incompréhensible le Grand Prix d'Angoulême pour cet auteur, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de cet album là.

Baru a voulu faire un hommage à Ventura, Blier, Lautner et consorts, et cela se voit parfaitement. On est dans un film... pardon, lapsus révélateur, une bd de gangster, dans la belle tradition du genre. On a les braqueurs sympa, les hommes de main abrutis, et ça défouraille à tout va.

Mais on est surtout dans un album de Baru, et la question sociale, politique, n'est jamais très éloignée. Face à l'argent facile des braquages, l'auteur oppose l'exploitation des immigrés sans-papiers, les salaires de misère et l'esclavagisme moderne. Tous les personnages craignent les flics, mais pas pour les mêmes raisons. Ce sera leur seul point commun, même si leurs histoires se fondent à un moment donné. Au premier abord, je me suis demandé ce que venait faire Slimane au milieu du braquage. Mais après lecture, je pense que cette intrigue là est utilisée comme un miroir, un contrepoint, à l'intrigue principale plutôt amorale. Et cette technique scénaristique me plaît bien. Cela empêche que l'on puisse tout à fait considérer les Fabio, Paul et Gaby comme des héros. Ca me va.

Côté dessin, Baru reste fidèle à lui-même. Mais j'ai aimé, cette fois, le lire en couleur. Son travail sur ce point là apporte un vrai confort de lecture. C'est parfaitement maîtrisé, toujours pertinent, bref, c'est ce qu'on peut attendre d'une bonne mise en couleur.



C'était ma deuxième et dernière lecture Masse Critique. Je remercie Babelio et Futuropolis pour m'avoir permis de découvrir un excellent album, que je n'aurai pas lu autrement.
Lien : http://mesbdamoi.over-blog.c..
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