*Rediffusion du live du 27 janvier 2024 sur la chaîne Twitch de Glénat et de Ultia*
Du mercredi 24 au samedi 27 janvier 2024, Ultia vous fait vivre le Festival International de la BD d'Angoulême en direct sur Twitch. Présentation du stand, interview d'auteurs.ices et de dessinateurs.rices, visites d'expositions, tutos dessins...
Au programme de cette vidéo :
Rencontre avec Raphaël Pavard pour À mourir entre les bras de ma nourrice.
Découvrez la BD : https://www.glenat.com/1000-feuilles/mourir-entre-les-bras-de-ma-nourrice-9782344031025
La trajectoire périlleuse d'une mère de famille dans une cité tenue par des trafiquants.
Fatoumata, femme de ménage qui élève seule ses trois filles, n'aurait jamais dû accepter le marché des dealers de la cité. Rien ne se déroule comme prévu et elle se retrouve au coeur d'une guerre qui la dépasse... Une guerre dont elle devra se sortir, une fois de plus, toute seule.
Roman noir, portrait de femme, À mourir entre les bras de ma nourrice est une oeuvre pleine de suspense et à la mise en scène remarquablement orchestrée. le duo de scénaristes Mark Eacersall et Henri Scala, qui a déjà fait ses preuves (GoSt 111, Cristal 417) est cette fois-ci accompagné du dessinateur Raphaël Pavard. Ce prodige signe ici son premier album, en couleurs directes, d'une force graphique sans précédent, rappelant parfois les grandes heures d'un Baru, version réaliste. le récit offre une immersion à hauteur d'homme (en l'occurrence ici, de femme) dans l'univers d'une cité de la drogue. Aussi documenté et haletant qu'une saison de The Wire ou un film de Jacques Audiard, À mourir entre les bras de ma nourrice met en scène une héroïne touchante et originale, prête à tout pour améliorer son quotidien et protéger les siens.
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[chantiers navals de Saint-Nazaire, 2002]
- Putain, Nour', des fois tu me gonfles avec ton numéro de bougnoule opprimé. Qu'est-ce que tu crois ? Que vous êtes les premiers à avoir émigré ? Va, va voir mon père ! Il te dira comment son père a été traité en arrivant ici. Il te dira combien de Ritals se sont fait massacrer simplement parce qu'ils étaient Italiens, à Lyon, à Marseille, à Grenoble. Il te dira les familles entières qu'on a entassées dans les trains pour les renvoyer en Italie avant la guerre.
(p. 35-36)
[guerre d'Algérie]
- Lounès, petit frère, à quoi tu penses ?
- Au soldat blond, celui qui a cassé la gueule à celui qui a tué le vieux... Bon Dieu, qu'est-ce que ça serait plus facile s'il n'y avait que des salauds en face...
(p. 31)
Par contre, toi, pour un rital, t'es fringué comme un pequenot, t'as perdus le gène ou quoi ?
[ 2002, fils d'émigrés algériens ]
- C'est de sa faute [à mon père] si on est là, à se faire traiter de bicot à chaque coin de rue, à ramper devant ces salauds de Français ! Putain on leur a foutu une branlée, on les a mis dehors, et lui, la seule chose qu'il se dépêche de faire, c'est de venir ici continuer à faire l'esclave, et nous faire vivre à plat ventre.
(p. 34)
A l’usine, t’iras pas, en clair, ça veut dire : t’es pas comme nous. Je connais la chanson, elle dure depuis un p’tit moment maintenant. Depuis que eux, après le Certif’, sont allés en apprentissage et que moi, j’ai continué l’école… Je suis déjà dans l’autre camp. Putain, ça m’esquinte des raisonnements pareils ! Mais bon, j’ai beau m’en foutre, n’empêche que des fois, je peux pas m’empêcher de me sentir coupable. Mais allez… c’est Nouvel An bon Dieu !… Et dans un verre ou deux, on n’y pensera même plus
- Si, si, c'est lui ! Il est là, à 20 métres, et ce connard, il me reconnaît même pas !
- Et ça t'étonne ?
- Ben ...ouais ! Pourquoi, je devrais pas ?
- Mais parce qu'il faisait nuit et que t'avais une cagoule la seule fois où tu l'as vu connard !
_ Ah !... C'est vrai que monsieur a une dent contre les poulets !
_ OUAIS ET ALORS !?
_ Alors, rien... rien...
_ Et je parie que t'aimerais savoir pourquoi !
_ Exact !
_ Eh ben, j'avais 12 ans et j'avais piqué une BD... La vendeuse a appelé les flics. Au commissariat, ils m'ont forcé à bouffer du cochon pour rigoler... jusqu'à ce que je dégueule... Là, ils m'ont mis une branlée et y'en a un qui m'a un peu poussé dans l'escalier... Traumatisme crânien... fracture du poignet...
_ Quelle idée aussi de naître arabe !
Le capitaine Jacques tomba sur un os. Il avait prévu de les placer dans des familles sûres, chez qui elles attendraient la fin de la guerre, avant de rentrer chez elles. Sauf qu'elles ne l'entendaient pas de cette oreille. Fermement, obstinément, Nadejda Lissoviets refusa, au nom de ses camarades qu'elle représentait, en apportant à chaque tentative la même réponse : “Non, donnez-nous des armes, nous sommes venus pour nous battre !“
Il profita de la rythmique insipide à laquelle le condamnait la soupe disco pour faire claquer sur sa Fender l'intro de "Satisfaction"…
Et tout a basculé
Purée, Jeannot mais t'es pas malade de rester à poil de c'temps là !?
Pfff ! Et alors j'suis pas une mauviette, moi !
comme tu veux gros...Mais t'es quand même un peu con, moi j'te l'dis ! Bon, allez, on tire à la courte celui qui commence..
C'est ç'ui qu'a la plus p'tite qui tire le premier ! crrrh, crrrrh....
Ben, Claude...Pourquoi que tu rigoles ? (p 30)