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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qui tire les ficelles de la marionnette?

Le nouveau roman de Sophie Bassignac tourne autour d'un couple improbable, une marionnettiste célèbre et un candidat au suicide. Avec eux, elle nous entraîne dans un roman où trahison et attachement, vengeance et amour jouent les premiers rôles.

«Donnez-moi une bonne raison, une seule, de ne pas me suicider cette nuit!» L'homme qui lance cette phrase à Lucie Paugham le soir du 31 décembre 2017 la laisse sidérée. Si elle décide de répondre par la fuite, c'est aussi parce qu'elle a déjà entendu cette phrase, trente ans plus tôt, prononcée par son père avant qu'il ne se pende dans son garage. Une fuite qui est une fausse sortie, car elle n'entend pas commettre deux fois la même erreur et, même si elle ne sait rien de cet inconnu, le fait entrer dans sa vie.
Marionnettiste célèbre, elle prépare un nouveau spectacle et a besoin d'un récitant et imagine déjà la voix vibrante d'Alexandre se marier à Théodora, le personnage qu'elle manipule à la perfection. Avec Clara et Paul ses habituels acolytes, un peu réticents à sa proposition, les répétitions commencent. «Après une semaine de répétitions et par sa seule présence, il avait désorganisé notre routine et imposé sa musique. Son corps émettait sans cesse des signaux, de détresse, d'agacement, de désir aussi.» Viennent alors se superposer des images de ce père qui reste un sujet tabou dans la famille. Viennent aussi des images qui disent l'usure du couple. «Peut-être partira-t-il un jour. Quand les enfants auront quitté la maison, au moment où dans les couples classiques, les hommes rentrent chez eux et prennent leurs femmes pour leurs mères.» 
C'est dans cette ambiance que le travail se poursuit et que la tension monte au fur et à mesure que la première approche. le drame se produit sur scène, lors du Festival international de la marionnette de Lisbonne. Alexandre lui fait faux bond au dernier moment: «Après un drame, certains tombent malades, d'autres vont au tribunal, d'autres encore choisissent de changer de vie. Et il y a ceux, dont je fais partie, qui poussent un formidable cri de guerre et sortent en courant d'un théâtre un couteau à la main. Je n'avais pas de couteau mais mes mains étaient devenues celles d'un tueur dans la nuit lisboète.» 
Sophie Bassignac entraîne le lecteur derrière une Lucie assoiffée de vengeance, mais parviendra-t-elle à retrouver Alexandre? Disons simplement que l'épilogue vous réservera quelques surprises. Reste au final une réflexion sur l'art et sur la passion, sur ce que la création peut avoir d'obsessionnel et de transcendental, vous poussant quelquefois au-delà de vous-mêmes.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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"Donnez-moi une bonne raison, une seule, de ne pas me suicider cette nuit !", annonce Alexandre Lanier à Lucie Paugham avant de sortir de la salle de cinéma. Inconnus jusqu'alors, le mystérieux homme et la marionnettiste vont au cours des semaines suivantes créer un étrange lien, entre regards dérobés et curieuse distance. Lui proposant l'important rôle de récitant pour son prochain spectacle, Lucie ne s'attendait certainement pas à bouleverser son quotidien. Qui est donc cet homme au regard fuyant et au goût du secret excessif ? Perdant peu à peu le contrôle, Lucie remonte le fil de ses souvenirs et de ses émotions jusqu'au suicide de son père des années plus tôt. Dans un jeu du chat et de la souris un peu malsain, Sophie Bassignac nous plonge avec intensité dans la passion artistique d'une femme au carrefour de sa vie. Pas mal !

Une chose est sûre, Sophie Bassignac à l'art d'intriguer son lecteur dès les premières pages ! En mettant en scène l'étonnante rencontre entre Lucie et Alexandre, l'auteure distille un vent de mystère tant autour des personnages que sur la rigueur artistique de la protagoniste. L'univers des marionnettes m'étant inconnu, j'ai suivi avec intérêt les explications et précisions de cet art si méconnu. Mais ce qui interpelle, c'est tout d'abord la rigueur avec laquelle Lucie exerce son métier, pense ses spectacles et quadrille sa vie. L'élément Alexandre Lanier sera-t-il le grain de sable qui enrayera la machine ? 

De la manipulation des fils à celui des êtres fait de chaire et de sang il n'y a qu'un pas. de la foudroyante fourberie d'Alexandre qui laissera un temps Lucie désemparée, la perte de contrôle est la plus déstabilisante pour la marionnettiste. de cette perte surgit le désir de vengeance...

Autour de cette vengeance, gravite d'autres thèmes finement abordés par l'auteure. Ainsi, Sophie Bassignac pose la question de la reconnaissance artistique, du deuil ou encore des relations familiales complexes face au suicide. Lucie a-t-elle enjolivé ses souvenirs d'enfant suite au suicide de son père ? Quelles traces restent-ils une fois adulte ?  

Ecrit à la première personne, j'ai néanmoins senti une distance volontaire de la part de l'auteure en début de récit . Puis, à mesure que la protagoniste remet en question son quotidien, la distance s'estompe pour révéler une proximité nouvelle ainsi qu'un personnage plus charmant. de la complexité des personnages, l'intelligence du récit n'en est que plus fort cependant, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue, m'attendant à plus de noirceur et de sournoiserie.

Arriverez-vous à deviner quelle sera la pâtisserie associée à ce roman ? Pour le savoir, rendez-vous sur le blog !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Quand elle a rencontré Alexandre leurs destins ont été liés par une question «Qu'est-ce qui pourrait m'empêcher de me suicider ce soir?». Une phrase qu'elle avait déjà entendue trente ans plus tôt, lancée dans les airs comme une boutade par une autre bouche, celle de son père, juste avant qu'il ne se pende dans le garage. Cette fois elle ne prend pas la chose à la légère, elle lui propose de travailler avec elle.

Alors que Lucie a emmuré son passé, Alexandre se sent prisonnier de son présent. Deux êtres qui ne semblent pas pouvoir se comprendre, la rigueur méthodique et les certitudes de l'une se heurtant à la nonchalance désabusée de l'autre. Pourtant Lucie ne lâche pas. Elle veut cette voix profonde et ce talent unique pour accompagner son nouveau numéro de marionnettiste.

Quand l'énigmatique Alexandre disparaît, tout vole en éclat : le spectacle, Théodora l'envoûtante marionnette, et surtout les fêlures cachées que Lucie avait enfermées dans un déni bien ficelé. Pour retrouver le néo-comédien, elle devra tenter de comprendre qui il est. Mais elle, qui est-elle?
Dans les paroles de Lucie se cachent milles trésors d'introspection, de réflexions sensibles sur l'essence de l'art et de l'artiste, sur les illusions qu'on se forge pour ne pas sombrer et qui nous enferment à petit feu, sur la difficulté de faire des choix et celle d'en changer. Si ces réflexions peuvent paraître sombres, elles incitent pourtant à envoyer valser nos oeillères, à nous réinventer, à ne pas considérer qu'il est trop tard pour changer de cap.
Un message d'espoir vibrant pour tous ceux dont la vie n'a pas été un long fleuve tranquille.
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Un roman décalé qui sort des sentiers battus mais laisse un goût étrange. Une sensation dérangeante au fond du coeur. Il faut dire, on y parle suicide, marionnettes, et artistes en mal de muse. On tâtonne entre l'humour et la gravité, l'audace et le scandale, la folie et le ridicule. Vous me direz, du Sophie Bassignac tout craché. C'est vrai. Et l'auteure a ce caractère bien à elle qui fait que chacune roman se ressemble, se ressent, tout en étant bien unique. Chacun son grain de folie à sa manière. Et comme je vous le dis toujours dans mes chroniques de cette auteure, il faut lire le roman pour le comprendre. Pour saisir cet élan, cette étrangeté qui s'en échappe, et en même temps tout est si bien construit, prévisible mais imprévisible, fin, subtile, mais issu d'un imaginaire débordant.

Ce n'est pas mon roman préféré de Sophie Bassignac (c'était indéniablement Mer agitée à très agitée) mais c'est toujours agréable de voir des auteurs se renouveler tout en restant fidèle à leur style.

Lien : https://librairieenfolie.wor..
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Je viens de terminer la lecture du roman le plus fou des deux de Sophie BASSIGNAC.
Mes sentiments sont mitigés...
J'ai trouvé que les personnages, à part le personnage principal, ne sont pas assez développés.
Et cette lecture a été un brin ennuyeuse pour moi.
Mais je dois reconnaitre que la découverte du métier de marionnettiste, du lien avec sa marionnette m'a intéressée et donné envie de voir un spectacle de marionnette pour adultes.
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J'ai lu ce roman il y a déjà quelques semaines et j'avoue l'avoir laissé de côté. le temps a filé et me voici bien plus tard à devoir en écrire la critique avec plaisir toujours. Il va juste falloir que je me replonge dedans tentant de creuser dans mes souvenirs pour en sortir ce qui m'a plu. Parce que oui « le plus fou des deux » a touché mon âme de lectrice. J'y ai vu comme un conte à la Amélie Nothomb avec plus de matière, plus de corps, plus d'émotion, moins d'automatisme et de raideur.

Le spectacle vivant, source d'exaltation

La passion, c'est ce qui résulte de ce roman que j'aime qualifier de conte. Pour quelles raisons ? Il y a ce petit côté fantastique inscrit dans le réel qui arrive comme de petites étoiles scintillantes sur un fond de scène trop sombre. Il y a les prémices fous de ce qui s'annonce comme une histoire saugrenue. Il y a la surprise de ces premières pages. Lucie, une marionnettiste célèbre décide un 31 décembre à 18 heures d'aller voir un blockbuster pensant être tranquille dans la salle à savourer ce moment. Manque de bol, « une silhouette en manteau sombre a longé l'allée et s'est assise » à côté lui criant à la fin de la séance : « Donnez-moi une bonne raison, une seule, de ne pas me suicider cette nuit ! ». Comme toute réponse, elle propose à l'homme en question, Alexandre Lanier, un travail, un rôle de récitant pour son prochain spectacle avec sa marionnette fétiche, Théodora aussi célèbre sur le plateau que sa manipulatrice.

Nous allons donc suivre ce processus de création confronté à une rencontre hasardeuse ou destinée … Au lecteur de choisir son camps. Toujours est-il que « le plus fou des deux » ne fait pas dans le raisonnable, il fait clairement, comme son nom l'indique, dans la folie. Où comment une marionnettiste pointilleuse, minutieuse et organisée se laisse malmener par un personnage des plus mystérieux et impressionnant. N'est-il pas ce qu'il lui fallait pour mener à bien cette nouvelle création ? N'a-t-on pas besoin d'un peu de piment pour sortir de notre zone de confort et explorer d'autres horizons ? Il y est question de risque avant tout et de ce que nous sommes prêts à faire pour nous mettre en danger au détriment des autres. La présence d'Alexandre la déstabilise autant qu'elle la transporte et la transcende, il lui fait peur autant qu'il l'attire.

J'aime avant tout ces romans courts – 238 pages – qui nous transportent aisément dans leur monde sans faire d'impasses, ni de raccourcis. Sophie Bassignac prend le temps d'installer le sentiment, l'émotion, la peur, le manque, la passion tout en restant dans cette dynamique du récit qui me plait tout particulièrement.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
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Le plus fou des deux est un roman qui nous raconte l histoire des deux écorchés de la vie en quelque sorte.
Lucie est une marionnettiste de passion et en a fais son métier.
Au détour d'une séance de cinéma, celle ci va rencontrer un homme qui la met au défi de l'empêcher de se suicider le soir du réveillon.
Cela va la replonger dans son passé lorsque son propre père lui avait annoncé a elle et sa soeur qu'il allait se suicider, événement qui malheureusement se produira et qui marquera à jamais sa soeur.
Elle décide donc d'aider cet inconnu en lui proposant d'intégrer sa passion.
Décision folle qui risque de tout compromettre, que va t-il se passer ?
Va t-il accepter ?

Ce roman nous plongeras dans diverses situations, le doute, la manipulation,les remises en question, la
vie et l'amour en général, la trahison et la vengeance.
Fait-on toujours les bon choix dans une vie, et a quel prix....
La situation va devenir très chaotique remettant tout en cause, sa propre famille, ses collaborateurs, ses enfants et surtout son couple.
L'histoire fut intéressante a découvrir mème si on devine rapidement ce qui va se tramer, il n'empêche que la lecture fut agréable et facile et vous laissera vous mème sur quelques réflexions de la vie en général.
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L'histoire parle de Lucie qui est marionnettiste. Elle raconte un peu son parcours et les difficultés de sa vie, après le décès de son père qui s'est suicidé alors qu'elle n'avait que 15 ans et l'épreuve de sa soeur qui l'a retrouvé et l'a mal vécu.
A la fin, on apprend que son père est mort car il avait une aventure extraconjugale à laquelle il n'a pas réussi à s'en remettre.
Lucie rencontre au cinéma à la veille du Nouvel An, Alexandre qui veut se suicider également.
Elle va l'engager en tant que voix pour son spectacle, mais le jour J celui-ci va s'enfuir.
Elle va le retrouver et le mettre devant le fait accompli et cela va le faire grandir et elle tombera amoureuse de lui.
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Lucie, célèbre marionnettiste, fait le soir du réveillon la rencontre d'Alexandre qui la met au défi de l'empêcher de se suicider. Cette phrase, Lucie l'a déjà entendue de la bouche de son père des années auparavant. Son père ayant passé acte, Lucie va empêcher Alexandre de le faire et l'embaucher comme voix off dans ses spectacles. On découvre le monde des marionnettistes, et avec une très jolie plume, ce roman parle des relations de couple, mère, soeurs, enfants, création d'artiste... c'est distrayant, mais je crois surtout que les romans d'introspection ne sont pas ma tasse de thé, car je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Mais j'ai lu avec plaisir car je voulais connaître l'évolution de la relation entre Lucie et Alexandre, et c'est bien mené.
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