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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pourquoi lire le manuscrit MS620 ? Parce que c'est « une histoire de transmission intergénérationnelle, sur trois générations de femmes puis un homme : transmission d'un traumatisme, mais aussi, de manière indissociable, d'un idéal féministe militant. le fait que les deux se contredisent et se mélangent fait toute l'originalité de l'intrigue : les descendants doivent faire à la fois avec les combats que leur a légués leur aïeule, et son héritage meurtrier – ou du moins, condamné. de quoi faire du rétablissement de la vérité, quelle qu'elle soit, le combat de leurs vies… combat qui reste hélas longtemps sans issue. »

Le roman se déroule sur 120 ans, et on passe des premiers combats féministes à notre monde hyperconnecté où les YouTubeuses lancent des chaînes sur le crime en copiant celles qui parlent de beauté, tandis que d'autres jeunes femmes lancent des méthodes de décodage de messages cryptés à coups d'algorithmes… ou de romans de Jules Verne (vous connaissiez La jangada ? Manifestement, il gagne à être connu !).

On vous dira peut-être que c'est un roman sur le décryptage d'un message codé, et on aura raison, bien sûr ; mais pour ma part, j'y ai surtout vu ce que j'aime, la transmission des histoires de famille et la manière dont on peut passer sa vie à courir après quelque chose qu'on n'atteint jamais, parce que l'atteindre, ce serait affronter la vérité qui est peut-être plus inconfortable encore que le mystère.

Claire Bauchart est très jeune, mais elle a déjà un très beau parcours et je vous invite à la découvrir avec le manuscrit MS620, ou alors, avec le crépuscule du paon que j'ai chroniqué voici peu. Deux facettes de son talent pour raconter des romans à énigme !

Lien : https://www.20minutes.fr/art..
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Herta Mertil a été condamné à finir sa vie dans un bagne de Nouvelle-Calédonie. Elle laisse derrière elle un mystérieux manuscrit codé tant dans le langage que les dessins qui l'accompagne.
Suzanne, petite-fille d'Herta, va consacrer sa vie à essayer de décoder le fameux manuscrit dans les années 80. Puis se sera son fils, un universitaire ayant réussir aux Etats-Unis qui va écrit une thèse où il explique comment il a craqué une petite partie du mystère.
Il va se replonger dans la décryptage avec une de ses étudiante au début des années 2010. Et enfin, une employée d'une société spécialisée dans la cybersécurité se voit confier la mission de craquer le code.

Le mystère s'étale sur plusieurs décennies. Les cryptages mis en place sont ingénieux et nous révèlent a la toute fin les clés de l'énigme. C'est habillement écrit, prenant et nous même on se prend au jeu pour réussir à craquer le code. Une belle découverte.
J'aurai aimé après le prologue que l'autrice nous propose le manuscrit crypté ce qui nous aurait encore plus plongé dans l'intrigue.
Le plus de ce roman, c'est l'explication du décryptage en annexes.
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Le manuscrit MS620, le nouveau roman de Claire Bauchart, fait partie de ces romans un peu OVNI – ou OLNI (Objet littéraire non identifié) – qui m'intriguent. J'ai eu l'occasion de découvrir Claire Bauchart à travers son précédent titre le crépuscule du paon. Et d'échanger ensuite avec elle, et elle est adorable autant qu'intéressante – une très chouette rencontre. Si le crépuscule du paon est un thriller économique, le manuscrit MS620 est totalement différent. Encore qu'il y a une enquête…

Herta Mertil a été emprisonnée au bagne de l'Île des pins en Nouvelle Calédonie pour le meurtre de son mari et c'est là qu'elle a fini sa vie. La poétesse a laissé derrière elle un journal cyipté, en utilisant un code qui le rend indéchiffrable. Ce mystère va intéresser trois femmes et nous faire voyager dans trois lieux, à trois époques différentes. L'objectif de ces femmes : trouver la clé qui permettra d'accéder aux dernières paroles d'Herta Mertil, son témoignage, son testament.

J'ai eu très peur en feuilletant le manuscrit MS620 avant de commencer ma lecture. Il y avait des tas et des tas de silhouettes de femmes dans différentes position et je savais que chaque dessin correspondait à une lettre. Mes cheveux se sont dressés sur ma tête. Avant de continuer dans ma critique de ce livre, il faut que vous sachiez une chose. Les codes, casses-têtes et autres trucs du même genre me rendent complètement timbrée : je déteste ça. Mon amie Caro pourra en témoigner. A chaque partie de Sherlock Holmes que nous faisons ensemble, je me lamente dès qu'il y a un code. Non seulement je n'y comprend rien, mais en plus mon cerveau ne veut pas comprendre alors que j'ai la solution devant les yeux. Et les casses-tête… je me demande si ce n'est pas encore pire. Il y a quelques années, mon amie Wassan m'a offert un casse-tête en bois. J'ai passé la soirée à essayer de le déglinguer pour remettre les billes dans le bon ordre, au lieu de tourner des trucs. j'aurais eu un marteau, je pense que je lui aurait fait un sort. Pour l'anecdote, petite, j'ai essayé de reconstituer un Rubik'cub en enlevant les autocollants de couleurs… Bref, si j'aime me pencher sur des problèmes et des enquêtes, émettre des hypothèses et faire « travailler mes petites cellules grises », comme dirait Hercule Poirot, les codes, ce n'est pas mon truc, c'est tout. J'imaginais déjà devoir trouver la clé, moi-même, pour pouvoir terminer le roman. D'ailleurs, ça m'est déjà arrivé dans un livre de tomber sur la dernière page écrite en code, mais je ne me souviens plus quel livre (j'ai complètement occulté ce mauvais moment). Non, mais franchement, quelle torture !

J'ai donc commencé le manuscrit MS620 totalement crispée, un carnet, un crayon et un cachet pour soigner ma migraine à venir à côté de moi.

Dès le départ, on se retrouve face au manuscrit laissé par Herta – totalement incompréhensible (ça aurait été surprenant aussi que je trouve la clé rien qu'en regardant ce texte !). Puis, on passe d'une époque à l'autre, découvrant les femmes qui se penchent sur ce mystère. Suzanne, à Nouméa, qui aimerait savoir quel message a laissé sa grand-mère ; Hortense, étudiante et youtubeuse en vogue, qui s'inscrit au cours du fils de Suzanne à Washington afin d'accéder au texte d'Herta que son petit-fils n'a pas réussi à traduire et enfin Bérénice, qui vit à Singapour, et qui est mise sur ce dossier par ses cheffes qui souhaitent l'éloigner d'un projet et des lauriers qu'elles espèrent récolter.

Au départ, je me suis dit que si Bérénice se retrouvait avec le manuscrit MS620 entre les mains, c'est que les autres avaient fait chou blanc. C'est vrai, mais pas tout à fait. Chacune à leur manière a découvert quelque chose et Bérénice s'en sert pour tenter de traduire le texte d'Herta. Ce qui était un cadeau empoisonné de la part de ses cheffes se révèle être une enquête passionnante dans laquelle la mathématicienne se plonge.

Si Hortense est une jeune étudiante qui sait ce qu'elle veut et n'est pas le personnage le plus attachant que j'ai pu croiser dans mes diverses lectures, j'ai beaucoup aimé Bérénice, sa vie, ses doutes, sa relation avec son compagnon… L'enquête est passionnante et je n'ai pas pu m'empêcher d'être admirative. Quel travail de la part de Claire Bauchart ! Elle s'est plongée dans les messages codés pour écrire cette histoire, créer son propre code et tenir le lecteur en haleine. Parce que finalement, que voulons-nous ? Savoir ! Si certains vont s'amuser à tenter de traduire le manuscrit MS620, d'autres comme moi vont se laisser porter par l'histoire en attendant d'avoir la réponse – oui, car on a quand même la réponse à la fin sans devoir s'arracher les cheveux.

Le manuscrit MS620 est vraiment un livre étonnant, passionnant et différent. J'ai beaucoup aimé et je le conseille fortement à tous les amateurs de codes à craquer et de mystères à élucider !
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Une belle surprise que ce roman qui ne paie pas de mine et qui pourtant aurait mérité d'être davantage mis en valeur.
Si le récit n'est pas d'une originalité folle - le décryptage, sur une centaine d'années et quatre générations d'une lettre codée - le traitement est effectué au cordeau. Claire Bauchart a en effet avec maîtrise évité les chausse-trappes de ce genre d'écrit à énigmes, privant le lecteur de la lettre d'origine et ne distillant les informations qu'au gré des époques et des moyens scientifiques disponibles.
Nous suivons donc la lettre codée rédigée dans un bagne de Nouvelle-Calédonie, transmise à l'arrière-petit-fils professeur à Washington DC, jusqu'à Singapour où une spécialiste des algorithmes de cybersécurité va y mettre un point final.
D'abord émoustillé par le contenu de cette lettre, le lecteur va bien vite s'intéresser davantage aux protagonistes : l'arrière-petit-fils, lié à la promesse faite à sa mère ; la youtubeuse Hortense, l'étudiante aux dents longues ; et la mathématicienne Bérénice, qui récupère le bébé par dépit.
À travers ces personnages - auxquels s'ajoutent évidemment la rédactrice initiale, Herta Mertil, condamnée au bagne pour le meurtre de son mari, sa fille Joséphine et sa petite-fille Suzanne - nous lisons surtout une grande aventure familiale sur les liens qui unissent, dans l'amour, la bienveillance, mais aussi la contrainte, la honte et la culpabilité.
Avec un casting quasi exclusivement féminin, Claire Bauchart montre la femme sous toutes ses formes : aimante, maternelle, professionnelle, jusqu'au-boutiste, carriériste, femme-enfant, scientifique, passionnée…
L'auteure a aussi monté son intrigue avec beaucoup de précision. Les changements d'époques et les virages des trois différents chercheurs sont minutieux. le lecteur chafouin sera bien en peine de trouver un indice avant l'heure où un argument pour faire tomber l'édifice de l'énigme.
Un très bon moment de lecture, à conseiller à tous et toutes, à ceux qui aiment les énigmes comme à ceux qui préfèrent des personnages marquants.
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Ce roman fut une superbe découverte, un coup de coeur pour moi.

J'ai grandement apprécié l'intrigue de ce roman, nous allons suivre la découverte de ce fameux manuscrit sur trois périodes différentes. Ces femmes vont être tellement impliquées par le décryptage de ce manuscrit, que j'ai été pris dedans et que j'essayais moi-même de réfléchir à ce décryptage. Sachant que l'auteure nous a mis des indices et des paragraphes entiers codés, des dessins codés également, c'est très intéressant : cela nous rend aussi acteur du récit !

Je n'ai pas trouvé le récit trop rapide pour ce décryptage, bien au contraire, l'auteure prend le temps de nous présenter les personnages. J'aime beaucoup parce que cela m'a rendu plus proche des personnages, et j'ai ainsi beaucoup plus été touchée par l'importance du manuscrit. Parce que oui, le récit va avoir une importance propre à chaque personnage. Et sachez, que l'on va découvrir des indices de décryptage petit à petit, et ce, jusqu'à la fin.

Concernant la plume de l'auteure, je ne me faisais aucun souci. Même s'il s'agit d'un genre littéraire qui change, j'apprécie grandement sa plume. Bien que l'idée du récit semble complexe d'un premier abord, avec le décryptage d'un texte qui est compliqué. Mais Claire BAUCHART rend ce récit fluide, léger et agréable à lire. de plus, elle mélange habilement les émotions des personnages et les actions ce qui rend ce roman addictif.

Pour résumé cet avis : un excellent livre au sujet complexe, mais écrit avec légèreté.
Lien : https://hellobook323.wordpre..
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