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EAN : 9782365352208
234 pages
VRAOUM EDITIONS (18/05/2016)
3.73/5   24 notes
Résumé :
Suite à un drame personnel, Jan Bauer part dans le désert australien, pour un périple solitaire dans les étendues désertiques qui longent Larrapinta, la Rivière Salée. Quatre cent cinquante kilomètres à pied, dans le cœur brûlant de l‘Australie. étape par étape, envoûté par un paysage sauvage magnifique,

Il se déleste de son bagage émotionnel. Tout change quand il croise la route de Morgane, une randonneuse française.

Lentement mais sûr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Commencer par préparer son barda. Seules les premières nécessités dans le sac à dos, anti venin, décapsuleur et Foster's. Chapeau de paille et anti moustique, anti araignée anti serpent, gants de boxe contre les marsupiaux. Alice Springs, le bush australien. Que de la poussière, que du soleil à te brûler aussi fort la rétine qu'une surfeuse en bikini.

Partir pour oublier. Longer Larrapinta, la rivière salée. Encore une vision aborigène sous extasie, car de l'eau, j'en vois plus beaucoup. Heureusement, les autochtones du bush, ces bronzés du désert ont parsemé les étapes de ce trail de points d'eau, des puits d'eau potable comme autant de points de ralliement ou de ravitaillement pour occidentaux en mal d'aventure.

Besoin de solitude. Je marche seul, sans but et sans mobile, tout seul et anonyme. Seul avec mes chaussures de marche et mes chaussettes puantes. Seul avec moi-même, avec mes silences et mes réflexions. Faire le point sur ma vie. 455 kilomètres, juste ce qu'il me faut dans un décor magnifique, des paysages sauvages à l'encre qui font rêver de plus bel mon imagination (et si en plus je croise une surfeuse australienne seins nues sur sa planche). Je suis transporté, je m'offre une parenthèse, un sursis, une escale en oubliant les heures, seul le rythme de mes pas compte, je compte, plus que 35 kilomètres avant le prochain point d'eau, je décapsule une Forster's. En oubliant les heures.

Le soleil se lève. Mon regard se porte sur le panorama. Morgane, randonneuse française, sur cette même piste. Seule aussi, elle a prévu de rejoindre ses potes au bout de la piste. Et si on partageait le même sac de couchage ? Morgane de toi.

- Combien de culottes as-tu dans tes bagages ?
- Juste celle-ci… Mais je peux la laver ! Enfin si j'ai assez de savon, et puis on s'en fiche…
- Oui, après tout pourquoi mettre une culotte en plein bush !

Et voilà comment un couple peut se faire en un sourire et un lavage de dents.

La fin approche, je suis toujours émerveillé par le décor, la qualité des dessins à l'encre noire et sèche (dis, tu les préfères sèches ou humides ?).

« Je ne suis pas très forte pour mettre des mots sur mes sentiments » écrit-elle, une dernière page, je t'aime, et je suis sûr que ces deux-là se retrouveront dans un prochain épisode, parce que l'amour les a attrapé, ce n'était pas le bon moment pour que leurs routes se joignent définitivement mais je pressens qu'elles se recouperont dans un avenir proche. Sous le soleil d'Australie, nul doute que cet « Amour Austral » propose un beau voyage, romantique et graphique. Je suis à l'autre bout de ce monde, et j'imagine déjà que le majeur teuton de Jan Bauer a du se mettre en action sous la tente. (dis, je te parlais de cacahuètes pour accompagner la Foster's).
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Un homme part marché sur les terres australes en quête de soi. Il souhaite être seul pendant un temps et refuse de camper proches d'autres promeneurs. Mais la proposition d'une jeune femme de continuer le chemin ensemble lui permettra de se rendre compte que ce n'est pas forcément en fuyant les autres que l'on se rencontre.
Une BD sympa à lire.
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Voilà, je suis comme cela. Je peux enchaîner des vingtaines d'avis négatifs où je n'épargne personne et puis d'un coup, décerner un 4 étoiles à un auteur allemand totalement inconnu dont c'est la première oeuvre. A vrai dire, ce qui compte réellement pour moi, c'est le rendu suite à une lecture. Bref, c'est la qualité de l'oeuvre et non la notoriété.

Cette lecture m'a un peu marqué. Nous suivons un randonneur qui va faire un circuit balisé de 400 km au plein coeur de l'Australie non loin d'Alice Springs sur le lit de la fameuse rivière salée La Larrapinta. Il souhaite être seul afin de faire le point sur lui-même après les drames familiaux qu'il a vécu auparavant en Allemagne à Hambourg. Or, il fait une rencontre tout à fait inattendue qui va chambouler son périple. On voit même la naissance d'une petite histoire d'amour. Sans vouloir dévoiler la fin, elle ne sera pas ce à quoi on pouvait s'attendre.

L'auteur reste assez pudique mais les traits invite à une certaine sensualité. J'ai bien aimé car j'ai partagé ses émotions. Au début, cela donne envie de faire de la randonnée avec ces beaux paysages qui se succèdent et cette atmosphère du mal d'aventure. le carnet de voyage se transforme en une histoire d'amour avec sa part de souffrance. J'ai aimé toute cette apparente simplicité. En conclusion, une belle découverte !
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Jan, 35 ans, part loin de chez lui, en plein bush australien, pour y faire une longue marche et se trouver face à lui-même, sa solitude, la liberté en espérant se retrouver, se reconstruire. Il évite de croiser d'autres marcheurs, reste à l'écart des campements, suit sa route. Jusqu'au jour où il commence à trouver un côté agréable à la compagnie d'une voyageuse française. Lentement, au fil des 450 kilomètres de marche, ce sont les paysages majestueux et le rude quotidien de la quête d'eau, et ces échanges inattendus, simples et respectueux qu'ils partagent, qui changent la perception de ce que Jan était venu chercher, lui redonnant le goût de l'effort et de la compagnie, lui insufflant le désir d'amour partagé, au risque de le rendre à nouveau vulnérable à la souffrance...

Derrière cette couverture magnifique et flamboyante, Amour austral ce sont des planches en noir et blanc où transparaissent aisément les rayons du soleil écrasant, et qui participent à la quête d'absolu de Jan, à un dépouillement, à une simplicité.

Le récit est touchant, et l'ouverture et la clôture de l'album apportent une touche d'originalité dans ce qui pourrait être un récit autobiographique.

Une histoire sensible de personnes qui n'attendent rien, et de la difficulté pour chaque être de se départir de ses propres aspirations de liberté tout en se découvrant des envies de dépendance sentimentale.

Le quotidien du randonneur avec ses contraintes pratiques est bien dépeint. Comme une recherche de problématiques concrètes qui libèrerait des dilemmes théoriques et des évasions et distractions dont on a besoin dans nos sociétés modernes.

La seconde partie du voyage, où Jan n'est plus seul, est très différente même si ce sont peu ou prou les mêmes paysages et les mêmes préoccupations. Mais il y a cet amour naissant, cette volonté souvent de ne pas l'évoquer, et la difficulté de parler de la suite, de son avenir, de gérer les instants autrement qu'appartenant à une parenthèse.

Chacun dans cette histoire n'éprouve pas les mêmes attentes, et chacun ne l'évoque pas avec la même facilité. Il en ressort en tous cas une belle histoire d'amour, tendre et désintéressée. Un très bel album qui parle à tous depuis des contrées lointaines.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Après un passage difficile, Jan part randonner en Australie centrale. Dans l'idée de se retrouver « seul avec [lui]-même » pour affronter ses démons, s'écouter et se surpasser, il fuit toute compagnie. Jusqu'à ce qu'il rencontre une jeune française, Morgane, qui lui fait perdre toute envie de solitude pendant les quelques jours qu'ils vont passer ensemble.

Les paysages dessinés sont magnifiques et nous entraînent, le temps de la lecture de cette BD, au loin, dans une très belle contrée. L'histoire est simple mais non dénuée d'intérêt et d'humour.
Un bon moment de lecture, en compagnie de ce drôle d'aventurier, en quête de soi mais aussi d'amour.

Merci à Babelio et aux éditions Warum pour cette découverte !
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critiques presse (1)
BDZoom
10 juin 2016
Ce tout premier album d’un auteur allemand rappelle qu’il est avant tout un illustrateur et même qu’il s’est d’abord spécialisé en peintre de paysage et qu’on doit à ce talent les plus belles pages de cet album.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Chaque aube est comme une révélation d'un instant à l'autre, les ombres diffuses de la nuit s'effacent et tout apparait dans la lumière. Comme si rien n'avait jamais existé que ce jour nouveau.
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Je suis seul.
Tout ce dont j'ai besoin est dans mon sac à dos.
Le reste est derrière moi.
Je l'ai échangé contre ce qui m'attend.
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Je n'oublierai jamais ces journées passées avec toi. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu des "papillons dans le ventre", comme tu dis.
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C'était un voyage au bout de moi-même. Mon voyage sur la rivière salée. Seul, enfin.
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Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine.... Elle est mortelle !
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