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EAN : 9782956991595
160 pages
Bubble éditions (15/06/2023)
3.68/5   14 notes
Résumé :
Damien est un monstre. Un homme calme au passé violent et une créature de cauchemar en puissance. Depuis sa mort dans un accident de voiture un homme mystérieux lui propose un sursis pour sauver sa famille... mais à quel prix ?

Un premier album au style magnétique, de SF entre dystopie et dark fantasy qui mêle guerres cosmiques et problématiques sociétales.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Damien est mort dans un accident de voiture, qui a tué également sa femme et l'enfant qu'elle portait. Quand un homme étrange lui propose huit années de vie supplémentaires auprès de sa famille, Damien y voit là l'occasion de changer certaines choses en lui. Il lui demande donc s'il lui est possible d'effacer toute sa colère, afin d'anéantir le monstre qui est en lui, l'homme violent qu'il est au quotidien... L'effacer non, ce n'est pas possible, mais la canaliser et la maintenir dans la parabox oui...

Dans la préface, Justine Niogret dit : « Demain la rage plaira, fort, ou ne plaira pas, tout aussi fort ». Et bien, comme je n'aime pas faire comme tout le monde, je me placerai entre les deux. C'est fort, cela ne fait aucun doute. C'est un voyage brutal dont on en ressort fracturé, malmené, et pour ma part, un voyage dans lequel je ne suis pas sûre d'avoir tout bien compris ou suivi et qui a nécessité une seconde lecture.

Un voyage psychédélique où passé, présent et futur se mélangent et où il est difficile de se situer dans le temps. L'intrigue a beau être compartimentée en sept parties, on ne sait plus trop où l'on se trouve dans l'histoire de Damien. Il m'a fallu la lire deux fois pour en comprendre tous les tenants et pour être sûre de n'avoir rien loupé.

Mais de ce voyage, on n'en ressort pas indemne, peu importe qu'on n'ait pas tout engrangé. C'est violent, brutal, non pas dans le sens de sanglant ou dégoûtant, non, plus dans le sens de furieux et intense. C'est toute la colère de Damien qui s'exprime, toute sa rage qu'il ne maîtrise pas/plus et qui se lâche.

Et pour ce faire, les graphismes ont leur importance et vous en bouchent un coin. En noir et blanc, avec beaucoup plus de noir que de blanc, ils vous écrasent, vous oppressent. Les traits fins et abrupts, tantôt hachurés, tantôt fragmentés, font clairement passer les messages escomptés. C'est parfois plein de détails, très minutieux, parfois plus aérés, ou plus fouillis, selon l'événement, le lieu, l'état d'âme ou le personnage dépeint. Les dessins en disent aussi long que les textes, si ce n'est plus puisque ces derniers ne sont pas très abondants. Abrupts donc, mais efficaces. Ils sont mêmes, à mon sens, le point fort de ce roman graphique. Et sans eux, je l'aurais sans doute moins bien noté.

C'est un retour plutôt mi-figue mi-raisin, mais plus figue que raisin (je préfère les figues aux raisins !) car je ne suis pas entièrement convaincue par l'intrigue, qui est pourtant percutante mais un peu trop méli-mélo. Je le suis, en revanche, totalement des dessins, qui savent transmettre toute la bestialité, la rage et la brutalité que dégage l'intrigue. Tout ne m'a pas plu mais il ne fait aucun doute que je ne l'oublierai pas de sitôt.

Reçu et lu dans le cadre de la Masse critique graphique, je remercie Nicolas de Babelio pour la sélection et les éditions Bubble pour l'envoi de cet ouvrage, qui marque à vif.
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La préface de cet ouvrage commence en ces termes : « Il est difficile de parler de Demain la rage ». Répété tel un mantra au long de ce petit texte, j'ai d'abord cru à une exagération. Et, après (double) lecture, est venu le temps pour moi d'écrire cette chronique. Aussi me permettrai-je de paraphraser sans vergogne Justine Niogret : il est, en effet, bien difficile de parler de Demain la rage.

D'extérieur, c'est une belle et simple BD, une couverture sublime qui accroche l'oeil avec son fin noir et blanc et sa géométrie, le jaune poussin qui tranche et ne vous laisse pas partir. À l'intérieur, l'histoire est, à mon sens, plus racontée par le dessin, le découpage de l'histoire et des planches plutôt que par le texte. Malgré le peu de texte et la facilité à plonger dans les planches, ce n'est pas une histoire simple à lire et à comprendre. La temporalité est volontairement non linéaire, ce qui ne me dérange pas du tout au contraire, mais peu perturber. C'est à la fin, avec un peu de recul que l'on peut faire attention à tel ou tel détails et remettre les pièces du puzzle dans l'ordre.

Demain la rage. Tous les mots sont importants dans ce titre. Maîtrise maintenant, explosion plus tard. le refoulement. Qui n'a jamais intimement connu ce concept, cette bête, cet étouffement, cette lutte ? le cas décrit dans ces pages est évidemment extrême tout en étant malheureusement tristement banal. Cela ne m'a pas empêché d'être happé, étouffé par certaines planches. Certaines images sont dures, à l'image du trait de dessin : acéré, noir. le protagoniste n'est définitivement pas un héros, c'est même un fieffé salaud. Il n'est pas porté sur un piédestal, ni pris en pitié, il devient l'objet du propos, une illustration factuelle. On peut y voir beaucoup de choses, l'avantage de ce type de narration, c'est que la pierre finale d'interprétation sera apportée par le lecteur et personne d'autre. Qu'y verrez-vous ?

Il m'est difficile de mettre des mots précis sur ce trop court et violent voyage qu'est Demain la rage. J'ai pris une baffe visuelle, mentale, je n'ai pas tout compris au départ et pourtant, j'y suis retourné avec plaisir. Malgré une certaine poésie, l'histoire n'est pas belle, et pourtant, elle l'est bien un peu, elle est violente, elle laisse un arrière-goût amer en bouche, un goût de fatalité fielleuse, elle laisse un parfum d'épique SF qui peine à couvrir l'odeur nauséabonde d'un fumier salement humain. Et pourtant, elle m'a plu.

Un grand merci à Babelio pour cette opération Masse Critique, un énorme merci aux éditions Bubble et surtout à Nicolas Bazin pour cette histoire.
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Au début j'étais un peu interloqué par l'ambiance bizarre mais après le scénario m'a pris au trip ! Et les dessins en noir et blanc profonds sont de toute beauté. Une vraie belle surprise que ce premier roman graphique de ce nouvel auteur. Hâte de voir la suite !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Toutes les nuits, le cauchemar revient. Régulier. Inlassable. Impitoyable. Certains matins, au réveil, je ne m'en souviens pas clairement mais je suis en nage. Une impression de malaise collée à la peau. Et puis il y a les matins où je me rappelle. De tout.
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Video de Nicolas Bazin (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Bazin
Interview en live avec Nicolas Bazin enregistré le 21 avril 2023 pour son album Demain la rage en pré-commande sur Ulule. Sortie en librairie le 15 juin 2023
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