La ferme du bout de la nuit

Ayant eu la chance de rencontrer l'auteure lors d'une manifestation littéraire organisée récemment à la médiathèque dans laquelle je travaille, celle-ci a eu l'extrême gentillesse de m'offrir son dernier roman et je tiens chaleureusement à l'en remercier (d'autant plus qu'elle a offert à la médiathèque ses deux premiers romans -occasion pour moi, même si j'ai commencé par la fin de pouvoir me rattraper par la suite en découvrant ses personnages dans ses premiers écrits. Olivier Rougeard est l'un d'entre eux. Commissaire de renom, il vit avec sa femme Lily et leurs deux enfants, tout en continuant à rénover leur prochain habitat dans les Alpes-de-Haute-Provence.

L'on dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit - pu bien le malheur si vous préférez - eh bien c'est faux. Lorsque le frère jumeau de Louis Girard, Nicolas, est à son tour retrouvé mort dans ce qui pourrait passer pour un accident, Alfred, le jeune coéquipier d'Olivier, lui, y voit plus qu'une simple coïncidence. Pourrait-il s'agir d'un meurtre ? Certes, Nicolas était du genre bagarreur mais comment expliquer le décès de Louis, un brave garçon qui aidait ses parents à le ferme, officiant en tant que berger et dont la mort est survenue brusquement un an plus tôt que celle de Nicolas ? Quelqu'un pourrait-il en vouloir à la famille Girard, une famille respectable, apparemment sans problème ? Et si il fallait remonter bien plus en amont, dans le passé de ce couple de paysans, pour en trouver quelque indice ? Dans ce cas-là, leur troisième enfant, Hélène, la cadette serait-elle à son tour menacée ?

Bien décidé à prouver qu'il a raison, Alfred, plus déterminé à prouver à son supérieur qu'il a raison et qu'il ne s'agit pas ici de simples accidents, intervenus dans les mêmes circonstances sur deux frères jumeaux, à pile un an d'intervalle, va entraîner son supérieur dans une affaire bien plus complexe que ce qu'elle ne pourrait paraître mais pour cela il va falloir déterrer les vieux démons et fouiller un peu dans le passé de cette famille sur laquelle le sort semble s'acharner !

Avec une écriture fluide et légère, Martine Bazin entraîne son lecteur dans un thriller passionnant et qui le tient en haleine jusqu'à la dernière page. Une lecture agréable à lire, même qui pour moi qui ne lit que très rarement des romans policiers ! A découvrir et à faire découvrir ainsi que les autres ouvrages de cette auteure, que je vais m'empresser d'emprunter à "ma" médiathèque et de dévorer j'en suis certaine !

Lily et son époux le commissaire Olivier Rougeard célèbrent les anniversaires de leurs enfants entourés par leurs amis et familles sur le terrain qu'ils ont acheté pour y construire leur maison. Lors de la fête, les invités entendent et voient les pompiers et la gendarmerie passer à vive allure sur la nationale. le lendemain le commissaire Rougeard apprend à son arrivé au commissariat qu'un homme Nicolas Girard a été retrouvé mort. Alors qu'il pêchait, il aurait été déséquilibré par une grosse prise, sa tête aurait heurté un rocher pointu. Olivier n'est pas indifférent car il le connaissait. Chose troublante, Louis son jumeau est mort pratiquement dans les mêmes conditions presque 1 an jour pour jour. Au départ septique, le commissaire finit par se laisser convaincre par son assistant Alfred qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence ou d'un accident, que les deux morts sont des meurtres et que c'est peut être pas le dernier. Les deux hommes vont mener l'enquête et découvrir qu'une histoire de vengeance peut être cachée derrière ces meurtres.

On comprend très vite qu'il ne s'agit pas d'accidents et on veut découvrir comment ces hommes qui vivent de manière isolée ont pu se créer des ennuis au point qu'un homme les tue. En plus de ce suspense qui est maintenu jusqu'au bout, j'ai apprécié d'avoir des citations semées tout au long de ma lecture et de savoir que même si c'est histoire est une fiction purement inventée par l'auteure, les fait historiques cités étaient bien réels. J'ai pris plaisir à suivre l'enquête du commissaire Rougeard et de son assistant.
Ce troisième roman de Martine C. Bazin sort aujourd'hui ! Vous pouvez le retrouver sur le site de Librinova.

Des jumeaux assassinés, une ferme en provence, un fil et un bouton de chemise, une guerre, un commissariat à Manosque... Vous ne le savez pas encore mais, tout est lié. le récit commence avec la mort du second jumeau, à un an d'intervalle du premier... cela ressemble soit à une tragédie familiale, soit à une vengeance.... ou bien les deux? Olivier, commissaire chargé de l'affaire, enquête sur cette malheureuse histoire avec son assistant, Alfred, ce dernier étant persuadé qu'il s'agit de meurtres.
Seulement, le temps est compté, car si les deux frères sont morts, il reste un troisième enfant, Hélène, leur soeur, qui est peut-être elle aussi dans le viseur du tueur?
Olivier doit creuser, et pour cela, il devra sûrement y mettre toutes ses forces pour déterrer les secrets bien enfouis du passé, qui pourtant se reflètent dans les yeux tristes et sans vie de Colette, la mère des jumeaux.
Quel terrible fardeau cache t-elle ?
Un livre policier me fait toujours indéniablement sortir de ma zone de confort, puisque c'est sans aucun doute un des genres que je lis très peu. C'est donc avec une légère appréhension que je l'ai débuté. Déjà, le personnage du commissaire est aux antipodes des personnalités évoquées en général, ce qui était rafraîchissant. Étant donné l'importance qui lui est d'ailleurs donné tout au long du livre, il est dommage qu'il n'ait pas été plus mis en avant vers la fin. Un autre (petit) bémol sur de nombreux dialogues ponctués de points d'exclamations en quantité vraiment invraisemblables, surtout vers la fin, qui décrédibilise presque l'échange entre deux personnages, à un moment clé. Mais s'il ne faut juger que l'histoire, le début paraissait plutôt banal et quelques chapitres plus tard, on se retrouve emporté dans les sombres confidences d'une autre époque : elles donnent une toute autre dimension au texte et l'histoire prend véritablement de la profondeur, du mystère, délaissant presque par instant le côté policier, mêlant historique et drame familial dont on devient friand. L'équilibre est parfait entre les vies de famille, les ambiances décrites, l'enquête, l'alternance entre présent et passé, et le bonus de la petite saveur de Provence distillée par l'auteur est savamment dosé et permet une lecture fluide, qui nous pousse à tourner les pages pour savoir la suite. C'est une belle surprise, autant en suspence qu'en émotion et je remercie vivement les éditions Librinova pour la découverte.

Des frères jumeaux sont retrouvés morts dans des circonstances similaires à quelques années d'intervalle.
Le commissaire Rougeard et son adjoint vont enquêter sur ces décès qui leur semblent suspects..

On suit ici l'enquête menée par le commissaire Rougeard. Ce commissaire est un peu à contre-courant de ce que l'on voit d'habitude. On peut facilement s'identifier à lui. Il est marié, père de 2 enfants et achète une maison. Bref, un personnage loin de ceux que l'on observe habituellement dans les polars : torturés, alcooliques, … et j'en passe.
Cette intrigue est d'autant plus intéressante qu'elle est reliée à la grande Histoire. D'ailleurs, les faits historiques relatés sont inspirés de faits réels, ce qui renforce la crédibilité de l'intrigue.
L'intrigue se déroule à Forcalquier dans les Alpes de Haute Provence, région où habite l'auteure. On sent qu'elle connaît bien les lieux et j'ai beaucoup apprécié me retrouver dans cette atmosphère du sud de la France.
J'émettrai juste un bémol concernant la scènes des révélations, qui a lieu dans une grange. J'ai trouvé les dialogues et les rapports entre les 2 protagonistes trop « simples ». En fait, j'avais l'impression de lire un dialogue entre 2 adolescents alors que ce sont 2 adultes. Ce n'est pas le fond des révélations qui m'a gêné mais plus la forme.

J'ai néanmoins passé un bon moment de lecture. Bref, j'ai bien aimé !

Reçu en service presse, merci aux éditions Librinova pour l'envoi.

Après avoir lu le livre, je reste partagé:
- la couverture est très belle: quel beau paysage ! (Bon, je ne suis peut-être pas impartial...)
- Pour une fois, le commissaire n'est pas un brûlé de la vie; c'est un commissaire "normal", avec une famille, des amis, des projets de construction... ça nous change !
- L'intrigue, qui s'appuie sur des faits historiques, tient la route.
- Certains passages sont très bien rédigés...

Cependant, à un moment donné, je ne sais ce qui s'est passé , mais se présentent des problèmes de ponctuation: parfois, il en manque, et parfois il y a des livraisons massives de virgules par exemple, qui tombent semble-t-il au petit bonheur la chance, entre sujet et verbe, entre verbe et complément d'objet direct : cela rend la lecture heurtée, c'est gênant. Par exemple : "Il sait, que le passage sur le chantier de sa future maison, sera prolongé par la ribambelle de détails à mettre au point avec le plombier-chauffagiste." Vers la fin du roman, ce sont des rafales de points d'exclamation qui s'abattent et qui tombent n'importe où.
Explication : Librinova est une maison d'autoédition, et lorsque l'on s'édite on essaie de faire l'impasse sur la relecture par un spécialiste, qui coûte cher. Ou bien, c'est la version que j'ai téléchargée sur la liseuse.

Un livre qui m'a plu, mais dont le côté technique m'a hérissé.