Voila qui nous apprend l'histoire par le travail des hommes, des moines en particulier, qui, à force de leurs bras ont su sublimer un terroir et en faire un rubis: le vin.
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Car il y a un humour du Tastevin. Celui de René Engel, de Marc Misserey, de Bernard Barbier. Vert tendre, avec une pointe d'émotion. Comme ce vigneron qui, ayant longtemps marché sous le soleil, passant auprès d'une 136
source fraîche, met ses mains en forme de tastevin, les plonge dans l'eau mais se reprend juste avant de céder à la tentation : « II ne faut pas gâcher sa soif! » Ou comme ce vieux vigneron qui, sentant sa fin prochaine, fait venir ses fils et leur demande un verre d'eau. Stupeur... « Mais oui, leur dit-il, on m'a toujours dit au catéchisme qu'il fallait, le jour de sa mort, se réconcilier avec ses pires ennemis. » Ainsi que l'écrivait André Maurois, « il ne suffit pas d'avoir de l'esprit. Il faut en avoir encore assez pour s'abstenir d'en avoir trop. »
Car il y a un humour du Tastevin. Celui de René Engel, de Marc Misserey, de Bernard Barbier. Vert tendre, avec une pointe d'émotion. Comme ce vigneron qui, ayant longtemps marché sous le soleil, passant auprès d'une 136
source fraîche, met ses mains en forme de tastevin, les plonge dans l'eau mais se reprend juste avant de céder à la tentation : « II ne faut pas gâcher sa soif! » Ou comme ce vieux vigneron qui, sentant sa fin prochaine, fait venir ses fils et leur demande un verre d'eau. Stupeur... « Mais oui, leur dit-il, on m'a toujours dit au catéchisme qu'il fallait, le jour de sa mort, se réconcilier avec ses pires ennemis. » Ainsi que l'écrivait André Maurois, « il ne suffit pas d'avoir de l'esprit. Il faut en avoir encore assez pour s'abstenir d'en avoir trop. »
Car il y a un humour du Tastevin. Celui de René Engel, de Marc Misserey, de Bernard Barbier. Vert tendre, avec une pointe d'émotion. Comme ce vigneron qui, ayant longtemps marché sous le soleil, passant auprès d'une 136
source fraîche, met ses mains en forme de tastevin, les plonge dans l'eau mais se reprend juste avant de céder à la tentation : « II ne faut pas gâcher sa soif! » Ou comme ce vieux vigneron qui, sentant sa fin prochaine, fait venir ses fils et leur demande un verre d'eau. Stupeur... « Mais oui, leur dit-il, on m'a toujours dit au catéchisme qu'il fallait, le jour de sa mort, se réconcilier avec ses pires ennemis. » Ainsi que l'écrivait André Maurois, « il ne suffit pas d'avoir de l'esprit. Il faut en avoir encore assez pour s'abstenir d'en avoir trop. »
Depuis des siècles, le Clos de Vougeot est mis au premier rang des grands vins. André Jullien lui trouve des ressemblances avec le Chambertin et le Richebourg. « II joint à une belle couleur, écrit-il, beaucoup de sève et de moelleux, de la finesse, un goût parfait et le bouquet le plus suave : il est plus spirituel que les précédents. »
Ce vin, estime Camille Rodier, associe « les parfums subtilement amalgamés
de la réglisse et de la truffe, de la violette et de la menthe sauvage ». Sa
couleur, sa sève, son moelleux sont remarquables.
Pour Gaston Roupnel, l'auteur de l'Histoire de la campagne française, c'est
tout « l'arôme du printemps ». Grâce et douceur, et cependant... la plénitude
d'un solide. « Cette somptueuse robe de velours, se demande-t-il, n'est-elle
pas la sensuelle enveloppe des voluptueuses nudités pleines d'une chair
adorable et profane? » Les rosés écloses à l'aube, les violettes sous la rosée,
les résédas mouillés...
Antony Real évoque à son sujet « le parfum d'églantier qui le caractérise ».
Saint Vincent n'est pas pour rien le protecteur du Tastevin. Aucun saint
du paradis n'est mis autant à contribution. N'est-il pas miraculeux de servir au même moment à cinq cents convives un millier d'œufs en meurette parfaitement à point? De consacrer de longues méditations collectives à la célébration du vin en gardant la note juste, sans laisser la moindre brume dans la tête? D'invoquer sans transition saint Bernard et Rabelais?
VINO BRAVO 2015: Questions à Jean-François Bazin, historien.