Ce roman est très bien documenté sur les us et coutumes de la fin du 19ème siècle (mariage, service militaire, Exposition Universelle de Paris) et sur les techniques de vendange, mais malheureusement l'auteur utilise parfois un vocabulaire trop pointu pour le lecteur, en tout cas pour moi.
Ce vocabulaire pointu ou issu du patois aurait mérité un lexique ou des notes de bas de page, ce qui aurait permis au lecteur d'apprendre davantage. Sans ça, mon intérêt pour l'ouvrage aurait été plus régulier et moins en dents de scie selon les chapitres.
Par contre, les parties se déroulant à Prague et en Californie sont expliquées en termes simples et sont donc plus intéressantes.
En effet, c'est l'originalité principale de ce roman de nous emmener non seulement en France mais aussi à Prague et en Californie.
Un roman du terroir qui nous instruit sur l'histoire avec un grand H, que demander de mieux ?
Commenter  J’apprécie         130
_ Quand on voit Paris pour la première fois, ça vous en bouche un coin, dit Joseph.
Ils venaient de se mettre à table. Tant pis pour les illuminations, les fontaines éclairées, l'embrasement de la tour...
_ Je ne voyais pas Paris si large, avoua Baptiste. Mais je m'y ferai pas. Il me faut de l'air pour respirer.
En troupeau au fond de la salle, serrés comme des moutons sous l'orage, les garçons ne bougèrent pas. Ils ne savaient pas au juste comment l'alphabet pouvait les aider à se ranger. Seul Gaston Roupnel comprit la marche à suivre. Il poursuivait ses études à Dijon, mais sa nature ne le poussait pas à se porter en avant.
Juillet 1881
-Papa...Papa...
La queue d'un lézard s'échappa entre deux pierres.
A bout de souffle, Henri tomba sur le banc adossé à la citerne. Tenant ses sabots à la main, il répétait :
-Papa...Papa...
Un livre qui vous fait découvrir(ou redécouvrir) l'histoire de la vigne en Bourgogne avec la lutte contre le phylloxera qui engendra des bouleversements dans cette région , en particulier à gevrey chambertin, avec, en ligne de fond, la situation politique en France, l'exode vers les Amériques,les moeurs de l'époque.
Berthe descendit au rez-de-chaussée. Au pied de l'escalier, un homme d'un certain âge l'attendait. Elle le reconnut aussitôt. Il tenait par la main une fillette en vêtements de voyage, droite et intimidée, levant vers elle des yeux marron comme des gaudes de maïs.
VINO BRAVO 2015: Questions à Jean-François Bazin, historien.