Jean est médecin généraliste dans le sud-ouest de la France, et nous parle de ses patients, de son quotidien professionnel… ou peut-être est-ce
Baptiste Beaulieu lui même qui se confie ainsi ? Qu'importe, ce que je retiens surtout, c'est l'humanité et la générosité qui se dégagent de ce texte.
Il nous raconte ce jour où un drame l'a tant marqué que depuis, il ne pleure plus, comme si le pire et le malheur ne pouvaient plus l'atteindre. Il nous parle de ces corps et de ces âmes qu'il croise chaque jour. Les méchants, les curieux, les cons, les gentils et surtout ceux qu'il accompagne même jusqu'à leur dernier souffle. Il nous parle de certains patients, qu'il avait déjà évoqué dans ses story Instagram.
Baptiste (ou Jean) a su me faire rire, me surprendre, me tordre le bide, me faire réfléchir, me déranger, m'émouvoir. Ces anecdotes ou souvenirs sont à l'image de l'auteur : sincères, cash et engagés. On retrouve dans ce roman les thèmes et les combats chers à l'auteur. Alors oui, les hommes en prennent pour leur grade, un peu trop à mon goût (je n'ai peut-être pas perdu complètement foi en eux il faut croire…).
J'ai lu ce livre d'une traite, comme si je recueillais les confessions de Jean dans le creux de mon oreille, une soirée d'hiver, un verre de vin à la main. Fière d'être sa frangine, heureuse de savoir qu'il existe encore des personnes et des soignants bienveillants et sensibles .