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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après les cinq premières pages extrêmement fastidieuses, où le lecteur s'interroge afin de déterminer qui est le narrateur parmi cette multitude de personnages, la lecture se révèle intéressante et prenante.

Abordant des thèmes que l'on pourrait transposer encore à notre époque, Les belles images raconte une tranche de vie d'une femme, mère de deux enfants, épouse et amante. Accablée par son manque de désir et d'envie, la narratrice, en pleine détresse émotionnelle, doit en plus gérer la rupture de sa mère et les inquiétudes de sa fille.
Percutant, ce livre bien que parfois dramatique dans ses réflexions, touche le lecteur de tout âge. Ce roman est le combat émotionnel d'une femme, qui cherche sa place dans une société indifférente, une société qui mise tout sur les apparences.
Bien que pouvant faire remuer quelque chose au plus profond de soi, ce livre n'inspire en rien le désespoir, mais au contraire, il peut faire écho à des sentiments que l'on a pu ressentir et ainsi nous faire prendre conscience que les interrogations de ce livre sont des questions que chacun peut se poser et que cela ne fait pas de nous des personnes anormales. Et qu'à trop vouloir donner une image de soi qui plaise aux autres, on finit par étouffer tout ce qui fait de nous ce que nous sommes.

Désillusions et prises de conscience, ce livre, court et fort à la fois, est percutant sur bien des points et brise toutes les belles images que l'on pouvait se faire au début du roman.
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J'ai eu beaucoup de mal au début, les 10 premières pages, pffiou, Simone a failli me perdre, heureusement ça ne dure pas. L'effet "embrouillé" passe et on comprend enfin qui nous parle. Question style, j'avoue ne pas beaucoup accrocher au mélange 3ème personne et réflexion à la 1ère, mais bon, une fois dedans, je m'y suis fait. Même si je trouve ça plutôt agaçant.

Après, je trouve qu'il est difficile d'en parler, de mettre des mots sur l'histoire et l'impression générale. Mon avis sera peut-être un peu décousu désolée. Je sais que je ai terminé ce roman en me disant à "oui quand même, c'est pas mal du tout" mais je ne sais pas si en fait, je m'en souviendrai longtemps, déjà mes souvenirs sont moins précis, et si je n'avais pas pris quelques notes, je ne sais pas si je me serai rappelé certaines choses.

Pendant un long moment, j'ai cru ne pas m'attacher à Laurence, cette femme qui ne montre pas beaucoup ses émotions, qui a l'air de rêvasser tout le temps, qui semble détachée de tout. Elle est plutôt heureuse en couple, son mari la comprend plutôt bien, enfin semble-t-il, mais pourtant elle a pris un amant. Elle voit souvent sa mère mais elles ne sont pas pour autant très proches. Sa mère a refait sa vie avec une personne en vue et ne semble pas du tout naturelle. Elle s'est créée une façade qui pourrait bien un jour s'écouler. Laurence comme sa mère sont plus complexes qu'elles n'y paraissent. Mais finalement, j'ai eu la surprise de m'attacher à Laurence et à ce qu'elle ressent, ce qu'elle vit. Elle est en pleine période de doute, de réflexions, à la fois bien et mal dans sa peau, pas malheureuse mais pas heureuse non plus. Elle se pose beaucoup de questions sur comment gérer le changement d'humeur de sa fille Catherine. Elle finit par comprendre qu'elle ne veut pas que sa fille se sente vide. Elle ne veut pas que sa fille ne devient comme elle ou comme sa mère. Laurence a souvent l'impression de ne rien ressentir ou alors pas grand chose mais là, c'est hors de question pour elle que sa fille ne puisse pas s'épanouir. Elle refuse que, comme elle, Catherine n'est pas d'ami, pas d'affection de sa mère. Qu'elle ne connaissance pas de déception mais pas de joie non plus. Bref, Laurence doit faire quelque chose. Elle se doit bien ça. On peut se retrouver, se reconnaitre un peu en Laurence et elle nous semble alors plus proche. C'est ce qui fait qu'on s'attache à elle malgré le reste.

Le roman est assez court, c'est une tranche de vie. On ne creuse pas sur le long terme mais Simone de Beauvoir réussi quand même à dresser des portraits de personnages complexes en peu de pages. C'est assez impressionnant. On a l'impression d'avoir passé plus de temps avec les membres de la famille ou l'entourage de Laurence. Pourtant il fait bien moins de 200 pages. Ce roman se lit plutôt bien et rapidement (si on omet les premières pages). Certains passages sont très beaux, dans leur forme, leur énumérations et leurs idées.

C'est mon premier livre de l'auteure mais je pense qu'on y retrouve les thèmes qui lui tenaient à coeur dans la vie : la liberté, le féminisme, la psychologie féminine, le progrès, l'analyse des différences des classes : les milieux de faux semblants, de l'hypocrisie, de la publicité, de l'éphémère et de poudres aux yeux où tout sonne faux contre la réalité de l'existence.

Le format est plaisant, c'est une tranche de vie donc pas trop long, pas de théorie compliquée, grandiloquente. C'est savamment dosé pour que le sujet soit intéressant sans être assommant ou pesant. J'avais un peu peur de lire Simone de Beauvoir, je n'avais pas à avoir peur finalement !

Les réflexions sur le progrès, les contemporains, le milieu qui se veut intellectuel, les apparences m'ont beaucoup plu. Maintenant, j'avoue ne pas avoir creusé sur ce que voulait réellement transmettre De Beauvoir. Si elle pensait à certaines personnes en écrivant ce livre. J'ai beaucoup aimé la façon dont Laurence qui travaille dans les slogans et les affiches décortique les pubs, les intentions des gens, les objets. C'est très symbolique et à la fois ça sonne si juste.

Laurence se cherche, se comprend et finit par se détester, enfin par détester ce que les autres ont fait d'elle, j'ai trouvé ce propos sensible et réaliste. Comment nos parents, la société nous façonnent et comment on les laisse faire. Mais Laurence prend conscience que c'est mauvais, et elle refuse que cela arrive à sa petite fille. Elle va de désillusion en désillusion. Elle se demande souvent ce qu'on les autres qu'elle n'a pas, elle est comme détachée d'elle-même. Ce personnage est si vrai. C'est difficile à expliquer mais Simone de Beauvoir elle réussit très bien à transmettre toute la difficulté d'être une femme, une mère, une épouse. Mais encore bien d'autre chose, la difficulté de s'épanouir, de décider, de vivre tout simplement.

C'est difficile de dire si j'ai aimé ou adoré, en tout cas, ce roman court m'a touché et m'a fait réfléchir. Je ne sais pas si je m'en souviendrai encore vraiment dans quelques temps, mais je sais que j'en garderai une bonne impression et qu'il contient des choses intéressantes, fortes et joliment bien retranscrites par l'auteure. A découvrir.
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Je n'avais jamais lu de livre de Simone de Beauvoir avant celui là mais je dois dire qu'elle avait un vrai talent de romancière, ce que je ne savais pas. A ce que je me souvienne c'est une histoire qui se passe dans les années 50 ou 60. le quatrième de couverture dit qu'on est pris très vite par l'histoire et qu'on ne lâche plus le livre. C'est vrai. C'est très bien fait.

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Bon. L'histoire d'une femme qui a réussi dans la vie mais qui est tenaillée par ses petits soucis de bourgeoise. C'est ce que je reproche à ce livre, tout comme les oeuvres de Sagan: une classe sociale aisée qui se confronte à une nouvelle ère! Un peu léger
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J'ai eu un peu de mal à rentrer dans les histoires, j'ai trouvé que les personnages nous étaient "balancés" trop vite, je n'arrivais pas à les identifier. Ensuite j'ai plus apprécié et aimé le regard de l'autrice sur cette époque et cette famille... forcément ma perception était faussée par l'aura de cette figure mythique du féminisme.
Et puis, j'ai de nouveau lâché... trop d'autres lectures en attente pour un attachement à l'histoire ou aux personnages qui ne venait pas ! Je l'avoue j'ai été fainéante ! Mais comme le dit Pennac... on a droit de ne pas finir un livre... même si j'ai culpabilisé de le laisser !
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Trois générations de femmes au sein d'un milieu bourgeois parisien dans les années 1960. Un livre documentaire sur une époque déterminante dans le mouvement féministe auquel s'attellera Simone de Beauvoir. Au début c'est compliqué d'entrer dans l'histoire, car on est au coeur d'une réunion de famille avec de nombreux personnages sans grand intérêt. Et puis on suit Dominique, sa fille Laurence et sa fille Catherine. Pas mal de clichés tout de même.
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Les belles images ce sont celles qu'on montre de soi dans la bonne société, pour ne pas trop se poser de questions, ne pas dénoter, vivre sans accroc, être comme tout le monde.

Mais Laurence n'arrive pas à vivre dans les belles images surtout depuis que Catherine, sa petite fille, lui a posé la question "Maman, pourquoi est-ce qu'on existe?". Laurence se demande pourquoi elle n'est pas heureuse, elle se demande ce que les autres ont qu'elle n'a pas.

Avec ses rôles convenus d'épouse, de mère, de fille, de maîtresse, Laurence jongle sans entrain, et sans possibilité de sortie, entre vie personnelle et vie professionnelle.

Dans ce roman paru en 1966, Simone de Beauvoir décrit avec justesse et sans concession la place de la femme dans la bourgeoisie française des années 60.
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