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Musée des Beaux-Arts - Chartres (Directeur de publication)
(01/01/1900)
5/5   3 notes
Résumé :
Faut-il illustrer Proust ? Plusieurs artistes de grand talent ont livré les images que suscitaient en eux les textes de Marcel Proust.
Leurs visions sont autant de nouvelles créations fécondées par l'oeuvre inépuisable de l'écrivain. Que celle-ci génère autant de textes, d'interprétations, de gloses, de commentaires, de critiques, d'essais et même d'oeuvres littéraires, musicales, photographiques, chorégraphiques, radiographiques, cinématographiques, plastiqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
[Exposition. Chartres, Musée des beaux-arts. 1991] - Proust et les peintres [catalogue de l'exposition présentée au Musée de Chartres, du 1er juillet-4 novembre 1991 réalisé par Maïthé Vallès-Bled]. Proust illustré [catalogue de l'exposition présentée au Musée Marcel Proust, Maison de tante Léonie, Illiers-Combray, du 1er juillet au 4 novembre 1991, réalisé par Anne Borel] – édité par le Musée des beaux-arts de Chartres, 1991 - format 29x26cn, 537p. (ISBN absent)

Ouvrage fondamental dans l'étude de ce thème si important pour qui fréquente la Recherche ; ces deux expositions conjointes avaient en effet mobilisé un nombre important de spécialistes en tout genre.

Le volume commence par trois contributions : la première, rédigée par Anne Borel, est un biographie de Proust, signalant les moments de la vie de cet auteur importants pour sa découverte des arts graphiques (pp. 23-101) ; la deuxième, rédigée par Marie-Lucie Imhoff, est une étude sur l'importance de la peinture dans l'oeuvre de Proust (pp. 103-157), la troisième, rédigée par Michel Hoog, s'attache plus spécialement à Monet (159-162).

Les catalogues des deux expositions comprennent des reproductions de qualité des oeuvres citées, accompagnées de leur notice muséographique, d'une présentation, des citations précises des extraits de Proust mentionnant cette oeuvre.
L'ouvrage se termine par un index des oeuvres, un index des documents, un index des peintres, une bibliograhie.

Autant répéter qu'il s'agit d'un ouvrage incontournable pour un(-e) proustolâtre, qui peut se le procurer sur les sites Web d'ouvrages d'occasion, à moins – ce qui est fort probable, c'est ainsi que je me le suis procuré – qu'il en reste encore quelques exemplaires disponibles à acquérir auprès du musée de la ville de Chartres.
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Proust et les peintres a fait l'objet d'une exposition au Musée de Chartres en 1991.Le propos de cette exposition consistait à rassembler des peintres qui constituaient le Musée intérieur de Proust. Que ce soient son univers romanesque, ses essais ou sa correspondance, l'oeuvre de Proust est jalonnée de très nombreuses références d'artistes.
L'exposition proposait de retrouver l'univers proustien en réunissant une centaine de peintres provenant de nombreux musées étrangers et français.
Les textes de Marcel Proust se rapportant aux artistes exposés étaient présentés en regard des oeuvres.
Le catalogue de 550 pages s'attache particulièrement à souligner les traits de l'écriture de Proust lorsqu'elle se réfère à des peintres ou des oeuvres d'art.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Marcel Proust éprouvait une véritable sympathie pour Béraud, qu'il exprime par exemple dans le récit d'une soirée chez Mme Lemaire.
"Mme Lemaire parait bien ennuyée aussi de voir le général Brugère debout, parce qu'elle a toujours eu un penchant pour l'armée. Mais cela devient plus qu'une petite contrariété quand elle voit Jean Béraud ne pas même pouvoir pénétrer dans le hall ; cette fois-ci elle n'y peut tenir, fait lever les personnes qui encombrent l'entrée, et au jeune et glorieux maître, à l'artiste que le nouveau monde comme l'ancien acclament, à l'être charmant que tous les mondes recherchent sans pouvoir l'obtenir, elle fait une entrée sensationnelle. Mais comme Jean Béraud est aussi le plus spirituel des hommes, chacun l'arrête au passage, pour causer un instant avec lui et Mme Lemaire, voyant qu'elle ne poura l'arracher à tous ces admirateurs qui l'empêchent de gagner la place qu'on lui avait réservée, renonce avec un geste de désespoir comique, et retourne auprès du piano où Reynaldo Hahn attend que le tumulte s'apaise pour commencer à chanter.
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"Je voudrais donner au lecteur le désir et le moyen d’aller passer une journée à Amiens en une sorte de pèlerinage ruskinien. Ce n’était pas la peine de commencer par lui demander d’aller à Florence ou à Venise, quand Ruskin a écrit sur Amiens tout un livre. Sans doute le snobisme qui fait paraître raisonnable tout ce que Ruskin touche n’a pas encore atteint (pour les Français du moins) et par là préservé du ridicule, ces promenades esthétiques. Dites que vous allez à Bayreuth entendre un opéra de Wagner, à Amsterdam visiter une exposition, on regrettera de ne pouvoir vous accompagner. Mais, si vous avouez que vous allez voir, à la Pointe du Raz, une tempête, en Normandie, les pommiers en fleurs, à Amiens, une statue aimée de Ruskin, on ne pourra s’empêcher de sourire. Je n’en espère pas moins que vous irez à Amiens après m’avoir lu."

Marcel Proust - préface de la Bible d'Amiens
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Dans A la recherche du temps perdu, ... Turner fut un des modèles du peintre imaginaire Elstire, comme en témoigne notamment l'association de leurs deux noms dans Le côté de Guermantes, lorsque Proust évoque une série de dessins de Turner sur le Mont Saint-Gothard : " (...) on avait, à suivre aux différents étages les valets de pied impossibles à bien distinguer, mais qui battaient du tapis ou promenaient des plumeaux, le même plaisir qu'à voir, dans un paysage de Turner ou d'Elstir, un voyageur en diligence, ou un guide, à différents degrés d'altitude de Saint-Gothard."
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Proust se livre à une réflexion sur les conséquences des "lois scélérates" (les lois anticléricales de Jules Ferry récemment renforcées par Emile Combes) : "Je ne me rends pas compte de tout ce que vous voulez. Est-ce faire une France ? Je ne pense pas que vous souhaitiez tous les Français pareils, rêve heureusement irréalisable puisqu'il est stupide. Mais sans doute vous désirez que tous les Français soient amis, ou du moins puissent l'être, en dehors des causes particulières et individuelles qu'ils pourront avoir de se haïr... Et il est vrai que les Ecoles Libres apprennent à leur élèves à détester les francs-maçons et les Juifs... Et il est vrai que depuis quelques années dans un monde sorti de ces écoles on ne reçoit plus de Juifs, ce qui nous est égal en soi, mais ce qui est le signe de cet état d'esprit dangereux où a grandi l'Affaire etc."
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Mais en tout genre, notre temps a la manie de vouloir ne montrer les choses qu'avec ce qui les entoure dans la réalité, et par là de supprimer l'essentiel, l'acte de l'esprit qui les isola d'elles. On "présente" un tableau au milieu de meubles, de bibelots, de tentures de la même époque, fade décor qu'excelle à composer dans les hôtels d'aujourd'hui la maîtresse de maison la plus ignorante la veille, passant maintenant ses journées dans les archives et les bibliothèques et au milieu duquel le chef-d'oeuvre qu'on regarde tout en dînant ne nous donne pas la même enivrante joie qu'on ne doit lui demander que dans une salle de musée, laquelle symbolise bien mieux par sa nudité et son dépouillement de toutes particularités, les espaces intérieurs où l'artiste s'est abstrait pour créer.
Marcel Proust - A l'ombre des jeunes filles en fleurs.
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