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3,87

sur 481 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'adore. le ton est à la fois sincère, cynique, humoristique...
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J'ai apprécié cette bd qui est conjointement une exploration de soi de la part de la narratrice et de la découverte de son homosexualité, du passage de l'enfance à l'âge adulte et des liens qu'elle entretenait avec son père.
Car son père est mort (la cause n'est pas vraiment claire, bête accident ou suicide ?) et ce livre est aussi un retour sur l'homme qu'il était, tour à tour colérique et parfois violent, sans doute manipulateur et assez pervers (car certains de ses amants n'ont que 17 ans et il était parfois leur professeur...) mais aussi grand esthète très cultivé en matière d'architecture et de littérature, artiste de l'aménagement de l'espace, personnalité perfectionniste et obsessionnelle et père aimant et complice lorsque ses enfants sont assez grands pour avoir des conversations poussées avec lui.
La réflexion sur sa propre psychologie est intéressante dans la mesure où Alison se demande ce qui, chez lui, a pu créer tel ou tel trait de personnalité ou telle ou telle identité et attirance chez elle. Les non-dits sont constants dans sa famille et l'enfant qu'elle est en perçoit quelque-chose sans parvenir à savoir quoi, cette atmosphère de secrets et de fuite se traduit par des tocs qu'elle retranscrit fidèlement et avec humour mais aussi par une évasion artistique pour tous les membres de la famille (sa mère et ses deux frères également).
Par la suite, elle se demandera de quoi est vraiment mort son père qui laisse inévitablement une empreinte en elle bien qu'elle oscille entre l'admiration, l'effarement face à certains de ses comportements et l'empathie pour cet homme qui n'a pas pu vraiment vivre ce qu'il avait à vivre, n'étant pas né à une époque plus tolérante, qui permet effectivement à Alison de s'assumer pleinement et de se raconter sans fard.
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Récit graphique autobiographique assez dense, qui dépeint une ambiance familiale lourde, pleine de non-dits et de tabous.

La trame narrative est très intéressante, faite d'épisodes flash back qui viennent mettre en lumière des pans entiers de ce qui a contribué à forger la personnalité de chacun des personnages principaux.

J'ai bien aimé qu'Alison rapproche certaines périodes de sa vie et de celles de ses parents à des oeuvres littéraires. Celles ci font écho et un parallèle saisissant à leurs propres vies.

Un livre authentique et profond, nécessitant même une seconde lecture pour bien cerner l'ensemble de ce que l'auteure a voulu mettre en avant en disséquant ainsi les moments charnières de son enfance et les (vraies ou fausses) coïncidences qu'elle a remarquées.
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La BD Fun Home est présentée comme une « tragicomédie familiale ».
Fun Home fait référence au nom du salon funéraire familial dans lequel l'auteur, Alison Bechdel, a grandi. le titre annonce aussi une autobiographie à l'humour sombre de son enfance.


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Le père de l'auteur Alison Bechdel est au coeur de ce roman graphique. le père dont la naissance, la vie et la mort tiennent dans la circonférence d'un cercle d'une dizaine de kilomètres d'un milieu rural américain. Mais si la figure paternelle est omniprésente, c'est aussi pour raconter son propre devenir entre l'enfant et la jeune femme adulte, qui contrairement au père, accepte et assume son homosexualité.
Un dessin en noir et blanc rehaussé par des nuances d'aquarelles bleu-gris sert cette autobiographie dense qui fait la part belle à la littérature et à l'écriture. Par des allers-retours entre le passé et le présent, Alison Bechdel offre au lecteur l'intimité de sa famille du point de vue de l'enfant qu'elle était, mais aussi de l'adulte qu'elle est devenue. Elle ne porte pas de jugement, elle essaie de comprendre sa famille et en particulier son père.
Cette tragicomédie familiale a été traduite en français.
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Dans ce roman graphique, A. Bechdel raconte les premières années de sa vie dont le personnage omniprésent est son père. Ce dernier est pour elle à la fois fascinant, incompréhensible et effrayant. A. Bechdel raconte ses premiers émois homosexuels et le glissement de sa vie dans ce milieu. Cette bande-dessinée délivre de passionnantes tranches de vie. C'est une réussite.
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Une BD qui m'a fait découvrir le travail d'Alison Bechdel : j'avais évidemment entendu parler d'elle de part son fameux test de Bechdel au niveau du cinéma / séries et de la représentation des personnages féminins à l'écran, et j'étais assez curieuse de voir ce qu'elle produisait en bd.

Fun Home est la première oeuvre que je lis d'elle et sûrement pas la dernière tant je l'ai trouvée maîtrisée au niveau du récit. C'est purement autobiographique sur la relation entre l'autrice et son père, ainsi que sa propre trajectoire notamment dans sa découverte de sa sexualité.

Alison Bechdel a un trait à la fois efficace et approfondi, et elle livre un récit très émouvant, avec de petites touches d'humour bienvenues tout en restituant l'atmosphère d'une époque (l'enfance et l'adolescence de l'autrice dans les années 80-90) et en reliant son histoire familiale avec la littérature tant appréciée par son père.

Une BD qui m'a conquise et qui nous livre un portrait paternel à la fois désarmant et touchant.
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Après avoir érré sur Youtube, je suis tombée sur le format "lecture club" de Pénélope Bagieu (réalisé par Konbini - @penelopeb d'ailleurs je vous invite à regarder les autres vidéos elles sont très bonnes !!). Elle fait un état des lieux de ses lectures préférées et ses conseils ne sont pas tombés dans l'oreille d'une sourde !!!!!

Puis, elle montre "Fun Home" de Alison Bechbel et dit : "les vrais savent". Alors bien sûr, ça m'intrigue. A. Bechbel qui fait de sa relation complexe avec son père la thématique principale de sa bande dessinée va nous décortiquer un être qui l'a tant intriguée. Elle va faire tant d'hypothèses pour se rassurer, se comprendre, s'accepter. Elle ne saisira pas toujours cette distance pudique qu'il y avait entre elle et cet homme. Ce père, décédé, qui a emporté avec lui des tonnes de silence.

Ma lecture n'a pas été passionnée. Je l'ai lu avec intérêt mais il me manquait un petit quelque chose. Et pourtant, la toute toute dernière page m'a fait pleurer. Comment a-t-elle fait ça ? Toutes les pages précédant la fin avaient un rôle puissant à jouer que je n'ai pas su déterminer au début. Quelle claque ! Alors je ne sais pas si les vrais savent mais je comprends pourquoi Alison Bechbel a eu autant de distinctions (il est considéré comme l'un des meilleurs livres des années 2000 selon The Times).

Je le recommande. C'est un très bon livre. Je suis assez scotchée à vrai dire parce que même si ce père ne m'est pas ultra sympathique, je ressens l'amour qu'a cette autrice pour son père. S'en est presque oppressant ... En tout cas, c'est beau
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Déjà c'est une de mes premières lectures intégrales en anglais. J'ai beaucoup aimé lire en VO, ça m'a permis de comprendre toutes les subtilités du texte et d'apprendre en plus un nouveau vocabulaire. Pour ce qui est des graphismes, j'ai beaucoup aimé le style de Alison Bechdel, simple et pourtant marquant. Quand à l'histoire je vais vous parler du premier chapitre uniquement pour vous laisser le plaisir de découvrir la suite mais sachez que l'oeuvre en elle-même est vraiment un petit coup de coeur.
Chapitre 1
J'aime beaucoup la comparaison que l'auteure fait entre le mythe d'Icare, celui de Dédale et son père / sa vie. Cela nous permet d'avoir une entrée en matière avec le jeu de l'avion puis un fil conducteur dans sa réflexion. D'autre part, la manière dont elle décrit sa vie et plus particulièrement sa maison, nous plonge immédiatement dans son quotidien. On se sent, à travers le texte, envahi par les bibelots, les matériaux, les descriptions … un peu comme elle durant son enfance, envahie par ces objets, qu'elle ne désirait pas. J'ai trouvé terrible le passage où elle explique qu'elle a le sentiment que ces objets étaient pour son père comme des enfants et ses enfants comme des objets. On sent une sorte de cassure émotionnelle dans cette partie de la narration, qui démontre la distance avec son père. le dessin est aussi très révélateur et entre en résonance avec la narration. En effet, son père ne sourit à aucun moment et semble toujours renfrogné, le visage fermé et sévère, à l'exception d'une vignette où on le voit esquisser un sourire : le moment où il ramène le lustre ancien qu'il vient d'acheter. Dans le ressentie de l'auteur, les seuls moments de joie de son père étaient ceux avec ses objets. On comprend dès ce premier chapitre que la relation père-fille est et sera compliqué. 
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Ce “Fun Home” n'est certes guère ‘fun', mais il foisonne de ressentis. Alison Bechdel nous donne accès au fourmillement des divers obstacles qu'elle a rencontrés au cours de sa vie et à la manière dont elle a tenté des les surmonter. Que ce soit ses TOC, la pression familiale entre un père déviant tant par ses propres obsessions que par sa sexualité ou la gestion de sa famille et la relation familiale complexe avec la littérature, les aspirations théâtrales de sa mère, et, par-dessus tout, les non-dits ou les implicites tabous, cette autrice a dû se construire envers et contre tout, contre tous, ou presque. A replacer dans le contexte de l'époque, à savoir les années soixante/soixante-dix.
Les allers-retours dans le temps et les divers lieux sont parfois un peu déroutants, mais on s'attache malgré tout à son personnage et on comprend que c'est ainsi qu'elle parvient à se livrer et à exorciser ses démons.
J'ai une petite frustration par rapport à ses relations avec ses frères, qui auraient probablement pu être un peu plus développées, car on sent un semblant de légèreté, une petite complicité dans cette atmosphère lourde et complexe qui lui a sans doute été salutaire, et sur laquelle on aurait nous-même aimé trouver un peu plus de bien-être…
Le traitement monochrome, dans les bleus-gris colle bien à l'atmosphère global du livre-BD, pas folichon, certes, mais non dénué d'humour.
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