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3,94

sur 845 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un grand roman qui s'attaque à l'esclavage en nous racontant la vie de plusieurs esclaves mais aussi celles de leurs maîtres.
Elle nous montre aussi la différence à l'époque entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud dans le traitement de leurs esclaves.
Le roman est poignant, on y trouve des familles séparées, de la violence etc...
C'est un classique qu'il faut lire et quand on lit la biographie de l'auteur, on comprend pourquoi ce thème lui tient à coeur. Il a d'ailleurs marqué à l'époque les esprits et c'est compréhensif.
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J'ai été agréablement surprise et en même temps très étonnée par le contenu progressiste et moderne. L'autrice a eu beaucoup d'audace, de courage et d'engagement politique pour écrire ce livre dans le contexte politique de l'époque.
L'histoire est double. Nous suivons deux personnages en parallèle, deux histoires différentes de noirs esclaves.
Ces deux récits permettent de croiser un peu toutes les attitudes et positions face à l'esclavage. Beaucoup de moments difficiles à accepter pour nous lecteur d'aujourd'hui, mais roman important pour témoigner de ce qui a existé....
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Cela fait tellement longtemps que j'entends parler de l'oncle Tom. J'ai "croisé" sa route à de nombreuses reprises sans jamais oser pousser la porte de la case de m'y attarder.
Laissons de côté les nouveautés, souvent éphémères, pour une"vieillerie " qui a traversé les années ; je ne dirais pas qu'elle n'a pas pris une ride, car l'ouvrage est écrit dans un style qui date un peu maintenant. Peut-être qu'une nouvelle traduction lui redonnerait un peu d'élan.
Et pourtant, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui dit-on a séduit le Président Abraham Lincoln. Ecrit avant la guerre de sécession, ce roman soutient la cause abolitionniste, à l'heure où les tensions entre le Sud et le nord s'intensifient pour déboucher sur 5 ans de guerre civile.
Tom est un esclave, un homme bon et pieu, d'âme noble et grande. Nous le suivons alors que son maître, pas si mauvais que cela, se voit obligé de le vendre, faute de pouvoir payer ses dettes. Son nouveau maitre n'ayant pas le temps de l'affranchir avant de mourir, Tom se retrouve propriété d'un sinistre sbire.
Nous suivons également Elisa , refusant que son fils Henri soit vendu, préfère s'enfuir en espérant gagner le Canada pour y gagner sa liberté.
L'esclavage est une bête immonde à combattre. Harriet-Beecher-Stowe s'y attèle à chaque page de son roman. Beaucoup de personnages passent et repassent. Tous bien campés, ils sont la charpente de cet ouvrage, construit de manière traditionnelle, chronologique, et diversifiant les points de vue.
Son côté un peu mélodramatique peut agacer de temps à autre, mais il faut savoir remettre l'ouvrage dans le contexte de l'époque.
On ne peut rester indifférente à la dignité de Tom, à la détresse de Cassy. On ne peut que se révolter devant la cruauté d'un Simon Legree…La grande force de ce livre, c'est son absence de manichéisme. En outre, Harriet Beecher-Stowe, a su éviter de tomber dans le piège de la carricature.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Les noirs et les blancs

Il est étonnant que le plus grand livre sur l'esclavage aux Etats-Unis soit l'oeuvre d'un blanc. En l'occurrence, une blanche, puisque Harriet Beecher Stowe raconte le sud des Etats Unis au tournant du XXème.
Le livre connut un immense succès dès sa parution. Il relate, bien entendu, le parcours de noirs (de nègres disait-on à l'époque, même dans la bouche des abolitionnistes) au sein d'une société basée sur l'esclavagisme. Harriet insiste énormément sur le côté humain de ces « choses » : les esclaves noirs étant considérés comme des objets, des meubles, pouvant être vendus en dépit de leurs attaches familiales. Combien de séparations filiales, de vies brisées ? On évoque même la spéculation de certains marchands d'esclaves.
Cette peinture très réaliste d'un monde heureusement révolu (mais en est-on si sûr ? l'esclavage moderne existe bel et bien, il suffit de se pencher sur les conditions de travail dans certains ateliers, mines ou sites réputés dangereux et cela, parfois pas si loin de chez nous) est marqué par plusieurs caractères.
C'est, par ses personnages, que le roman de Beecher Stowe est fondamental.
Elisa, simple bonne, qui ne se résout pas à être séparée de son unique enfant lors de la vente obligée qu'est forcé de consentir son maitre. Car, comme dans la vraie vie, les propriétaires terriens ne sont pas tous des monstres.
Ainsi Saint Clare, idéaliste qui tente d'offrir la meilleure vie à ses « nègres ». Sa soeur, la tante Ophelia, rigoureuse protestante venue tout droit de la Nouvelle Angleterre qui entend bien éduquer Totsy, une sauvageonne jugée irrécupérable (même par elle-même), pour prouver la force d'une éducation religieuse. Mais c'est Eva, la fille unique de Saint Clare qui y parviendra, grâce à son amour, tout simplement.
Ainsi, ce n'est plus un livre sur l'esclavage que nous avons entre nos mains, mais une sorte de bible où la fillette, se sachant condamnée à brève échéance, fait figure d'un Christ moderne. Son plus fervent disciple sera l'oncle Tom. Là, le récit bascule dans une religiosité un peu grossière. Tandis qu'Elisa et George refusent leur sort en prenant leur destin en main, épaulés par une communauté de mormons (là, j'ai vu un parallèle avec l'occupation nazie où Saint Clare serait Schindler et les mormons de Beecher Stowe les héroïques résistants cachant les juifs pourchassés), Tom se résigne à son sort, torturé, cassé, brisé. Lui aussi gagnera sa liberté… dans la mort.
Le pauvre Tom est en réalité tombé chez le pire planteur de coton du grand sud : Legree. Lui n'a aucun état d'âme et seule une quarteronne, la belle Cassy, peut avoir de l'influence sur lui (là encore parallèle avec les nazis qui s'amourachaient parfois des belles juives, provocant d'interminables cas de conscience). Legree est le rebut de l'humanité. Un de ces personnages que l'on aime haïr. Il n'y a rien à sauver en lui.
Cette morale, un peu lourdaude, est le seul point noir du roman. Et également le choix des prénoms, souvent les mêmes pour des personnages bien différents, qui embrouille un peu la lecture avant de pouvoir vraiment entrer vraiment dans l'histoire.
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Mr et Mrs Shelby ont un esclave très serviable, très correct, Tom, l'Oncle Tom. Ils devront s'en séparer pour raison de dettes. Mr Haley, marchand d'esclaves négocie avec Mr Shelby sa valeur marchande. le marchand veut en plus Henri, le gamin d'Elisa, la servante de Mrs Shelby. Celle-ci l'ayant entendu n'a qu'une idée, s'enfuir avec son fils pour être sûr de le garder.

Dans ce roman, on suit deux personnages en parallèle. L'oncle Tom et Elisa.

Des traqueurs d'esclaves dont Tom Loker, ont eu vent de l'endroit où Elisa ce trouvait chez des Quakers. Ils sont à sa poursuite. Elle quitte les lieux avec Georges la nuit et plus loin sur le parcours échappatoire, ils tiennent en embuscade les poursuivants. Tom Loker est blessé, mais dans un esprit chrétien, Elisa veut que cet agresseur blessé soit recueilli et soigné.

D'autre part sur le Mississipi, l'oncle Tom est vendu à un riche propriétaire Augustin Saint-Clare, qui comme il le fait avec ses esclaves traitera l'oncle Tom d'égal à égal. Il entame même une procédure pour affranchir l'oncle Tom. Miss Ophélia, la cousine de Saint-Clare a la charge d'éduquer Topsy, une petite fille esclave acheté par Saint-Clare. Miss Ophélia s'adonne intensément à la tâche qui lui a été confiée, mais la petites garde tous ses défauts, elle vole, ment, … . Saint-Clare fait comprendre à sa cousine qu'elle a des appréhensions vis-à-vis de Topsy et que cela suivi pour expliquer la situation, l'enfant le sent.

Evangéline dite Eva, une miss très chrétienne tient un ton moralisateur auprès de son entourage qui porte ses fruits. Saint-Clare va rendre l'oncle Tom libre, Ophélia va reconnaître ses erreurs et Topsy va se bonifier.

« Saint-Clare était entré dans un café ; Là deux hommes à moitié ivre s'étaient pris de querelle. Il avait joint ses efforts à ceux de deux ou trois personnes pour les séparer et, cherchant à désarmer l'un des hommes, il reçu un coup de couteau. »

Ainsi mourut Saint-Clare. Restait à son épouse, Marie, de poursuivre l'idée d'affranchir l'oncle Tom de l'esclavage. Il se fait que celle-ci ne partageait pas cette idée et Tom fut vendu à un nouveau maître, Mr. Legree, un véritable tortionnaire. Il n'y avait que la force pour arriver à ses fins. Cependant une autre esclave Cassy avait trouvé le moyen de s'enfuir proposant à l'oncle Tom de fuir avec elle, mais l'Oncle tom n'y donna pas suite … .

Il y a beaucoup de choses à dire à propos de ce roman. J'en viens donc à mon analyse.

Mr. Shelby devait-il réellement vendre l'oncle Tom. On ne se sépare pas d'un homme pour qui on a de l'affection. Mrs. N'avait-elle pas la solution ? Ne pas se séparer de l'oncle Tom, se renflouer en vendant une parcelle de terre ou des chevaux.

Le roman est fort teinté de connotations chrétiennes et pour cause, l'auteure Harriet Beecher-Stowe est fille de pasteur, épouse de pasteur et enseignait elle-même la bible.

Tom Loker un traqueur d'esclave oui, un ennemi oui, mais pourquoi le laissé blessé au sol sur le champ de bataille ?

Les deux tortionnaires de maître Legree se sont converti, suite à l'attitude de l'oncle Tom.

Dans les maîtres comme dans les esclaves, il y a des bons et des méchants.

L'attitude de l'oncle Tom à la suite des méfaits de Mr. Legree, n'est-elle pas idéalisée à l'extrême ? Où et donc la moindre trace de l'instinct de survie ? Je pense à l'évasion qui lui était proposée.

Cette analyse est incontestablement incomplète. A vos brainstormings, cogitations, chères lectrices, chers lecteurs.

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La case de l'oncle Tom est une belle réussite, qui traverse le temps. Il décrit agréablement des Etats-Unis au temps de l'esclavagisme, dans différentes situations ("esclave de maison", "esclave en plantation"...).
L'optimisme des uns et la méchanceté des autres permet de manière très stéréotypée de dénoncer l'esclavage et les idées qui étaient répandues à l'époque.
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Voici une critique qui ne m'est guère aisée, et que je ne sais pas trop par quel bout prendre.
Evacuons assez vite le coté littéraire de l'oeuvre, qu'on aura beau jeu de trouver assez pauvre. C'est vrai que le récit est à la fois décousu, ralenti par toutes sortes de considérations morales. Trop de sentiments, pour ne pas dire de sentimentalisme. Mais qui lit ce livre pour découvrir la littérature américaine?
Car l'intérêt de cet ouvrage, s'il n'est pas littéraire, est double :
- ce livre a bouleversé l'Amérique (qui n'attendait que cela) en mettant les américains au pied du mûr, face à leurs responsabilités. Et l'argumentaire assez méthodique, qui peut surprendre nos esprits contemporains, a été tout de même assez efficace. Face à une situation qui paraissait immuable, l'auteur a su mettre en accusation les plus humains des esclavagistes en montrant combien leur humanité même cautionnait les pires cruautés du système.
- le roman est aussi un incroyable témoignage d'une situation monstrueuse dont une civilisation éclairée, chrétienne et humaniste a réussi à s'accommoder durant quelques siècles. Les derniers films et écrits sur l'esclavage versent souvent dans le manichéïsme. La Case de l'Oncle Tom montre au contraire combien des gens respectables, voire bons, ont pu être complice d'un système aussi monstrueux. Dans cette société puritaine de l'Amérique au 19ème siècle, l'auteure, écrit au nom de sa foi une fable évangélique en montrant toute l'ambiguïté de la religion. Comment ne pas penser aux discours du Christ contre les pharisiens?
Le constat est sans appel : les honnêtes gens sont souvent complices du mal.
Le roman, qui a fait bouger l'histoire dans le bon sens, en est lui-même l'exemple, certains passages étant eux-mêmes imprégnés d'un racisme qui n'aurait plus droit de cité aujourd'hui...
Mais gardons nous de juger trop vite. Sommes nous tous surs de ne pas être complices malgré nous, en 2021, de certaines horreurs qui se produisent parfois à nos portes...
Il faut donc prendre ce livre pour ce qu'il est : un témoignage bouleversant, un plaidoyer pour l'humanité, imprégné des préjugés et des valeurs de son époque. Son intérêt premier est donc de nous libérer du prisme des préjugés et valeurs contemporaines.
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Un roman que je n𠆚vais pas fini quand j’étais en troisième ; un roman que ma fille (en troisième ) n𠆚 jamais terminé. Je me suis dit qu’il était temps de reprendre cette lecture et de comprendre pourquoi elle ne s�resserait finalement pas à un jeune public.
Je crois que j’y suis: le roman est excellent, le sujet de l𠆞sclavage est magnifiquement traité, les personnages semblent crédibles et représentatifs de l’époque ;
en revanche j𠆚vais complément oublié la dimension religieuse de l’histoire et c𠆞st ce qui à mon avis peut freiner un jeune lecteur. Beaucoup de salut par la foi, de croyance, de piété, de valeurs chrétiennes... Mais je suis très contente d𠆚voir relu (et terminé !) ce chef d’œuvre
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Livre qu'il faut je pense avoir lu une fois dans sa vie. Joli plaidoyer contre l'esclavage. La morale chrétienne, necessaire pour faire comprendre au plus grand nombre l'ignominie et l'hypocrisie de l'esclavqge dans une amérique puritaine, fait naître dans le roman quelques longueurs. J'ai sauté quelques passages ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier le récit de la vie de Tom et de ses compagnons d'infortunes.
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C'est l'un des plus célèbres romans américains. Publié dès 1852, il a diffusé les idées abolitionnistes. Il a favorisé la décision d'interdire l'esclavage aux Etats-Unis - ce qui a finalement conduit à la sanglante Guerre de Sécession (1861-1865). Beaucoup de lecteurs français ont découvert "La case de l'oncle Sam" au cours de leur jeunesse. Moi, je l'ai lu tardivement. Auparavant, j'imaginais un livre où les préceptes moraux et même religieux pesaient lourdement. Je supposais que maîtres et esclaves étaient présentés d'une manière manichéenne. Ce n'est pas vrai: l'auteure montre des réalités nuancées. Dans le roman, certains possesseurs d'esclaves ont une attitude digne, juste, protectrice; d'autres (surtout dans les plantations du Sud) sont des brutes qui "cassent" férocement la "marchandise" qu'ils ont achetée. Dans le contexte où les Noirs sont très maltraités, ils deviennent difficilement gérables et, par un effet cumulatif, ils s'attirent des punitions de plus en plus violentes de la part de leurs maîtres. Ceci est très bien analysé.

Voici la trame de l'histoire. Tom est un esclave d'âge moyen vivant dans le Kentucky. D'abord bien traité, il est vendu à un nouveau maître, un aimable dilettante qui habite la Nouvelle-Orléans. Là encore, il bénéficie de la confiance et de l'estime générales. Et dans le même temps, une autre esclave plus jeune (Elisa) s'est enfuie avec son jeune fils; elle échappera à ses poursuivants en se réfugiant au Canada. Happy end, que ne connaitra pas Tom. Revendu à un ignoble personnage, il mourra de mort violente, mais dans la dignité.

Je trouve que ce roman en dit long sur la situation des esclaves Notre sensibilité est choquée: ce qui était autrefois considéré comme normal nous parait maintenant criminel. Pourtant, ne nous croyons pas moralement supérieurs à ces personnages du XIXème siècle. Il est vraisemblable que certaines pratiques (banales) de la présente époque seront jugées très sévèrement dans cent ans…
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