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Quoi de mieux qu'attendre un mois de juin pour pour débarquer dans les pages de ce livre d'Anthony Beevor?

Après avoir lu Stalingrad, la Batailles des Ardennes le va-tout de Hitler, et la Chute de Berlin, j'ai voulu connaître en profondeur cette opération majeure de la IIe Guerre mondiale...

A l'instar de ses autres ouvrages, l'auteur aborde tous les aspects de la bataille : les choix stratégiques des Alliés, la préparation méticuleuse scrutant les rapports météo, la position des défenses allemandes de la côte, mais aussi celles de l'intérieur des terres, les manoeuvres visant à persuader Hitler que le véritable débarquement n'est pas prévu en Normandie etc...
Si les blockhaus allemands ratés par les tirs des bâtiments de guerre causeront des pertes terribles, notamment à Omaha Beach, ils ne seront qu'un prélude à la résistance farouche de la Wehrmacht et des unités SS dans le bocage normand, où les nids de mitrailleuses et les canons de 88 seront redoutables pendant de longues semaines...
La bataille de Cherbourg s'avérera particulièrement sanglante, et sera même surnommé "le Stalingrad Normand" par les soldats allemands.

D'un point de vue plus personnel, même si je ne doutais pas de la férocité des combats sur le front ouest, et ayant lu plus de livres sur le front russe, je m'emploierai désormais à reprendre courtoisement ceux qui croient encore que la guerre à l'ouest n'a été qu'une "formalité".
Certes l'armée allemande était brisée par l'Armée Rouge depuis Stalingrad, Koursk ou encore l'opération Bagration, néanmoins elle restait solidement implantée dans les territoires occupés, et sans les centaines d'actions de sabotages de la Résistance pour retarder la montée de renforts en Normandie et bloquer les communications ennemies, il n'est pas absurde d'envisager que les Alliés aient pu être refoulés à la mer au cours de ce que Rommel qualifia de "jour le plus long".

Un élément capital de la progression Allée fut sans doute sa maitrise totale des cieux ; les Thunderbolts causèrent en effet des ravages dans les colonnes de renforts allemandes, qui bien souvent ne pouvaient se déplacer que de nuit pour ne pas être repérées.

Les détails sont légions et rendent le récit extrêmement immersif, jonché de citations et d'anecdotes qu'il faut néanmoins conseiller aux seuls passionnés de la période.

Pour moi encore un excellent moment d'Histoire aux côtés d'Anthony Beevor.
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Après avoir rappelé le contexte (une guerre mondiale contre les dictatures) et ce qui est constitué le tournant de la seconde guerre mondiale, ce beau livre nous plonge dans les préparatifs d'Overlord/
"Ce black out total sur la date et le lieu du D-Day est l'un des secrets les mieux gardés de l'histoire."
Puis vint le jour le plus long, le 6 juin 1944 que l'on suit dans le détail des opérations comme si nous y étions, et ce, grâce à la précision des textes et l'importance des photos.
Le débarquement de Normandie reste à ce jour la plus grande opération militaire de tous les temps mais aussi la plus incroyable tant dans son organisation que dans sa planification.
Plus de trois millions d'hommes y ont participé directement ou indirectement. Parmi eux, des milliers y ont laissé leur vie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un ouvrage très intéressant et très instructif, sur le jour du Débarquement du 6 juin 1944 mais surtout sur les 3 mois qui suivirent et qui constituèrent la Bataille de Normandie. On y vit les préparatifs, les antagonismes et les rivalités des différents protagonistes, les batailles d'égo et de primauté, entre Américains et Britanniques mais aussi les généraux français De Gaulle et Leclerc. On y voit que tout fut loin d'être parfait et que le mythe du grand sauvetage, même s'il est réel, la France a tout de même bel et bien été libérée du joug nazi, n'est pas passé loin de la catastrophe!
Un bien bel ouvrage d'histoire contemporaine, parfois peut-être un peu trop précis sur les noms et numéro de bataillons et autres régiments, ce qui a tendance à noyer le lecteur, mais fort passionnant, truffé d'anecdotes qui rendent sa lecture plaisante.
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Amoureux de l'Histoire, connaisseur de-la Seconde Guerre Mondiale et afficionado inconditionnel de l'historien britannique Beevor, je suis tombé par hasard sur une critique du dénommé Frédéric 524 qui m'a semblé quelque peu amphigourique . J'ai décidé d'y répondre sur le mode ironique ,salon de thé des femmes savantes et j'ai dû constater que le cher homme avait le sens de l'humour où les poules ont l'oeuf--- comme disait ma regrettée grand-mère--- et me voici "tricard, une fois de plus, chez ce monsieur . Mais ici, la parole reste libre ,en principe, et si j'insiste pour dire tout le bien que je pense des ouvrages de monsieur Beevor et de ">D Day, + bataille de Normandie", je n'en suis que plus à l'aise pour dénoncer le manque d'ouverture d'esprit, d'humour de certains membres de cette noble assemblée . Décidément Jeanson avait fichtrement raison de dire : "Les cons nous cernent ."
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« D Day et la bataille de Normandie » couvre les événements du débarquement le 6 juin 1944 à la libération de Paris le 25 août 1944. Comme à chaque fois avec Antony Beevor, le style est limpide et se lit comme un roman de l'horreur des combats qui ont secoué la Normandie durant ces trois mois. La rigueur historique n'est pas non plus omise et l'ensemble de dégager à la fois de l'érudition et du plaisir de lecture. Rarement les faits auront été racontés avec une telle précision en usant d'une échelle multi-scalaire. de la grande histoire avec ces mythes à la plus infime partition jouée par les combattants de l'ombre, ces soldats Américains, Anglais, Polonais, Canadiens et bien sûr Français avec la fameuse 2ème DB du général Leclerc, Allemands, « Hiwis » ou Russes blancs. le récit de ce que beaucoup d'historiens appelleront le « Stalingrad en Normandie », le chaudron du bocage et cette lutte héroïque d'hommes et de femmes broyés par la réalité d'un conflit où l'indicible se conjuguait chaque jour, du matin au soir, pendant ces nuits de bombardements incessants à rendre fou les hommes comme les bêtes. Il n'est pas un village, pas un bois, un champ qui n'ait eu son lot d'abominations et de pertes effroyables dans les deux camps. A l'heure ou l'on célèbre le 70ème anniversaire du débarquement et de la bataille de Normandie, il est à mon sens vital de nous replonger dans ces moments où le sort de l'humanité tout entière se jouait. La liberté chèrement acquise face à la barbarie nazie était à ce prix et nous de mesurer que cette dernière n'est pas un acquis tombé du ciel mais bien un combat de chaque instant afin de conserver pour nos enfants et petits enfants l'espérance d'un monde libre.
Lien : https://thedude524.com/2014/..
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La nuit était claire, la lune pleine mais le ciel bas, le temps nuageux. Nous étions mardi depuis peu quand les éclats des premiers affrontements se firent entendre. Défenseurs comme attaquants n'avaient pas comme langue natale celle du pays sue lequel ils se battaient. La matinée qui suivrait ces premières escarmouches serait belle. Il le faudrait pour que débute la plus grande opération militaire jamais conçue. Nous étions le 6 juin 1944.
Treize jours plus tard,solidement ancrés sur la terre de France, les forces Alliés subissent de lourdes pertes matérielles et opérationnelles : Une tempête exceptionnelle détruit le port artificiel d'Omaha Beach. Elle contraint à repousser la prise du port de Cherbourg et atteint le moral des fantassins britanniques obligés de s'enterrer à l'ouest de Caen.
C'est un été inhabituellement pluvieux qu'affrontent Alliés et forces de l'Axe. La suprématie aérienne des premiers est presque inutile et l'expérience et l'endoctrinement des divisions SS des seconds permettent de retarder l'irrésistible poussée. Ainsi pleut-il le 14 juillet quand on enterre le Général Théodore Roosevelt ( Fils de l'ancien Président Théodore Roosevelt ) qui survécut à Overlord proprement dit pour succomber à un infarctus. Mais parfois les fortes chaleurs rappellent aux divisions anglaises les conditions que les " rats du désert " connurent en Libye.
Le 1er août, la mer est déchainée mais ils débarquent tout de même. Dix jours avant de subir leur premier feu, les français de la Deuxième Division Blindée atteignent la mère-patrie. le temps sera plus calme et serein quelques vingt jours plus tard pour les troupes allemandes. Mais c'est sous une pluie d'obus qu'elles tentent de sortir de la poche de Falaise dans laquelle les enferment les américains, anglais, canadiens, polonais ou français.
La veille, le calme et la chaleur sont sur Paris quand le drapeau tricolore est hissé sur la préfecture de police. le 23 août, sous une pluie battante, au mépris des ordres du haut commandement américain, mais en application de consignes reçues de Londres, un corps expéditionnaire file vers la capitale avec douze heures d'avance sur les ordres. La 2ème DB de Leclerc fonce sur Paris.. Elle passera la nuit dans la forêt de Rambouillet.
Un soleil radieux accueille le lendemain la reddition du Général von Choltitz, commandant de la place militaire de Paris en gare Montparnasse.

Certes, Antony Beevor ne s'attache pas à décrire la Débarquement et les affrontements qui lui succèdent d'un point de vue météorologique. Mais sa collecte sourcilleuse et sa compilation minutieuse des événements de cette période permettent d'adopter ce paradigme pour les évoquer. Tout comme pourrait être pris celui d'officiers Alliés ou de simples soldats allemands avec tout autant de références à exploiter. Un livre très complet, parfois peut-être un peu fastidieux, sur les trois premier mois de la reconquête Alliée de l'Europe de l'ouest.
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Beevor s'impose avec le temps comme la référence utime sur le plan de la recherche historique. Ici l'on a la présentation en détail de l'une des plus grandes manoeuvres millitaires de l'histoire . Avec toujours un souci du détail rarement rencontré , un souffle romanesque qui permet d'éviter la sensation d'un cours d'histoire . Beevor est passioné par son sujet et il s'attache à faire partager cette passion à ces lecteurs , qui sont saisis par l'érudition de ce grand auteur , trop méconnu en dehors du cercle des lecteurs . Majeur et passionnant sur une tuerie atroce qui à permis à la France de retrouver sa liberté. En ces temps de retour du populisme l'oeuvre de Beevor est essentielle.
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Ouvrage passionnant sur un épisode dont la célébrité (discours, films..) occulte les dessous . C'est par un travail d'archiviste que l'auteur nous restitue , pas à pas, le déroulement du Débarquement et de la bataille qui suit. Cela nous donne à la fois la vision du haut (stratèges et états major) et la perception d'en bas ( bien entendu sans connotation péjorative , bien au contraire) au niveau des combattants . du coup on en perçoit mieux le côté aléatoire ( après coup on pense toujours que c'était joué d'avance) et la sauvagerie de l'affrontement . C'est un hommage à ceux qui bâtirent cette victoire et un éclaircissement bienvenu pour qui veut comprendre un événement à ce point capital.
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Un essai avec les qualités des précédents travaux sur ce conflit (Stalingrad, Berlin) : documentation impressionnante, présentation claire et vivante bien ordonnée des évènements.
Avec cet opus le lecteur découvrira sans doute la face cachée du débarquement, la bataille de Normandie comportant semble t-il beaucoup moins de "scoops".
Il existe pour le débarquement une image d'Epinal dans la conscience collective. Face à des troupes allemandes sur le déclin ,l'Irrésistible rouleau compresseur anglo-saxon aurait exécuté à la perfection une opération préparée avec une méthode implacable. Seuls quelques difficultés ponctuelles (Omaha, Ste Mère l(Eglise, la Pointe du Hoc...) auraient mis en difficulté temporairement le bel ordonnancement.
Si l'état des lieux plaidait incontestablement en faveur des alliés, en pratique la situation fut beaucoup plus confuse et nombre de plans d'intervention furent ratés et confiés au hasard ,
Heureusement le courage des soldats, la supériorité aérienne et l'indécision du commandement allemand permirent l'issue que l'on connait
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La bataille de Normandie, depuis la prise de décision des Alliés de débarquer en France jusqu'à la libération de Paris, de mai à août 1944.

Dans ce texte, qui prend la forme d'un récit agrémenté de quelques cartes et photos d'époque. Antony Beevor nous montre en détail cette grande bataille de la seconde guerre mondiale, sans en perdre de vue les aspects stratégiques et politiques : la caractère bien trempé de Patton, les erreurs de Montgomery et celles de Hitler, les frictions entre De Gaulle et le reste des Alliés, etc.

L'auteur ayant eu accès à des archives américaines, britanniques, allemandes, canadiennes et françaises, le lecteur découvre l'ampleur du fossé séparant les deux camps : troupes alliées en surnombre et troupes allemandes dépassées auxquelles Hitler demande de repousser l'invasion. On apprendra ici l'importance de la météo, les crimes de guerres commis par les soldats quel que soit leur camp, le fanatisme forgé par la propagande nazie, les troubles nerveux dont souffrent les soldats mal entrainés et envoyés brutalement au combat, les bombardements des alliés qui furent dévastateurs pour les civils normands et parfois aussi pour leurs propres troupes.

Instructif et passionnant à la fois !
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