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sur 1080 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sliv Dartunghuver croyait être embauché par un cabinet d'études environnementales. Il a en réalité intégré le CFR, une organisation qui falsifie le réel, le passé et les archives. « Quand tous les éléments d'une organisation comme le CFR travaillent dans la même direction, on peut vraiment changer le monde, plus qu'aucun d'entre vous isolément ne pourrait le faire ou même en rêver. » (p. 104) Quel est le but de cette entité ? Qui décide du Plan qu'elle applique scrupuleusement ? « On peut tout aussi bien imaginer que le CFR est une sorte de bras armé pour les multinationales ou qu'il cherche à prendre le contrôle politique du monde occidental. » (p. 109 & 110) À quoi servent les scénarios que les falsificateurs produisent, dans lesquels l'efficacité est toujours mesurée à l'aune du risque engagé ? « Si tu as pu écrire ce scénario, c'est que tu comprends comment fonctionne le monde. Tu as repéré une injustice et tu as pensé que tu pouvais la corriger. » (p. 111) Et que se passe-t-il quand le risque l'emporte et compromet la sécurité du programme ? « Il suffit de réfléchir cinq minutes pour comprendre qu'une organisation comme le CFR connaît forcément des ratés. Il faut être bigrement niais pour imaginer qu'ils se résolvent tous seuls. » (p. 247) de Reykjavik à Krasnoïarsk en passant par Cordoba, Sliv balance entre enthousiasme et scrupule devant l'ampleur du travail que l'on attend de lui et face au grand mystère qui entoure l'organisation qui l'emploie.

Vous êtes convaincu que l'assassinat de Kennedy dissimule un grand secret ? Ou que personne n'a vraiment marché sur la Lune ? Et si vous aviez raison ? Et si les théories du complot étaient avérées ? En lisant le roman d'Antoine Bello, on se dit qu'être paranoïaque a du bon. « Je défie quiconque est passé par le CFR de pouvoir lire un journal sans chercher aussitôt les symptômes de la falsification. » (p. 274 & 275) Avec le premier tome de sa trilogie, l'auteur met en place un ambitieux polar historico-géopolitique. J'ai un peu tiqué sur le parfois pauvre ou lourd, mais le roman se lit avec avidité. Et la fin des plus frustrantes donne furieusement envie d'attaquer la suite des aventures de Sliv Dartunghuver pour comprendre enfin la finalité du CFR. « Noyez vos lecteurs dans les détails qui leur feront oublier que vous leur cachez l'essentiel. » (p. 196)
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En sortant de l'université avec son diplôme de géographie en poche, Sliv Darthunguver espérait trouver un emploi intéressant, mais la réalité sera au dessus de tous ses espoirs. En effet, son nouvel employeur, ce mystérieux Consortium de Falsification du Réel, lui propose une mission pas banale : réécrire l'histoire et refaire le monde!

Dans ce roman génial, Antoine Bello mêle la fiction et la réalité et nous invite à réfléchir à notre monde et aux forces et enjeux sous-jacents aux informations dont nous, grand public, sommes détenteurs. En effet, si on peut saluer l'imagination fertile de l'auteur, on ne peut s'empêcher de penser que son histoire se rapproche par moments de la réalité de notre monde où les médias subissent une telle influence qu'on peut parfois se demander si l'histoire qu'on nous conte tous les jours aux informations n'est pas passée entre les mains d'un talentueux falsificateur…

C'est une invite à la réflexion donc, mais c'est surtout un roman très agréable à lire et extrêmement prenant que nous offre Antoine Bello ! Les caractères des personnages sont très bien brossés et ceux-ci sont, pour la plus part, très attachants, en particulier notre héros, Sliv Darthunguver, dont nous suivons les découvertes et les aventures comme si nous les vivions nous-mêmes.
L'intrigue quant à elle est captivante ! Comme Sliv, le lecteur n'a de cesse que de chercher quelle pourrait être la finalité du CFR. La fin du roman est décevante, du coup, puisqu'il n'y en a pas… Reste à se jeter sur la suite, « Les éclaireurs » et espérer que nos interrogations seront alors satisfaites…

Je garde un très bon souvenir de lecture des Falsificateurs et j'ai particulièrement apprécié la plume et l'esprit d'Antoine Bello. Comme à son habitude, il joue ici un peu sur le lien entre le fond et la forme et dresse des ponts entre lui et le lecteur. On peut même, je pense, voir le thème du roman comme un clin d'oeil de romancier, car qui crée et recrée l'histoire à sa guise, si ce n'est l'écrivain…
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Voilà le petit roman reçu grâce au Masse Critique de Babelio.
C'est bien sûr le résumé qui m'a attiré : des falsificateurs d'Histoire. Je dirais que malheureusement je ne connaissais pas l'auteur. Et voilà qu'il apparait dans tous les journaux de la maison. Je le connais maintenant beaucoup mieux et je vais suivre ses oeuvres de plus près.
Mais Les Falsificateurs dans tout ça?

Notre héros islandais vient de finir ses études universitaires. Il cherche désormais un travail agréable et si possible intéressant. Il repère une petite annonce pour un cabinet d'études environnementales et se fait embaucher. Mais cette entreprise cache autre chose de bien plus important : le CFR, le Consortium de Falsification du Réel.
Notre ami se prend vite au jeu et découvre lentement les secrets de cette entité. Il va y évoluer et apprendre de nombreuses choses surprenantes.

Très agréable surprise.
Je pensais trouver un quelconque livre de science-fiction et j'ai découvert un roman très riche et bien réel.
La structure du livre est agréable : on suit l'évolution rapide et logique du héros tout en découvrant au fur et à mesure l'univers du CFR.
J'ai été happée dès le début de l'histoire par curiosité mais aussi parce que le style m'a accroché.
Et bien que certains passages apparaissent plus lents que d'autres, ils sont nécessaires afin que le lecteur se repose et prenne le temps de découvrir le CFR. Ces moments de calme apportent aussi la tempête et embarquent le lecteur à bord. J'ai eu des piques de stress en coeur avec notre héros. J'ai voyagé, j'ai râlé et j'ai été blessée avec lui.
L'auteur a même réussi à tromper son monde tel que l'organisation le fait durant tout le roman.
En parlant de l'auteur, j'ai admiré sa culture, ou tout du moins les recherches qu'il a du appliquer pour rédiger ce roman, un vrai petit falsificateur en herbe! Et j'ai désormais hate de lire le deuxième tome.

Mais ce livre apporte aussi de nombreuses réflexions au niveau de la réalité historique. Est-ce que tout est réel? Y-a-t-il des informations fausses que nous prennons pour vraies? Est-il acceptable de laisser faire des falsifications pour le bien être du monde? J'ai adoré la manière dont ils construisent une falsification, j'ai trouvé ça exitant, mais pourrais-je le tolérer si j'étais au courant?
Enfin, j'ai tendance à me dire que ces falsifications du réel existent biens mais surement pour d'autres raisons que celles du CFR ;)

Une belle découverte donc, autant pour le livre que pour l'auteur.
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Sliv Dartunghuver, un jeune islandais, est embauché à la sortie de ses études de géographie dans un cabinet de conseil spécialisé dans les études environnementales, mais il s'avère que ce n'est qu'une couverture et on lui propose rapidement d'intégrer le CFR, une mystérieuse organisation qui falsifie l'histoire, CFR signifiant Consortium de falsification du réel. Si au départ il le prend un peu comme un jeu passionnant et excitant, des questions éthiques vont se poser au fur et à mesure de ses missions et de sa progression de carrière.

Le moins que l'on puisse dire est que les talents de scénariste d'Antoine Bello n'ont rien à envier à ceux de son héros Sliv Dartunghuver !
L'idée de départ est vraiment excellente et cela se confirme tout au long de ce roman qu'on a du mal à lâcher.
Heureusement il y a une suite !

Je ne mets pas 5 étoiles car le style, bien que plaisant, n'a rien d'exceptionnel, mais au niveau de l'histoire cela les vaudrait je trouve.
Car on ne peut s'empêcher de se poser la question : et si c'était vrai ?







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Le résumé de l'éditeur donne terriblement envie de lire ce livre, on pense un peu au Grand Secret de Barjavel, ou à l'Aiguille Creuse de Leblanc, on imagine un secret qui éclaire l'histoire réelle d'une manière différente, concept génial s'il est bien mené.
C'est très réussi mais ça n'est pas exactement le même principe que les oeuvres que je viens de citer : on nous explique la fabrication d'une "vérité alternative", ce que le CFR, organisation bien entendu secrète et à l'objectif inconnu, réalise dans l'ombre.
J'ai trouvé ce roman passionnant, bien que peut-être un peu touffu et donc à réserver aux lecteurs aguerris. À chaque dossier sur lequel se penche le héros, l'auteur nous donne force détails sur le sujet dont il est alors question. J'approuve car cela rend l'ensemble plus crédible, mais certains pourront être rebutés quand on passe plusieurs pages à expliquer la vie d'une peuplade primitive ou autre.
On sent le plaisir qu'a pris l'auteur à écrire ce roman, et également le travail phénoménal qu'il a dû abattre.
Cette lecture est également bien évidemment l'occasion de s'interroger sur l'information et la vérité, d'autant plus dans le monde actuel bien que le roman date d'avant l'inquiétude généralisée sur le sujet des fake news et leur entrée dans les pratiques de gouvernement de certains dirigeants de pays majeurs.
J'ai commandé la suite du coup ... (Les Éclaireurs et Les Producteurs)
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L'auteur est franco-américain et ça se sent. le rythme est digne d'un polar d'outre-Atlantique mais le fond est bien imprégné de l'intellectualisme de la vieille Europe.
Le titre m'évoquait 1984 de George Orwell pour la partie réécriture de l'Histoire. C'était une des actions de la dictature.
Ici, il s'agit d'une organisation a priori privée qui décide, pour on ne sait quelle(s) raison(s) de modifier et d'inventer des circonstances qu'elles soient historiques ou économiques, par exemple.
Le narrateur est le jeune homme qui se trouve impliqué dans cette organisation et qui cherche à comprendre le but de son activité.
Ce récit est en trois tomes. Les falsificateurs semblent être la mise en situation. Ce roman se lit goulûment tellement il fait preuve de créativité. Les mises en abyme sont nombreuses mais l'auteur ne perd jamais son lecteur.
J'ai hâte de connaître la suite.
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Avant "Les éclaireurs" (paru en 2009), il y avait "Les falsificateurs" (paru en 2007). Ce premier roman d'une série de deux (pour l'instant) pose le décor et les personnages. Nous faisons la connaissance de jeunes gens embauchés au CFR (Consortium de Falsification du Réel), qui ne connaissent pas la finalité de leur entreprise mais font quand même le boulot qu'on leur demande. Ils finissent pourtant par avoir de sérieux doutes et quelques scrupules du fait de l'absence de déontologie de leurs missions, baignant dans la malhonnêteté intellectuelle et morale la plus totale. Néanmoins, tout cela étant très bien payé et les faisant évoluer au milieu de gens intelligents et intéressants, il leur semble préférable de rester sans trop se poser de questions. L'essentiel est de continuer à être bien noté de ses chefs, ce qui est en définitive le seul moyen de monter dans la hiérarchie, pour accéder à la connaissance et obtenir des réponses. Après quelques péripéties qui nous entraînent jusqu'à la dernière page, on ne comprend toujours pas le pourquoi du comment, il faudra attendre le second roman pour en savoir plus.
En réalité, le but ultime et caché du CFR n'a que peu d'importance. Ce que Antoine Bello décrit ici, dans une sorte de fable très réaliste évoquant la théorie du complot, n'est qu'une allégorie de ce qu'est devenu aujourd'hui le monde de l'entreprise. Tout le monde prétend travailler pour la bonne cause, veut faire mine d'y croire, et en réalité chacun revendique un statut et une légitimité, en accomplissant pourtant des tâches qui ont perdu leur signification, voire qui sont devenues contreproductives, mais il ne faut surtout pas le faire savoir, sous peine d'être exclu du système.
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Les falsificateurs constituent le premier tome d'une trilogie dans laquelle Sliv, un jeune Islandais doté de beaucoup d'imagination, est recruté par un mystérieux organisme, le CFR (Consortium de Falsification du Réel). En son sein, il va apprendre à tordre et à manipuler la réalité, mais à quelle fin ? C'est justement la grande question que tout le monde semble se poser…

Je n'avais pas d'attentes particulière pour ce roman, et je dois dire qu'il m'a agréablement surprise, dans tous les sens du terme. L'intrigue m'a happée dès le premier chapitre, et elle ne m'a pas lâchée jusqu'à la dernière page. Tout comme Sliv, j'avais envie d'en apprendre davantage à propos du CFR, qui inspire à la fois la fascination et la méfiance, la crainte et l'admiration, le doute et la convoitise…

Cette dualité est le point fort du livre, et elle va jusqu'à rejaillir sur le caractère du personnage principal, que j'ai trouvé plutôt attachant. On partage ses interrogations, son désespoir, son ambition, ses soupçons et son exaltation (même si on a parfois envie de lui dire de se calmer un peu).

Les autres protagonistes ne sont pas en reste non plus. Ils ont tous le droit à leur développement, et à l'instar de Sliv, je suis curieuse d'en apprendre davantage au sujet de Gunnar. Quant à Lena… Je ne peux pas dire que je la déteste. Détestable, elle l'est pourtant, mais elle a ce petit quelque chose qui fait qu'en même temps, on l'admire. Elle est un peu comme ces blessures sur lesquelles on ne peut pas s'empêcher d'appuyer tout en sachant pertinemment que ça va faire mal.

L'intrigue est très riche en thèmes et en éléments abordés, mais attention à ne pas perdre le nord. L'histoire débute en Islande, où les noms et les patronymes ne sont pas les plus faciles à retenir (et encore moins à prononcer), se poursuit à Córdoba (Argentine), continue en Sibérie (ne me demandez pas non plus d'orthographier la ville de mémoire), avec des passages éclairs en Patagonie, à Honolulu… Bref, l'auteur ne manque jamais une occasion de nous dépayser et de nous transporter aux quatre coins du monde.

Je me suis tout de même un peu ennuyée lors des passages qui tendaient à s'appesantir sur des questions politiques et économiques, qui ne sont pas les sujets qui me passionnent le plus. À titre personnel, je leur ai de beaucoup préféré l'anecdote sur Laïka et celle sur les Vikings (entre autres). L'avantage de ce livre, c'est qu'il y en a pour tous les goûts.

Le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est que j'ai parfois eu l'impression qu'il se déroulait au ralenti. Pendant un long moment, je me suis demandé quand l'intrigue allait enfin se lancer, car je ne voyais aucun fil conducteur se dessiner, et j'avais peur de finir par me lasser des scénarios élaborés ou supervisés par Sliv. le désir d'en savoir plus et de comprendre l'a toutefois emporté sur les longueurs occasionnelles qui ponctuent le récit.

Je recommande cette lecture, qui colle de surcroît avec l'actualité et tout ce qui tourne autour des « fake news » (malgré le fait que ce roman ait plus d'une décennie), et qui est très difficile à lâcher tant on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. J'ai hâte de me plonger dans le prochain tome !
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Ce roman d'Antoine Bello se lit vite et facilement. Je me suis retrouvé pris dans cette histoire avec une seule envie : tourner la page suivante pour connaître la fin. C'est donc du bel ouvrage de ce point de vue. Certes l'écriture de Bello ne révolutionne pas l'histoire de la littérature d'un point de vue formel - son écriture est simple et n'évite pas quelques facilités - mais c'est efficace.
Il y a deux choses que j'aimerais souligner dans mon commentaire. La première , c'est le doute que l'histoire de Bello fait naître dans notre vision du monde. Depuis 2007, date de parution du roman, le sujet des fake News a pris de l'ampleur. Il a donc un côté visionnaire. Mais le doute instillé va plus loin que les fake news dans les media. A la lecture du roman, je me suis souvent demandé quel degré de vérité je devais donner à ce que je lisais. Je trouve que Bello mine aussi la confiance que l'on peut avoir dans le roman car même si le roman est de la fiction, je m'attends généralement à trouver une certaine vérité derrière la fiction. Ici, je me suis pris à me demander si le roman de Bello n'était pas lui-même un exemple de manipulation.
Par ailleurs, je trouve que le roman occupe une position peu courante dans le paysage littéraire en décrivant de manière très juste le fonctionnement d'une grosse organisation (et notamment la division des tâches, le processus de contrôle, le système de promotion des individus, le rapport entre concurrence et collaboration/entraide...) et l'engagement individuel qu'une telle organisation requiert (avec ses phases de doute, de confiance, d'incompréhension).
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Je viens d'acheter le dernier tome "Les producteurs", et ne me souvenant plus bien des détails, je suis repartie dans la lecture des Falsificateurs et des Éclaireurs.

Le fait est que, finalement, je me souviens très bien de l'histoire, des personnages principaux, et surtout de la fameuse Lena Thorsen, qu'on aime détester. Antoine Bello réussit ce mélange si satisfaisant d'une intrigue complexe et haletante, avec une réflexion sur le fonctionnement de notre monde.

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