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4,02

sur 1083 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire est rès originale puisqu'on suit un islandais qui travaille pour un organisme qui falsifie le passé, le réel et même les archives.
Dans quel but ???? Mystère et boule de gomme à la fin du 1er tome de cette trilogie.
Le héros, ignorant le but ultime de ces falsifications, hésitent entre scrupule et enthousiasme.
Pour nous, pauvres lecteurs, il y a entremêlement entre réalité et fiction et Antoine Bello nous invite à réfléchir aux informations qui affluent sur tous nos canaux.
Il va falloir s'attaquer à la suite pour certainement ommencer à obtenir un début d'explication à tous ces mystères.
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Les falsificateurs m'a été conseillé par un ami alors que nous refaisions le monde: "tu devrais lire ça, c'est bien". Je me suis plongé dans la série d'Antoine Bello quelques mois plus tard, et ce fut effectivement une excellente découverte! J'ai été totalement fasciné par l'idée qui est au coeur du roman: la réécriture des faits historiques ou la création de vérités alternatives.

Aux côtés de Sliv Dartunghuver, agent du cosmopolite et secret Consortium de Falsification du Réel (CFR), on se prend très rapidement au jeu de l'analyse géopolitique, des enjeux de développement, de la communication officielle, des médias, de la mémoire collective... On revisite avec lui des évènements politiques majeurs des années 90 avec un regard et un sens critique renouvelés, flirtant avec l'uchronie, au point d'altérer ou interroger nos propres souvenirs des faits réels. Les premiers "scenarios" de Sliv sont riches en détails géographiques, historiques, ethnographiques, politiques, on en apprend beaucoup! Les longues et intenses phases de rédaction, menées avec une rigueur presque scientifique et une énergie communicative, m'ont parfois rappelé ma propre réalité professionnelle, et ce parallèle fut grisant.

Premier roman d'une trilogie, Les falsificateurs construit une intrigue passionnante, intelligente, parfois militante, qui nous laisse avec des questions brûlantes en tête: mais pourquoi réécrire le réel? quel est le but du CFR? comme fonctionne-t-il? Vraisemblablement, Sliv se pose les mêmes questions... La lecture du deuxième roman, Les éclaireurs, s'impose comme une évidence.
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Je sors de ma zone de confort avec ce livre, je n'ai pas pour habitude de lire ce genre littéraire (que je ne saurai nommer d'ailleurs, parce-que j'ai du mal à le considérer comme un thriller, de la SF peut-être ?).

Les falsificateurs, c'est l'histoire d'un jeune homme brillant qui se fait approcher par une société secrète qui a pour vocation de falsifié des éléments de l'actualité, de l'Histoire avec un grand H et de faits divers marquants pour servir un but des plus mystérieux (du moins inconnu de notre protagoniste et de nous, lecteurs).
Le roman se découpe en trois parties qui m'ont chacune atteinte de manière très différente. Premièrement, Sliv, le personnage principal et narrateur de cette histoire m'a beaucoup intrigué. À première vue m'ayant fait l'impression d'un personnage quelconque, j'ai vite fini par m'y attacher tant les choix qu'il prenait et les réflexions qu'il se faisait s'apparentaient à celles que j'aurai prise à situations égales. Il est curieux, intelligent, a soif d'apprendre de nouvelles choses et s'applique à améliorer ses compétences dans le domaine qui le concerne. Ensuite, je dois dire que j'ai été déçue par la partie 2 dans laquelle le protagoniste rencontre un personnage féminin et devient très con (il redevient quelconque à mes yeux par la même occasion), aussi la tournure que prennent les évènements dans cette partie est assez décevante. Mais heureusement, la troisième et dernière partie est là pour rehausser mon avis général sur ce roman. L'apparition de nouveaux personnages, une nouvelle évolution de l'intrigue et de nouvelles révélations me font de nouveau apprécier ma lecture.
Par le biais de ce roman, l'auteur pointe du doigt tout un tas de questionnements moraux et philosophiques. Il revient aussi sur l'éternel débat de la limite entre le bien et le mal et la fameuse question de jusqu'où pouvons-nous aller pour « l'intérêt général ». Il se positionne, entre autres, de manière intéressante sur le rôle que peuvent jouer les grandes organisations non-gouvernementales qui ont a priori pour finalité de donner une voix aux plus démunis (opprimés/défavorisés/minorités/…) mais qui, maquant de recul sur la situation qu'elles tentent de résoudre, peuvent agir de manière contreproductive.
Je dois aussi reconnaître que l'auteur a dû réaliser un travail de recherche monstrueux pour élaborer une intrigue aussi complexe, mais qui se tienne à travers le monde, les différentes cultures et à travers le temps. (Au risque parfois de tremper dans l'universalisme dans la manière dont il fait se confronter les idées de personnages issues de cultures différentes)
Je reproche seulement au récit d'être si peu réaliste sur certains aspects : j'ai tout d'abord considéré Sliv un peu trop idéaliste, mais finalement quelques retournements de situation m'ont fait réaliser que l'intrigue dans son ensemble avait quelque chose d'assez naïf.
Aussi, je ne m'attendais pas du tout à ce que cet ouvrage s'inscrive dans une trilogie, je pensais qu'il s'agissait d'un one shot. Quelle ne fut pas ma surprise de lire « À suivre … » à la fin du récit ! Même si j'ai bien aimé ma lecture dans l'ensemble, je ne sais pas encore si je vais me procurer et lire la suite, car finalement, cette fin me convient assez.
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roman haletant, remarquablement construit et qui pose des questions intelligentes sur la façon dont le monde est gouverné. Les falsificateurs ravira les complotistes bien sûr mais le fait avec un art remarquable en nous faisant voyager comme un James Bond moderne. Bello écrit avec simplicité et sans fioritures. Son style est presque terne et administratif. Les personnages sont pauvres mais l'intrigue est magistrale et son idée de départ incroyable. Oui, nous sommes manipulés. Qui en doute ? Mais on ne sait pas jusqu'à quel point. Je suis content de l'avoir lu il y a quelques semaines car cela donne des idées sur la propagande du gouvernement, sur la façon dont les messages sont déployés puis changés du jour au lendemain avec la même intensité médiatique. Bello explique d'où ça vient. C'est une fiction mais convaincante. J'attaque le tome 2 en espérant qu'il tiendra la distance.
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Les falsificateurs constituent le premier tome d'une trilogie dans laquelle Sliv, un jeune Islandais doté de beaucoup d'imagination, est recruté par un mystérieux organisme, le CFR (Consortium de Falsification du Réel). En son sein, il va apprendre à tordre et à manipuler la réalité, mais à quelle fin ? C'est justement la grande question que tout le monde semble se poser…

Je n'avais pas d'attentes particulière pour ce roman, et je dois dire qu'il m'a agréablement surprise, dans tous les sens du terme. L'intrigue m'a happée dès le premier chapitre, et elle ne m'a pas lâchée jusqu'à la dernière page. Tout comme Sliv, j'avais envie d'en apprendre davantage à propos du CFR, qui inspire à la fois la fascination et la méfiance, la crainte et l'admiration, le doute et la convoitise…

Cette dualité est le point fort du livre, et elle va jusqu'à rejaillir sur le caractère du personnage principal, que j'ai trouvé plutôt attachant. On partage ses interrogations, son désespoir, son ambition, ses soupçons et son exaltation (même si on a parfois envie de lui dire de se calmer un peu).

Les autres protagonistes ne sont pas en reste non plus. Ils ont tous le droit à leur développement, et à l'instar de Sliv, je suis curieuse d'en apprendre davantage au sujet de Gunnar. Quant à Lena… Je ne peux pas dire que je la déteste. Détestable, elle l'est pourtant, mais elle a ce petit quelque chose qui fait qu'en même temps, on l'admire. Elle est un peu comme ces blessures sur lesquelles on ne peut pas s'empêcher d'appuyer tout en sachant pertinemment que ça va faire mal.

L'intrigue est très riche en thèmes et en éléments abordés, mais attention à ne pas perdre le nord. L'histoire débute en Islande, où les noms et les patronymes ne sont pas les plus faciles à retenir (et encore moins à prononcer), se poursuit à Córdoba (Argentine), continue en Sibérie (ne me demandez pas non plus d'orthographier la ville de mémoire), avec des passages éclairs en Patagonie, à Honolulu… Bref, l'auteur ne manque jamais une occasion de nous dépayser et de nous transporter aux quatre coins du monde.

Je me suis tout de même un peu ennuyée lors des passages qui tendaient à s'appesantir sur des questions politiques et économiques, qui ne sont pas les sujets qui me passionnent le plus. À titre personnel, je leur ai de beaucoup préféré l'anecdote sur Laïka et celle sur les Vikings (entre autres). L'avantage de ce livre, c'est qu'il y en a pour tous les goûts.

Le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est que j'ai parfois eu l'impression qu'il se déroulait au ralenti. Pendant un long moment, je me suis demandé quand l'intrigue allait enfin se lancer, car je ne voyais aucun fil conducteur se dessiner, et j'avais peur de finir par me lasser des scénarios élaborés ou supervisés par Sliv. le désir d'en savoir plus et de comprendre l'a toutefois emporté sur les longueurs occasionnelles qui ponctuent le récit.

Je recommande cette lecture, qui colle de surcroît avec l'actualité et tout ce qui tourne autour des « fake news » (malgré le fait que ce roman ait plus d'une décennie), et qui est très difficile à lâcher tant on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. J'ai hâte de me plonger dans le prochain tome !
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Le résumé de l'éditeur donne terriblement envie de lire ce livre, on pense un peu au Grand Secret de Barjavel, ou à l'Aiguille Creuse de Leblanc, on imagine un secret qui éclaire l'histoire réelle d'une manière différente, concept génial s'il est bien mené.
C'est très réussi mais ça n'est pas exactement le même principe que les oeuvres que je viens de citer : on nous explique la fabrication d'une "vérité alternative", ce que le CFR, organisation bien entendu secrète et à l'objectif inconnu, réalise dans l'ombre.
J'ai trouvé ce roman passionnant, bien que peut-être un peu touffu et donc à réserver aux lecteurs aguerris. À chaque dossier sur lequel se penche le héros, l'auteur nous donne force détails sur le sujet dont il est alors question. J'approuve car cela rend l'ensemble plus crédible, mais certains pourront être rebutés quand on passe plusieurs pages à expliquer la vie d'une peuplade primitive ou autre.
On sent le plaisir qu'a pris l'auteur à écrire ce roman, et également le travail phénoménal qu'il a dû abattre.
Cette lecture est également bien évidemment l'occasion de s'interroger sur l'information et la vérité, d'autant plus dans le monde actuel bien que le roman date d'avant l'inquiétude généralisée sur le sujet des fake news et leur entrée dans les pratiques de gouvernement de certains dirigeants de pays majeurs.
J'ai commandé la suite du coup ... (Les Éclaireurs et Les Producteurs)
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L'auteur est franco-américain et ça se sent. le rythme est digne d'un polar d'outre-Atlantique mais le fond est bien imprégné de l'intellectualisme de la vieille Europe.
Le titre m'évoquait 1984 de George Orwell pour la partie réécriture de l'Histoire. C'était une des actions de la dictature.
Ici, il s'agit d'une organisation a priori privée qui décide, pour on ne sait quelle(s) raison(s) de modifier et d'inventer des circonstances qu'elles soient historiques ou économiques, par exemple.
Le narrateur est le jeune homme qui se trouve impliqué dans cette organisation et qui cherche à comprendre le but de son activité.
Ce récit est en trois tomes. Les falsificateurs semblent être la mise en situation. Ce roman se lit goulûment tellement il fait preuve de créativité. Les mises en abyme sont nombreuses mais l'auteur ne perd jamais son lecteur.
J'ai hâte de connaître la suite.
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Idée de génie : le consortium de falsification du réel. Une entreprise secrète qui truffe les archives, l'actualité, l'histoire de faux pour orienter le réel vers une nouvelle destination.
Un jeune homme y entre par hasard et se prend au jeu.
J'aimerai avoir eu une telle proposition.
Une écriture simple et sans fioritures mais une imagination sans scrupules et bien ficelée.
A lire
Le tome 2 faiblit
Le troisième s'essouffle.
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Sliv Dartunghuver croyait être embauché par un cabinet d'études environnementales. Il a en réalité intégré le CFR, une organisation qui falsifie le réel, le passé et les archives. « Quand tous les éléments d'une organisation comme le CFR travaillent dans la même direction, on peut vraiment changer le monde, plus qu'aucun d'entre vous isolément ne pourrait le faire ou même en rêver. » (p. 104) Quel est le but de cette entité ? Qui décide du Plan qu'elle applique scrupuleusement ? « On peut tout aussi bien imaginer que le CFR est une sorte de bras armé pour les multinationales ou qu'il cherche à prendre le contrôle politique du monde occidental. » (p. 109 & 110) À quoi servent les scénarios que les falsificateurs produisent, dans lesquels l'efficacité est toujours mesurée à l'aune du risque engagé ? « Si tu as pu écrire ce scénario, c'est que tu comprends comment fonctionne le monde. Tu as repéré une injustice et tu as pensé que tu pouvais la corriger. » (p. 111) Et que se passe-t-il quand le risque l'emporte et compromet la sécurité du programme ? « Il suffit de réfléchir cinq minutes pour comprendre qu'une organisation comme le CFR connaît forcément des ratés. Il faut être bigrement niais pour imaginer qu'ils se résolvent tous seuls. » (p. 247) de Reykjavik à Krasnoïarsk en passant par Cordoba, Sliv balance entre enthousiasme et scrupule devant l'ampleur du travail que l'on attend de lui et face au grand mystère qui entoure l'organisation qui l'emploie.

Vous êtes convaincu que l'assassinat de Kennedy dissimule un grand secret ? Ou que personne n'a vraiment marché sur la Lune ? Et si vous aviez raison ? Et si les théories du complot étaient avérées ? En lisant le roman d'Antoine Bello, on se dit qu'être paranoïaque a du bon. « Je défie quiconque est passé par le CFR de pouvoir lire un journal sans chercher aussitôt les symptômes de la falsification. » (p. 274 & 275) Avec le premier tome de sa trilogie, l'auteur met en place un ambitieux polar historico-géopolitique. J'ai un peu tiqué sur le parfois pauvre ou lourd, mais le roman se lit avec avidité. Et la fin des plus frustrantes donne furieusement envie d'attaquer la suite des aventures de Sliv Dartunghuver pour comprendre enfin la finalité du CFR. « Noyez vos lecteurs dans les détails qui leur feront oublier que vous leur cachez l'essentiel. » (p. 196)
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Propagande, véracité, désinformations comment trouver la vérité historique. Ne cherchez pas on vous ment , un livre qui vous tient. je fais une pose et je lirais la suite.
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