Tibi la Blanche

Dès les premières pages, on est immédiatement plongé dans l'univers coloré et vibrant de Dakar. L'auteur nous transporte dans le monde de ces trois jeunes, nous partageant leur quotidien. La lecture est à la fois agréable et amusante. On rit, on sourit, on réfléchit.
Parmi les personnages, Tibilé est incroyablement attachante. On se prend d'amitié pour elle, on partage ses espoirs et ses rêves.
Il y a un petit air je trouve, de la bande dessinée “AYA de Yopougon” dans ce roman. On retrouve cette même ambiance chaleureuse, cette même humanité dans les personnages. C'est un véritable hommage à la culture africaine, à sa richesse et à sa diversité.
C'est un roman très facile à lire, le style d'écriture de l'auteur étant fluide et accessible. On se laisse porter par les mots, par les émotions, par l'histoire.
C'est un véritable voyage littéraire au coeur du Sénégal.
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Paris à Dakar

Parier sur l'avenir. Réaliser ses rêves, concrétiser ses espérances. Certains jeunes misent tout sur le baccalauréat.
Tibilé, Issa et Neurone, trois amis d'un quartier proche de la capitale sénégalaise s'apprêtent à passer les épreuves du diplôme tant convoité qui leur ouvrira les portes d'un monde nouveau.
Issa, le roi de la machine à coudre et du boubou pas toujours ajusté, veut devenir styliste. Obtenir le bac sans un bic marabouté n'est pas concevable.
Tibilé, elle, ne croit pas que toutes ces pratiques rituelles et surnaturelles lui permettront d'obtenir le fameux sésame afin de poursuivre ses études en France. Tibi veut se tenir à l'écart de tout cela. de ces traditions, cette culture qui l'oppressent et l'empêchent d'être elle-même. Pouvoir échapper à tous ces prétendants imposés ou non dont elle ne veut pas.
Neurone, l'intellectuel du groupe, est l'un des premiers à en souffrir. Il n'aime que Tibilé et n'imagine pas son avenir sans elle..

Dans un style pétillant et coloré, Hadrien Bels nous raconte une jeunesse aux portes de l'âge adulte dans une ville qui affiche sa personnalité. Tout comme Marseille, dont il parle à merveille dans son premier roman Cinq dans tes yeux, Dakar crée le dilemme : loin des yeux, près du coeur.
Gouaille, langage urbain et mots qui éclatent comme des grains de maïs soufflés donnent au texte une saveur métissée, une légèreté à laquelle il ne faut pourtant pas toujours se fier. Envoûtant.

Quand on est soi-même lycéen(ne), on arrive facilement à s'y retrouver, à se glisser dans la peau du locuteur, c'est comme si on réfléchissait avec lui. le sentiment d'être proche des personnages est plutôt agréable . de plus, nous apprenons des choses intéressantes à propos de la culture sénégalaise, et des moeurs qui y résident. Cet ouvrage est pour ma part très enrichissant.

Quelle belle histoire de 200 pages où il ne se passe rien et où tout se passe !
Nous sommes de nos jours à Dakar, avec Tibilé, Issa et Rigobert dit Neurone, 5 jours avant les résultats du bac. Et ce bac, chacun le rêve parce qu'il est la porte vers leur liberté, et pour Tibilé et Neurone, la volonté de suivre des études en France, quitter leur famille aimante mais étouffante, devenir des adultes libres. Les trois personnages sont formidables, Tibilé, belle, atteinte d'alopécie, vive, courageuse, ancrée dans sa famille tout en voulant s'envoler, Issa, fantasque, difficulté à l'école mais doué dans la création de vêtements et profondément sénégalais, Neurone, le plus doué, qui veut faire une grande école en France et vivre enfin loin d'une famille où il ne se sent pas à sa place.
Et quant à la fin les résultats tombent, leur vie basculera effectivement. Donc un suspens basé sur les résultats du bac, c'est fort ! Mais il y a tout dans ce livre, l'amitié, l'envie furieuse de vivre, Dakar, les odeurs, la vision de la France vu de là-bas, les traditions, et puis le Marabout indispensable ! J'ai fait avec eux un vrai voyage. Merci Monsieur Bels.

Un roman joyeux, effervescent, coloré, fiévreux qui nous transporte dans le quartier de Thiaroye près de Dakar où trois amis attendent fébrilement les résultats du bac.
Non, en fait, Tibi, Issa et Neurone n'attendent pas !
Ils s'agitent ! Ils vivent, fort et nous embarque dans leur quotidien entre traditions familiales, superstitions, rêves et projets.
Une superbe histoire d'amitié !

Tibilé, Neurone et Issa,
Le bac, ils n'attendaient que ça.
Youssou N'Dour, Sadio Mané,
Ils en rêvaient toute l'année,
Et Léopold Sédar Senghor,
La poésie, y croire encore.
Ils espéraient un monde meilleur,
Du Sénégal, on s'tire ailleurs.

Domoda, housmanta, yalla,
couleurs, odeurs, bruits, traditions.
Thiep, boubou, mbala, wolof,
entraide, débrouille, corruption.
Téranga, timis, bismillah,
paludisme, revanche, répulsion.
Tabaski, bissap, wakhandé,
marabout, espoir, ambition.

Telle est la magie du second roman de Hadrien Bels, Tibi la Blanche, une drogue euphorisante.

Trois ados naissants, qui sortent de leur chrysalide et vont décoller vers le monde des grands. Leur destinée semble se jouer avec le résultat du fameux diplôme. La réussite, c'est la possibilité du départ.

Quitter le pays, c'est pouvoir goûter à la solitude, l'occasion d'échapper au poids de la famille.

« Les traditions déteignent trop, dans la bassine du mariage ».

Mais tout départ est une déchirure, entre rêve et désillusion.
C'est aussi se rappeler la relation d'amour-haine qui lie l'ancienne colonie, indépendante depuis 1960, à la puissance colonisatrice.

« Le bâtiment du consulat de France ressemble à un vieux blanc qui pue l'histoire embarrassante »

Ce roman est une promenade, l'écrivain nous entraîne dans un ailleurs existant, manifeste d'amour au langage et à la vie.

Des dialogues aux lieux, des mots aux sentiments, c'est presque à une immersion sociologique qu'il nous convie mais une immersion heureuse, joyeuse, triste, tendre, inquiète, celle qui grouille à Dakar.

Il nous donne, outre un grand plaisir de lecture rythmée par des chapitres courts et incisifs, à voir l'énergie extraordinaire d'une jeunesse qui a envie d'entreprendre, qui se débat avec son futur. Il n'est pas tombé seulement amoureux de son épouse, mais aussi de son pays dont il sait à merveille sentir le pouls, ce battement qui vient du coeur.
Tout peuple a ses réalités et ses diversités.
Vont-ils tous les trois réussir ?
Pour la réponse il faut le lire.

Le lion essamaye, la paix salam aleykoum.

Au Sénégal, la capitale, c'est un pari, Dakar.

Dans un quartier de Dakar, trois amis attendent impatiemment les résultats du bac. Tibilé, surnommée Tibi, proclame qu'elle va partir pour la France sitôt son bac en poche, d'où son surnom. Isaac, lui, a déjà une petite réputation comme styliste, il n'aime que la vie de quartier, les ciseaux et les coupons de tissu multicolores. Quant à Neurone, que même ses parents appellent ainsi, c'est le plus calé, certain que la mention qu'il va obtenir lui ouvrira les portes d'une prestigieuse école française. En attendant, ils nous montrent la vie quotidienne de leur quartier, dans trois familles aux niveaux de vie très différents les uns des autres.

J'ai retrouvé dans ce roman un peu le même trio (dans un cadre totalement différent) que dans Un grand bruit de catastrophe, lu il y a quelques mois, mais pour achever la ressemblance, il aurait fallu un événement dramatique au milieu du roman… Non, on est plus proche ici de la chronique d'une jeunesse, avec les trois lycéens dakarois qui se demandent s'ils vont réussir à quitter leur pays pour la France, tout en ne se faisant pas trop d'illusions sur ce qui les attend là-bas. Ils voient assez de « cousins » revenir, que ce soit pour des vacances ou parce qu'ils ne s'adaptent pas, pour savoir que ce ne sera pas forcément comme dans leurs rêves d'enfants. Cette semaine d'attente est l'occasion de croiser des personnages originaux et lumineux, de comparer des modes de vie emprunts tant de coutumes et de croyances ancestrales, que de modernité, et de s'attacher à ces trois jeunes adultes en devenir. Parsemée de vocabulaire en wolof, l'écriture d'Hadrien Bels propose une belle immersion au coeur de la jeunesse sénégalaise, avec beaucoup de tendresse pour ses personnages.

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A Dakar, les destins de Tibilé, Issa et Neurone sont en suspens. Dans une semaine, les résultats du bac seront publiés.
Cette attente nourrit leurs rêves, leurs espoirs, et leurs peurs aussi.
Neurone, cerveau de la bande, rêve de l'excellence des grandes écoles de commerce parisiennes mais aussi de ravir le coeur de Tibilé.
Tibilé elle, rêve de la France, cette bouffée d'air vitale avant le retour au pays et le mariage imposé.
Seul Issa ne rêve pas hors frontières. Son avenir de couturier, il l'imagine à Dakar, mais la perspective d'avoir son bac est plus qu'incertaine. Et cela, malgré son bic marabouté.

Ce livre, est à l'image de sa couverture : solaire et attrayant.
Avec lui, on voyage et on s'immerge dans une autre culture. On mange leurs plats, on rencontre leur famille, on vit à leur rythme.

C'est optimiste, tendre, drôle, touchant. Les personnages sont solaires et attachants, et le final digne d'un clip de the blaze.
Une belle lecture.

C'est un beau voyage dans Dakar et au Sénégal que nous propose Hadrien Bels qui dit très justement ce qui anime la jeunesse de ce si beau pays. Famille, traditions, espoirs, pesanteurs, départs… ce moment si symbolique du passage du bac concentre nombre de questionnements individuels que chacun des personnages affronte et tente de résoudre. Les mots de l'auteur donnent fabuleusement envie de les rejoindre et de marcher avec eux dans les quartiers de Dakar juste avant la fin du jour, dans cette lumière unique qu'offre la ville à cette heure.

Je découvre ce livre car il fait partie de la sélection du prix des lecteurs de
ma médiathèque. Tout d'abord j'adore les éditions de L'iconoclaste pour le format et leur mise en page. C'est un vrai plaisir pour moi d'avoir ce livre en main et les chapitres ont défilés de façon très fluide. Ensuite j'aime les histoires d'adolescences. Ici on découvre 3 amis de 17 ans, sénégalais, qui viennent de passer leur bac et qui attendent fébrilement les résultats. Car pour eux, la suite de leur histoire en dépend totalement .