« La blanche et la rouge viennent s'épouser dans un angle du tapis... »
C'est beau le billard. J'adore. C'est une danse si sensuelle. Antoine aussi est passionné. Tous les jours à 18h, il décroche et court retrouver ses potes au club. Des fanas aussi. Et les parties s'enchaînent jusqu'à oublier les heures dans la lumière rose au-dessus des tables vertes pour ne plus voir que les blanches et la rouge. Tout le corps concentré dans le mouvement pour réaliser le point parfait. Tout le corps. Si par un malheureux hasard, une partie du corps n'est pas dans la partie, rien ne va plus. Mais les amis sont là. Avec leur humour, ils peuvent aider Antoine.
« Je regarde le sol, dépité. Et malgré moi, un petit gloussement m'échappe.
- Vous voulez ma main sur la gueule ? J'ai dit.
- Non ! Jeux de main, jeux de vilains !
C'est le coup de grâce. »
Mais il reste l'obsession d'Antoine. Qui a bien pu voler la toile dans la galerie où il travaillait ? Un passé, car Antoine a perdu son travail. Un peu de lui aussi. Ce n'est pas un simple vol pour Antoine. C'est une partie de lui qu'on a volée dans l'affaire. Il se lance donc à la recherche du voleur et joue sa dernière partie.
« La partie folle devient une ode au surpassement. L'éclopé qui lutte, le profane qui découvre. »
Mais qui est l'éclopé, qui est le profane dans ce roman ? Je sais et la réponse n'est pas forcément aussi simple. J'ai vraiment bien aimé ce livre.
Commenter  J’apprécie         350
Notre narrateur accroche le jour des tableaux dans une galerie d'art et la nuit, joue au billard. C'est un expert dans ce domaine et il pourrait devenir bientôt le prochain champion français. Un jour, tout bascule.
Un homme vient à la galerie pour dérober l'un des tableaux, d'ailleurs emblématique de l'exposition. Notre héros se jette sur l'homme en question. Bien mal lui en prend : le voleur lui sectionne le poignet. Fini pour lui le billard, il sera handicapé jusque la fin de ses jours. Il lui faut réapprendre à vivre, devenir gaucher et il veut savoir. Pourquoi ce tableau ? Il semblerait que l'histoire de ce tableau remonte aux années 60, à un groupe nommé les "obscurantistes". Par contre, plus notre personnage avance dans son enquête, plus il met sa vie en danger.
Un roman policier qui ne tombe pas dans le mélodramatique mais oh combien bien écrit. J'ai adoré notamment l'amalgame entre la criminalité et la peinture que vous pouvez retrouver en 4ème de couverture. A la fin, on retrouve le style de l'auteur, un peu fou, comme d'habitude.
Commenter  J’apprécie         40
À ce jour, mon préféré de cet auteur dont je suis une fervente admiratrice. Un très beau roman rythmé par une intrigue policière originale qui tient en haleine.
Mais c'est bien plus qu'un roman policier : une plongée passionnante dans le milieu de l'art contemporain, des personnages fouillés et intéressants, de très belles pages d'écritures et de beaux moments d'émotion.
Commenter  J’apprécie         20
Conseillé par ma bibliothécaire. Elle a adoré. Moi aussi. Antoine, 2 vies : le jour, il accroche des oeuvres d'art contemporain, la nuit, sa vie commence, il joue au billard, sa passion. Tout bascule le jour ou il se fait agressé par un homme qui débarque dans la galerie d'art pour dérober un tableau. Plus qu'un polar, un livre qui remue.... Une vie toute tracée, de passion qui s'effondre et puis l'enquête.
- A ton avis, papa, c'est de quelle couleur, le doute ?
- Blanc.
- Et le remords ?
- Jaune.
- Et le regret ?
- Gris, avec une nuance de bleu.
- Et le silence ?
- Va savoir.....
(Le papa est sourd)
Commenter  J’apprécie         10
Enfin un roman policier qui me plaît !
Une écriture simple et précise, l'art de planter un décor, de tisser des liens entre les divers personnages et de leur donner une réelle consistance. Ajoutez à cela une manière presque cinématographique de faire monter la tension, et le tour est joué !
Commenter  J’apprécie         10
Excellent polar avec un scenario intéressant
Commenter  J’apprécie         00