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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Trois nouvelles très courtes pour nous parler de la condition féminine, de la liberté des femmes à choisir leur mode de vie, à disposer de leur corps (le couvrir comme elles l'entendent, notamment).

Trois histoires simples et éloquentes :
- une jeune femme en 1920, corsetée au sens propre et au sens figuré (religion catholique, soumission, éducation visant uniquement à devenir bonne épouse/mère...)
- une jeune musulmane prise dans les injonctions de son entourage (voile ou, par contraste, allure délurée comme certaines de ses amies ? quid du respect des hommes ou tout simplement de la tranquillité, dans le deuxième cas)
- une adolescente d'aujourd'hui, qui souffre de voir le corps dénudé de sa mère sur des grandes affiches d'une publicité pour un parfum.

Chacune s'oppose à celle qui transmet les valeurs, dicte les comportements : sa propre mère.
Chacune se rebiffe contre le jugement porté sur les femmes qui essaient de s'affranchir des codes.
Il est question du regard des hommes, qui classe, évalue (vertu & respect vs liberté & mépris).
La lutte de ces trois jeunes se manifeste par le verbe (texte, écrit, silence), de manière très symbolique.

Ce beau recueil sensible prouve qu'on peut exprimer beaucoup avec une histoire de quelques pages, et que les nouvelles sont un genre à part, pas une esquisse ou un concentré de roman pour auteur en mal d'inspiration.
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Trois textes très courts (collection "d'une seule voix" oblige) sur la condition féminine.
Un bon moyen d'initier le débat sur l'égalité et le respect.
Combat pour l'éducation ; combat pour la liberté ; combat pour le respect.
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Ces trois courtes histoires illustrent les difficultés des femmes dans beaucoup de sociétés pour se faire une place respectueuse des droits humains, et ce dès leur jeune âge.
La religion est souvent un facteur aggravant, parce qu'utilisée comme justification de corsets sociaux. Le voile islamique n'est qu'un bout de tissu (peut être issu d'un arbre) qui cache la forêt ; il est évoqué dans la nouvelle « le Ramadan de la parole » mais les carcans sociaux à l'encontre des femmes prennent d'autres formes ailleurs.

Le tissu contribuait aussi à cet enferment social en Chine lorsque les pieds des petites filles étaient bandés pour ne mesurer que 7.5 cm, d'abord pour faciliter la traditionnelle danse du Lotus, puis pour satisfaire le fétichisme de certains hommes. Le bandage des pieds était une pratique courante à partir du Xe siècle jusqu'à 1912, d'abord dans les classes sociales favorisées, puis dans une plus grande partie de la population.

Et c'est encore du tissu, associé au busc (large lame rigidifiante), à des baleines, et à des oeillets métalliques, qui a longtemps corseté des femmes européennes depuis le XVIe siècle.
Dans ce recueil, la nouvelle « Même les Chinoise n'ont plus les pieds bandés » évoque la place du corset en 1920 en France.
Ce tissu enferme et contribue à façonner l'image de la femme, la ramenant à n'être qu'un objet sexuel.
Le corps féminin reste un objet de fantasme lorsque le tissu disparaît totalement, comme dans la nouvelle « A l'affiche », où une jeune fille a honte de voir sa mère s'exposer nue au regard de tous.

Ces récits sont une belle invitation à poursuivre la réflexion.
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Trois textes courts sur le droit des filles, sur l'emprise que veut s'octroyer la société sur leurs corps.

J'ai trouvé chaque texte percutant. Jeanne Benameur écrit bien, avec un style rythmé et incisif. Parfait pour ouvrir le débat avec des adolescent.e.s.

J'ai particulièrement aimé le premier "Même les chinoises n'ont plus les pieds bandés" : histoire d'une jeune fille dont la famille voudrait qu'elle rentre dans le moule de la jeune fille de bonne famille, qui se tait et tient son rang. Alors qu'elle veut apprendre, s'exprimer, découvrir.

Le deuxième texte "Le ramadan de la parole" évoque le fait de découvrir ce que veut dire être une femme dans les yeux de certains hommes : de ceux qui emploient des mots sales dans la rue à ceux qui veulent camoufler pour soit disant protéger.

Quant au troisième et dernier texte "A l'affiche", on suit une jeune fille qui a honte du corps nu de sa maman exposé sur des affiches. C'est peut-être celui que j'ai le moins aimé parce que je trouve qu'il manque un peu de nuance mais le sujet prête à débat évidemment.

En tout cas, c'est une lecture féministe à conseiller.
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Ce sont trois histoires très courtes. Des monologues de jeunes femmes à différentes époques, et dans différents milieux : qui sont confrontées à ce que la société, les gens qui les entourent attendent de la féminité.
Et toutes les trois se "rebellent" et se positionnent en opposition avec ce qui est attendu.
C'est au final pour moi, de beaux texte pour s'interroger sur la liberté des femmes.
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Trois nouvelles rassemblées sous le titre de l'une d'elle, un très beau titre d'ailleurs. Une belle écriture pour évoquer la condition des femmes au travers de trois jeunes femmes ayant vécu à des époques complètement différentes. La collection veut que ce soient des textes à lire à haute voix et je suis sûr que cet exercice peut être fructueux avec des adolescents qui n'aiment pas trop l'exercice de la lecture par ailleurs. Des textes très agréables en bouche pour énoncer des vérités qui peuvent faire mal et qui donnent matière à réflexion et à débats. le corps corseté de la première jeune femme est-il libéré en 2015 ? Combien de filles toujours tenue à l'écart des études dans le monde pour être mieux assouvies ? Quelle liberté pour celles dont on exige qu'elles se cachent ? Mais à cette violence fait tout autant écho celle des corps dénudés offert en pâture aux foules. A chaque fois les relations ambiguës entre les mères et leur filles sot au coeur des histoires. Si les nouvelles sont courtes, elles sont néanmoins pleines de force et parcourues de magnifiques phrases. Un livre à partager et à lire avec les jeunes pour délier les langues.
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Comme toujours, Actes Sud collection "D'une seule voix" a su sélectionner un texte impactant, ici sur la condition de la femme. Spécifiquement ce que les femmes portent. Malheureusement, on observe que peu de choses ont changé entre 1920 et maintenant. La plume de l'auteure est chouette à lire. Avec le changement d'époque, on a vraiment l'impression de changer d'écrivaine entre chaque courte histoire. le ramadan de la parole est l'histoire la plus forte du petit livre et m'a réellement marquée.
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Encore une fois l'écriture de Jeanne Benameur me touche et fait mouche. J'avais déjà lu dans cette collection un court roman de Bernard Friot qui m'avait beaucoup émue (Rien dire). Là encore c'est une façon de donner voix à des ados, et des filles en l'occurence, pour donner à réfléchir, ou mieux à débattre.
Ici trois nouvelles dont l'une a donné le titre à l'ouvrage, trois histoires de féminité en construction qui se révoltent pour le droit à l'éducation (Même les chinoises n'ont plus les pieds bandés), pour le droit à la liberté (Le ramadan de la parole) et pour le droit au respect (A l'affiche).
L'autrice fait preuve d'une extrême sensibilité pour mettre des mots sur des ressentis forts de colère et de désir.
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J'ai choisi de lire ces trois courtes nouvelles parce que j'aime ce qu'écrit Jeanne Benameur.
J'ai aimé les idées défendues dans ces textes mais sans m'attacher plus que ça aux personnages qui sont des symboles.
Il est question du vêtement et de ce qu'il impose aux femmes à travers le regard des hommes. Il est question d'éducation et de l'importance de l'égalité dans le droit d'apprendre à lire et à écrire. Il est question de la place de la femme de la société du début du XXè siècle à nos jours.
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Le livre est rapide et facile à lire. Il est accessible à un jeune public avec sa grosse écriture et ses 53 pages.
Par contre, il ne contient pas d'action.
Le style du livre est original.
Le livre contient 3 histoires différentes: ce sont des monologues de jeunes filles, qui ne souhaitent pas être comme les autres. le langage change, ce qui donne une idée sur l'époque.
L'histoire est émouvante.
Dans la dernière histoire, la mère de al jeune fille pose nue et un homme dans le métro remarque sa fille qui ressemble à sa mère comme deux gouttes d'eau. la jeune fille est très mal à l'aise.

Mots Clés : Fille, Discrimination
Ewan, Tristan, Lucas, Romain Thomas







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