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EAN : 9782862970318
298 pages
Hallier (30/11/-1)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Comme un feu qui couvait malgré la vigilance des pompiers de l'ordre établi, la Nouvelle Droite a enflammé l'été 1979, semant la panique dans les résidences secondaires du mandarinat idéologique. De New York à Moscou, de Londres à Paris, de Naples à Hambourg, plusieurs centaines d'articles de presse et plusieurs dizaines d'émissions de télévision et de radio se sont emparées de ces idées incendiaires -sans prendre toutefois la peine de bien les examiner.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ci-après, et par défaut, la présentation de l'éditeur, pour ma part en effet, je manque par trop d'une culture politique solide, et pour avoir hélas et loin s'en faut, tout assimilé des analyses de l'auteur dans toutes leurs profondeurs, et, par conséquent, encore moins pour me risquer à y mettre mon grain de sel.
Je n'en dirai que ceci : c'est un ouvrage qui m'a énormément intéressée sinon passionnée, (en dépit des nombreuses zones un peu trop ardues pour ma faible culture en la matière comme je viens de le dire) , un ouvrage que j'ai lu avec une attention soutenue (il l'exige), un ouvrage foisonnant et érudit, abordant des thèmes aussi variés que les valeurs droite gauche, la tradition, l'histoire, les élites, l'aristocratie, les totalitarismes, le christianisme, l'égalitarisme, la culture et le pouvoir culturel, l'ordre, la morale, le style, l'Europe….. un ouvrage qui fut pour moi en tout cas un formidable outil de réflexion, sociétale, politique, métapolitique, historique, et que je me garde sous le coude pour y revenir au besoin ….
Une petite citation toute simple résumerait assez bien le fil de cet ouvrage pour ce qui me concerne : « Aujourd'hui, ce n'est pas dans le monde qu'il faut mettre de l'ordre, mais dans nos pensées ».
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"Les idées à l'endroit sont parues aux éditions Libres Hallier en 1979. C'était peu de temps après la grande campagne de presse sur la Nouvelle Droite (ND) de l'été. L'auteur, Alain de Benoist, s'était trouvé au coeur de cette campagne. Il avait souhaité y répondre en essayant de dissiper bien des malentendus. Les idées à l'endroit sont pourtant beaucoup mieux qu'un livre de circonstance. Si l'auteur, dans une longue préface rappelait le contexte des débats d'idées des années 1970 et le rôle que lui-même et ses amis y ont tenu au travers de livres, de rééditions de classiques de la pensée politique et - déjà - de la revue Eléments, le livre ouvrait des perspectives qui gardent toute leur pertinence.
Trente ans après la première édition, bien entendu épuisée, il est temps de redécouvrir cet ouvrage de fond. Non que l'auteur n'ait évolué. Au contraire, dans sa préface de 2010, Alain de Benoist rappelle brièvement (car il l'a fait plus complètement ailleurs, notamment dans Au temps des « idéologies à la mode », dans la réédition de Vu de droite en 2001, et dans Cartouches) le chemin parcouru et les pistes abandonnées, et le pourquoi des nouvelles explorations. Les textes des Idées à l'endroit sont bien autre chose que des textes datés. Ils définissent des orientations, et plus encore une attitude. Que celle-ci relève ou nom du qualificatif de « nominaliste » est accessoire. C'est l'attitude même qui compte, comme le montre le texte intitulé « 25 principes de "morale" ». La meilleure preuve en est que c'est précisément l'attitude, ou encore la méthode, qu'Alain de Benoist définit dans ce livre qui a permis à sa pensée de poursuivre son itinéraire, de se dégager de quelques simplismes, et plus encore de sortir des ambiguïtés de la critique de l'égalitarisme pour mettre l'accent sur la dénonciation de l'« idéologie du Même ». C'est en ce sens un livre capital. Paru pour la première fois en 1979, Les idées à l'endroit voulaient répondre à une demande créée par l'événement, en l'occurrence la grande campagne de presse autour de la « Nouvelle Droite » qui s'est déroulée durant l'été 1979. Ce texte, qui reste de première actualité, était épuisé depuis de nombreuses années. Cette réédition, très attendue, est augmentée d'un nouvel avant-propos de l'auteur. Nouvelle édition augmentée d'un avant-propos inédit. "
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La menace principale, aujourd’hui, quelle est-elle ? Elle est la disparition progressive de la diversité du monde. Le nivellement des personnes, la réduction de toutes les cultures à une « civilisation mondiale » bâtie sur ce qu’il y a de plus commun. Déjà, d’un bout à l’autre de la planète, on voit s’élever le même type de constructions, s’instaurer les mêmes habitudes mentales. De Holiday Inn en Howard Johnson, on voit se dessiner les contours d’un monde uniformément gris. J’ai beaucoup voyagé –sur plusieurs continents. La joie que l’on éprouve au cours d’un voyage, c’est de voir vivre à leur rythme des peuples différents, d’une autre couleur de peau, d’une autre culture, d’une autre mentalité – et qui sont fiers de leur différence. Je crois que cette diversité est la richesse du monde, et que l’égalitarisme est en train de la tuer. C’est pour cela qu’il importe, non seulement de « respecter les autres », mais de susciter partout le désir le plus légitime qui puisse être : le désir d’affirmer une personnalité à nulle autre pareille, de défendre un héritage, de se gouverner soi-même selon ce qu’on est. Et cela implique de lutter, de front, contre un pseudo-antiracisme négateur des différences, et contre un racisme menaçant, qui n’est, lui aussi, que le refus de l’Autre – le refus de la diversité.
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Parmi les causes de ce qu’on appelle habituellement le « malaise » des esprits, l’une des plus caractéristiques me semble être l’évacuation progressive de la substance de l’Etat. L’Etat se dépolitise. Non au sens de la « politique politicienne », plus présente que jamais. Mais au sens du politique. De l’essence du politique. L’Etat devient purement gestionnaire. Par là même, il se met en position d’être renversé par les pouvoirs qui se constituent en dehors de lui –et contre lui. L’Etat nie son propre principe, qui est un principe d’autorité et de souveraineté, pour ne s’occuper essentiellement que de problèmes économiques et sociaux. Mais les hommes ne vivent pas seulement pour leur pouvoir d’achat. Ils vivent pour tout autre chose. Jamais nous n’avons vécu dans une société aussi riche. Jamais le niveau de vie d plus grand nombre n’a été aussi élevé. Jamais l’éducation n’a été aussi massive. En même temps, pourtant, jamais le malaise n’a été si grand, jamais la contestation n’a été si forte, jamais l’inquiétude n’a autant régné. L’Etat est devenu prisonnier du « principe du plaisir » : au lieu d’apaiser la revendication, toute satisfaction donnée à ceux qui réclament la rend encore plus aiguë. C’est que l’Etat a lui-même enfermé cette revendication dans l’enclos économique et social. Dans le domaine spirituel, l’Etat ne dit plus rien, ne propose plus rien, ne sécrète plus rien. Il ne trace l’ébauche d’aucun destin. Je dis que les hommes, une fois leur besoins élémentaires satisfaits, aspirent à un destin, aspirent à l’autorité que justifie un projet. Car seul un projet peut donner du sens à leurs vies. Or, l’Etat ne donne pas de sens. Il ne fournit pas des raisons de vivre –mais des moyens d’exister. (Rien n’a plus de valeur, mais chaque chose a un prix). Et dès lors que ce rôle n’est plus rempli par l’Etat, les sectes, les partis, les groupes de pression, les sociétés de pensée tendent à le remplir, dans le désordre et la confusion. Evacué de sa sphère naturelle, le politique resurgit partout.

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« Lugubre sera le matin où nous nous réveillerons et où les léopards ne seront plus là, où des bandes de moineaux ne bavarderont plus dans les platanes, où le matou solitaire ne rentrera plus de ses aventures nocturnes, où les rouges-gorges ne lanceront plus leur cri de défi en direction des buissons au-delà de la pelouse, où il n'y aura plus d'alouettes dans le ciel ni de lapins dans les fourrés, où les faucons cesseront de tourner en rond, et où les rochers ne résonneront plus du cri des mouettes, où la diversité des espèces n'éclairera plus l'aurore, et où la diversité des hommes aura disparu.
Si tel est le matin qui nous attend, plaise à Dieu que je meure dans mon sommeil ! Et pourtant, tel est le matin que, sciemment ou non, nous préparons, vous, moi, capitalistes, socialistes, blancs, jaunes ou noirs. C'est le matin que les professeurs et les policiers réclament, que les philosophes ont exalté depuis deux siècles, le matin de l'uniformité, du réflexe conditionné, du meilleur des mondes, de l'ordre absolu, de la réalité égalitaire, de la grisaille, de la réaction uniforme à un stimulus uniforme, le matin où une cloche qui tintera fera prendre aux moutons le chemin du pâturage. C'est aussi le matin pour la venue duquel nous prions dans nos organisations industrielles, dans nos fermes collectives, dans nos conciles ecclésiastiques, dans nos systèmes de gouvernement, dans nos rapports entre Etats, dans nos nobles demandes d'un gouvernement mondial. C'est le matin auquel nous aspirons lorsque nous formulons la prière d'être un jour toujours les mêmes. C'est le matin contre la venue duquel, qu'ils le sachent ou non, les jeunes élèvent leur protestation. Et c'est un matin, il faut l'espérer, qui ne viendra jamais. » (Robert Ardrey_ La loi naturelle)
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De fait, rien n'unit au sens supérieur les Américains, parce que rien ne leur est commun-si ce n'est, peut-être, un certain mépris vis-à-vis des nations européennes historiques dont ils ont choisi de faire sécession. Dans ces conditions, le seul point commun qui puisse les réunir ne peut s'établir qu'au plus bas niveau, au niveau matériel. Au niveau de cet american way of life qui est le nec plus ultra de la dégénérescence matérialiste, et qu'on nous présente pourtant comme l'aboutissement inéluctable de toute modernité. D'où cette technomorphie qui, peu peu, tue toutes les cultures de la terre, toute la diversité du monde pour y substituer les formes mortes d'une civilisation sans âme.
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La menace principale, aujourd’hui, quelle est-elle ? Elle est la disparition progressive de la diversité du monde. Le nivellement des personnes, la réduction de toutes les cultures à une "civilisation mondiale" bâtie sur ce qu’il y a de plus commun. Déjà, d’un bout à l’autre de la planète, on voit s’élever le même type de constructions, s’instaurer les mêmes habitudes mentales. De Holiday Inn en Howard Johnson, on voit se dessiner les contours d’un monde uniformément gris. J’ai beaucoup voyagé –sur plusieurs continents. La joie que l’on éprouve au cours d’un voyage, c’est de voir vivre à leur rythme des peuples différents, d’une autre couleur de peau, d’une autre culture, d’une autre mentalité – et qui sont fiers de leur différence. Je crois que cette diversité est la richesse du monde, et que l’égalitarisme est en train de la tuer. C’est pour cela qu’il importe, non seulement de "respecter les autres", mais de susciter partout le désir le plus légitime qui puisse être : le désir d’affirmer une personnalité à nulle autre pareille, de défendre un héritage, de se gouverner soi-même selon ce qu’on est. Et cela implique de lutter, de front, contre un pseudo-antiracisme négateur des différences, et contre un racisme menaçant, qui n’est, lui aussi, que le refus de l’Autre – le refus de la diversité.
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Vidéo de Alain de Benoist
Jean-Michel Vernochet présente la thèse de son livre "Iran, la destruction nécessaire" (éd. Xenia) face, notamment, à Guy Millière, Gérard Chaliand et Alain de Benoist. -- En savoir plus: http://www.editions-xenia.com/livres/vernochet/
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