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Le jour de gloire de Fabien était pour demain, il devait réviser ses poèmes devant tout ses camarades.
Un jour. Il a juste demandé un jour à ses parents,
Mais ceux si refuse pour le paradis que peut leur offrir Daesh en Syrie....

Rachid Benzine , nous fait découvrir le jihad, au travers des yeux d'un enfant. Témoignage fictif, certes, mais poignant.
On peut prendre conscience que les victimes de tout ça, sont des deux cotés de la barrière.
Roman qui aurait pu être un peu plus poussé dans le développement par son thème. Insuffisant en pages, mais généreux en émotions.
Je recommande
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Voyage au bout de l'enfance est un livre qui vous serre le coeur. Un petit garçon, Fabien, bien dans sa peau, bien dans sa tête, bien dans sa famille, bien dans son école, raconte son histoire. le livre écrit à hauteur d'enfant donne une dimension des plus poignantes. le pauvre gosse, appelé désormais Farid, sera pris dans l'enfer des belles promesses de DAESCH. Un voyage en enfer entre le camp de l'Etat islamique de Raqqah et ensuite les camps syriens.
Aucune cause n'autorise les parents à entrainer leurs enfants dans leur propre fanatisme.
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Bouleversant, révoltant, déchirant, émouvant... Je ne trouve pas les mots pour décrire ce court roman de 80 pages à peine.

Violence, humiliation, haine, peur. Des thèmes évoqués et contrebalancés par une plume poétique, pleine de délicatesse et de pudeur. Rachid Benzine, en virtuose des mots, nous sort de notre zone de confort et nous dévoile la dure réalité des choses.

Un récit compté à travers les yeux d'un enfant. Complètement immersif et... quelle immersion !!! Une plongée effroyable dans le "paradis" de Daech puis dans l'enfer des camps.

Un roman qui ouvre les yeux sur une véritable tragédie : celle d'enfants innocents, victimes de choix qui ne sont pas les leurs et qui subissent, subissent, subissent, en continuant de rêver de liberté.

Une lecture éprouvante, qui prend aux tripes, qui vous arrache le coeur mais une lecture plus que nécessaire !
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L'incompréhension sur le choix difficile de faire revenir de Syrie des enfants français qui n'ont rien demandé m'a rendu cette lecture indispensable. L'avis des enfants souvent considéré comme futile n'est jamais pris au sérieux. Leur vision des choses est pourtant la plus réaliste et leur parole la plus honnête. Ils disent les choses telles qu'ils les voient et telles qu'ils les ressentent. Fabien est un poète. C'est avec le coeur qu'il nous parle de son départ difficile, des horreurs de la guerre, de la survie dans un camp, de la peur et de la mort. Un enfant dans un camp, ça rappelle de mauvais souvenirs. Et quand son corps et son coeur sont brisés, il n'arrive plus à nous écrire. J'ai lu d'une traite cette histoire. Je n'arrivais pas à quitter ce petit poète qui m'a profondément émue. Je voulais le garder près de moi et le protéger. Un petit livre par son nombre de pages, poétique et triste, pour un très grand coup de coeur et au coeur.

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C'est demain que le petit Fabien doit lire SA poésie à sa classe de CE2 , il est doué , .Mais papa annonce de façon brutale que demain on part en vacances ! Super destination : la Syrie ,le paradis de l' état islamiste .Maman enfile vite son niqab , papa un turban et Fabien devient Farid . En France ils faisaient semblant , ici c'est génial on peut penser " daech " avec tout ce que ça implique .Fabien va surtout perdre son enfance dans cette inimaginable terreur et ses parents regrettent.... mais tout est trop tard.... J'arrête là ,le livre est petit mais dense ,si dur , si réel . A vous de lire ce roman de Rachid Benzine qui n'est pas qu'écrivain !
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Je ne suis pas sûre des mots que j'ai envie de poser après une telle lecture. 80 pages, c'est peu et pourtant c'est assez pour dire une enfance brisée, l'horreur de l'extremisme et des camps. Dès le début, à coup de paragraphes courts, on se retrouve comme l'enfant du livre, aspiré par l'histoire sans pouvoir lutter.
Des mots tout simples… comme la poésie que Fabien aime tant, celle qui le porte, qui le sauve, qui rapproche les hommes au lieu de les éloigner.
Des mots tout simples… mais qui nous glacent le coeur et nous rappellent que les guerres sont toujours sales, et que ceux qui en pâtissent le plus sont les innocents et pas les donneurs d'ordre.
Voyage au bout de l'enfance? Voyage au bout de l'enfer.
Un de ces livres qui ne vous quitte plus, même refermé.
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Fabien, 8 ans, est heureux dans sa cité de Sarcelles. Petit garçon très doux, il écrit des poèmes qu'il veut montrer à son instituteur. Il a des copains, aime le foot comme tous les gamins de son âge.
Un matin, branle-bas de combat : la famille a fait ses valises et part en voyage en catimini en...Syrie.
C'est l'enfer pour Fabien devenu Farid. Contrairement à ses parents complètement endoctrinés, l'enfant regarde le monde des adultes avec lucidité. Il souffre et va souffrir de plus en plus, physiquement et moralement. le récit de l'enfant tout en candeur et en innocence nous arrache les tripes et met bien en évidence la barbarie des fanatiques religieux, l'horreur de la situation de ces familles dont les pères sont rapidement tués, les mères remariées plusieurs fois, parquées dans des camps dans des conditions inhumaines avec de tout jeunes enfants.
Le texte est très court, trop court peut-être, mais suffisant pour alerter sur la situation des enfants français dans les camps kurdes.
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Un livre incisif qui réussit à donner forme à l'enfance meurtrie dans la guerre, à travers le regard et les mots de Fabien. Il a six ans lorsqu'il doit tout quitter, l'école, son maître, le chien du voisin, la poésie qu'il aime réciter, jusqu'à son prénom. A Raqqah, au pays des rêves de ses parents, Farid entre dans une nouvelle vie, dont il n'a pas les codes, il les découvre en avançant, il tâtonne, il s'interroge, L'ancienne vie s'accroche, elle a du mal à s'effacer, Farid joue au foot, raconte des histoires, écrit des poèmes, le passé résiste. L'écriture de Rachid Benzine avance au rythme des écroulements qui emportent petit à petit en quatre ans, l'enfance de Farid, il réussit à faire vibrer le décalage que mesure l'enfant, jour après jour, entre ce qu'il est profondément et ce qu'il vit. Les mots de l'auteur sont tout entiers dans cette distance, à hauteur de regard, dans une vérité de l'instant. Quatre-vingt pages d'une force remarquable pour dire l'urgence à faire sortir ces enfants de leurs camps, plutôt que de les y laisser expier les crimes de leurs parents.
Un livre d'une sincérité bouleversante, qui donne envie de se lever pour faire avancer la raison et le droit.
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Mais quelle douleur de lire les mots de Fabien ! La vie avec daesh, alors qu'il menait tranquillement sa vie d enfant à Sarcelles, est décrite avec des mots d enfants entre étonnement et inquiétude. Puis la perte du papa entraîne la maman dans des remariages...
Et ensuite la vie dans ce camp, une horreur. Malgré tout ce petit garçon veut protéger sa maman, apporter de la joie sur le camp.
Une lumière au long du récit : la poésie, qui a permis à Fabien de garder un lien en pensée avec son maître d école, qui lui a donné l'occasion de s évader en pensée de cette vie d atrocités, et qui lui a permis d apporter un peu de lumière autour de lui.
Un récit qui ne laisse pas insensible.
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On connait la guerre en Syrie, Daesh, ses horreurs, la défaite et les camps kurdes pour les étrangers venus combattre. On connait. On sait.

Mais, a-t-on conscience du quotidien, de ce que les combattants étrangers souvent idéalistes et naïfs ont vécu ? de ce qu'ont vécu les enfants, entraînés dans ce cauchemar, à qui on n'a pas laissé la chance de grandir normalement ?

Ce court roman de 80 pages nous invite à le partager et comprendre.
Pas seulement avec l'intelligence, le coeur mais aussi et surtout avec les tripes.
C'est Fabien, un enfant de 8 ans, qui raconte et c'est toute la force de ce récit. Un gamin heureux, bon élève, accro de poésie et de foot. le choix brutal de ses parents de rejoindre les combattants de Daesh, « le paradis des musulmans », va rompre ce bel équilibre. Il passera 4 ans en Syrie.

Le lecteur se retrouve en Syrie, l'horreur de la guerre, du totalitarisme avec les yeux de l'enfance. L'innocence, l'acceptation de ce qui se passe et, en même temps, la lucidité.
Il rapporte son quotidien : sa mère en niqab noir, qu'il ne distingue plus des autres mamans, son père au combat, l'école coranique, puis l'école des lionceaux où Daech forme les futurs combattants…
Les coups qu'il reçoit : « j'ai cru ce jour là, que j'allais mourir. Alors, je récitais dans ma tête à toute vitesse des poèmes que j'avais appris à l'école. Pour mourir dans ce qu'il y a de plus beau. Et j'ai même inventé un poème pendant qu'ils me frappaient. Un poème inspiré par Jacques Prévert. »

Avec la défaite de l'état islamique, il se retrouve dans un camp géré par les kurdes, avec sa mère et son petit frère, Selim, né en Syrie. « S'il n'y avait pas mes poèmes, je crois que maman serait déjà morte. Et Selim aussi. Quand il n'a pas mal au ventre à cause de la maladie ou parce qu'il n'a pas assez à manger, Selim est le plus gai des compagnons. Une petite boule d'amour qui sourit alors tout le temps. Comme si on n'était pas dans toute cette merde. Lui, il s'en fout. Il sourit au monde, à maman, à la vie. »

Un bouquin de 80 pages dans lequel tout est dit : la souffrance, le silence, le cauchemar, mais aussi les rares moments de bonheur, sans oublier la peinture du déroulement de la guerre.

Difficile en refermant le livre d'oublier ce qu'il a enduré. Une enfance sacrifiée, piétinée.
Magnifique roman dense, puissant, intelligent et émouvant.




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