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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Élève de CE2, Fabien est un petit garçon heureux de la banlieue parisienne qui adore la poésie. Lorsque, du jour au lendemain, son père lui annonce que toute la famille quitte Sarcelles pour rejoindre l'État islamique en Syrie, sa vie bascule subitement dans l'horreur.

Cette fiction qui s'inspire de faits réels raconte l'histoire de victimes de l'endoctrinement de Daech. Des jeunes familles musulmanes qui tournent le dos à une intégration difficile pour tomber dans le piège du fanatisme religieux. Une fois sur place, la terre promise s'avère surtout une descente aux enfers, faite de violence, de barbarie et de misère.

En prenant un petit Français, rebaptisé Farid dès son arrivée en Syrie, comme narrateur, Rachid Benzine propose un regard à la fois criant de vérité et débordant d'innocence. Embrigadé dans les Lionceaux du Califat, prix au piège au coeur de la barbarie la plus extrême, ce gamin n'est pas seulement victime de Daech, mais également de la décision de ses parents d'aller faire le djihad et victime d'une France qui ne lui offre aucune porte de sortie. le sort de cet innocent venu distiller un brin de poésie en enfer ne peut donc pas laisser indifférent…

Ce récit un brin trop court est celui d'une enfance piétiné, d'une dénonciation du fanatisme religieux, d'un hommage à la poésie et d'une invitation à la tolérance envers ces musulmans trompés par Daech, embarqués malgré eux, puis exclus par la France.

Lisez également l'excellent « Ce que tient ta main droite t'appartient » de Pascal Manoukian sur le même sujet.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Fabien a dix ans quand le départ subit de ses parents pour la Syrie l'arrache à son quotidien de Sarcelles. Adieu ses grands-parents, ses copains et le football, son instituteur et la poésie qu'il aime tant : rebaptisé Farid, l'enfant assiste aux rapides déconvenues de ses parents, alors que le paradis escompté s'avère un inextricable enfer. Lorsque le califat de Daech tombe, leur sort reste tout aussi désespéré, l'atrocité de leurs conditions de vie, la terreur et la violence les accompagnant au camp de réfugiés d'Al-Hol.


Le récit est d'abord le constat d'un effroyable piège : leurré par un mirage comme des papillons par la lumière, les parents de Fabien réalisent un peu tard qu'ils ont pris un aller simple pour l'enfer. Désormais prisonniers d'une organisation qui prévient toute déviance par la terreur, depuis l'encouragement à la délation au sein-même des familles jusqu'à l'exécution sommaire et pour l'exemple des candidats à la fuite ou à la désobéissance, eux qui se sont jetés d'eux-mêmes dans la gueule du loup ont pour suprême remord le sort qu'ils ont imposé à leur fils. Ici, le destin est tout tracé : les hommes meurent comme des mouches au combat ; les femmes, veuves à répétition, sont remariées aussitôt pour servir un autre soldat et pour enfanter de futurs combattants ; les enfants sont embrigadés et forcés à tuer dès le plus jeune âge. Et lorsque la défaite de Daech rassemble les survivants en prison, ou, pour les femmes et les enfants, dans des camps de réfugiés, la nasse se resserre de plus belle. Tandis que les plus radicales maintiennent la pression et la terreur parmi ces rescapées indésirables, les enfants meurent dans des conditions misérables, de faim ou de maladie, prisonniers d'une situation sans issue qu'ils n'ont pourtant pas choisie.


Rédigé à hauteur d'enfant avec la sensibilité et l'élégance de plume auxquelles l'auteur nous a accoutumés, mais aussi avec une tendresse et une poésie qui contrastent délibérément et de manière vibrante avec la barbarie, le roman soulève de nombreuses questions. Comment revivre ensemble après la guerre ? Que faire de ces enfants de bourreaux, certains innocents, d'autres dangereusement fanatisés, tous rassemblés dans une promiscuité et des conditions humanitaires catastrophiques, propices à encore davantage de haine et de violence ? Comment déradicaliser les uns, sauver les autres, avant qu'ils ne grandissent comme de véritables bombes humaines ?


Personne ne restera de marbre face au jeune personnage de ce très court livre qui n'aborde l'innommable qu'avec les plus extrêmes délicatesse et retenue. Pour un regard plus décapant sur un sujet du même ordre, l'on pourra poursuivre avec la lecture de Girl d'Edna O'Brien. le sort des fillettes enlevées par Boko Haram au Nigeria et rejetées comme des pestiférées lorsque par miracle elles parviennent, un jour, à s'échapper, est tout aussi révoltant.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Fabien, un petit garçon de 8 ans qui habite Sarcelles, est subitement arraché par ses parents à son quotidien pour partir clandestinement en Syrie, à Raqqah. Pour Fabien, rebaptisé Farid, le paradis promis va vite se transformer en enfer.
Perte de des copains, de son professeur, de ses grands-parents, de ses repères culturels, géographiques, environnementaux, désintérêt de ses parents pour lui, Fabien va se raccrocher aux peu de plaisirs qui lui sont encore autorisés, le foot et surtout la poésie.
J'avais hâte de découvrir ce court texte, mais je suis restée un peu sur ma faim. Les personnages sont un peu survolés, il m'a manqué un peu de matière pour m'attacher à Fabien-Farid. Si la vision de l'enfant est pleine de justesse et de candeur, j'aurais souhaité plus de profondeur dans l'histoire et les sentiments. J'ai eu l'impression d'un défilé d'anecdotes probablement toutes inspirées de faits réels, mais cela n'a pas réussi à donner pleinement consistance et vie à Fabien et sa famille.
Je repars un peu déçue, les poésies de Fabien ne m'ont pas convaincues, bien que très belles et inspirées de textes existants, je les ai trouvées d'une trop grande maturité pour être écrites par un enfant.
Aborder ce sujet du point de vue de l'enfant est cependant très intéressant, je lirai d'autres textes de cet auteur qui a su éveiller ma curiosité, et livrer un plaidoyer puissant pour le respect des droits de l'enfant ; pour tous ces enfants emprisonnés dans ces camps de réfugiés et payent pour les erreurs de leurs parents.
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On pourrait renommer ce livre voyage au bout de l'enfer. Difficile pour Fabien renommé Farid de rester un enfant, malgré le foot et le maillot de l'équipe de France aux deux étoiles que sa maman réussira à lui obtenir.

Fabien était heureux. Petit garçon poète, il devait lire ses poésies devant toute la classe. Cela n'arrivera pas. Ce jour-là, c'est le départ. La Syrie, Daech, et puis à la chute du califat la fuite, les camps. Un monde dans lequel il ne sait plus vivre, un monde où toute liberté a disparu, un monde où la religion est la loi, un monde où les hommes n'en sont plus.

J'ai lu ce livre en apnée, horrifiée par cet univers raconté à hauteur d'enfant. Heureusement le livre est court. J'ai pu reprendre ma respiration et retrouver ma vie. Fabien n'aura pas cette chance.

Merci Magie de m'avoir rappelé que ce livre m'attendait.
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Fabien était heureux en CE2, dans la classe de Monsieur Tannier, à l'école Jacques-Prévert de Sarcelles.
.
Il aimait la poésie, il paraît même qu'il était doué. Monsieur Tannier lui avait dit qu'il serait un grand poète, et le lendemain, il devait lire ses poésies tout haut devant la classe.
Alors Fabien les a toutes révisées, pour bien les savoir par coeur. Il était prêt...
.
Mais le destin, surtout ses parents, en avait décidé autrement. Quand il s'est levé le matin, le soleil ne s'est pas levé sur son jour de gloire tant espéré.
.
Son père lui a dit qu'ils partaient en voyage, direction Raqqah, en Syrie. Sa mère lui a dit que là-bas c'était le paradis et puis que désormais, il s'appelait Farid.
Et c'est le début de l'enfer pour Fabien, mais aussi pour ses parents.
.
Parce qu'il est bon élève, Fabien intègre Les lionceaux du califat, et là, il peut toujours écrire de la poésie, mais à la gloire du calife..
.
Il étudie aussi la religion et apprend à connaître les armes. On leur enseigne aussi les maths. Exemple : on ne peut pas multiplier des grenades par des tanks.
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Pendant ce temps, papa va se battre..
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Histoire inspirée de faits réels, l'auteur nous plonge dans la réalité de milliers de familles, hommes et enfants qui ont été endoctrinés et ont échoué dans des camps, du moins ceux qui ont survécu.
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Le livre est court, format nouvelle, mais c'est suffisant pour comprendre ce qui se passe.
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.
Je n'ai pas vraiment d'avis à formuler. Je terminerai par une citation :
.
"Les malheurs des enfants, je crois que ça n'intéresse jamais vraiment les gens. Sinon, ça ferait longtemps qu'on les ferait plus souffrir. Et il y aurait depuis longtemps une Convention internationale des droits de l'enfant."
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Raconter une histoire à hauteur d'enfant, c'est toujours émouvant.
Monsieur Ajar m'avait déjà ébloui avec son Momo, gosse paumé recueilli comme une fleur de pavé par Mme Rosa péripatéticienne retraitée de tous les noms d'oiseaux blessés.
Monsieur Schmitt, m'avait tout autant fasciné avec aussi un Momo, ado juif celui-ci, ami pour la vie avec M.Ibrahim, l'épicier arabe du quartier. Une parfaite image d'Epinal et même aujourd'hui que je sois ou pas matinal, c'est machinal, j'ai mal.

Franchement, Monsieur Benzine, avec votre Fabien devenu Farid chez les Daeshdémon comme l'évolution de Salameche devenu Dracofeu chez les Pokemon, vous avez enfoncé le clou, le pieu même, fort et loin dans la couenne sensible.
Cette sale mèche allumée a fait exploser une fleur qui pue en pétales de poésie dans l'épaisse noirceur du coeur inexistant de l'état islamique.
Fabien/Farid m'a beaucoup ému avec ses phrases qui, sans ceintures d'explosifs, tuent.
« Ils m'ont dit que c'était le paradis ici. Moi, je croyais que c'était dans le ciel, quand on est mort. »

Il voulait seulement lire le bonheur de sa petite vie, les poésies qu'il ne cesse d'écrire par envie, par plaisir. « Les poèmes ça a pas besoin de la vérité. Les poèmes ça existe pour faire plus beau que la réalité. »
Ces mots baumes vont être interdits, bannis sinon punis, tués si pas effacés.
Les dire à M. Tannier, son prof à Sarcelles, quelle joie ! Juste le jour où ses parents radicalisés décident de partir en Syrie. Autant dire en sucette, en folie barbare. Quelle énorme déception !

A Raqqah, dans la rocaille infestés de racailles. Juste un titre pour SAS, mais en fait c'est une vie injuste de SOS que vous avez su parfaitement décrire Monsieur Benzine et pire encore.
Et plus encore. J'en peux plus ! Je ne vous remercie pas mais je salue la prouesse.
Je n'ai pas passé un bon moment, plutôt un moment ambivalent. J'ai lu les tripes à l'air putride, les yeux ouverts tendus par des crochets autour des paupières comme dans « Orange mécanique » de Stanley Kubrick pour absorber les saloperies lubriques de ces dégénérés.
Je ne vous en veux pas, vous avez tellement bien traduit cette terreur et ses horreurs avec véritablement des yeux d'enfant que s'en est saisissant.

« A onze ans, je suis un monstre ou une victime ? »
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Ce que j'ai ressenti:

Ce livre est un déchirement

Rachid Benzine donne

Une voix, un espace

Pour les enfants comme Fabien

Un enfant qui aime le foot

Et écrire des poèmes

Un enfant désemparé aussi

Face à la violence des adultes

Face à la folie des hommes

C'est difficile mais nécessaire

C'est courageux et salvateur

Merci pour ces 80 pages.



Je vais maintenant

Écrire un poème libre

Pour Fabien qui les aime tant

Un cri silencieux pour panser

De la poésie qui ne raconte

Pas de conneries

De la poésie pour les enfants

J'ai huit ans ou trente-huit

Mais ça ne change rien

À mon envie, à mon intention

Je vais ouvrir grand les bras,

Le coeur et les yeux, puisque

On entrevoit avec cette lecture

L'Engloutissement, l'anéantissement

De cette jeunesse prometteuse

Aimante, joyeuse, ardente.

Avec les mots d'un enfant, Fabien,

Mais on le sait qu'il n'est pas le seul,

Il est tous,

Tous les autres, qui sont Partis

Tous ceux à qui on a volé l'innocence

Tous ceux qu'on a bousculé, mutilé

Tous ceux qui ont été endurcis

Tous ceux qui ont compris trop tôt

La brutalité, la privation, la haine

Tous ceux qui ont accompli le

Voyage au bout de l'enfance

Je voudrais proposer

À tous ceux-là, à ces enfants

Un havre de paix, un État Poétique

Un endroit où leurs poésies

Leur donneraient des ailes

Pour fuir de leurs camps, de l'enclave

Je voudrais leur donner

Des craies de toutes les couleurs

Un ballon de foot, et des tonnes

De joies, de rêves et d'espaces heureux

Je voudrais leur écrire des mots

Pour leur redonner le sourire

La poésie c'est pas fait pour

Écrire des conneries

La poésie c'est une main

Qui se tend, vers eux.



Ce livre est une entrée

Dans le coeur d'un enfant

Un enfant qui croit en la poésie

Qui en fait son bouclier

Contre la terreur

C'est extraordinaire.

Puisse-t-il être apaisé

Maintenant,

J'en ai fait mon étoile,

Mon petit poète…


Lien : https://fairystelphique.word..
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Quelle claque ! Alors que ce jeune garçon ne rêve que de poésie, il va brusquement être transplanté de la région parisienne en Syrie parce que ses parents ont été embrigadés par Daech. Fabien va connaître l'horreur de l'état islamique, lui qui ne rêvait que de gagner le prix de poésie. L'auteur marocain nous offre un roman court et concentré. Courageux et nécessaire, mais aussi plombant.
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Le totalitarisme n'est pas un produit exclusif de la seconde guerre mondiale et des idéologies qui en ont précipité l'horreur. J'en rappelle la principale manifestation : la volonté de contrôler les corps et les esprits. Margareth Atwood s'en fait l'écho dans La servante écarlate, persécutée par l'ignoble régime de Gilead (en territoire américain). Rachid Benzine en montre ici l'infernale logique (loin du paradis promis) sur les terres de Daech, avec une nuance de taille : il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une réalité contemporaine, abjecte et brutale (éloquentes pages 23, 28, 32, 41).
En choisissant la voix d'un enfant, l'auteur prend la posture de l'innocence et de l'étonnement. Elle permet de s'affranchir des préjugés adultes et de ne relater que les faits – dans toute leur cruauté. Imre Kertész avait adopté le même procédé dans son incroyable livre, « Être sans destin ».
De Sarcelles à la frontière Kurde en passant par Raqqah en Syrie, on suit Fabien devenu Farid, entraîné dans une aventure qu'il ne comprend pas. Une nouvelle vie qui ressemble si peu à celle d'un enfant, normalement synonyme d'insouciance, de sourires et de jeux.
Comme toujours, en lisant les romans de Rachid Benzine, on réfléchit, on se pose les questions qui perturbent, à la lumière blafarde des actualités qu'on nous jette aux yeux : à partir de quel moment cesse-t-on d'être un enfant ? Devient-on bourreau à son tour, en étant le bourreau des anciens bourreaux ? de quoi est fait le pardon ?
Par son humanité et sa simplicité, ce poignant récit vaut plus que tous les reportages que vous verrez sur cette tragédie.
Bilan : 🌹🌹
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C'est ce qu'on peut appeler une lecture bouleversante, bourrée d'émotions fortes et remplie de tristesse.

Comme quoi, on peut faire un roman court, mais intense. Comme quoi on peut, en 96 pages, nous montrer une partie de l'horreur du régime islamique de Daesh, ainsi que l'inhumanité des camps de réfugiés.

Sans trop de préambules, l'auteur nous plonge directement dans la vie d'un couple de Français qui se sont convertis à l'Islam et sont ensuite parti en Syrie, combattre pour Daesh et pour vivre dans ce qu'ils pensent être le paradis sur Terre pour les musulmans.

Las, je pense que même l'Enfer est mieux que ce qu'ils découvrent au fur et à mesure. le problème est qu'ils ont un enfant, Fabien, devenu Farid, qui lui, n'a rien demandé. Notre garçon aime le foot et surtout la poésie. Lui, tout ce qu'il voudrait, c'est revenir en France, retrouver ses grands-parents, ses copains et son prof, Monsieur Tannier.

Hélas, l'État Islamique veut faire de lui un assassin, un enfant soldat, un égorgeur, un tueur, un parfait soldat du Djihad et au pire, un martyr qui se fera sauter avec une ceinture d'explosifs.

Ce court roman montre combien il est facile d'embrigader les gens, de leur mentir, ou tout simplement de leur laisser se faire un film tout seuls, pensant dur comme fer que là où ils vont aller, ils seront mieux, qu'ils seront respectés, compris, qu'ils pourront vivre leur nouvelle foi de la meilleure manière qu'il soit.

Faux et archi faux, sauf si vous avez vraiment l'âme d'un assassin et que cela vous fait kiffer d'égorger du mécréant, de les assassiner, de les torturer…

Raconté du point de vue du petit Fabien/Farid, qui va passer quelques années chez les fous furieux de Daesh et ensuite, finir dans un camp de réfugiés, ce petit roman est encore plus intense, puisque raconté à hauteur des yeux d'un enfant qui ne comprend pas ce qui lui arrive et qui se raccroche à la poésie pour ne pas sombrer.

Si les passages chez Daesh sont violents, horribles et inhumains, l'auteur fait en sorte de ne pas sombrer dans le pathos inutile, racontant simplement ce qu'il en est chez eux, le traitement réservé aux femmes devenues veuves et aux enfants, que l'on endoctrine.

Les passages consacrés à la vie dans un camp de réfugiés sont tout aussi violents, rempli d'inhumanité, de délations, de privations, de manque d'hygiène, de tortures, mais jamais l'auteur ne fait l'erreur de surdoser l'indicible, sans pour autant nous édulcorer ses propos.

L'équilibre est parfait, ni trop, ni trop peu. le résultat est que votre âme se liquéfie, que votre coeur se brise en pensant à tous ces enfants de nos pays qui sont toujours enfermés là-bas, nos populations (et nos dirigeants), ne voulant pas qu'ils reviennent, puisqu'ils sont partis.

Oui, mais ce sont des enfants, personne ne leur a demandé leur avis, personne ne s'est soucié d'eux. Les laisser mariner dans de telles conditions, dans de tels endroits, les abandonnant à leur triste sort, c'est peut-être prendre le risque que leurs convictions, celles qu'on leur a enfoncées de force dans le crâne, ne s'ancrent un peu plus, faisant d'eux, ensuite, des parfaits petits terroristes, ivres de vengeance.

Un roman poignant, court et intense. On pourrait trouver qu'il est trop court, j'aurais aimé en apprendre plus, surtout avec la plume de cet auteur qui est allé visiter des camps, qui sait de quoi il parle.

Un petit concentré d'émotions fortes qui m'a brouillé la vue à bien des moments.

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