Le général Eisenhower, commandant suprême des forces alliées a déclaré : " Notre coup de chance de Remagen hâta la chute de l'Allemagne."
Cette citation résume le livre à elle seule.
La désorganisation complète de la chaîne de commandement allemande, ajouté à un manque de moyen flagrant et le moral de la troupe au plus bas a fait que contrairement aux ordres de Hitler, le pont Luddendorf situé dans l'agglomération de Remagen est resté presque intact.
Rapidement pris et remis en état par les américains, eux même surpris dans un premier temps , par cette aubaine, le pont a permis aux troupes américaines de franchir le Rhin et de créer un tête de pont solide.
Les efforts de l'artillerie allemande, de nageurs de combat et de l'aviation allemande et même de l'emploi de fusées V2 resteront vains.
Le pont s'écroulera de lui-même, quinze jours plus tard, à causes des vibrations des véhicules et tirs d'armes lourdes.
La fin du livre s'attache a réhabiliter les officiers allemands qui après un jugement sommaire, voulu par Hitler, avaient été condamnés à mort par une cour martiale... Partiale, pour ne avoir fait sauter le pont â temps.
Un bon livre qui décrit les opérations autour de Remagen en s'appuyant sur des cartes très lisibles pour le lecteur.
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A l'échelon du commandement, la sanction est la disgrâce. Rundstedt sait cela aussi. Son troisième limogeage se prépare. Le premier avait eu lieu en en Russie. Dès la fin 1941, il avait signalé le risque de s'aventurer au delà de l'Ukraine orientale, vers le Don inférieur, alors que l'hiver devait favoriser les réactions de l'adversaire. On ne lui pardonna pas sa clairvoyance. Le second se produisit en juillet 1944, en pleine bataille de Normandie, qu'il avait mené dans une constante infériorité matérielle. Cette fois le signe précurseur est une convocation de Keitel demandant qu'un représentant qualifié du QG ouest vienne le 6 mars à Berlin pour s'expliquer au "sujet des revers continuels sur le front".
C'est la cinquième affectation successive en neuf jours. A défaut de renforts, le capitaine a successivement possédé, toujours sans le savoir, une pléthore de supérieurs.