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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce premier tome d'une pentalogie se présente, d'entrée, comme une somme. 700 pages, accompagnées de presque 40 pages de notes. Et, première remarque : d'où sort cette idée de regrouper toutes les notes en fin d'ouvrage, rendant leur utilisation franchement problématique ? D'autant qu'on le comprendra facilement : lorsque vous avez 40 pages de notes pour 700 pages de texte, on n'est plus dans l'usage occasionnel. Et, en effet, le texte est parsemé de citations en latin, en vieux provençal, en grec, en arabe…

Résultat : soit on hache dramatiquement la lecture, en faisant des allers-retours permanents, soit on finit par se dispenser des notes… ce qui revient à dire que, à quelques exceptions près pour quelques citations parmi les plus simples en latin, on fait sans les traductions, en se contentant d'essayer d'en deviner l'orientation.

Et cette remarque sur les notes est assez emblématique de cette lecture : si on sent bien la passion de l'auteur pour cette période de l'histoire, force est de constater que celui-ci n'a pas voulu trancher entre faire oeuvre d'historien – avec ces notes, mais également avec certains passages d'une grande complexité sur la géopolitique de l'époque – et faire oeuvre de romancier, en vulgarisant pour le grand public une période agitée de l'histoire européenne.

Il y avait une idée géniale à l'origine de ce livre : mobiliser, pour s'en inspirer, les véritables chroniques de Guillaume de Rubrouck – l'homme, ami de Saint-Louis, a en effet traversé une partie du monde, se rendant jusqu'à Karakorum et en Mongolie, et a adressé au roi une longue lettre décrivant son périple -.

Mais, et cela a fini par m'achever, l'auteur, à côté de tous ces éléments historiques, choisit, on ne sait pour quelle raison, de faire figurer dans son roman des membres du Prieuré de Sion, si cher à Dan Brown et qui a contribué au succès de son Da Vinci Code, mais dont on sait qu'il s'agit, pour l'essentiel, d'une invention du XXe siècle, et non d'une société secrète créée en 1099.

Comme si la véritable histoire n'offrait pas suffisamment de mystères et de récits proprement fantastiques ! Pourquoi, alors, aller inventer, surtout lorsque derrière se dissimule des théories complotistes ou pratiquement ? Bref, ce mélange de sérieux, parfois même à l'excès – lorsque l'on ne sait plus si l'on est en présence d'un roman ou d'un travail d'historien – et de théorie discutable est finalement devenue, pour moi, totalement indigeste.

Alors pour ceux qui recherchent des romans historiques en mode thriller, je recommande plutôt d'aller du côté de Steve Berry – au moins, on sait précisément, grâce à l'auteur, ce qui est de l'ordre de la fiction et ce qui est attesté historiquement -, et pour ceux qui aiment les mondes carrément plus imaginaires, allez de préférence vers du Guy Gavriel Kay
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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