AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 149 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Voici un essai politique écrit après la Seconde Guerre mondiale, et dont l'éditeur nous vante la brûlante actualité. de mon côté, j'y ai surtout vu le livre d'un moraliste du XXe siècle, attachant mais tout à fait ancré dans son époque, et assez donneur de leçons. Car cette obsession pour la grandeur de la France, ce recours constant à la Révolution comme référence absolue et l'utopie finalement datée qui se dégagent de ses mots résonnent d'une manière bien étrange aujourd'hui.

Oui, le monde a changé, et pas forcément pour le meilleur d'ailleurs. Des penseurs et intellectuels contemporains de premier ordre (Agamben, Onfray, Rabhi et bien d'autres) écrivent d'ailleurs sur le temps présent, avec souvent plus d'acuité qu'un auteur du XXe siècle qu'on essaie de faire passer pour éternellement actuel.
Commenter  J’apprécie          50
Georges Bernanos (1888-1948) est un écrivain français. Il obtient le succès avec ses romans Sous le soleil de Satan (1926) et Journal d'un curé de campagne (1936). Dans un premier temps proche des mouvements monarchistes d'avant-guerre, engagé un temps dans l'Action Française et proche de l'antisémite Edouard Drumont, il rompt avec ces derniers et leurs représentants à l'occasion de la guerre d'Espagne, prenant le parti du peuple opprimé contre Franco. Ecrivain biface, il y a bien entendu le romancier catholique explorant les combats spirituels entre le Bien et le Mal mais il y a aussi le pamphlétaire, intellectuel engagé dans les combats de son temps comme le prouve ce petit ouvrage, La France contre les robots (1947) qui vient d'être réédité.
Avec ce brûlot particulièrement virulent, Bernanos s'attaque à la société industrielle et au monde de la Machine qui s'apprête non seulement à changer le monde et mais pire encore à modifier le mode de pensée des humains en les assujétissant et par là-même en les privant de leurs libertés. Ce monde où tout sera régi par la performance, l'efficacité et la rentabilité va droit dans le mur, totalement déshumanisé.
La liberté est en grand danger prédit l'écrivain, mais de quelle liberté s'agit-il ? car « lorsqu'un homme crie : « Vive la liberté ! » il pense évidemment à la sienne. Mais il est extrêmement important de savoir s'il pense à celle des autres. » (…) « Qui ne défend la liberté de penser que pour soi-même, en effet, est déjà disposé à la trahir. »
Puissante charge contre la montée en puissance du capitalisme industriel et son corollaire le progrès technique porteurs de tous les maux, Georges Bernanos taille à grands coups de machette la pensée envahissante des « imbéciles », terme maintes fois répétés dans ce bouquin.
On n'est pas obligé d'être d'accord avec tout ce qu'écrit ici Bernanos malgré de réelles prémonitions, par contre le lecteur s'en prend plein les oreilles tant le texte nous hurle que le danger est là.
Commenter  J’apprécie          31


Lecteurs (452) Voir plus



Quiz Voir plus

Le journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos

En quelle année ce roman a-t-il été publié ?

1930
1933
1934
1936

12 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Georges BernanosCréer un quiz sur ce livre

{* *}