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4,06

sur 91 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cela commence comme un roman d'aventures maritimes, quelque part entre l'île au trésor et les aventures d'Arthur Gordon Pym.
Le jeune narrateur, dont nous ne connaitrons pas le nom, se retrouve embarqué en qualité de mousse sur un galion en route pour l'Amérique du Sud.

Devenu le souffre-douleur d'une large partie de l'équipage il est protégé par Toine le cuistot du bord qui s'est pris d'affection pour lui.
Le galion est alors bloqué dans une zone sans vent ; c'est le début des ennuis...

"La montagne morte de la vie" est un étonnant roman, cruel avec ses personnages qui sont confontés à un lieu déconcertant et effrayant.
Ici, pas de monstres, c'est l'environnement tout entier qui est source de peur.
Le curieux titre trouve une explication à la fin du livre, cette montagne pourrait être celle de la destinée des hommes, plongés dans un inconnu qui les bouleverse et les terrifie, jusqu'à l'inéluctable.

Un livre original et fort à découvrir !
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Michel Bernanos est l'un des trois fils de Georges Bernanos, éclipsé par la personnalité de son père il n'a réussi à libérer son extraordinaire talent que dans ce livre qui est un des plus beaux de la littérature fantastique française et à coup sûr, un des plus émouvants et des plus tragiques.
Lorsqu'ils furent au pied de la montagne ils virent d'innombrables silhouettes d'êtres pétrifiés les yeux dirigés vers le sommet.
La seule preuve de vie de leur figure n'était plus que la flamme ardente de leur regard. C'est la découverte que vivent deux marins après le naufrage de leur navire, cette aventure a des accents et des relents horrifiques d'une oeuvre de Lovecraft.
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Un de mes professeurs de philo m'avait recommandé ce livre, pour illustrer un cours sur la mort, je crois. Intriguée, je découvris alors ce que je ne sus que plus tard, avec le recul, être un joyau de la littérature fantastique de langue française, et encore plus tard comme une écriture de soi de la part de Michel Bernanos. de beaux commentaires de cette oeuvre existent déjà, je ne parlerai que de l'effet, durable, que ce livre produisit sur moi. Un sentiment d'opression et d'écrasement, mais aussi un désir d'aller vers la résolution d'une question vitale, à travers la projection hallucinante d'un univers intérieur .
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Roman de Bernanos publié à titre posthume, en deux parties.
La première partie (réaliste) se passe sur un bateau où un mousse se fait chahuter, puis défendre par un vieux cuistot. Après naufrage, il se retrouvent sur une terre inhabitée et hostile (fiction).
Roman court et avant tout visuel et sensoriel ou la nature a pris le dessus sur l'homme. A lire.

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"Je venais tout juste d'atteindre mes dix-huit ans, lorsqu'un soir, après boire, la main d'un ami guida la mienne pour signer un engagement d'une année sur un galion."

Difficile de ne pas se laisser embarquer d'emblée dans cette histoire cauchemardesque. Ce jeune homme, entraîné malgré lui sur un navire où la brutalité et la canaillerie sont quotidiennes, va vivre une aventure hors-du-commun, une mortelle lutte pour la survie. Alors que le galion sombre dans une tempête monstrueuse, il parvient à en réchapper, accompagné d'un certain Toine. Ils vont alors s'échouer sur une île mystérieuse, inhabitée, qui ne ressemble qu'à un vaste amas de montagnes rougeâtres, où l'eau semble inexistante, et la végétation, à première vue, absente. C'est alors que le périple que ces deux hommes vont endurer prend une tournure fantastique, où l'ombre de Jules Verne n'est jamais très loin. On ne sait plus exactement où se placer: entre rêve et réalité, entre cauchemar et au-delà.

Ce court roman vous émerveillera sans doute par ses images surnaturelles, franchement inquiétantes, tour à tour sinistres ou étrangement belles. Entre le récit d'aventure et la métaphore existentielle, ce roman, plutôt méconnu, et c'est bien dommage, devrait trouver une petite place dans votre bibliothèque!

P.S: Michel Bernanos n'est autre que le fils de Georges Bernanos, auteur de la première moitié du XXe siècle notamment connu pour son Journal d'un curé de campagne et son autre roman, Sous le soleil de Satan. Il souffrira de la notoriété de son père, mais cela ne l'empêchera pas de construire une oeuvre complète et unique. Il se suicidera à l'âge de 41 ans. Son obsession de la mort et son inquiétude permanente se retrouvent au fil des pages angoissées de "La Montagne morte de la vie".
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La réussite d'un roman fantastique tient beaucoup au basculement entre l'histoire classique et les faits anormaux ou surnaturels. C'est une grande réussite dans ce roman-ci puisque le récit marin focalise le regard sur les intrigues entre les personnages, en tout cas ailleurs que sur l'essentiel. Les dérèglements du monde apparaissent en catimini, en réaction à la dureté de la situation.
Le titre du roman lui-même intrigue, il fait référence à la deuxième partie du roman où les deux héros vivent une épreuve inhumaine. Dans cette nature étrange, hostile, l'Homme est bien fragile.
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Les collègues de travail m'ont poussé à lire ce roman (2 novellas en fait) de Michel Bernanos. La montagne morte de la vie. Et ce prénom, Michel, n'est pas une erreur de ma part, C'est bien Michel Bernanos, l'un des fils de Georges Bernanos.

Étrange univers que cet auteur développe. La première des 2 histoires (La montagne morte de la vie se déroule en 2 parties) et si la 1re est une histoire de marins qui tend à se durcir, avec une violence allant crescendo, la 2nd bascule dans autre chose, beaucoup plus hallucinée, plus métaphorique peut-être. En tous cas, un sacré périple pour le narrateur.

Tout n'est pas clair. La narration directe qui ne focalise que sur les faits n'en dit pas trop. Pas assez peut-être?

C'est le 2e titre, Ils ont déchiré son image qui peut éclairer ce livre. Quelques éléments sont repris, tournés différemment, donnent certaines pistes mais pas de réponses toutes faites.

Ce que je pense au vu du destin de Michel Bernanos, suicidé à 41 ans, c'est une profonde misanthropie , un dégout de l'homme qu'un syndrome post-traumatique peut expliquer.

La montagne morte de la vie est empreint d'angoisse et de souffrance. Comment ne pas faire le parallèle entre le narrateur, embarquer sans savoir comment, du jour au lendemain, sur un bateau de pêche et celui du jeune Michel Bernanos qui part à la Guerre ?
Lien : http://livrepoche.fr/la-mont..
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Michel Bernanos (faut-il réellement préciser de qui il est le fils ?) revisite ici le roman maritime. du moins, c'est le cas dans la première partie. Dès les premières pages, sans ménagement, l'auteur vous jette dans le vif de l'intrigue, dans un livre qui a tout du roman d'aventures avec ses brimades, sa famine, sa mutinerie, sa tempête et autres codes du genre. Mais, rapidement, tout bascule et on change totalement de registre. Alors la veine fantastique débridée prend le pas, on pénètre dans un univers poétique et merveilleux. Cette deuxième partie est incroyable et déroutante.

Pour moi, ce livre est une vraie découverte. Il y a bien quelques imperfections (une action parfois un peu rapide, des situations qui s'enchaînent sans réelles transitions, des études psychologiques qui pourraient être plus fouillées) mais elles sont volontiers pardonnées.

La suite sur mon blog.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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La montagne morte de la vie (1963, publication posthume en 1967), c'est de la littérature fantastique de grande classe. À la fois très littéraire, très écrit, tout en étant dense, presque brusque : un mélange plaisant. Tout commence sans préambule : le narrateur, 18 ans, se retrouve mousse sur un navire en route pour, eh bien, peu importe. le vent tombe, les choses tournent mal, et on se retrouve en plein dans un récit d'horreur maritime particulièrement morbide : soif, famine, cannibalisme... C'est violent, brutal et accrocheur. le narrateur ne doit la vie sauve qu'à Toine, le cuistot, l'un des rares bons gars du navire, qui le prend sous son aile et devient une figure de mentor.

La suite sur mon blog :
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Une remarquable fable fantastique intemporelle, légèrement décevante toutefois par rapport à son statut culte.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/11/08/note-de-lecture-la-montagne-morte-de-la-vie-michel-bernanos/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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