Une lecture différente des autres livres sur le même sujet. D'habitude, ça parle d'aventure, d'actions, d'hommes, de sueur, d'armes, de stratégies et de territoires exotiques. Là, ça parle d'aventure, d'actions, d'hommes, de sueur, d'armes, de stratégies et de territoires exotiques, mais différemment. J'ai beaucoup senti la perplexité de l'auteur, son abattement ou sa révolte dans certaines situation, une sorte de résignation face à la complexité voire l'absurdité des environnements, notamment politiques qu'il rencontre, une certaine poésie, bref, de l'émotion, de l'humanité et du combat.
Ca rejoint le message qu'il martèle : l'objectif du gign est de résoudre une situation tendue en laissant son arme dans son étui. Sortir son arme, c'est quand les autres solutions ne sont plus possibles, avec un objectif de neutraliser, et finalement, tuer, c'est le dernier du dernier ressort ultime. C'est pour ça qu'il ressent certaines missions comme un échec. La grotte d'Ouvéa typiquement, qui revient régulièrement pour illustrer ses propos.
Alors oui, il y a un style, une certaine poésie, mais là où je cherchais plutôt de la technique, j'ai fini par me perdre un peu dans cet élan d'humanité. J'ai même eu le sentiment que cette déconnexion s'amplifiait au fur et à mesure du livre, en parallèle des prises de conscience, de la prise d'âge du protagoniste. Impossible de le reprocher à l'auteur ma réaction, et je suis sûr que d'autres y trouveraient au contraire une source complète d'inspiration et d'éclairage sur la vie et le vécu au sein de ce type de groupe.
Commenter  J’apprécie         00