Dans le cadre des « Rendez-vous des métiers du livre », la bibliothèque de l'Arsenal accueille l'historienne Sylvie Taussig, chargée de recherche au CNRS, pour une séance consacrée à la première traduction de Confucius en français au XVIIe siècle. Ce texte, conservé dans les collections de la bibliothèque de l'Arsenal, constitue un symbole de la relation multiséculaire entre la France et la Chine.
Il revient à l'historienne Sylvie Taussig d'avoir redécouvert un symbole de la relation multiséculaire entre la France et la Chine : la première traduction de Confucius en français remontant à la fin du XVIIe siècle. Elle a su redonner à ce texte de l'humaniste François Bernier (1620-1688), conservé à la bibliothèque de l'Arsenal depuis le XVIIIe siècle, et réédité pour l'occasion sous le titre Confucius ou la Science des princes, sa dimension philosophique, culturelle et politique. Placé encore il y a peu sous les feux de l'actualité, ce texte illustre la permanence de la relation franco-chinoise, mais aussi une tentative de science politique alternative, une sorte d'anti-Machiavel, à l'époque du Grand Siècle.
En savoir plus sur les « Rendez-vous des métiers du livre » : http://www.bnf.fr/fr/agenda/les-rendez-vous-des-metiers-du-livre
François Bernier
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Résumé :
Jeune philosophe et médecin familier des milieux libertins, François Bernier s'embarque en 1656 pour de longues pérégrinations orientales motivées par le seul " désir de voir le monde ". Ni la peste qu'il contracte en Égypte, ni la sanglante guerre de succession qui déchire le grand empire musulman de l'Inde ne parviennent à freiner son élan philosophique : sur les bords du Nil, à la cour du Moghol ou dans les vallées retirées du Cachemire, Bernier poursuit inlassab... >Voir plus
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François Bernier a été l'élève et le secrétaire de Pierre Gassendi, philosophe proche au XVIIème siècle des "libertins érudits". Après la mort de Gassendi, François Bernier entreprend un périple en Orient, en Egypte et en Palestine. Il traverse la mer Rouge et embarque pour l'Inde en 1658 ou 1659 où le trône de l'Empire moghol vacille. Il assiste alors à l'impitoyable guerre de succession que se livre les quatre frères de Shah Jahan, affaibli par la maladie. C'est Aurangzeb qui l'emporte, réputé autant pour son habileté politique que pour son intransigeance religieuse. Bien que proche de Dara, l'un des frères vaincus d'Aurangzeb, François Bernier devient médecin à la cour du nouvel empereur moghol, au service d'un ministre d'origine persane, avec lequel il partage sa grande curiosité intellectuelle. François Bernier découvre les capitales de l'empire, Delhi et Agra, s'entretient avec des pandits, accompagne la cour dans ses périlleuses campagnes, jusqu'au Cachemire, le "Paradis terrestre des Indes", traverse le Bengale et accoste sur des îles infestées de tigres. Bref un voyage impressionnant relaté dans le style de son époque.
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