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Une jeune sculpteure sur bois rencontre un maître de la profession.
Elle s'en éprend et vit avec lui.
Mais au fil des mois, cette relation devient de plus en plus toxique pour elle.
Elle s'efface pour ne pas contrarier ce pervers narcissique, jusqu'à devenir invisible.
Mais elle l'aime tellement !
Un sujet déjà souvent vu en littérature.
Violaine Bérot, avec sa plume légère, poétique et sincère réussit à nous y embarquer à nouveau.
C'est oppressant et angoissant malgré tout.
Comment faire ouvrir les yeux à cette jeune femme engluée dans une histoire qui lui fait perdre tout libre-arbitre ?
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En dépit de toute la souffrance portée par cette femme qui s'adresse à son compagnon tout au long du livre en le tutoyant, Violaine Bérot laisse au lecteur le soin de s'émouvoir, d'apprécier tout cet amour qu'elle porte à celui qui lui fait si mal. Ce n'est en aucun cas un réquisitoire contre la violence faite aux femmes mais on peut néanmoins imaginer un autre dénouement à cette histoire. Elle s'enfuit, Elle ressent de l'amour mêlé à de la haine contre cet artiste qui la dévore. Elle nous entraîne derrière elle vers un espoir de liberté. Un roman épuré, des phrases d'une simplicité toute poétique .
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Dans Nue, sous la lune, l'auteure dissèque de façon chirurgicale ce qu'est la relation toxique d'une jeune femme tombée sous l'emprise d'un sculpteur reconnu,
L'intérêt du récit réside dans la mise en mots des facettes de cette relation,. La tentative d'émancipation de la jeune femme échoue . La fin même si elle est poignante, est difficilement acceptable même dans un livre,la jeune femme s'est complètement dépersonnalisée dans
ce drôle de couple.
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Livre d'une centaine de pages écrit à la première personne, une lettre à l'homme qu'elle aime et qu'elle fuit. C'est l'histoire de la violence psychologique et physique d'un homme vis à vis de cette femme. Tous deux sont artistes sculpteurs, elle est venue rencontrer un maître sculpteur, elle en est tombée amoureuse et il s'est trouvé être un homme mauvais.
Après plusieurs tentatives de fuites, nous suivons son ultime fuite pendant laquelle elle écrit cette lettre racontant son histoire, tout l'amour qu'elle porte à son "maître " et son désespoir de le fuir car elle l'aime d'un amour malsain. On se rend compte de l'influence nefaste de cet homme sur cette femme, elle lui voue une admiration sans limite.
Elle pardonne et trouve des excuses aux agissements de cet homme. On se rend compte que cette femme est totalement écrasée par cet homme.
Une tragédie. ..
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En à peine plus de 100 pages, Violaine Bérot décode le parcours inconcevable et inévitable d'une femme qui va tout abandonner par amour, y compris sa personnalité et son être profond. Car elle aime un homme dont elle comprend bien qu'il est toxique, et d'ailleurs elle le fuit pour tenter survivre, mais inéluctablement elle revient vers celui à qui elle voue un amour absolu et destructeur, jusqu'à l'abandon, de tous ceux qu'elle aime, de sa vie en somme.
Violaine Bérot signe là un roman fort et puissant qui nous interroge sur les relations toxiques avec ceux que l'on nomme parfois un peu trop facilement les pervers narcissiques, mais en fait sur toutes les relations de ce type, qui ne peuvent que mener à la destruction de l'individu.
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Cet ouvrage d'une centaine de pages nous dévoile l'histoire de la violence psychologique et physique d'une femme qui a tout quitté pour cet homme, cet être toxique qui la détruit au plus profond d'elle même...
C'est avec beaucoup de sensibilité et une écriture poétique que j'ai été plongé dans cette atmosphère oppressante. Un récit fort ou l'auteur arrive à nous faire comprendre le fonctionnement de cette relation malsaine. J'ai été très touchée par cette femme, par son histoire.
Un récit fascinant et cruel à la fois. Une belle écriture et un auteur de talent que je vous invite à découvrir !
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Vrai ou faux. Il est difficile de distinguer le vrai du faux dans le récit que raconte l'amoureuse du sculpteur, follement amoureuse. C'est compliqué dans de pareilles situations désespérées, d'amour-haine, où l'admiration touche à la domination. Je ne crois pas que la question soit seulement la perte de soi, ou de « devenir personne ». L'intérêt du livre de Violaine Bérot repose sur le franchissement des limites. Sur le moment où une histoire d'amour intense devient mal saine, toxique, destructrice. À quel moment? Est-ce irréversible?

La première partie, c'est la fuite. On suit le dialogue intérieur de cette dame qui hésite entre condamner le sculpteur ou à le supplier de la laisser l'aimer. C'est un monologue d'incertitude. Cette partie sonne à plusieurs moments faux, l'image du sculpteur parait caricaturale. On comprend soudain que cette dame tente elle-même de se convaincre qu'elle est une victime. Elle n'en sera d'ailleurs jamais complètement convaincue. Si elle ne se faisait que des histoires ! Peut-être qu'il l'aime au fond, à sa façon qu'elle se dit. Elle n'est plus sûre de rien. Ses pensées passent du noir au blanc, du jour à la nuit, de la vie à la mort. Toujours en opposition. Ses pensées passent de l'un à l'autre, sans transition, dans une bagarre incessante et fatigante qui la brise en petits morceaux, à petit feu. La détache peu à peu de la réalité.

La deuxième partie (et troisième) se lit d'un souffle avec une douceur incomparable. La narratrice se trouve sur la limite, à la fois soumise et dévouée, prête à basculer, cette fois dans un ailleurs où il ne lui sera plus possible de revenir. Elle acquiert une sensibilité extrême, elle est sur la corde raide. Un jour est livré une pièce de bois à l'atelier, pour le sculpteur, il est absent, elle doit s'occuper de sa réception. Elle voit dans le pauvre tronc d'arbre la femme qui y sera sculptée, avec exactitude. Elle la voit, c'est certain, elle est presque capable de la sentir respirer, de lui parler.

Cette narratrice ne « devient pas personne », elle devient un mythe, l'amoureuse nue, sous la lune.
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Incompréhensible amour d'une femme pour un homme imbu de lui-même, caricature de l'artiste suffisant, un homme dans toute sa splendeur va détruire un être fragile. Chacun d'entre nous a vu ou vécu ce genre d'histoire qui, de l'extérieur, paraît vouée à l'échec, à la souffrance ou à la mort.
Elle sait puisqu'elle s'en va. Elle ne sait plus car elle revient, n'est plus elle-même, un moteur intérieur qu'elle ne peut éteindre l'entraîne vers des situations qu'elle ressent comme mortifère. L'amour, la mort, Eros et Thanatos sont sur le même bateau, main dans la main et elle au milieu, enchaînée.
L'effroyable banalité de cette histoire me plonge dans un abîme de perplexité et, à chaque page, j'avais envie de lui hurler :
Mais vas-t-en, pauvre folle, ce type se fout de toi !
Mais il m'aime.
Peut-être, peut-être pas, quelle importance, il te détruit .
Petit livre pour se débarrasser des relations amoureuses toxiques.
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Il s'agit d'un récit, d'une introspection. Il n'y a aucun dialogue dans ce petit roman. Cela peut paraître déroutant, mais passé un moment d'adaptation, j'ai apprécié cette lecture.
Le personnage principal, une femme, ne porte pas de nom. Elle livre au lecteur tout de ses pensées, ses envies, ses motifs, pourquoi elle tente de partir. Pourquoi seulement tenter ? Car ce n'est pas la première fois, et qu'elle est totalement soumise à l'homme qu'elle aime. de plus, c'est aussi un maître reconnu et son mentor au niveau sculpture.
[...]
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Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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Nue, sous la lune est un court roman d'environ 120 pages, qui frappe droit au coeur. Nous ne savons que peu de choses de la narratrice et de son environnement (aucun nom propre, une vague idée d'une maison dans la montagne) et pourtant, elle nous dit tout de la violence conjugale.

Quand on ouvre le roman, la femme est partie, elle fuit un homme violent. À bord de sa petite voiture rouge, elle pense à sa survie. Sur la banquette arrière, celles qu'elle nomme ses « parleuses », des femmes qu'elle a sculptées dans le bois. Car elle est sculptrice, celle qui aujourd'hui n'a plus l'impression d'exister. Elle vit, (vivait ?), avec un sculpteur reconnu, et elle qui était talentueuse et ambitieuse ne vit plus que pour la réalisation de son oeuvre à lui. Plusieurs passages du roman racontent cet art avec une grande beauté.

Les paragraphes sont brefs et introspectifs : la fuite, le récit de la vie conjugale. La narratrice les évoque en s'adressant directement à l'homme qui la maltraite. L'écriture est fine, Violaine Bérot va à l'essentiel avec une délicatesse brute. Nous retenons notre souffle, espérant que la narratrice trouvera la force nécessaire pour ne pas se retourner sur les kilomètres qu'elle a parcourus. Je me suis sentie très oppressée lors de ma lecture, aussi bien par le sujet que par les phrases très ponctuées.

J'ai été surprise de la tournure du récit qui révèle toute l'emprise psychologique qu'a l'homme sur la narratrice. Moi qui pensais lire l'histoire d'une reconstruction, j'ai été confronté à un livre montrant la chute après le point de rupture. Violaine Bérot donne à voir ce qu'il se passe quand le corps et l'âme sont brisés, quand l'on ne s'appartient plus. La narratrice et son chemin de pensée m'ont bouleversée.

Pour sûr, je lirai d'autres écrits de Violaine Bérot dont la plume m'a conquise. Je ne peux que vous recommander ce roman qui a été un coup de coeur.


Lien : https://monrockingchair.word..
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