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Violaine Bérot (Autre)
EAN : 9782283034873
160 pages
Buchet-Chastel (01/04/2021)
4.34/5   334 notes
Résumé :
La montagne. Un village isolé. Dans les parois rocheuses qui le surplombent, se trouve une grotte appelée ’la grotte aux fées’. On dit que, jadis, les fées y cachaient les bébés qu’elles volaient.

À l’écart des autres habitations, Mariette et son fils ont construit leur vie, il y a des années. Ce fils, étonnante force de la nature, n’a jamais prononcé un seul mot. S’il éprouve une peur viscérale des hommes, il possède un véritable don avec les bêtes.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (114) Voir plus Ajouter une critique
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Coup de coeur pour ce merveilleux conte dont je dois absolument vous parler, mais sans en révéler trop afin de ne pas en briser la magie !

« Comme des bêtes » c'est l'histoire d'un randonneur qui découvre une petite fille de 6 ou 7 ans, totalement nue, accompagnée d'une espèce de colosse, qui se rue sur lui en grognant lorsqu'il fait mine de vouloir s'approcher. La peur au ventre, il détale au plus vite de cette montagne et part prévenir les autorités…

« Comme des bêtes » c'est tout d'abord une enquête menée par la gendarmerie, visant à dévoiler la vérité qui se dissimule derrière cette scène pour le moins étrange. Un roman choral à la construction remarquable qui multiplie les témoignages des villageois, venus nous éclairer sur les us et les coutumes de ce bled perdu des Pyrénées aux habitants parfois étranges…

« Comme des bêtes » c'est également l'histoire d'une femme venue vivre à l'écart d'un petit village reculé de haute montagne, en compagnie de son fils simple d'esprit, que les locaux surnomment « l'Ours ». Véritable force de la nature, incapable de prononcer le moindre mot, il évite tout contact avec les autres, dont il craint la compagnie…

« Comme des bêtes » c'est surtout une légende, celle de la grotte aux fées, dont certains habitants se souviennent vaguement, ne sachant plus très bien si les fées venaient kidnapper les bébés ou recueillaient seulement ceux qui étaient abandonnés…

« Comme des bêtes » c'est une romancière qui s'indigne tout d'abord contre les injustices de cette société obnubilée par la normalisation, qui ne laisse pas de place à la différence, pour finalement conclure son roman par une véritable claque, en révélant la réalité atroce qui se dissimule derrière ce conte poétique.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Un véritable coup de coeur pour ce petit roman choral de Violaine Bérot !! Merci à @Christophe_bj de m'avoir communiqué son enthousiasme !
L'histoire, le thème, l'écriture, tout m'a plu. Une écriture virtuose, et la fin du livre magistrale, quintessence du talent de l'auteure.

Une petite fille est retrouvée dans la grotte aux fées, inconnue de toute administration. Il semblerait qu'elle soit élevée par ce grand muet, ce garçon arriéré que tout le monde au village prénomme l'Ours tant il ressemble à cet animal. Aussi grand, aussi trapu, aussi sauvage, aussi solitaire que cet animal emblématique, ne sachant pas parler mais juste grogner. Un garçon très fort qui éprouve une peur viscérale des hommes mais qui possède un véritable don avec les bêtes, qui ressent tout comme les animaux. Sa mère Mariette et lui vivent à plusieurs kilomètres de Ourdouch, dans un coin reculé et difficile d'accès, isolés du village, sans téléphone.

L'amour de Mariette pour son fils est sublime : « Devant l'institutrice qui, je vous le répète, n'était pas une tendre, elle l'a embrassé, lui, son fils, notre idiot de l'école. Et elle ne l'a pas embrassé vite fait, sans y penser, par habitude, non, elle l'a embrassé avec une application et une lenteur incroyables. Ce baiser de mère, moi il m'a bouleversé. Vraiment. Un pareil amour entre une mère et son fils, je n'avais jamais vu ça. Je ne savais pas que c'était possible ». C'est cet amour qui la conduit à vivre de façon si isolée pour le protéger des autres, cet amour qui la pousse à déscolariser son enfant et à refuser l'enfermement qu'on lui propose. L'amour pur d'une mère pour cet enfant différent donc plus fragile. Un amour la tête haute, simple, viscéral.

Le roman donne la parole aux différentes personnes du village : institutrice, voisin, randonneur, facteur, joggeur, ancien camarade de classe, mais aussi Mariette. Chacune raconte sa vision des faits, sa perception de l'Ours, perçu tour à tour comme un handicapé mental, comme un fou dangereux, comme un être à la puissance terrifiante mais aussi à la douceur exceptionnelle, comme un être doué de dons incroyables avec les animaux, comme un autiste, comme un père normal. Qui est cette petite fille ? Est-ce que l'Ours l'a volée ? Est-ce son père ? N'est-ce pas le fruit d'un amour incestueux ? Les questions et les rumeurs vont bon train. Certaines personnes sont péremptoires et semblent détenir la vérité (notamment la maitresse qui m'a révoltée), d'autres doutent, certains sont touchants de sincérité et d'intelligence.
Le fait que cette petite fille ait été trouvée dans la grotte aux fées où manifestement elle a vécu plusieurs années, semble émouvoir les plus âgées qui tous connaissent la terrible légende : Si les enfants ne sont pas sages, les fées les enlèvent et les gardent avec elles dans leur grotte, et plus jamais les enfants ne peuvent redescendre au village. Et celui qui, par curiosité, s'aventure jusqu'à la grotte amène le malheur sur sa famille pour des générations. Les grands-mères disaient sans doute ça pour que les enfants ne s'amusent pas à essayer d'y aller voir cette grotte difficile d'accès. N'empêche, la petite a été retirée par les autorités et placée, l'Ours mis derrière les barreaux, les personnes interrogées. Pour les plus âgés un grand malheur va arriver…

J'ai aimé la voix poétique des fées entre chaque chapitre du livre, chapitre donnant à chaque fois la parole à un personnage, déposition faite aux forces de l'ordre. J'ai aimé comprendre petit à petit grâce à ces fées murmurantes la véritable légende de la grotte aux fées. J'ai aimé ces différents témoignages, dépositaires de points de vue si différents, parfois de bêtise crasse, mais aussi de bienveillance. J'ai été complètement secouée par le témoignage de la pharmacienne à la fin du livre. J'ai été bouleversée par la colère de Mariette, la colère d'une mère.

Nous réagissons comme des bêtes. Nous les « normaux anormalement normés ». Lorsque nous ne comprenons pas l'autre car cet autre est très différent de nous. Nous jacassons, nous croyons tout savoir, nous entretenons des rumeurs, nous maltraitons, nous n'écoutons rien…Qui est la véritable bête ? Ce livre est un magnifique et touchant plaidoyer pour les personnes différentes.

Laissons les fées conclure :

"Cela nous console
nous les fées
de savoir que certains
dans le monde d'en bas
certains normaux anormalement normés
des égarés
n'ont pas peur
aux égarés
font confiance certains".





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♫ Elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas
Ne pourra jamais plus voler
D'autres ont essayé avant elle
Avant toi, une autre était là
Je l'ai trouvée repliée sous ses ailes
Et j'ai cru qu'elle avait froid
Moi aussi j'ai une fée chez moi ♫
- ZAZ - 2011 -
---♪----♫----🧚‍♀️---🐻---🧚‍♀️----♫----♪----

La Grotte aux fées c'est la grotte des bébés volés
Des bébés à elles confiés
pour qu'ils s'endorment protégés
dans leurs bras de fées.
Effet imaginaire et fées mères
Grand muet, Ours bipolaire
Une apesanteur
deux âmes-soeurs
et comme toujours
pour les âmes-Ours
Rumeur, coutumes et les us
Comment voudrais-tu que je le susse
Ex-citation n'empêche point relation
Que des suspicions quant aux fées lation...
Un merci au Bistro-librairie le Kairn
65400 Arras en Lavedan
A l'honneur la fille du pays, Bérot Violaine
Pour son pense-bête, pas si évident !
Maintenant, avant que tout ne s'éveille
Je ne vais pas m'envoler
sans ailes...
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Effroyable et sublime. C'est ainsi que je qualifierais le recoupement de toutes ces voix que j'ai entendues car, même en seulement 160 pages de témoignages, lorsque le ton est vrai, si juste autant dans les jugements médisants que dans la bienveillance pure, la méfiance ou encore le bon sens, il y a de quoi être bouleversé par toutes ces émotions. J'ai écouté des personnages assez différents pour me faire passer par tous les états, comprendre tous les points de vue de cette histoire, pourtant intime et secrète, de montagnards taiseux ; un drame à faire pleurer dans les chaumières, alors que la pureté d'un éclat de rire aurait pu faire triompher la différence avec bienveillance.

Oui, j'étais là pour être interrogée, moi aussi. Je viens de la ville mais mon mari et moi avons acheté une maison ici pour nous ressourcer. J'attendais donc dans les couloirs de cette gendarmerie et je n'entendais pas les questions posées par vos collègues, mais je les reconstituais mentalement en écoutant les réponses clamées haut et fort par les auditionnés. J'étais hypnotisée par ce que j'entendais, chaque témoignage est tellement instructif sur tout ce que peut être la nature humaine ; j'aurais pu continuer longtemps encore à combler tout ce que j'ignorais de cette histoire en écoutant les villageois témoigner. Sauf que maintenant ce n'est plus possible ! A cause de nous, les Hommes (et ça me coûte de mettre cette majuscule à notre espèce), et des dérapages que notre intolérance chronique continue de perpétrer !!
.
Non, bien sûr que non je ne savais pas que ça allait finir comme ça. Même si, en y réfléchissant, ça aurait pu finir en chasse à l'homme bien plus sauvage s'ils avaient dû le poursuivre dans la montagne ; mais le fait que je puisse ne serait-ce qu'imaginer cette scène, là avec vous, prouve que la faute n'est pas uniquement celle de ce gendarme qui a grave merdé, mais bien plutôt celle de notre société toute entière, dont les citoyens n'aspirent qu'à s'entourer d'êtres dits « normaux » tout en passant leur vie à faire des singeries pas possibles pour s'en démarquer ! Alors je vous le demande à vous, Inspecteur des inspecteurs, elle est où la normalité dans notre société, hein ? Où ?
.
Bien sûr que je m'énerve, est-ce que vous vous rendez-compte de ce qui s'est réellement passé là, sous nos yeux ?! Jamais un truc pareil n'aurait dû se produire. Jamais on aurait dû traiter comme ça un homme qui était juste différent de la plupart des siens. Vous êtes un homme, alors ce que je vais dire est peut-être dur à avaler pour vous, mais « différent » c'était plutôt le meilleur compliment qu'on pouvait lui faire, si vous voulez mon avis - mon avis de femme, et mon avis de citoyenne. J'étais là, dans les couloirs, et j'ai tout vu, tout vu, vous m'entendez ? Et tout entendu ! Et je peux vous dire que les gendarmes, ils n'ont pas voulu entendre grand chose, jusque-là, c'est certain. C'est pourtant pas faute d'avoir successivement « entendu », selon leur propre jargon, l'institutrice du gosse soi-disant terrible - même si celle-là était trop formatée par son institution pour comprendre quoi que ce soit si vous voulez de nouveau mon avis, puisqu'elle les laissait le traiter d'ours et ne le voyait que comme une bête ; mais qui était la plus bête, je vous le demande, là, maintenant, avec tout ce que vous avez « entendu » et un peu de recul, hein ? - puis ils ont « entendu » des villageois - dont, certes, émanaient non-seulement des ragots, de la crainte, des médisances, mais parfois beaucoup de bon sens, ainsi que des légendes montagnardes mettant en scène des fées enlevant des enfants pour les élever dans une grotte, ce qui je vous l'accorde n'aidait pas à rationaliser l'affaire, mais enfin tout de même ! Ont également témoigné des voisins qui connaissaient bien cette famille, des amis même - vous entendez, des amis, alors que tous les prenaient naïvement pour des asociaux ! -, et puis le citadin coureur à pied et, cerise sur le gâteau, la pharmacienne de la ville… Avec tout ça ils auraient pu au moins lui accorder le bénéfice du doute !
.
Où je veux en venir avec ma diatribe ? Eh bien ça fait une heure, Monsieur le boeuf-carottes, que vous me cuisinez aux petits oignons pour savoir à qui la faute de ce qui s'est passé - et si faute il y a. Mais moi je vais vous dire, notez-le bien sur votre petit carnet de ville bien propre qui n'a jamais foulé nos terres auparavant, afin que mon témoignage soit bien pris en compte avant le prochain drame : il y a bien une faute, et elle vient de la façon dont cette société marginalise les gens différents sans chercher à les comprendre ni à les insérer. Voilà ce que je pense. Vous avez compris ou vous voulez que je recommence ? Parce que je peux aussi demander à mon ami Nick1905 de venir témoigner si vous voulez, il vous racontera une histoire de taureau que même pas vous la croiriez !
.
Comme vous voulez, Monsieur l'Inspecteur. Au revoir alors. Ah, pendant que j'y pense, où est votre collègue Sonia, la flic du challenge des perles littéraires chargée de contrôler que les bouquins demandés ont bien été lus selon sa loi et sans bavure ?
.
Ah, dans ce cas, souhaitez-lui bonne chance dans son assistance à la brigade de recherche du dénommé Gabb classé « wanted » depuis plusieurs mois… Dites-lui aussi de remercier Marie-Caroline qui, ayant adoré ce bouquin, m'a demandé de le sortir de ma PAL dans le cadre du challenge, elle comprendra. D'ailleurs, vous pourriez le lire vous aussi. Qui sait ? Clic, PAN, vous aussi vous pourriez être touché… en plein coeur ;-)
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Un roman magnifique, par le sujet traité et par l'originalité de la forme

Le personnage principal n'a pas de nom, et tout le monde le nomme l'Ours en raison à la fois de son apparence physique et de son langage réduit à des grognements.

Il vit avec sa mère, à l'écart du village, puisque les tentatives de socialisation ont été contre-productives pour lui, provoquant des crises de panique et cristallisant une violence latente contre lui.

Or on découvre dans une grotte, non loin de la maison où vit l'Ours, une petite fille, qui semble vivre nue.

Les témoignages se succèdent, les uns à charge, attestant de la bestialité et de l'anormalité du jeune homme, les autres au contraire apportant la preuve de dons particulièrement développés pour comprendre et soigner les animaux. Et donc pourquoi pas une petite fille ? Et se pose aussi la question des origines de l'enfant : abandon, naissance incestueuse…Chacun y va de sa théorie.

Les différents chapitres sont autant de dépositions, des interrogatoires policiers, puisqu'il y a enquête. Mais en fait, c'est le lecteur qui se trouve ainsi dans le rôle d'une oreille attentive pour essayer de comprendre, ce qui s'est passé et qui est cet être qui devient l'exutoire de toutes les angoisses focalisées sur la différence, et qui favorisent l'émergence d'instinct de destruction.

Entre les chapitres la parole est donnée aux fées, via de courts poèmes, qui ont autant de portes ouvertes sur un autre monde, celui des rêves et de l'indicible.


C'est un récit extrêmement émouvant, et en particulier la fin que je ne révèlerai pas .

Très belle découverte.

Merci à Netgalley et aux éditions Buchet-Chastel

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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critiques presse (3)
LeMonde
19 avril 2021
Il y a l’enfant, l’Ours et les fées, au plus haut des vallées. Et les gens de la plaine qui n’y comprennent rien. Violaine Bérot, romancière en colère.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
19 avril 2021
Après des romans sur l’emprise amoureuse et le déni de grossesse, Violaine Bérot évoque dans son nouveau livre un enfant hors norme dont la différence suscite bien des fantasmes.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Culturebox
14 avril 2021
Avec "Comme des bêtes" (Buchet-Chastel), la romancière Violaine Bérot signe un roman très fort sur la violence institutionnelle et sur la place de l'homme dans la nature.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
C'est à cause des éclats de rire, et surtout parce qu' à ce rire un âne répondait. C'était difficile de comprendre qui entraînait qui.
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[j'adore la chute^^]
Je vous dis, moi ça m'étonne pas. Si la gosse est en bonne santé, c'est qu'il lui a fait du bien. Faut écouter ce que la môme elle essaye de vous faire comprendre. Moi, mon taureau il me le disait, que ce grand gars, tout simplet qu'il est, il lui avait changé la vie. Ceux qui ont été guéris, s'ils pouvaient témoigner, tous, et on s'en fout que ce soit des taureaux ou des gamines, ils disent qu'il faut pas punir ce type, que l'Ours il les a sauvés. Moi je veux bien y rester des heures dans vos bureaux, et j'ai pourtant pas que ça à foutre, mais je veux bien y rester dans cette gendarmerie, y rester autant qu'il faudra pour vous expliquer. Parce que mon taureau, si je l'avais repris disons à la moitié du temps, je suis sûr qu'il en aurait pas sailli une, de vache, et que le mal des onglons lui serait revenu. Il faut laisser les choses aller jusqu'au bout, je vous dis. Il faut de la patience. Je comprends que ça choque, une petite dans la montagne avec un simplet et des bêtes, mais moi je dis qu'il faut faire confiance, laisser l'Ours continuer ce qu'il a commencé, parce que peut-être il leur fallait encore du temps, à lui et à la gosse. Mon taureau, vous voyez, il l'a gardé autant que ça lui a semblé nécessaire, j'ai pas cherché à le reprendre avant la fin, je l'ai laissé finir. Et quand Albert m'a dit que c'était bon, là je suis revenu, mais pas avant. Et c'était le bon moment, il était guéri totalement. Vous comprenez ce que je vous explique ? Vous le voyez le lien entre mon taureau et la gamine ? Vous comprenez ou vous voulez que je recommence ?
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Devant l’institutrice qui, je vous le répète, n’était pas une tendre, elle l’a embrassé, lui, son fils, notre idiot de l’école. Et elle ne l’a pas embrassé vite fait, sans y penser, par habitude, non, elle l’a embrassé avec une application et une lenteur incroyables. Ce baiser de mère, moi il m’a bouleversé. Vraiment. Un pareil amour entre une mère et son fils, je n’avais jamais vu ça. Je ne savais pas que c’était possible.
Commenter  J’apprécie          330
Préciser ce que disent les vieux ? Je vous l’ai déjà dit, ce problème avec les fées. Les vieux en démordent pas. Les fées, si on a le malheur de leur reprendre un enfant, deviennent pires que des sorcières. Ils disent que ce qui va se passer va être terrible, que le village se remettra jamais de la malédiction. Je vous répète ce que j’entends. Pour eux il faut relâcher l’Ours et ramener la gosse dans sa grotte. Que tout redevienne comme avant.
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Je ne crois pas à cette rumeur qui dit que c'est lui qui élevait cette enfant. Non. Ce genre d'histoire n'existe que dans les contes. Et encore, même dans les contes, quand l'ogre s'intéresse à un enfant c'est mauvais signe.

Chap 1. p14
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Vidéo de Violaine Bérot
"Mais s'il ne s'agissait pas d'un jeu ? Si à force de leur donner matière à y croire tes étudiants t'avaient pris au mot, s'ils avaient voulu appliquer à la lettre le contenu de ce texte que tu leur offrais en fin de cycle, ce texte dans lequel tu détaillais point par point la mise en actes des théories étudiées pendant leur cursus ? Serait-il alors envisageable qu'ils aient réussi, comme tu le préconisais, à renverser le pouvoir en place ? Non, tu ne peux l'envisager, pas dans la vie réelle, car sans doute, et c'est la seule explication plausible, sans doute rêves-tu, sans doute patauges-tu dans un mauvais sommeil, et tout s'arrêtera net quand ton réveil sonnera, quand ta femme se retournera dans le lit, et enfin cessera ce grand n'importe quoi dans lequel tu t'enlises et t'épuises."
Enigmatique et poétique, C'est plus beau là-bas confirme le talent de Violaine Bérot. En ce début de millénaire, une autre vie est-elle encore possible ?
https://www.buchetchastel.fr/catalogue/cest-plus-beau-la-bas/
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