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EAN : 9791035958886
310 pages
Bookelis (23/09/2023)
4.88/5   8 notes
Résumé :
Lyon, premier arrondissement. La PJ est envoyée sur les lieux d'un crime sanglant, à la Croix Rousse. Pas de vol, pas de trace d'effraction... Juste un détail troublant, découvert sur le corps de la victime. Que signifie cette mise en scène morbide? Les policiers restent perplexes. Les meurtres s'enchaînent alors avec un modus operandi qui ressemble fort à celui d'un roman de la sélection de la rentrée littéraire. Bad buzz, pour son auteur, pressenti pour devenir la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un tueur qui crible de balles à la Croix-Rousse un tatoueur lyonnais fraîchement tatoué. Un brigadier de la PJ brut de décoffrage imposé sur l'affaire grâce aux relations d'une compagne coiffeuse de son état. Puis la découverte du meurtre d'une personne âgée. Ce polar démarre sur un excellent rythme dans un style efficace et agréable.
Johanna, flic de papier, entre ensuite en scène, confrontée au meurtre barbare d'une vieille dame juive.

Le récit alterne alors entre l'enquête du brigadier Serge Martinon, celle menée par une journaliste dans les milieux néo-nazis, et celle du capitaine Johanna Charrier, personnage d'un roman que Jean-Yves Dubreuil, auteur en devenir, écrit avec l'aide de bêta-lecteurs aux pseudos inspirés de la Grèce antique, qui interviennent activement dans l'élaboration de l'histoire.
Sans en dévoiler plus que la quatrième de couverture, même si je peux révéler que les références à la Shoah sont bien présentes, les histoires vont naturellement se télescoper dans l'intrigue imaginée par Cendrine Bertani

La force de ce roman réside dans la construction intelligente et très originale à deux niveaux proposée par l'auteure - qui ne craint pas les remarques sur les parties en italique du récit puisque attribuées à son homologue Dubreuil.
Même si la résolution de l'enquête de Serge Martinon se révèle sans énorme surprise – le lecteur ayant une certaine avance sur la police –, l'ensemble est parfaitement équilibré et j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture à étages qui m'a agréablement dérouté, la fiction dans la fiction se mélangeant de façon insidieuse avec la fiction réelle.

Si ma phrase précédente ne semble pas très claire, le plus simple pour comprendre est de lire ce premier roman policier de Cendrine Bertani, ce que j'invite tous les amateurs du genre à faire.

J'attribue une mention spéciale aux dernières lignes, qui apportent une conclusion que j'ai trouvée particulièrement géniale.
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Lyon, premier arrondissement. La PJ est envoyée sur les lieux d'un crime sanglant, à la Croix Rousse. Pas de vol, pas de trace d'effraction... Juste un détail troublant, découvert sur le corps de la victime. Que signifie cette mise en scène morbide? Les policiers restent perplexes. Les meurtres s'enchaînent alors avec un modus operandi qui ressemble fort à celui d'un roman de la sélection de la rentrée littéraire. Bad buzz, pour son auteur, pressenti pour devenir la star des prochains Polars des Quais? Et si la réalité était plus complexe qu'il n'y paraît ?


Pour sa première incursion dans le polar, après un certain nombre de publications, Cendrine Bertani a mis à rude épreuve le lecteur que je suis. En effet, elle a concocté une intrigue à facettes multiples, dont je ne peux malheureusement vous en dévoiler plus, qui nécessite une attention soutenue pour ne pas se perdre dans les méandres du récit. Une mise en abîme habile, parlante pour certains lecteurs/blogueurs, plonge le liseur dans les secrets de l'écriture.


L'auteure utilise divers codes du polar. Parfois elle en détourne certains à l'image de son enquêteur principal qui est une caricature du genre : vulgaire, malavisé, sexiste et surtout un gros côté beauf. Elle montre notamment en cela son intérêt envers certains auteurs, à l'image d'un certain Stanislas Pétrosky dont on peut comparer certains traits de caractère du policier à ceux de Requiem. Puisque j'évoque cet auteur, permettez-moi d'exprimer mon désaccord avec une citation de l'ouvrage : « sexe et violences étaient des éléments banals dans la littérature noire ». Autant pour la violence, cela peut s'entendre comme étant un effet de mode actuel, mais je conseille la lecture de L'Amante d'Etretat, chef d'oeuvre du noir de Stanislas et pourtant sans aucun de ces éléments. Ce livre est ainsi truffé de références en passant par Frédéric Dard et Stephen King (égratigné au passage) pour ne citer qu'eux et cela se ressent aussi dans la galerie de personnages, travaillés pour passer en revue toute la panoplie non seulement du polar mais aussi d'une partie du microcosme littéraire, y compris amateur.


J'ai apprécié l'érudition helléniste de l'auteure et ses recherches sur le diabète ainsi que sa présentation de la belle ville de Lyon. A cela, il faut ajouter une thématique, certes usitée, mais ici renouvelée autour du nazisme, de l'antisémitisme, de la Shoah, le tout mêlé au sentiment amoureux et à la jalousie, saupoudré d'une pointe de féminisme.
Néanmoins, Cendrine m'a parfois perdu dans des digressions trop longues à mon goût et n'amenant qu'un faible élément de l'intrigue.
L'écriture est agréable et contemporaine. La construction fait qu'on tourne les pages sans trop s'en apercevoir d'autant plus rapidement qu'elles sont parsemées de notes d'humour.


Ce livre se lit comme le premier jet d'un roman où le foisonnement d'idées se doit d'être synthétisé par le lecteur. Un ouvrage à ne surtout pas découvrir sous Xanax, tant les sauts de l'intrigue sont nombreux. Un polar audacieux où l'auteure prend des risques : oserez-vous tenter l'aventure ?
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D'un côté, on a le brigadier Serge Martinon qui est en charge d'une affaire de meurtre : un tatoueur a été découvert mort, son corps mis en scène, dans son magasin de la Croix-Rousse (quartier de Lyon).
De l'autre, Jean-Yves Dubreuil, un auteur de polars en proie au syndrome de la page blanche. Il va s'entourer d'une équipe de « collaborateurs anonymes » tenus au secret. Ils vont l'aider dans la réalisation de son roman, en proposant des suites, des situations, en donnant leur avis sur les personnages etc. On va les suivre, ainsi que l'enquête de la « policière de papier », la capitaine Johanna Charrier.
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Donc deux enquêtes en parallèle. Un univers dans lequel la « réalité » est mêlée à la « fiction ». C'est peut-être un peu déroutant au départ, dans le bon sens du terme. Comprenez plutôt intrigant. Une construction qui alterne les deux mondes, qui nous tient en haleine et donne l'envie d'avancer dans la lecture : voilà ce qui vous attend dans ce roman. Cela nécessite un peu d'attention au départ, mais c'est plus que prenant.
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Ce livre atypique nous fait également découvrir « l'envers du décor » pour un roman. Tout ce qui se cache avant la parution. Une certaine forme de mise en avant des bêtas lecteurs, des anonymes la plupart bénévoles.
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Cendrine maîtrise son sujet. L'écriture est claire, précise, dynamique, parfois un peu « acidulée ». Elle est capable de nous donner de très jolies descriptions de Lyon, presque poétiques. Mais quelques lignes plus loin, elle nous décrit des scènes plus rudes, parfois un peu gore.
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Je ne veux pas vous en dire trop sur l'histoire, ni sur les personnages. Parce qu'il faut vous plonger vous-mêmes dans le bain. Tout ce que vous devez savoir, c'est que c'est d'une efficacité redoutable, bien construit et bien pensé, tant pour l'intrigue que pour les protagonistes. L'auteure nous balade, pour notre plus grand plaisir !
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Premier polar pour Cendrine Bertani et il faut reconnaître qu'elle n'a pas choisi la facilité. Elle s'est attaquée à un projet ambitieux avec une mise en abyme d'un roman en construction dans le sien.
Avec ce procédé, on suit deux enquêtes (une réelle et une fictive) et on découvre pas mal de choses concernant l'écriture, les relations avec des bêta lecteurs, les libraires, les services presse, les salons…
Comme l'histoire se passe à Lyon (que connaît l'auteur et moi également), on visualise bien les lieux et quartiers qu'elle évoque. Elle parle même des « polars du quai », belle allusion aux quais du polar, manifestation lyonnaise d'envergure.
Au début, il m'a fallu être attentive pour repérer les différents personnages et la fiction à laquelle ils appartenaient. C'est probablement de ma faute dans la mesure où je lis plusieurs livres en même temps, j'aurais dû me consacrer uniquement à celui-ci. Pas grave, j'ai pris mes repères assez rapidement malgré tout. Mais, c'est une suggestion, une petite liste des principaux protagonistes en début d'ouvrage m'aurait bien aidée.
Dès les premières pages nous plongeons dans le sordide, un crime terrible, un homme assassiné, sans raison apparente. Qui a agi ? Pourquoi ? Les enquêteurs ont fort à faire et ne savent par quel bout prendre le peu d'éléments qu'ils ont en mains. Comment mener des investigations quand on ne sait rien ? Nous assistons à leurs tâtonnements, leurs échanges (parfois musclés), leurs déductions.
Tout l'art de ce récit est de nous balader en permanence. D'abord d'un texte à l'autre, ce qui implique une bonne concentration, puis dans chaque texte d'un individu à l'autre. Qui se cache derrière les noms, les pseudos, qui est qui ? Et surtout qui est honnête, qui triche ?
Ensuite, l'auteur nous balade en offrant des intrigues travaillées, des ramifications, et des individus au profil psychologique recherché.
Au départ, je me suis demandée comment les deux entrées allaient être reliées car, forcément, on se doute qu'il y aura quelque chose. C'est amené avec doigté mais peut-être que la conversation entre les deux copines (je ne dévoile rien, je ne dis pas qui, ni quand, ni où) est un peu expéditive et rapide, on ne sent pas vraiment de doute, ni de questionnement ….
Le style est percutant, l'écriture incisive, pas de temps mort. La principale thématique, dont je ne dirai rien, a déjà été abordée mais elle l'est sous un autre angle et c'est intéressant. Il y a des pointes d'humour pour alléger le propos, des sentiments amoureux qui se délitent ou pas pour donner de l'humanité aux individus, de nombreuses références…. On sent qu'il y a eu un sérieux travail de recherches pour aborder au mieux tous les sujets présentés. D'ailleurs, on pourrait penser que Cendrine Bertani a mis beaucoup (trop ?) de choses dans son livre mais elle a su agencer tout ce qu'elle voulait transmettre pour une rédaction relativement équilibrée et puis au moins, ça ne sonne pas creux !

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement Cendrine Bertani pour l'envoi de son livre « Bêta-tueurs »format numérique. J'ai adoré ce thriller passionnant à l'intrigue maîtrisée et complexe qui se déroule en deux temps et … plusieurs mouvements. D'une part, la PJ enquête sur des meurtres barbares; de l'autre, un auteur en recherche d'inspiration s'entoure de bêta lecteurs pour produire un redoutable polar. Suspense, tension et rebondissements multiples se donnent rendez-vous au fil des pages. Les personnages sont attachants pour certains, détestables et monstrueux pour d'autres. Leur psychologie est finement rendue. L'auteure m'a captivée par son écriture percutante, incisive, rythmée et son scénario diabolique. Un excellent thriller à découvrir au plus vite !

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