J'ai lu
le Cri dans le cadre d'une lecture commune avec La Kube Box. Merci à eux pour l'envoi du roman.
Je ne suis pas une grande fan de thriller/polar, mais ce n'est pas pour autant que je n'aime pas ça, quand c'est bien écrit et que l'intrigue est intéressante. Malheureusement, pour
le Cri, de
Nicolas Beuglet, l'effet escompté n'a pas vraiment fonctionné pour moi. Explications.
L'inspectrice Sarah Geringën est appelée pour enquêter sur une mort étrange dans l'hôpital psychiatrique de Gaustad, non loin d'Oslo. Sur place, elle découvre un cadavre dont le front est gravé du chiffre 488 figé dans une posture de peur, un cri muet sur les lèvres. Alors, lorsqu'elle découvre que ce patient était interné depuis plus de 35 ans dans l'hôpital, qu'il n'avait aucune famille et qu'il avait noirci d'étranges symboles les murs de sa cellule, l'inspectrice se lance corps et âme dans une enquête qui va la mener au plus profond de l'être humain, pour découvrir ses peurs les plus primales.
D'un premier abord, j'ai été très enthousiasmée par le résumé ! Il était plein de promesses et présageait une bonne intrigue, avec une protagoniste un peu caricaturale, certes, mais c'est un des écueils du genre. Les premiers chapitres de ma lecture défilent assez rapidement, le récit est très prenant, les mystères s'épaississent autour de ce curieux cadavre au front marqué. Que signifie ce numéro ? Est-il vraiment mort de peur ? Quels sont les liens entre le directeur de l'hôpital et cette énigmatique société pharmaceutique ? Je me pose tout un tas de questions que j'essaie de résoudre avec Sarah Gueringën. La première moitié du roman me tient en haleine. En revanche, la deuxième partie...
Tout s'accélère lorsque Sarah rencontre Christopher et son neveu, Simon. Les parents de ce dernier son décédés dans un accident de la route un an auparavant, et c'est son oncle qui en a désormais la charge. A partir de là, les incohérences et les absurdités commencent. Je ne dévoilerai pas d'éléments de l'intrigue ici, mais beaucoup d'éléments de l'intrigue m'ont dérangée dans cette seconde partie et ont gâché ma lecture. Non seulement on y retrouve de nombreuses invraisemblances, mais également bon nombres de clichés insupportables (l'inspectrice et le mec qu'elle protège qui tombent amoureux, non mais on a vu ça absolument partout déjà). Et c'est sans parler des scènes de rebondissements, d'action et de révélation, qui se multiplient et qui amènent à une intrigue étirée en longueur. Ça n'en finit plus, c'est révélation sur révélation, à chaque fois qu'on croit que tout est résolu, et non ! Encore des intrigues à résoudre ! D'autant plus que Christopher et Sarah sont capables de résoudre en une poignée d'heures des mystères non résolus depuis 20 ans. Ils sont sacrément forts ces deux là !
Bref, j'ai mis la moitié des étoiles car j'ai aimé seulement la moitié du roman. C'est bien dommage car cette première partie m'avait vraiment plu, elle était pleine de potentiel et présageait un récit addictif. Une déception.